Des liquides à vaper il y en plein de sortes différentes et ce, depuis des années. J’en ai pour ma part testé un bon nombre, sans doute plusieurs centaines et ne puis malgré cela m’empêcher de rester perplexe devant le stock de liquides lorsque vient l’heure de le réassortir. Que choisir, vers quel shop ou vers quel assembleur de jus se tourner pour espérer de nouvelle saveurs, de nouvelles découvertes ?
A chaque fois se pose cette même question, je n’ai en général pas envie de racheter de nouveaux exemplaires des flacons terminés, qu’ils soit de concentrés dilués ou de liquides tout faits. Alors il faut trouver autre chose… Traîner sur les blogs et les forums pour voir si un nom de produit ne sort pas du lot, chercher des références plébiscitées par les vapotos pour tenter l’expérience à mon tour et si rien de parlant ne se passe, choisir au hasard des descriptions laconiques et souvent moisies proposées par les boutiques en ligne quelques fioles apparemment pleines de promesses.
Je n’ai pas de goûts franchement marqués en matière de vape et pense pouvoir consommer à peu près n’importe quoi, parfois avec plaisir, parfois en mode « on fait un effort pour finir le flacon », très rarement en mode « et bim ! dans l’évier ». Si je devais donner comme ça vite fait à brûle-pourpoint quelques exemples de jus ou de concentrés jugés vomitifs et traités en fonction, il y aurait sans doute « HX3 » et « Southern Classic » de Halo, le célèbre « Red Astaire », la tarte au citron meringuée de VapMisty, « Chestnut Apple » de M. Brewer, deux ou trois tentatives personnelles de recettes DIY et fort peu d’autres choses. En général, les jus me plaisent entre beaucoup et moyennement, je termine les mixtures et passe à autre chose même après une éventuelle seconde commande du même produit. Sauf que voilà, il y a des exceptions, il y a des trucs indéboulonnables qui perdurent et c’est justement ce dont je voudrais parler ici.
Aucune explication évidente ne me vient à l’esprit pour éclairer l’étrange phénomène élevant quelques potions au statut de « all-days » toujours plaisants à vaper au fil du temps, loin de cette lassitude qui bannit tôt ou tard leurs petits camarades. Il n’en demeure pas moins que trois produits ont chez moi largement dépassé le litre consommé et qu’un quatrième semble bien parti pour faire de même !
Grumpy’s Hooch
Le Grumpy’s détient tous les records de consommation. Découvert il y a plus de quatre ans, je dois bien en être au troisième litre descendu, de l’original à la recette DIY issue de la filière Jean-Daniel / JC22biss très légèrement modifiée par mes soins.
Le Grumpy’s est un gros jus américain plutôt lourd, très chargé en arômes. Son ossature gustative nettement orientée tabac se complaît à produire un kaléidoscope de saveurs changeantes et insaisissables entre tabac aromatique, café, pain grillé, sucre roux, rhum et parfois même une sorte d’arrière-goût houblonné rappelant la binouze.
Ce liquide est un passage obligé pour tous mes nouveaux atomiseurs, une sorte de jus-étalon. Ce sont bien sûr les drippers qui le servent le mieux mais il sait aussi séduire en réservoir, son seul défaut étant une incroyable capacité à encrasser les résistances qu’il faudra nettoyer quotidiennement voire plus fréquemment encore.
Tallak
Installé sans discontinuité dans le stock depuis sa découverte, Tallak reste une valeur sûre. Il me semble que ce furent les appréciations éclairées du matelot Sezni qui m’y amenèrent, largement relayées par l’avis général de la communauté qui vape.
Tallak est assez doux et un poil subtil, reprenant paraît-il les saveurs d’un dessert tibétain. Le fond de goût est lacté, sucré de cassonade et relevé de fruits à coque. J’y verrais volontiers des amandes, des noisettes et peut-être des noix.
Le Moonshot de Sigelei a été le premier atomiseur de ma collection à rencontrer Tallak et ce fut une réussite totale. Le flacon a disparu comme par enchantement en un temps record et je n’ai eu d’autre choix que de racheter ce concentré encore et encore. Les drippers révèlent à mon sens les fruits à coque mais je pense préférer la rondeur que donne un bon atomiseur à réservoir tel le Tilemahos Armed Eagle à ce liquide.
Nut Cracker
Nut Cracker, conseillé ici même par le matelot Mexicano vient de fêter son premier anniversaire de présence dans le stock et sans doute son premier litre décalqué. Le démarrage ne fut pas évident, les vigoureuses saveurs de ce liquide me décontenançant quelque peu au début. Je l’ai ensuite dilué un peu plus haut que le taux conseillé afin d’en faire un produit récurrent bien agréable.
Nut Cracker est un « quitte ou double » dans la mesure où il doit savoir se faire autant détester qu’apprécier. Le fond de goût repose sur une grosse banane mûre épaissie de beurre de cacahuète accueillant quelques notes plus subtiles de vanille, de caramel et de noix. Oui, je sais, cette recette peut à elle seule faire monter un taux de cholestérol de plusieurs degrés !
On l’aura compris, Nut Cracker ne joue pas dans la dentelle. Il s’agit d’un concentré épais à l’américaine qui se montrera gourmand à souhaits en RTA mais un peu « too much » en dripper. L’avantage de ce genre de liquide est de garder de bonnes saveurs même après de longues séances de vape, son bouquet d’arômes s’avérant plus fort encore qu’un début d’agueusie.
Lion’s Roar, l’outsider
Je ne pouvais en terminer sans évoquer Lion’s Roar, liquide devenu récemment disponible en concentré commençant à sérieusement frapper aux portes du trio de tête. Plusieurs fioles de liquide en 120 ml sont déjà passées par mes atomiseurs et le flacon de concentré acheté ensuite n’atteindra sûrement pas sa DLUO.
Lion’s Roar est un liquide dit « aux céréales » parfaitement réussi où le pauvre goût de corn-flake austère sait parfaitement céder le pas à quelque chose de bien plus lacté, caramélisé et parfumé. L’astuce imparable de cette composition est d’avoir su laisser traîner une subtile petite touche acidulée qui me convient parfaitement, éloignant le mélange des sentiers battus du genre et de la lassitude.
Ce liquide me paraît apprécier particulièrement les concentrations de VG un peu relevées et ne rechigne pas à collaborer avec des montages bien bas pour produire de terribles nuages de vapeur.
Et pour finir…
Ces quelques liquides ne sont pas sociétaires quotidiens de mes atomiseurs mais présentent la particularité d’y revenir régulièrement depuis des mois, voire des années. Ce sont en quelque sorte des mixtures refuges toujours prêtes à créer un bel instant de vape lorsque plus rien ne fonctionne même si elles ne peuvent assurer seules la vape de tous les jours. Leurs saveurs restent dans les familles « brunes » des tabacs ou des céréales, par opposition aux fruités, aux anisés ou aux mentholés. Ceci reste bien sûr une question de goût personnel.
Et vous, quels sont vos « all-days » ?
La malle aux trésors des 24 commentaires est désormais gardée par notre mascotte. Demandez la clé Log in