Nous voici donc sur le point de découvrir un des plus gros « setups » en vente libre dans nos contrées, à savoir le dripper Valhalla v2 « Niflheim » associé à la box Hammer Of God v4. Ces deux produits d’exception proposés par le fabricant chinois Vaperz Cloud sortent en effet quelque peu des mensurations standard de la vape des honnêtes gens, le premier avec ses 40 mm de diamètre et le second avec sa double paire d’accus 21700 montée en série délivrant 8,4 volts mécaniques non régulés.
En fait, je suis bien embêté car si les brillants sachants disséminés un peu partout où l’on vape m’ont bien souvent énervé avec leurs recommandations condescendantes en mode « moi je sais utiliser ce matériel mais vous, pauvres vermisseaux ignorants, gardez-vous bien de l’approcher », je ne peux pas débouler ainsi avec un tel engin sans dire quelques mots de mise en garde. Alors voilà, la Hammer Of God c’est du full-méca série et selon la loi de Ohm P = U ^ 2 / R, un montage en 1 ohm se prendra déjà 8,2 ^ 2 / 1 = 67 watts dans la truffe, 134 watts pour 0,5 ohm, 336 watts pour 0,2 ohm, etc… Autant dire qu’il faudra se méfier, tester soigneusement ses montages à l’ohmmètre avant de les mettre au feu et surtout n’utiliser que des accus de marque au même niveau d’usure mais préférablement neufs pour limiter les risques lors de cette expérience. Juré-craché, je ne le dis pas juste pour faire le mariole avec mon « setup » de ouf !
Le Valhalla « Niflheim » v2 RDA
La question venant immédiatement à l’esprit est comme souvent celle à laquelle je ne saurais répondre… Pourquoi « Niflheim » ? Et bien je n’en sais rien. J’ai un peu fouiné à la recherche d’une explication et n’en ai guère trouvé, je n’ai pas noté de différence entre le Valhalla v2 et le Valhalla « Niflheim » v2 sur les photos que j’ai pu dénicher. J’ai cru un moment à une histoire de diamètre, 38 mm pour l’un et 40 mm pour l’autre puis à une collaboration de Suicide Mods pour le Niflheim mais à part le nom gravé sur leur baril respectif, ces deux machines m’ont paru vraiment très similaires, pour ne pas dire identiques. Ah, j’allais oublier : Niflheim est le monde de la brume dans la mythologie scandinave, tout un programme…
L’expérience ratée
N’ayant pu obtenir d’exemplaire « black » du Valhalla pour cause de rupture de stock, j’ai du me satisfaire d’un « gold » bien clinquant que je n’ai guère tardé à regarder de travers. Je ne vais pas refaire ici le coup du décapage déjà abordé lors de la revue du Trilogy RTA mais juste témoigner rapidement d’un effort méritoire consenti pour passer outre mon image de bricolo du dimanche, illustré comme suit :
J’ai laissé la bouteille de liquide de frein DOT 5.1 sur la première photo pour faire joli mais l’ai remplacé par du DOT 4 dès que j’ai su que le 5.1 n’avait aucun pouvoir corrosif. La seconde photo montre l’astucieux stratagème mis en œuvre pour entrer et sortir la pièce du bain sans en mettre partout et la troisième, le résultat d’une demi-journée de trempettes espacées de mises à l’air… Nib, nichts, nada, walou, nothing, la dorure n’a pas bougé d’un poil ! Que l’on se rassure cependant, j’ai finalement pu éliminer potablement le placage de mon Valhalla le dimanche suivant, par de vigoureux moyens mécaniques suivis d’un patient et minutieux polissage, comme nous n’allons pas tarder à le découvrir sur les clichés suivants.
La découverte du Valhalla RDA
Après avoir maintes fois cherché vainement le moyen de présenter un matériel autre que la sempiternelle photo de ses pièces constituantes, j’ai finalement réussi à concocter une alternative révolutionnaire à cette morne habitude :
Cette image novatrice nous montre, sur la rangée du haut de gauche à droite l’insert d’Ultem, le baril et la base du Valhalla. La rangée du bas, moins imposante se contente toujours de gauche à droite du drip-tip, des plots négatifs et de la vis de contact positif. Les plots positifs se désolidarisent certainement de la base mais je ne suis pas parvenu à les en extraire, freiné il est vrai par le souci d’éviter de massacrer de suite un matériel tout neuf. D’un point de vue global, toutes ces pièces sont bien usinées, propres et bien finies. Les vis bougent souplement dans leurs pas, les joints toriques font leur boulot sans zèle excessif et Vaperz Cloud n’a pas plaint le matériau, généralement bien dense et bien épais. Comme nous ne souhaitons guère nous endormir mollement devant ces pièces, nous pouvons par exemple tenter de remonter les plots négatifs.
C’est quand même rigolo… Cette vue de la base du Valhalla était parfaitement nette quand j’ai pris la photo et la voilà légèrement floue. L’humidité, sans doute. Bon, les plots négatifs se fixent depuis l’extérieur par deux vis prévues à cet usage, le fait est suffisamment rare pour être signalé. En retournant notre base, nous découvrons des choses nettement plus intéressantes.
Wouha, les trous pour les coils ! Je ne les ai pas mesurés mais d’après la littérature spécialisée, ils avoisineraient un bon 3,5 mm de côté. Je suis bien évidemment prêt à offrir une binouze à tout vapoto capable de dégainer un fil capable de les remplir. Heureusement, les vis de serrage bien larges sont à l’avenant et pourront tout de même bloquer sans problème des câbles relativement fins, disons pifométriquement à partir de 20/22 Ga. Le diamètre inhabituel de cette base estompe quelque peu la profondeur de la cuve même sur un cliché tendant asymptotiquement vers la perfection mais elle affiche bien 11 mm, inutile donc d’espérer gaver ce Valhalla avec une simple fiole de 10 mL. Les manches à air, bizarrement constituées d’un orifice rectangulaire et de deux trous circulaires semblent bien étroites pour un écartement de plot appelant l’installation de bobines de grande longueur. Leur axe oblique laisse par ailleurs craindre un réglage des positions de coils un peu compliqué. L’insert d’Ultem se positionne délicatement sur cette base pour nous expliquer le système d’aération du Valhalla.
Décidément, la couleur chatoyante de l’Ultem ne me lasse pas de préférer le voir utilisé pour des pièces internes, comme ici. Enfin… Cet insert révèle, comme toutes les pièces de ce dripper d’ailleurs, un chouette niveau de finition. Même sans avoir la formation technique des grands moddeurs de notre siècle, on se doute bien que les échancrures visibles au bord inférieur de l’insert ont quelque chose à voir avec la découpe du bord supérieur de la base…
Et bien voilà, c’est tout simple ! Lors de l’aspiration par le drip-tip, le flux d’air entrant par les orifices carrés de l’insert va être guidé vers la base des coils par les manches observées précédemment sur la base du dripper. Sauf que bien sûr, on ne peut pas vaper comme ça, à moins de solidariser l’insert et la base à l’aide d’un morceau de ruban adhésif. Heureusement, les moddeurs de chez Vaperz Cloud ont prévu un baril pour fixer tout ça.
4 rangées de 11 trous font 44 trous et comme on a la même chose de l’autre côté, notre Valhalla peut s’enorgueillir de 88 prises d’air. Une telle révélation mettra sans doute en fuite les MTLeux n’ayant pas jusqu’ici remarqué le côté bestial du Valhalla mais tant pis, ce dripper est aérien par vocation et je ne pense pas qu’il soit très fructueux d’essayer de lui couper l’aération en fermant tout ou partie du flux pour se creuser les joues lorsqu’une box du genre Hammer Of God vient lui causer courant électrique dans la région du 510. Quoi qu’il en soit, nous sommes à ce niveau de l’exposé tous à peu près sûr que ce serait également une fort mauvaise idée d’essayer de pousser le baril sur l’insert d’Ultem déjà posé sur la base.
Et voilà le scoop ! En fait, pour remonter le Valhalla, il faut glisser l’insert dans le baril en respectant la position respective des ergots taillés dans l’Ultem et des encoches découpées dans le haut de l’acier. Une fois bien en place, les ergots coulisseront dans la gorge visible sur la photo ci-dessus à droite de la flèche bleue, maintenant l’insert et autorisant une rotation du baril d’un quart de tour environ pour le réglage du flux d’air. Oui, une rotation du baril car n’oublions pas que l’insert est maintenu en position fixe par la base, du fait des découpes ingénieusement pratiquées sur son bord inférieur ! Après toutes ces explications plus ou moins limpides, la pause s’impose et nous pouvons contempler sereinement notre gros dripper, sûrs de l’avoir percé à jour dans ses moindres secrets.
Hum… Un insert en Ultem dans un dripper, dites-vous ? On aurait pas des fois l’impression d’avoir déjà lu ça quelque part ? Et bien si, en effet. Au cas bien improbable où quelques vapotos particulièrement obtus n’auraient pas entièrement capté mes lumineuses explications, il leur restera l’élégante solution d’aller relire la prose pondue par Bruce au sujet du Asgard Mini des même Vaperz Cloud et de scruter attentivement ses superbes photos car même si quelques différences de détail existent, le Asgard et ce Valhalla sont indéniablement cousins.
La mise en œuvre du Valhalla RDA
Dans ce contexte particulier où nous envisageons un montage destiné à une box mécanique série, il convient sans doute de réenfoncer un peu le clou. On peut savoir réaliser un montage, comme on peut savoir… Hum… Je sais pas moi… Conduire une moto ? Voici donc deux engins à deux roues dotés d’un moteur au milieu :
Même si le risque de se manger une pelle n’est jamais nul, on peut raisonnablement penser que tout amateur de mobylette saura à peu près se débrouiller avec le véhicule de gauche. Sans doute qu’après quelques mois passés à faire le clown sur le périph’ parisien, notre amateur de sensations fortes aura la maîtrise de ses 11,5 cv et se sentira bien sûr de lui, peut-être assez pour aborder une machine comme celle de droite. On ne peut alors que lui souhaiter d’avoir peur au moment d’appréhender les 214 cv énervés délivrés par la bête, pas la panique qui paralyse mais la crainte qui rend sainement prudent, celle qui minimise le risque d’accident.
Fort de cette fascinante parabole, j’ai prudemment abordé le « coiling » du Valhalla en recherchant dans le stock un fil de diamètre suffisamment important pour ne pas juste chatouiller les énormes vis de serrage de notre dripper et suffisamment résistif pour faire de l’ohm en dual-coils sans demander trouze millions de spires. Un bon vieux Clapton de Kanthal 32/26 Ga m’a paru pouvoir faire le taf :
Ces deux bobines de 3 mm de diamètre constituées de 8 spires espacées pour une résistance résultante d’environ 0,8 ohm ont permis une approche raisonnable du Valhalla monté sur la box Hammer Of God et l’apprentissage des réglages de base. De ce que j’ai pu en voir, la longueur de pattes adaptée au plateau « postless » du dripper serait de 6 mm. Après avoir essayé un placement des bobines entre les orifices circulaires et l’orifice carré des plots, je suis finalement resté sur un positionnement plus avancé vers la cuve, comme sur la photo. L’écart entre les coils peut paraître encore important mais les tests effectués en les rapprochant jusqu’à une distance d’environ 3 mm ont montré un échauffement notable de la vapeur produite, lié sans doute à une dégradation de la circulation du flux d’air. Motorisé en 8,4 volts, le Clapton de Kanthal tend à oublier son légendaire « effet diesel » et se montrerait limite réactif. La résistance relativement élevée pratiquée ici, conjuguée à l’importante surface de chauffe offerte par les bobines permet une bonne dispersion de la puissance produite, ce montage s’est avéré tout à fait praticable en « chain-vaping » à la mode goret, sans aucun échauffement parasite de l’atomiseur. Rassuré par cette première approche, je me suis ensuite lancé dans un montage un peu plus péchu, avec un Fused Clapton de Nichrome 2-28/36 Ga.
L’idée de base de ce montage était de bien occuper l’espace disponible entre les plots, de placer de la matière en évitant les spires espacées et leur sale manie de projeter du liquide brûlant tous azimuts. 12 tours, toujours en 3 mm de diamètre auront été nécessaires à la réussite de l’opération ! La résistance résultante de 0,5 ohm obtenue se situe dans la tranche basse des préconisations liées à ce genre de vape mais reste au-dessus du seuil de dangerosité généralement donné à 0,4 ohm. Les paramètres issus du test précédent ont été reportés ici, à savoir 6 mm de pattes pour les coils et un placement des bobines en limite avant de manche à air. Malgré leur taille largement respectable, les coils paraissent tout de même un peu riquiquis sur l’énorme base du Valhalla. Ce n’est évidemment pas une raison pour les priver d’un bon coton, comme par exemple le Hiphop by ViviSmoke de l’ami Bruce, en priant pour ne pas tomber sur un étranglement de diamètre au niveau de la mèche qui nous gâcherait sérieusement le plaisir.
L’avantage d’un dripper est entre autres de ne pas nous prendre la tête avec les cotonnages. On en coupe deux bouts, on les enfile dans les bobines, on tire dessus comme ça va bien, on les ébouriffe un peu pour faire joli et le tour est joué. Enfin là, c’est quand même mieux d’opter pour une bonne fibre dotée d’une capillarité sans faille, rapport aux puissances que nous nous apprêtons à envoyer au montage. Comme suggéré plus haut, la fiole standard de 10 mL risque de faire doucement marrer notre Valhalla lors de l’amorçage des mèches.
Je dis ça, c’est du vécu… Pour le tout premier test, j’ai utilisé un flacon de jus promotionnel en 10 mL offert par un shop lors d’une commande, histoire de ne pas gâcher un onéreux élixir en cas de grouille. Je pense qu’il a bien fallu verser 6 à 7 mL de jus avant d’atteindre la satiété de l’ogre.
Bon et bien je crois qu’on a fait le tour du Valhalla. Normalement, je devrais embrayer avec quelques impressions de vape genre « ah, il vape super ! » ou encore « ah, il vape moisi ! » mais là, impossible car il nous reste la box Hammer Of God à passer en revue, non sans auparavant nous offrir un morceau choisi du folklore scandinave en guise de mise en bouche !
La box Hammer Of God v4
Autant l’avouer tout de suite, je vais parler ici d’une version george de la box car je n’ai pu me résoudre à lâcher 190 boules pour un produit dont j’ignorais s’il allait me convenir. L’autre raison, car il y en a une autre, c’est que je trouve le prix de cette box totalement délirant en version originale pour une production chinoise. Vaperz Cloud n’est pas un moddeur grec ou philippin passionné travaillant solo dans son garage et même s’il en avait été un un, j’aurais quand même trouvé le prix de cette box trop élevé.
Bon voilà, c’est dit, nous pouvons maintenant passer aux choses sérieuses avec la morne mais tellement indispensable photo des pièces constituant le matos.
Nous avons donc sur ce cliché trois rangées de trucs bizarres. Sur la première, de gauche à droite, nous reconnaissons aisément les deux capots de la box, puis son…
– Hey mec, tu vas pas réellement nous la faire comme ça ?
– Ben si, pourquoi c’est pas bien ?
– En fait, c’est bien pour un ato mais pour une box, on s’en tape un peu…
– Ah oui mais moi je me suis fait ièch à démonter le binz, autant que ça serve.
– Ho, tu l’as pas démonté juste pour la photo pas vrai ?
– Ben en fait non… Mais je vais pas spoiler, j’en parlerais après.
Il faut bien reconnaître qu’elle est impressionnante, cette Hammer Of God dont la forme rappelle celle supposée du marteau de Thor.
Nous voici donc en face d’un beau parpaing d’une hauteur de 110 mm, sur une section carrée de 52 mm de côté. Doté pour ma part de mains sans doute assez normales, je dois avouer avoir du mal à en faire le tour. Son poids de 335 g à vide ne laisse par ailleurs guère d’espoir quant au confort de vape proposé par ce monstre, il va falloir se faire les biscotos. Laissons cependant ces considérations purement terre à terre derrière nous et reconnaissons plutôt un certain charme à ce marteau des dieux finement engravé, avant de poursuivre la découverte.
Le dessous de la box ne présente aucune marque particulière et la photo ci-dessus peine nettement à trouver un intérêt si ce n’est de montrer les quatre vis cruciformes qui permettront sans doute de démonter la box en cas de souci. Je profiterai aussi de ce bête cliché pour souligner le niveau très correct de finition proposé par cette version george où l’assemblage n’a pas été bâclé. Selon le dicton bien connu des vapotos, une bonne box c’est un bon 510 et un bon switch, passons donc sans tarder à l’examen de ces deux éléments si importants.
Saperlipopette mon vieux Milou, une vis ! Et oui, pas de plot monté sur ressort ici mais une moche de vis qu’il faudra sans doute visser ou dévisser en fonction de l’atomiseur utilisé pour obtenir le « fleuche » et qu’il faudra vraisemblablement régler à nouveau après chaque démontage. Enfin quand je dis régler… Il se trouve qu’il m’aura suffi d’un dévissage pourtant raisonnable, disons trois ou quatre tours, pour percevoir le bruit caractéristique d’une petite pièce chutant dans les entrailles de la box et voir le dripper mis en place à l’issue se mettre à produire de la vapeur en grésillant joyeusement sans pression aucune sur le switch. Voilà donc la vraie raison du démontage complet de la box… Je n’ai malheureusement pas pensé à photographier le connecteur en mode rapproché mais cet agrandissement issu du cliché des pièces suffira je pense à démontrer le problème.
L’espèce de dé métallique discernable sur la photo sert de contact pour le switch mais aussi d’écrou pour la vis « de réglage » qui n’en est donc pas une puisque son dévissage donnera du jeu au montage avant de provoquer la chute du dé, comme il m’est arrivé. La plus grande prudence restera donc de mise lors d’une tentative d’adaptation du connecteur à la longueur d’un 510 d’atomiseur, sachant qu’un dévissage de plus d’un quart de tour pourrait avoir des conséquences inattendues. Sûr que ce genre de ratage conceptuel refroidit sérieusement son vapoto, d’autant que j’ignore si la version originale de la box Hammer Of God v4 présente ou non cette détestable approximation. L’examen de ce connecteur 510 non réglable se soldant par un zéro pointé, nous pouvons passer maintenant à l’autre critère majeur de qualité pour une box mécanique, à savoir son switch.
Il est marrant, le switch de la Hammer Of God v4. Il paraît toujours bien rouge-orangé sur les photos mais il n’est en fait que légèrement teinté, ce n’est qu’un morceau d’Ultem jaunasse doté d’un rebord passé de l’intérieur dans l’orifice carré ouvert à cet effet dans le corps de la box et conçu pour actionner le petit poussoir métallique visible en transparence. Lors des premiers essais, je l’ai trouvé vraiment très dur et de plus en plus au fil des utilisations. Ce qui devait arriver ne s’est guère fait attendre puisqu’il a fini par se bloquer complètement deux jours après sa mise en service et les tournevis sont ressortis de leur boîte pour un deuxième démontage, révélant des traces de liquide et plusieurs petites barbes de plastique parasites autour de l’axe du switch.
J’ai soigneusement nettoyé tout ça, fait joué longuement le switch dans son trou après y avoir déposé quelques gouttes de WD-40 et le problème semble désormais résolu. Ah les george, toujours la même histoire ! Sauf que là, malheureusement, plusieurs vapotos du Gros Forum témoignent d’incidents similaires observés sur des v3 originales à 190 boules… Et bim, un deuxième zéro pointé ! Maintenant que la musette à bémols déborde, je pense qu’on peut aborder la suite sereinement puisque rien ne pourra être pire pour une box mécanique qu’un connecteur 510 tout pourri et un switch de daube qui se bloque après deux jours d’utilisation !
La vue de côté de la box nous met tout de même un peu de baume au cœur grâce à un ajustage au cordeau des trappes à accus et une découpe quasi parfaite des orifices de dégazage. Les quatre aimants retenant les panneaux latéraux font vaillamment leur boulot, même si quelques traces de colle résiduelles ont pu me faire croire un instant que je n’arriverai jamais à les ouvrir. Magie des george !
C’est beau, c’est propre et mastoc… Nous noterons quand même que les plots de contact montés sur ressorts se situent tous quatre en bas, qu’ils accueilleront de ce fait indifféremment les pôles positifs et négatifs de chacune des deux paires d’accus alors que je préfère de loin et depuis toujours qu’ils soient inversés pour que la pression des ressorts ne s’exerce que sur les pôles négatifs, moins sujets à l’écrasement que leurs camarades positifs. Tant pis pour moi…
Comme déjà dit plus haut, il ne faut pas rigoler avec les accus sur ce genre de box. Voilà bien pourquoi je me suis fendu d’un quatuor de Samsung 40T tout neuf à son attention.
L’insertion et le retrait des accus n’est pas des plus aisés sur la Hammer Of God, il ne sera pas forcément inutile de commander quatre bons gros wraps de rechange avec les accus car les déformations du revêtement protecteur original sont quasi inévitables, même en prenant le plus grand soin lors des manipulations. Peut-être que finalement, les 40T un poil trop longs ne sont pas les meilleurs accus possibles pour cette box !
Bon et bien je crois que tout est dit sur cette box Hammer Of God v4… Outre la nature brutale de son montage série qui ne conviendra pas à tous les styles de vape, elle présente quand même de grosses carences au niveau d’un connecteur 510 non réglable, dangereux et d’un switch mal foutu, sujet aux blocages intempestifs. Cette box est à mon avis un matériel exclusif, réservé à un public un minimum averti et ne plaignant pas l’usage du tournevis. J’aimerais me tromper par égard aux vapotos ayant fait l’acquisition de l’onéreuse version originale mais je crains vraiment qu’ils n’y retrouvent les désagréments relevés ici sur le clone, tant au niveau du connecteur que du switch.
Le « setup » et sa vape
La première chose qui me vient à l’esprit en entamant cette dernière partie est encore un avertissement, plus pratique que sécuritaire celui-là. Le couple Valhalla v2 / Hammer Of God v4 motorisé par quatre accus 21700 n’affiche pas moins de 763 grammes sur la balance, largement de quoi déformer la poche la plus robuste ou alourdir sensiblement le sac à dos du quotidien. Ce « setup » est gros, lourd, imposant et peu pratique en plus d’être un poil risqué à utiliser, ne dites pas que je n’ai pas prévenu !
Ah ben oui, quand même, ça le fait malgré tout… Il faut dire que nos deux compères ont été conçus l’un pour l’autre par Vaperz Cloud et que forcément, tout baigne y compris le connecteur 510 non réglable de la box mesuré pile-poil pour le pas de vis du dripper et inversement. Et la vape, alors ?
Comme on pouvait s’y attendre, la vapeur délivrée par ce « setup » est tout bonnement extraordinaire de saveurs et de densité. Après tout, ce n’est guère surprenant quand environ 0,5 mL de jus se trouve vaporisé à chaque taffe par les énormes coils montés et les quelques 130 watts envoyés lors de l’impulsion dans les conditions du présent test. Contrairement à ma crainte majeure, le « setup » ne chauffe absolument pas en cours de vape, preuve s’il en est qu’il faut de l’espace pour que l’air circule. Le « chain-vaping » s’avère complètement possible même en mode énervé ainsi que les longues aspirations gorgées de goût, parfaitement sucrées et saturées d’arômes. Comme le dernier des MTLeux s’est déjà enfui depuis longtemps de cette revue, je ne prends aucun risque de me faire retoquer sur la définition de la bonne vape en évoquant finesse et précision pour un dripper en 40 mm de diamètre, percé de 88 prises d’air !
Pour ne rien gâcher, l’autonomie assurée par ce gros pavé se révèle confortable puisqu’elle m’a permis plusieurs jours de vape autour de 100 watts. L’estimation est difficile et subjective, disons que reçu un lundi matin je ne l’ai rechargé que le mercredi soir en ayant tout de même bien profité de la découverte.
Alors que dire… L’offre n’étant pas pléthorique sur ce créneau de vape un peu particulier, j’imagine que le vapoto tenté par une expérience de la sorte devra passer sur les approximations conceptuelles de la box Hammer Of God en redoublant de prudence lors de son utilisation car à ma connaissance, peu d’alternatives nous en sont proposées. Le remplacement du Valhalla v2 par un confrère de gamme me paraît moins souhaitable dans la mesure ou ce matériel fait parfaitement le job, se positionnant à mon avis tout en haut du panier pour une expérience de vape extrême absolument incroyable.

Bonne grosse vape qui poutre à toutes et tous !
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