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Tilemahos Armed, la classe !

Passée une joie profonde et sincère lors de la découverte d’existence du RTA Tilemahos Armed, j’ai commencé à me prendre sérieusement la tête. Cet atomiseur est en effet proposé par une authentique star de notre microcosme vaporeux, un pionnier souvent imité mais jamais égalé qui aura à n’en pas douter son nom au panthéon des célébrités incontestées de la vape. Difficile dans ces conditions d’opter pour un clone, les pièces produites par Imeo Thanasis alias The Golden Greek puisque c’est de lui dont il s’agit s’achètent en version originale ou ne s’achètent pas.

Oui, mais voilà… J’ai pour ma part déjà lourdement donné, ayant fait il y a une paire d’années l’acquisition d’un atomiseur à tank Ithaka original signé Imeo pour environ 160 boules et dois aujourd’hui reconnaître ne plus sortir ce magnifique objet du tiroir à matos que pour admirer sa finition irréprochable car ma vape actuelle ne s’accommode plus guère du tirage serré du petit chef d’œuvre grec. Alors évidemment, j’ai un peu tiqué avant cliquer le « ajouter au panier » d’un atomiseur à 130€ issu de la même main dont je n’avais guère la possibilité de préalablement tester le tirage. Les moddeurs historiques sont indécrottables, ils aiment se creuser les joues pour tirer une latte de leur matos, c’est comme ça, il n’y a pas grand-chose à y faire. D’autre part, les différentes photos du Tilemahos que j’ai pu voir ont montré un atomiseur bâti sur deux filetages de PMMA rencontrant des pas de vis d’acier et ça, je n’aime pas, il n’y a pas non plus grand-chose à y faire. C’est donc agité de quelques doutes que j’ai finalement cédé aux charmes d’une pièce originale, en espérant que le tirage de ce chouette atomiseur me conviendrait autant que ses filetages de plastique tiendraient la route.

Découverte du Tilemahos Armed

Le Tilemahos se démonte facilement en six pièces principales, ce qui n’est pas énorme pour un atomiseur de moddeur réputé compliqué. Nous avons sur la photo ci-dessous, en arrière plan et de gauche à droite la base, la cheminée, le tank de PMMA et au premier plan, toujours de gauche à droite le cache du tank, le top-cap et le drip-tip.

Ces différentes pièces n’amènent pas de commentaire particulier, notre ami moddeur a comme toujours fait du beau boulot. Les aciers sont mats et lourds comme on les aime, les découpes sont nettes et propres, les filetages tournent sans couiner et les joints toriques semblent fermement décidés à faire leur taf. Les logos et marques du Golden Greek sont bien visibles et profondément gravés, je n’ai par contre pas trouvé de numéro de série identifiant mon exemplaire de Tilemahos original. Les pièces de rechange fournies sont nombreuses et bizarres, ce qui est toujours très bon signe.

Outre les joints même très gros et les vis de serrage des plots dont nous avons l’habitude, nous voyons ici deux barres cylindriques de métal doré du plus bel effet, deux étranges ressorts et deux plots positifs respectivement percés en 1,5 et en 2,5 mm. Tiens, tiens… Notre irréductible Golden Greek aurait-il mis de l’air dans ses créations ?

Assemblage du Tilemahos Armed

Les habitués du Ithaka ou du Magoo, son clone « officiel », ne seront pas surpris de commencer l’assemblage en vissant la cheminée au filetage pratiqué sur les bords du plateau.

L’opération révèle au passage le système de réglage d’arrivée du liquide proposé par le Tilemahos. Deux encoches diamétralement opposées pratiquées sur la paroi filetée du plateau se trouvent en effet plus ou moins obstruées selon le degré de vissage de la cheminée, laissant passer plus ou moins de liquide vers les mèches. Le drip-tip vient ensuite prendre place au sommet de la cheminée.

Equipé d’un simple joint torique pouvant être doublé par un de ceux fournis en « spare », le drip-tip s’avère particulièrement difficile à enquiller dans son emplacement, au point qu’une goutte de liquide n’est pas de trop pour lubrifier et faciliter le passage. Cet ajustage serré est cependant indispensable puisque le drip-tip sert de prise pour opérer la rotation de la cheminée nécessaire au réglage de l’arrivée de liquide mais obligera un drip-tip de remplacement peut-être plus esthétique que celui livré par défaut à présenter la même fermeté de serrage pour assurer la fonctionnalité. Le tank PMMA vient ensuite se placer sur le filetage extérieur à la cheminée.

Nous y voilà ! Le tank PMMA se visse directement sur un filetage métallique, ce qui n’inspire guère confiance niveau pérennité. Le moindre faux-pas et bim ! Le plastique part en sucette et il n’y a plus qu’à recommander un tank neuf à 10€ en version originale. Bon, OK, le Taifun GT a le même genre de montage et mon exemplaire est toujours opérationnel après des centaines de manipulations mais tout de même… Faut être prudent et manipuler avec le toucher aérien et précis du joaillier sinon, ça peut faire cher. Le cache du tank frappé au logo du Golden Greek se glisse ensuite lestement jusqu’au joint torique porté par le bas du tank et y reste bien en place, pouvant cependant tourner si besoin.

Notre Tilemahos est ainsi en configuration de remplissage lors de l’utilisation courante. Il faut bien sûr penser lors de cette opération à fermer complètement les arrivées de liquide en vissant la cheminée en butée sous peine de se retrouver avec plus de liquide sur les doigts que dans le tank. Le montage se termine par la fermeture du tank par le top-cap, bague d’acier filetée portant un des énormes joints toriques vus en pièce détachée afin de garantir l’étanchéité de l’atomiseur. La mise en place de cette dernière pièce devra elle aussi s’accompagner de toutes les précautions requises par un serrage à haut risque d’acier sur PMMA…

Voici donc notre élégant Tilemahos Armed prêt à en découdre… L’atomiseur est ici en 22 mm de diamètre, il en existe des versions plus larges en 23 et 32,5 mm. Sa hauteur est de 44 mm pour un volume de 4,3 ml.

Détail de la cheminée et de la base

Le Tilemahos Armed est plus complexe qu’il n’y paraît de prime abord et cette complexité se révèle en regardant la cheminée et la base d’un peu plus près…

La cheminée tout d’abord, présente un drôle de truc vissé à la base du conduit menant au drip-tip.

Ce truc se dévisse à l’aide d’une pince à bec fin et livre facilement son secret, même sur une photo vaguement floue.

Il s’agit d’une vis creuse latéralement percée de quatre orifices en un usinage particulièrement délicat, vraisemblablement destinée à empêcher les projections de liquides et/ou à adoucir le flux d’air. Je l’ai laissée en place lors des premiers tests du Tilemahos puis assez rapidement ôtée pour gagner un chouïa d’air-flow supplémentaire. Je n’ai pas essuyé de projections de liquide en cours de vape, je ne l’ai pas remise en place.

La base du Tilemahos ne ressemble à pas grand-chose de connu et pourra donc éventuellement surprendre.

La bague de réglage d’air-flow offre deux fentes diamétralement opposées d’environ 12 mm sur 1 mm de large pouvant être tout ou partie obstruées par rotation. Cette bague se retire facilement à partir de sa position la plus ouverte.

Son maintien est en effet assuré par une vis dorée plantée dans la base trouvant le rail en « L » pratiqué sur son périmètre intérieur. Ingénieux, non ?

Le retrait de la vis de contact du plot positif montre sa participation active au flux d’air traversant l’atomiseur. Le modèle monté par défaut est percé en 3,5 mm et correspond au tirage le plus aérien proposé par le Tilemahos. Il peut être facilement remplacé par l’un de ceux plus serrés fournis en pièces détachées mais c’est celui-ci que j’ai choisi de conserver. Le plateau se dévisse de la base sans effort grâce au bel usinage du pas de vis gravé sur toute sa paroi extérieure.

L’écrou rainuré visible en bas du plateau est par contre un peu difficile à manipuler, c’est ici qu’interviennent les tiges de métal doré citées lors de l’inventaire des pièces détachées fournies.

La prise des doigts étant assurée par une de ces tiges placée dans les encoches d’arrivée de liquide, il suffit de bloquer l’écrou rainuré avec une pince pour poursuivre le démontage. Les pôles positif et négatif peuvent alors être extraits du plateau.

Puis désolidarisés…

Woaw, quelle aventure que ce démontage ! Sa relative complexité témoigne en tous cas du travail de conception effectué par le moddeur pour proposer cet atomiseur qui, sous un aspect modeste, commence vraiment à ressembler à une bête de course ! La photo ci-dessous montre les différentes pièces constituant la base du Tilemahos, espérant résumer, compléter et pourquoi pas, clarifier également le propos.

Utilisation du Tilemahos Armed

Maintenant que nous sommes familiarisés avec le Tilemahos Armed, connaissant parfaitement les moindres recoins de son anatomie particulière, nous pouvons tenter de le mettre en œuvre et pourquoi pas, tirer nos première taffes de cette belle machine ! Ah oui, trop cool ! Mais avant d’aspirer à ce résultat brillant, il faut quand même bosser un peu plus.

Comme nous l’avons vu lors du démontage de la base, le bloc constitué par les deux pôles peut se désolidariser du plateau en desserrant l’écrou rainuré à l’aide d’une pince tout en maintenant le binz grâce à l’une des deux tiges métalliques dorées. Si on observe le plateau du Tilemahos de plus près, on remarque qu’il est creusé en une croix dont les deux branches n’ont pas la même largeur.

Si maintenant on se contente de desserrer les pôles sans les enlever du plateau, on pourra par rotation placer la branche notée « 1 » de 2,8 mm de large ou la branche notée « 2 » de 3,8 mm de large en face des arrivées de liquide et donc au final, choisir la rigole accueillant le coil !

En fait, la branche « 1 » est destinée à accueillir un ressort résistif de zirconium permettant de réaliser un coil opérationnel sans l’aide d’aucun outil. Deux ressorts de ce type sont fournis en pièces détachés, j’ai testé la mise en place de l’un d’entre-eux comme ça, juste pour voir.

La rigole « 1 » de 2,8 mm de large étant placée entre les encoches d’arrivée de liquide, il suffit de passer le ressort sur la tige de métal doré la plus fine pour le pousser vigoureusement entre les pôles et voilà, c’est coilé !

Ces ressorts de zirconium semblent bien pratiques à l’usage mais je n’ai cependant pas poussé plus loin leur expérimentation. La littérature et les différents témoignages de vapotos montrent en effet leur adaptation préférentielle à une vape pépère pratiquée autour d’une quinzaine de watts qui ne me sied guère, d’où cette coupable impasse. J’ignore donc également leur longévité, sachant tout de même qu’ils se trouvent facilement dans les boutiques proposant le Tilemahos original au prix de 1€ l’unité. On doit également pouvoir confectionner un résistif de même type à l’aide d’acier 316L mais je me suis tout de même tourné vers un montage traditionnel, également supporté par le Tilemahos.

Une rotation de pôles plus tard, la rigole « 2 » de 3,8 mm de large est alignée sur les arrivées de liquide, prête à accueillir un bon vieux coil fait de 8 spires de Kanthal 0,5 mm en 2,5 mm de diamètre prévu pour résister aux alentours de 0,6 ohm.

Le têtes de vis sont larges, le serrage aisé et le coil se trouve rapidement en place. Le placement du coton appelle une petite siouxerie de derrière les fagots pour éviter quelques désagréments d’usage. Il faut en effet penser à rentrer les pattes de coton à l’intérieur du plateau et non les laisser traîner sur les encoches d’alimentation afin d’éviter de beaux dry-hits bien déplaisants.

Et pour finir…

Et bien le Tilemahos Armed s’est révélé être un excellent atomiseur… Il reste simple d’utilisation malgré sa complexité conceptuelle et produit une très belle vapeur bien saturée. C’est simple, je ne le lâche plus !

Comme chez tous les atomiseurs de ce type, il faut cependant veiller à remplacer le coton avant que la perte de capillarité ne finisse par déclencher de belles fuites par les air-flows. Il n’est pas non plus forcément inutile de fermer l’arrivée de liquide lors du trimbalage de notre ami mais globalement, c’est un atomiseur facile à vivre.

Les différents pôles positifs fournis permettront l’adaptation rapide du Tilemahos à tous les types de vape, de la plus serrée à la plus aérienne, la bague de réglage d’air-flow restant toujours opérationnelle pour affiner encore le niveau de flux.

Après plusieurs semaines d’utilisation intensive, les filetages du PMMA n’ont toujours pas cédé aux morsures des pas de vis d’acier et l’atomiseur poursuit tranquillement une carrière déjà émaillée de beaux instants de vape.

Bonne vape à toutes et tous en Tilemahos Armed ! :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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