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VLS RDA par Oumier, le dripper à malice

Notre cher Cap’s m’a filé le dripper VLS de Oumier lors de notre dernière rencontre autour d’une bonne binouze, même pas pour revue, juste comme ça. En bon neuneu, je n’ai cependant pas tardé à lui coller une bobine résistive et une mèche de coton vite fait , décidant dès la troisième excellente taffe tirée de ce montage pourtant bâclé à la « one-again » que cette nouvelle création parfaitement inscrite dans la politique de « bon pour pas cher » régulièrement suivie par les Chinois de Oumier méritait largement quelques lignes sur DanyVape.

Du coup j’ai voulu en savoir un peu plus sur le VLS histoire de ne pas raconter n’importe quoi à son sujet et quoi de mieux en pareil cas que de lire la documentation accompagnant le produit ? Grand bien m’en a pris puisque le VLS s’y avère un peu plus complexe que prévu, disposant de plus d’un tour dans son sac. J’avoue être passé à côté de ses capacités en me contentant en première intention d’un montage simpliste mais avec d’autant moins de honte que le chroniqueur de Vaping Post semble s’être lui aussi gaufré, omettant dans sa revue quelques uns des aspects les plus intéressants de cet astucieux dripper. Mais fi de mauvais esprit, partons sans plus tarder à la découverte de l’excellent VLS, le RDA à malice.

Découverte du VLS RDA

Le VLS est proposé dans une boîte standard frappée au logo de sa marque, disposant comme souvent d’un double-fond rempli de « goodies ».

Les échantillons de coton fournis par les fabricants chinois étant désormais de bonne qualité, j’ai utilisé sans hésiter celui accompagnant le VLS pour les différents tests menés. La remarque valant aussi pour les coils, on ne s’étonnera guère de l’absence des deux bobines initialement incluses dans le sachet des joints toriques, vis de serrage et plot percé « bottom-feed ». Un chouette tournevis orange en « T » complète la dotation aux côté d’un petit manuel anglophone simple mais suffisant, dont l’utilité s’est ici révélée déterminante. Après ce départ en fanfare, je ne pense pas inutile de calmer les esprits déjà enflammés par ces remarquables « spares » en dégainant la sempiternelle photo des pièces constituant l’atomiseur, déprimante de banalité pluvieuse.

Finition dorée, oui… Comme dit plus haut, le VLS m’a été donné par le Cap’s et il n’est donc pas question de pleurnicher sur une couleur propre à ne réjouir que que les kékés de tous poils. Soyons positifs, considérons plutôt que le VLS aurait pu être bien pire, genre en finition « rainbow » et réjouissons-nous à la vue d’un dripper simple, bien fini, au rapport qualité / prix remarquable puisque si le VLS n’a pas encore inondé nos shops nationaux à l’heure où j’écris ces lignes, on peut actuellement le voir à (largement) moins de $20 sur quelques sites ricains. Nous avons donc sur la rangée du haut et de gauche à droite un drip-tip de type « Goon », comprendre un 810 sans joints toriques, un baril d’Ultem et un plateau bien étrange d’où je n’ai pu dévisser le plot négatif. La rangée du bas, toujours de gauche à droite nous dévoile pour sa part un bottom-cap et le plot positif flanqué de sa vis de maintien. L’observation du plateau nous plonge immédiatement dans un abîme de perplexité.

À gauche, une vis cruciforme ruinée témoigne des vains efforts consentis pour l’extraire du plot négatif et à droite, une seconde vis légèrement saillante et isolée comme un contact avec le plot positif nous questionne sur le système d’alimentation électrique du dripper. Pour comprendre comment fonctionne le VLS, jetons un œil curieux au bottom-cap.

Apparemment, le contact positif du connecteur 510 arrive dans la rondelle centrale, elle-même vraisemblablement plaquée après vissage contre la vis positive saillante précédemment citée. Mais alors me demanderez-vous, comment ce contact est-il isolé du pôle négatif ? Le mieux, au lieu de rester planté comme une quiche devant ce mystère, est assurément de démonter la pièce.

Et bien voilà, une grosse rondelle de Peek fait le boulot, isolant la vis et la rondelle positives du corps négatif de l’atomiseur. Et ben vous savez quoi, les vapotos ? Je n’avais jamais vu un truc pareil ! Le moment semble maintenant opportun pour s’intéresser de près au plateau du VLS.

Le gouffre béant visible au centre du plateau ne nous inquiète guère, nous savons que le bottom-cap viendra en son temps l’obstruer complètement. Ce qu’il y a de bizarre sur ce plateau, ce sont les deux paires de vis de serrage, deux verticales et deux horizontales dont on ne comprend pas bien a priori la manière de bosser. Enfin, comme on est pas complètement idiot quand même, on se dit qu’il doit bien y avoir une histoire de double coils derrière cette histoire. Essayons à présent de visser le bottom-cap au plateau.

Alors là c’est le pompon, le pas de vis est inversé, il faut desserrer pour serrer et inversement ! Le VLS, un petit dripper bon marché bien standard et bien comme il faut ? Apparemment non, loin de là, même si je ne comprends pas vraiment l’intérêt fonctionnel de ce pas de vis plutôt pénible à l’usage puisqu’il aura tendance à se défaire lorsque nous visserons l’atomiseur monté sur le 510 d’une box. Toujours est-il que la base sur la photo ci-dessus se retrouve avec une cuve énorme, excellente nouvelle pour qui, comme votre serviteur, n’arrive que difficilement à se satisfaire du « bottom-feeding ». Après toutes ces émotions, nous nous retrouvons tout contents de n’avoir plus qu’à pousser le baril sur la triple rangée de joints toriques portée par la base, en veillant à aligner ses cinq orifices d’air-flow sur leurs homologues percés dans chacun des deux plots.

Nous en terminons ensuite avec le drip-tip, bien reposant car dénué pour sa part de toute astuce passionnante.

Comme il n’y a pas mieux que les schémas du constructeur pour préciser les aspects techniques d’un matos, voici le récapitulatif des principales caractéristiques du VLS, par Oumier :

Et bien voilà notre VLS remonté, beaucoup plus surprenant qu’il n’y paraît au premier abord. Oumier, le concepteur fabricant de ce dripper, nous a habitué à des matériels bien fichus, parfaitement à l’aise dans leur spécialité qu’elle soit RDA, RTA ou RDTA et proposés à des tarifs très raisonnables. Une marche supplémentaire est franchie avec ce VLS plein de surprises, d’autant que l’on se doute bien ne pas avoir à craindre de déception en cours de vape, ce que nous allons vérifier sans plus tarder.

Vaper avec le VLS RDA

Lors du tout premier test du VLS, je l’ai garni de l’un des deux coils fournis par le constructeur. Le résultat obtenu a été bluffant et m’a vigoureusement poussé à rédiger cette revue a priori non demandée par le Cap’s. La présence des deux paires de vis de serrage me paraissant néanmoins suspecte, je suis allé consulter la documentation du VLS pour quelques explications.

Les schémas de Oumier ne sont certes pas d’une absolue clarté mais on y voit tout de même avec certitude que notre VLS supporte quatre modes de montage, simple et double coils horizontaux, simple et double coils verticaux. Woaw, voilà de quoi nous occuper durant les longues soirées hivernales ! Comme je craindrais de lasser en traitant tous les montages possibles, je vais limiter le propos au montage en double coils horizontaux, ce sera déjà pas mal. Je me suis contenté en première manipulation de simplement rajouter le second coil fourni par Oumier au premier déjà installé et là, bim dans la truffe ! Testé avec un de mes liquides « fil rouge » favoris, le VLS a envoyé une vapeur que je qualifierai d’incroyable tant en termes de densité que de saturation des arômes. Déjà très bon en mono coil, notre petit dripper tout simple change de dimension en double coil d’une manière unique, peut-être à cause du placement superposé des bobines. L’air arrivant sur la bobine du bas lors de l’inhalation subirait une première saturation puis une seconde en remontant sur la bobine du haut, donnant en sortie de drip-tip une vapeur gorgée de saveurs comme jamais… L’expérience en coils « tout faits » ayant été plus que positive, je me suis lancé dans la confection d’un nouveau montage maison tendant asymptotiquement vers la perfection dont voici les images.

Bien sûr, on est pas obligé de commencer par la bobine du bas mais je crois vraiment que c’est préférable… Soucieux de fournir de la surface de chauffe à notre VLS et de respecter l’écartement des plots, j’ai utilisé ici du Kanthal 0,5 mm tortillé sur 10 spires de 2,5 mm de diamètre. Un petit contretemps est venu troubler le bon déroulement du montage de la seconde bobine :

Oui bon, j’ai fait exprès de me vautrer pour la photo car j’avais déjà rencontré le problème avec les coils fournis par Oumier, tournés tous deux dans le même sens horaire. Si le sens de bobinage n’a pas grande importance pour la bobine inférieure, il est préférable de choisir le sens anti-horaire pour la bobine supérieure sous peine de la voir partir vers les cieux, comme celle de la photo ci-dessus tournée en sens horaire. Bien sûr, on peut bricoler, pousser le coil vers le bas mais c’est moche, raison pour laquelle je n’ai pas présenté ici le montage précédent même si ses deux bobines contraintes donnaient un résultat des plus satisfaisants. Reprenons donc notre montage avec le « bon » coil supérieur.

Ah, c’est mieux ! Ce montage exotique ne nous inspirant tout de même pas une confiance totale, nous choisissons prudemment de le vérifier avant de poursuivre notre test.

0,36 ohm, tout va bien ! Ce montage sera un peu haut en résistance pour la Hexohm mais gageons que les boxes DualMech ou Invader IV sauront parfaitement l’émouvoir. L’heure est venue de passer au cotonnage de notre improbable double coils, j’ai choisi, mû par un mystérieux instinct de commencer par la bobine du bas, allez savoir pourquoi…

La pose de la mèche de coton inférieure ne pose pas de difficulté particulière, pas plus que celle de la mèche supérieure.

Il est possible ici de dévisser le bottom-cap pour faciliter le placement des mèches qui deviennent alors accessibles par le dessous du plateau. Peut-être que cette facilité explique le choix d’un bottom-cap vissé de la sorte mais le choix d’un pas inversé restera par contre un mystère ! À ce stade de l’aventure, il ne reste plus qu’à imbiber les mèches de liquide en injectant autant de liquide que possible dans la large cuve du VLS et à vaper goulûment les yeux mi-clos avant peut-être d’ajouter un mot ou deux de conclusion.

Et pour finir…

Ah, la vape ! Ses méandres d’appréciation, ses matos encensés par les uns, décriés par les autres, ses stars éphémères et ses revues biaisées par l’intérêt commercial… Au moins ici, je ne peux être suspecté de complaisance puisque ce VLS ne m’a pas été confié expressément pour revue et que ce fut mon choix de venir en parler ici. Je passerai rapidement sur le fait de l’avoir trouvé particulièrement excellent pour retenir le seul point indiscutable car non sujet à l’évaluation subjective d’une truffe plus ou moins affinée, à savoir le montage en double coils superposés autorisé par ce dripper.

Je n’ai pour ma part jamais rencontré une telle configuration et cette expérience fut donc une première. Sur une configuration double coils traditionnelle, les bobines séparées l’une de l’autre mais situées sur le même plan additionnent leur production de vapeur à destination du drip-tip. Ici, l’air se sature en arômes d’abord sur le coil du bas avant d’en prendre une seconde couche sur celui du haut, menant sans doute a cette densité de saveur et de vapeur jamais vus, en tous cas me concernant. J’imagine que le VLS ne tardera guère à aborder nos shops nationaux à un prix très abordable et je dois m’avouer impatient de voir si l’innovation majeure qu’il amène l’air de rien réussira ou non à lui frayer un chemin à travers la concurrence. Affaire à suivre, donc…

Bons coils superposés à toutes et tous, en VLS RDA !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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