Flemme…, pas le temps…, autre chose à foutre… Parfois, nous avons tendance à zapper que notre réz. est cramoisie et qu’il serait largement temps de recoiler notre ato favori. Mais plutôt que de balancer à la benne un coil noirci qui peut encore servir, il existe une alternative : le nettoyage !
L’idée de ce billet n’est pas d’avoir la prétention de fournir un Tuto universel pour bien nettoyer ses coils, mais au contraire de créer un espace participatif via les commentaires, afin de corriger et enrichir la méthode qui est la mienne et que je vais exposer ici.
Donc si vous aussi vous pratiquez régulièrement le nettoyage de coils, sentez-vous totalement libre d’intervenir afin de partager votre expérience !
Préambule
Avant toute chose, et ça n’engage que moi, je vais commencer par dézinguer un petit outil qui est pourtant recommandé et vendu dans les shops de vape pour nettoyer ses coils ! Je veux bien évidemment parler de cette petite brosse métallique, que tout le monde connait.
Pour décrocher la crasse, ah ça y’a pas à dire, elle est efficace… Ouais, sauf que même utilisée délicatement, elle s’avère aussi beaucoup trop agressive pour nos résistances !!! J’veux dire, est-ce qu’il vous viendrait à l’esprit de vous brosser les dents avec ceci ?
Ben voilà. Pour les coils, c’est la même chose que pour l’émail de vos dents : il faut respecter la matière ! Enfin comme d’habitude, chacun fera comme bon lui semble, hein.
Matériel
Pour ma part, voici ce que j’utilise.
Une box électro envoyant un signal doux, un coquetier rempli d’eau, une brosse à dent (medium) et un mini-goupillon acheté du temps de feu-Fasttech. Si vous n’en avez pas, vous pouvez utiliser la brosse d’un tube de mascara, ça marchera très bien aussi.
Méthode
La ligne directrice, c’est de violenter le moins possible l’alliage de Ni80 ou Ni90 constituant mes réz.
Ici, le coil n’est pas extrêmement sale, mais on peut tout de même observer qu’une couche de calamine commence à se former au centre. Allez, c’est parti pour le nettoyage.
1.. Chauffer le coil à faible puissance
–> À faible puissance, ça veut dire quoi ?
Tout dépendra de la complexité du coil.
– un petit coil MTL : environ 9 watts
– un single coil complexe, de type Fused ou Alien : environ 15 watts
– un double coil complexe, de type Fused ou Alien : environ 20 watts
Ce sera à chacun d’adapter la puissance, mais dans tous les cas, le coil ne doit JAMAIS rougir.
Petite astuce : procéder à cette étape dans une pièce sombre, ou mettre la main devant son coil.
Ainsi, vous verrez beaucoup mieux dès que le coil commencera à chauffer.
–> Chauffer comment ?
Par petites impulsions très courtes d’une-demi seconde. Je répète, c’est important : ça ne doit jamais rougir. Ne pas hésiter à attendre un peu entre chaque impulsion.
Quand le coil commencera à chauffer, la crasse va se mettre à fumer.
Au bout d’un moment, la crasse noire va commencer à changer d’aspect et de couleur. Perso, je m’arrête quand il ne reste plus qu’une sorte de couche blanchâtre sur le coil.
2.. Laisser refroidir le coil !
C’est hyper important que le coil refroidisse à température ambiante. Le truc à ne surtout PAS faire, c’est de créer un choc thermique en plongeant sa résistance bouillante dans de l’eau : ça modifierait les propriétés de l’alliage de notre coil.
On n’est pas des forgerons, on ne cherche pas à fabriquer des épées en acier trempé !
Donc on vape quelques barres en attendant, on fait une pause toilettes, on va se préparer un casse-dalle… Mais bref, on prend son temps ! Une fois que le coil est froid, on passe à la suite.
3.. Plonger le coil dans l’eau
Attention, bien évidemment, de ne pas immerger aussi votre box !!
Pour ça, le coquetier est parfait : comme bébé avec Pampers, la box reste au sec.
4.. Frotter le coil à la brosse à dent
On y va dans tous les sens. Tout d’abord, comme ceci.
Puis comme ça.
Et bien sûr, on n’oublie pas l’intérieur du coil.
Normalement, si l’étape de chauffage du coil a été bien faite, alors l’étape de brossage est très rapide : le résidu de crasse blanchâtre n’adhère quasiment plus au coil.
Il se peut toutefois qu’il reste malgré tout encore un peu de crasse à la fin, dans quel cas on pourra recommencer tout le processus depuis l’étape 1.
À noter également qu’il est assez difficile (voire impossible) de nettoyer pleinement les pattes d’un coil trop encrassé au départ.
Ne reste alors plus qu’à vérifier le rodage de son coil (perso, il est rare que mon coil se soit « dé rôdé »), puis à recotonner.
Et voilà ! C’est reparti pour une vape propre et sans arrière-goût chelou, avec un coil quasiment comme neuf.
Et vous, comment faîtes-vous pour nettoyer vos coils ?
Très intéressant !
J’avais l’habitude de plonger mes coils chaud dans l’eau froide….mais tu as raison cela doit modifier les propriétés de l’alliage donc pas bon du tout !
Je vais changer ma façon de faire.
Par contre pour le rougissement du coil à éviter, est ce valable aussi pour les coils simples en monofil Kanthal ? Ou uniquement pour les complexes ?
Moi aussi au début, je me prenais pour un forgeron. En plus c’est rigolo le bruit que ça fait, quand on plonge un métal bouillant dans de l’eau : psshhhhhhhh !!!
Mais bon, sans même parler des effets potentiellement néfastes de vaper avec des alliages modifiés (faudrait demander à des scientifiques), c’est surtout le goût bizarre que prenait la vape suite à ce genre de nettoyage qui me dérangeait. Tu trouves pas que ta vape a un goût différent d’avec un coil neuf ?
En ce qui concerne le non-rougissement du coil, oui, j’aurais tendance à penser que c’est aussi valable pour du kanthal, ou du SS316. Et pour tout type de coil, simple comme complexe.
En fait, l’idée est de prendre le plus soin possible de la matière et de la dénaturer le moins possible.
Bien sûr, ça va beaucoup plus vite à nettoyer en chauffant comme un goret, mais j’ai remarqué qu’il n’y a pas du tout besoin que le coil soit rouge pour faire « fondre » la calamine d’un coil cracra.
D’ailleurs, si tu es d’humeur aventurière, tu peux toujours tester de poser le doigt sur un coil que tu viens juste de chauffer à 5 watts pendant 1/2 seconde… À mon avis, tu le feras une fois, pas deux.
Encore un article pour faire du placement de produit. C’est le lobby des poules pondeuses ou des studio américain pour la sorti du nouveau chiken Run? Bon t’as gagné tu l’as eu où ce cocotier? Je veux le même.
C’est Schrek qui me l’a donné !
C’est pas gentil de parler de Bruce comme ça.
Quelqu’un a des nouvelles?
Nope, pas de news.. Mais il ne devrait pas trop tarder à montrer sa bouille..
Une poule verte ça fait peur quand même…
Ben oui, une poule transgénique de batterie…
Clandestino je vais suivre tes conseils.
Mais au delà de ça , n’utilisant que des coils simples en Kanthal, je préfère les changer que les nettoyer.
Je ne les nettoie qu’en cas d’urgence de coil bien gunké sans possibilité de le changer sur place , un dry brun, un nouveau coton et roule.
Par contre je suis d’accord avec toi, un coil rougi n’a pas le même goût…surtout en SS ou j’ai appris ça à mes dépends, le SS est super fragile !
C’est vrai que si tu es en coil de câble simple, c’est limite plus rapide de refaire une réz.
Pendant longtemps, j’étais comme toi et préférais recoiler que d’me taper un nettoyage. Mais maintenant, même en MTL, je n’utilise plus que des câbles complexes faits maison. Alors un nettoyage, même un peu long, reste tjs plus rapide que de tresser un nouveau câble.
C’est vrai aussi qu’on n’a pas forcément sur soi tout l’attirail de montage, alors des fois, pas le choix, le nettoyage s’impose. 😇
Cool !
L’enrobage des coils dits complexes est souvent constitué de fil fin en 36 ou 38 Ga, sûr que la fameuse brosse métallique risque de leur paraître un peu agressive. Perso, je l’utilise quand même mais en mode main légère, sans appuyer et quasiment en parallèle de la bobine pour diminuer l’angle d’attaque.
J’ai aussi abandonné le trempage qui fait « psshhhhhhh » sauf dans les cas extrêmes genre Grumpy’s où rien d’autre n’arrive à décoller le « gunk ». La pratique est brutale et altère la durée de vie des bobines mais parfois, il faut ce qu’il faut…
Par contre, je porte toujours les coils à incandescence avant le brossage comme lors du rodage des bobines neuves, par impulsions courtes sur une box électro réglée à 40 watts. Sans doute une réminiscence du principe de la pyrolyse où on chauffe le four plus fort et plus longtemps pour nettoyer que pour faire cuire un truc ! J’en profite d’ailleurs pour contrôler le bon fonctionnement de la rez et l’absence de points chauds, je n’ai pas remarqué d’altération de la vape liée à cette pratique, ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas.
Toujours est-il que cette manière de faire me permet de conserver des coils plusieurs semaines avec un nettoyage quasi quotidien pour les drippers en préservant me semble-t-il une qualité de vape satisfaisante.
À noter tout de même que les coils faits maison ne me donnent pas ce genre de longévité et que je les remplace en général au bout de quelques jours seulement, sans explication évidente du phénomène.
Merci du partage d’expérience !
Méthode différente chez toi, c’est intéressant.
A priori, on est d’accord sur le bain du forgeron.
Pour ce qui est du rougissement des coils, j’ai pas de certitude non plus. Avant je faisais rougir aussi, et après trempage je voyais tous les résidus noirs au fond du coquetier. Enfin tous… pas tout le temps en fait. Des fois il en restait encore sur le coil. Pour ça que j’ai changé de méthode. Ca met beaucoup plus de temps à faire « blanchir » la crasse, surtout dans le cas de gunk coriace type Grumpy (le champion de l’encrassage, lui !!), mais avec de la patience, on finit par y arriver. Même avec des coils killer type N759
Niveau longévité, c’est vrai que les coils faits maison ne durent généralement pas plus de 3 à 4 nettoyages sans marquer une altération vraiment notable des saveurs. Et pourtant, je ne peux pas invoquer la qualité de la matière première, étant perso en wireoptim. Peut-être aussi que je tarde toujours un peu (beaucoup) trop avant de nettoyer mes coils…
Comme tu le dis, faudrait peut-être nettoyer quasiment tous les jours, et ne pas attendre de ne plus voir l’architecture tressée des bobines, enfouie sous une couche de gunk bien épaisse…..
Par contre, avec des coilology, chez moi c’est maximum 1 seul nettoyage (quand j’ai de la chance). Enfin « c’était », car je n’en utilise plus depuis qq temps. Dès la 2è vie du coil, ce n’est plus pareil niveau goût.
Qualité de la matière première ?
Merci pour ce tuto fort intéressant. Voici ma façon de procéder.
1 – J’enlève le coton. On ne dira jamais assez combien est utile cette étape préalable.
2 – Je règle le mod électro à une puissance compatible avec les caractéristiques et le nombre des résistances. Exemple : de 9 à 10 W pour les petits coils dits « MTL ». Plus bien entendu pour les autres types de coils.
3 – Je fais chauffer au rouge, avec une pensée pour le professeur Farsalinos. A l’instar de Nesquick, pas constaté d’altération des performances organoleptiques, et comme Nesquick ça ne démontre pas que cette altération n’existe pas.
(D’ailleurs à ce propos, je ne suis pas certain de comprendre pourquoi la préconisation inverse est mentionnée en gras majuscules dans le tuto pour ensuite être présentée comme incertaine dans un de tes commentaires, Clandestino.)
4 – J’attends que ça refroidisse en pensant à la France / ma voisine du 4ème / tout autre sujet futile ou non.
5 – Je m’empare d’une brosse à dents souple spécialement dévolue à cet usage, je l’humidifie et j’entreprends de la passer partout ou je peux (je parle bien entendu du coil). En effet, tous les decks ne permettent pas un accès à l’entièreté de la circonférence du coil comme celui retenu pour illustrer le tuto.
6 – Je fais chauffer le coil au même wattage que précédemment pour évaporer l’eau et faire un second « dry burn ».
7 (optionnel) – Je répète les étapes 4, 5 et 6 si pas satisfait du résultat obtenu en fin de 6
8 – Je vérifie le positionnement du coil, je le voue aux gémonies s’il a bougé, je recotonne et je vape.
C’est ma méthode, mise au point par tâtonnements et essais/erreurs. Elle est certainement perfectible. Comme toi Clandestino, je proscris les petites brosses métalliques.
Évidemment, tout cela ne nettoie pas l’intérieur du coil mais je m’en fiche, je n’utilise pas de coils de builders et je n’ai ni l’envie ni la capacité de builder des fils complexes moi-même. Je change simplement les coils plus souvent. Ou d’ailleurs je change d’ato parce que c’est pas le tout d’acheter faut aussi utiliser.
Salut Gerfaut !
Merci pour ta méthode !
Pourquoi j’ai mis en gras de ne pas faire rougir le coil, alors que je n’ai aucune certitude ? Très bonne question !!
)
Sans doute parce qu’il y a fort longtemps, j’avais aussi eu vent des propos de Farsalinos et que, va savoir pourquoi, ma pauvre petite cervelle a pris ça pour argent comptant et l’a gravé dans le marbre…
Donc dans ma méthode, j’essaie d’éviter de faire rougir. (je dis bien « j’essaye », puisque lors du rodage du coil, je fais quand même un peu rougir le coil, comme tout le monde –> vachemnt logique le type, ouais je sais….
Bon ceci dit, je viens de relire 2 billets sur le sujet, il semblerait pour résumer que faire rougir le coil, je cite, « peut entraîner une modification de la structure du métal en surface et conduire à l’émission de particules qui peuvent être inhalées en se mélangeant à la vapeur ».
https://fr.vapingpost.com/apres-le-dr-farsalinos-chimiste-deconseille-la-pratique-du-dry-burn/#:~:text=La%20question%20du%20dry%2Dburn,abord%20une%20question%20de%20s%C3%A9curit%C3%A9&text=Mais%20selon%20les%20sp%C3%A9cialistes%2C%20cette,se%20m%C3%A9langeant%20%C3%A0%20la%20vapeur.
ou encore : https://www.ciga.fr/blog/post/reconstructible-le-dry-burn-est-il-dangereux.html
Voilà voilà. Moi ma philo, c’est d’y aller en mode bisounours avec la matière. Après, chacun choisit son camp, comme d’habitude.
Pour l’intérieur des coils, j’ai remarqué après inspection que la couche blanchâtre obtenue avec ma méthode allait aussi à l’intérieur des bobines. Du coup, comme indiqué, un petit coup de goupillon humidifié et hop, ça disparaît.
Il doit probablement rester un peu de matière en fin de manoeuvre, mais c’est mieux que rien.
très bien expliqué cland je fait la même chose juste pour l’intérieur je passe un morceau de coton pour enlever les impuretés
Bonne astuce ça, Mex’, le coton pour ceux qui n’ont pas de goupillon.
Gerfaut fait qu’on cause de la voisine du 4eme… 😁
Ça m’aurait étonné…..
Bonjour à toutes et à tous,
Article bien utile, j’étais moi aussi il fut un temps en mode forgeronne!…
Je vape beaucoup en mesh et la méthode reste la même, on peut le nettoyer et le re-cotonner au minimum deux fois. Éviter tout nettoyage abrasif bien sûr, une vielle brosse à dents fait parfaitement l’affaire, et vu la surface et la structure d’un mesh, c’est même plus simple qu’avec un coil.
Super tuto mon Cland’s pour préparer les œufs à la coque 😜. Rien à dire de plus, c’est tout dire. Si ce n’est que je ne suis pas tout à fait d’accord sur ton objection à utiliser une brosse en métal. Perso, j’utilise une brosse en laiton depuis 10 ans pour mes coils et ils ne se sont jamais plaints que ça grattait trop fort ou souffert d’irritation 😉. A savoir, comme pour tout récurage à la brosse, il faut utiliser une brosse composé de matériaux plus tendre que la matière à nettoyer. Même pour un tapis, si tu utilises une brosse à poils de nylon trop durs, tu vas abîmer la fibre du tapis. Toujours choisir l’outil adéquat pour effectuer une tâche!