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Le Ragnar RDTA, test et rendu avec le Pachamama.

Le Ragnar RDTA de chez Steam Crave, du haut de ses 35 mm de diamètre, de sa contenance de 18 ml et d’un poids de 150 g tient-il vraiment de la pièce d’exception ? Entre-t-il vraiment dans la catégorie des atos reconstructibles savoureux ? A-t-il vraiment les atouts pour séduire les amateurs de belles pièces bien usinées qui font le charme et la légende de la vape ?

Je vous invite à le découvrir par le biais de cette revue.

Ci-dessous, j’ai monté le Ragnar sur la Titan V1, elle aussi de chez Steam Crave.

Dans la boite

  • Ragnar RDTA
  • Pyrex de rechange
  • Réducteur de chambre pour pouvoir utiliser tous les plateaux de gamme Aromamizer
  • Sachet de spare
  • Outil Allen
  • Manuel
  • Sticker Steam Crave

Données techniques du Ragnar RDTA

  • RDTA dual coil
  • Plateau de type postless
  • Diamètre : 35 mm
  • Hauteur : 58 mm
  • Poids à vide : 150 gr avec drip tip
  • Remplissage par le haut
  • Bottom airflow
  • 80% de flux d’air latéral pour 20% de flux d’air inférieur
  • Contrôle du débit d’e-liquide
  • Contenance en jus : 18 ml
  • Drip tip 810 de 22mm de diamètre
  • Couleurs disponibles : Noir / Gunmetal / Acier Inox et à l’heure où j’écris ces lignes, il serait dispo en version Gold sur les sites chinois.

11 pièces

No stress, vapman ! Il n’a pas été réalisé en vu de se voir devenir un casse-tête chinois après démontage. Non, les pièces sont conçues de manière à rendre impossible toute interrogation quant à son positionnement lors du remontage de la bête. En plus, tout s’emboite, se visse, coulisse comme un charme. Comme à l’habituée, pour Steam Crave, les accrocs ne font pas partie de leur conception. Ils laissent ce phénomène désagréable au domaine des pulls en laine ou aux mauvais fabricants de matos vape. Prenez-en de graine, Messieurs de chez Titanide! Une reconversion dans le prêt à porter s’imposerait-t’elle ?

Comme je le préconise toujours, je vous conseille vivement, après déballage et avant utilisation, de démonter complètement votre ato afin de pouvoir en récurer les moindres recoins de tout éventuel résidu d’huile de coupe. De plus, cette manipulation vous permettra de vous familiariser à la mécanique de votre nouvel engin mais aussi de constater un éventuel défaut. Il n’est pas rare de découvrir que le contrôle de qualité final à laissé passer un petit souci. Depuis le temps que je pratique le reconstructible, j’ai très souvent été confronté à un joint manquant, une vis de post manquante ou encore un copeau faisant office de bavure. Mais j’avoue ne jamais avoir été confronté à cet état de fait avec un produit de chez Steam Crave.

Fonctionnalités du Ragnar RDTA

  • Drip tip 810

Le drip tip 810 est de type hybride mi-résine / mi-acier inox. Avec un diamètre extérieur de 22mm pour une hauteur de 8mm, il tient plus de la roue de trottinette que du drip tip.

  • Top cap

Le top-cap est joliment gravé et se retire simplement en le dévissant. Une fois retiré, on découvre 2 beaux gros haricots qui permettent un remplissage aisé avec n’importe quel type de flacon.

  • Contenance

Steam Crave annonce injustement 18 ml de contenance. Valeur m’obligeant à m’y reprendre à 2 fois pour ma prise de mesure, avec ma seringue médicale, car lors de ma première mesure, celle-ci ne correspondait pas à la valeur annoncée. Le résultat de ces 2 tests de capacité m’oblige à signaler qu’il a une contenance réelle de 16 ml.

Je dois préciser que le réservoir, bague de juice contrôle fermée, ne contient que 12 ml. Après remplissage, lors de l’ouverture de la bague de contrôle du débit d’e-liquide, un tiers du réservoir se vide dans la cuve inférieure nous obligeant de refermer la bague de contrôle, de rouvrir le top-cap afin de pouvoir rajouter les 4 ml que contient la cuve inférieure. Ce n’est que de cette manière que le Ragnar pourra embarquer ses 16 ml. Ce qui m’en vient à dire que lorsqu’on vape sur le Ragnar, une fois que le niveau de liquide du réservoir disparait en dessous des orifices de la cuve, il reste encore une réserve de 4 ml à vaper dans la cuve. Ce qui correspond à une petite vingtaine de taffes avec mes caractéristiques de montages et mes réglages vape.

  • Juice contrôle

Visible sur la photo ci-dessous, juste au-dessus de la bague d’airflow, le Ragnar se voit doté d’une bague de contrôle de débit d’e-liquide, dont le mécanisme est visible sur une photo plus bas dans la revue. Dispositif indispensable pour un ato dont la contenance est annoncée à 18 ml afin d’éviter de se voir patauger dans le jus lors du remplissage. De plus, ce contrôle de débit de jus se voit très pratique pour adapter le débit en fonction de la fluidité/viscosité de l’e-liquide utilisé.

  • Airflows

Son système de contrôle du flux d’air a été brillamment pensé. La bague d’airflow permet un réglage chirurgical du flux d’air latéral et/ou inférieur avec une pléthore d’options allant du tirage hyper restrictif, voir même MTL à l’hyper aérien. La bague AFC permet d’alimenter en air soit uniquement les flancs latéraux des coils, soit uniquement la partie inférieure des coils ou encore les deux en offrant une admission d’air dite 3D. La proportion du débit d’air lorsqu’on utilise la configuration 3D est de 80% de flux d’air latéral pour 20% inférieur.

  • Cloche d’atomisation ou le corps de l’ato

En regardant la partie supérieure de la cloche d’atomisation, on remarque les deux grands haricots et l’ingénieux mais simple système de contrôle du débit de jus. Pour la photo ci-dessous, j’ai délibérément pris soin de fermer de moitié la bague de contrôle d’arrivée de jus, afin de vous permettre de mieux vous familiariser avec son principe de fonctionnement. Principe de valve de contrôle de débit dit « par guillotine ».


En inspectant la partie intérieure de chambre d’atomisation, on voit les arrivées d’air percées en nid d’abeille, airflows qui viendront frapper latéralement les coils et juste en dessous de celles-ci, un trou de diamètre plus imposant servant à alimenter le nid d’abeille sous-coils du plateau.


C’est accolés aux flancs extérieurs de la cloche et de la paroi extérieure de la chambre d’atomisation que sont usinés les deux grands haricots d’arrivée de jus qui vont alimenter la cuve inférieure du Ragnar.
Le Ragnar est également fourni avec un réducteur de chambre, qui s’insère en le poussant simplement dans la chambre d’atomisation, aussi visible sur la photo ci-dessous, de manière à pouvoir utiliser le large éventail de plateaux que comporte la gamme Aromamizer.

  • Plateau postless dual coils

Pour accéder au plateau, il suffit simplement de mettre le Ragnar tête en bas et de dévisser la bague inférieure de l’ato. Ensuite, il suffit de tirer sur le pin pour retirer le plateau qui se distingue par son amovibilité. Sa dénomination en tant que RDTA viendrait t’elle de cette particularité? Toujours est-il que je trouve ce principe hyper pratique pour la mise en œuvre des coils et des mèches de coton.

Montage/Cotonnage du Ragnar

  • Mise en place des coils

Aussi large soit-il en son extérieur, ce Ragnar se voit doté d’un plateau ne mesurant que 23mm de diamètre, au même titre que la plupart des RTA/RDA de 24 à 25 mm de diamètre. De plus, son plateau étant de type postless, il n’y aura aucune contrainte à monter les coils. Je lui reproche ses vis de posts à empreinte BTR. L’empreinte BTR n’étant que de 1,3mm de large, j’appelle ça de la démesure pour un ato d’un tel volume.

En analysant le volume de la cloche, les arrivées d’air et la taille des niches à coton, je me suis tout naturellement dirigé vers un Staple Ni80 8-.1*.3/36 de chez Coilology pour réaliser mes résistances. J’ai tourné mon câble sur un axe de 30 pour arriver à une valeur stabilisée à 0.17 Ohm en dual. J’ai pris soin de couper les pattes de mes coils à 5 mm de longueur pour profiter pleinement des saveurs émises par ce Ragnar. Avec un entre-axe de 9,5 mm et des trous de 2,5 mm de diamètre, ce plateau permet d’accueillir de beaux gros montages exotiques.


Une fois que nos jolis serpentins sont positionnés, ajustés, centrés et stabilisés, il ne reste plus qu’à passer au cotonnage.

  • Cotonnage

Avant toute chose, je dois vous signaler que le cotonnage sur le Ragnar est un vrai jeu d’enfant. Jamais je n’ai rencontré le moindre souci de goût de coton chauffé, de fuite ou encore de projections après remplissage. Le Ragnar a une irrigation parfaite à condition de faire lécher les extrémités des mèches de coton au fond de la niche à coton. Il ne faut surtout pas les faire passer au travers des orifices du fond, qui ne se sont vus usinés que pour permettre l’arrivée de jus, sinon ce sera le dry hit assuré. Plus que du blabla, rien ne vaut un bel agrandissement pour bien comprendre.

Pour la longueur des mèches, rien de plus simple! Il suffit de les couper au niveau du joint d’étanchéité du plateau, comme visible sur la photo ci-dessous.

Au final et vu de profil, dans l’idéal les mèches devraient avoir la taille visible sur la photo ci-dessous.

Il suffira alors de les recourber délicatement afin de les placer dans la niche, sans le tasser.

Vape de bourrin… ou pas?

Les spécificités de mon montage citées précédemment combinées au niveau d’ouverture des airflows correspondant à mon tirage favori m’ont obligé d’envoyer un minimum de 3,7 Volts (min 76 Watts) afin d’avoir une vape suffisamment dense et chargée. C’est donc avec ces configurations que je vais coucher mes impressions quant au rendu de la vape du Ragnar.

Je ne vais pas tourner autour du pot, la vape de ce Ragnar m’a filé des bleus aux fesses tant j’en suis tombé sur le cul. La vape est dense, onctueuse et magnifiquement chargée en arômes. Attention, pas une vape lourde et brouillon tel un sirop bon marché. Non, ce Ragnar m’en met plein la tronche. Il me restitue distinctement les arômes des fruits que constituent mon DIY Pacha Mama Strawberry Guava Jackfruit de chez Charlies Chalk Dust.

  • Pacha Mama Strawberry Guava Jackfruit décortiqué

A l’inspiration, mon palais se tapisse de la légère acidité du fruit du Jacquier tandis que mes papilles gustatives se délectent de l’arôme de la Goyave bien mûre, le tout dans un équilibre parfait. En début d’expiration, l’intérieur de la bouche se tapisse d’une grosse vape bien chargée. La goyave prenant le dessus sur les autres fruits. C’est arrivé en fin d’expiration que la fraise fait son apparition pour exploser en bouche en toute fin de vape. Au final, après une bonne taffe, la bouche et la salive sont chargées d’une saveur équilibrée et fort agréable. A titre comparatif, le Blotto ne m’a jamais permis d’apprécier ce jus de cette manière. Le Ragnar à su décortiquer et restituer les saveurs les plus subtiles de mon Pacha Mama. Quand je regarde la vapeur expectorée, elle est lisse, uniforme. Je constate que les particules qui la constituent sont d’une finesse inégalée jusqu’à présent. Preuve que le la cloche d’atomisation et l’admission d’air du Ragnar ont été magnifiquement conçus. Il ne faut pas se leurrer, cet ato est un cloud chaser, 3 taffes d’affilées et ma femme trouille de voir surgir Jack l’éventreur dans l’épais brouillard qui a envahit la pièce mais qu’est-ce qu’il restitue à merveille les saveurs d’un jus complexe.

RDTA, RDA, RTA ?

Je ne capte toujours pas sa classification en tant que RDTA. Pour ma part, le Ragnar n’en est pas un. Il devrait être classé comme RTA vu que le coton sature par le bas et que son réservoir d’e-liquide se situe au dessus du plateau tout comme pour n’importe quel autre RTA digne de ce nom. Si quelqu’un a le fin mot de l’histoire et qu’il peut me fournir une explication aussi claire et nette qu’une clarinette, je suis preneur.

Le Ragnar peut, en quelques manipulations rapides, facilement être converti en RDA !


Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, il suffit d’assembler le Ragnar sans sa cheminée et sans son réservoir en Pyrex pour l’utiliser sous sa forme de RDA.
Ce qu’il y a de marrant, dans cette configuration, c’est qu’il s’alimente exactement de la même manière que sous sa forme de RDTA. Il suffit de fermer la bague de contrôle de juice, de dévisser le top cap et remplir la mini cuve supérieure par le biais des haricots, visible sur la photo ci-dessous. Je dois avouer, une fois de plus, que les ingénieurs de chez Steam Crave ont frappé fort, sur ce coup.

Je peux enchainer une bonne trentaine de lattes, avec mon montage mentionné précédemment, avant de ressentir un léger goût de coton, signe d’un manque de saturation des mèches et d’un remplissage obligatoire. De tous les RDA  que je possède, le Ragnar est celui qui m’offre la plus grande autonomie vape en mode dripper.

Je me dois de vous signaler que le Ragnar n’est pas fourni avec un pin BF. Pour profiter du Ragnar en tant que RDA squonking, il faudra acheter le plateau optionnel Mesh, le seul qui soit fourni avec un pin BF. De plus, ce pin BF est inutilisable avec le plateau postless d’origine du Ragnar.

Avantages

  • Saveurs et volume de vapeur gargantuesques
  • Un bon gros RTA bien solide qui change de l’ordinaire
  • Extrêmement bien pensé et conçu
  • Multitude options de flux d’air
  • Permet des montages aux gros câbles exotiques
  • Diversité des plateaux optionnels
  • Capacité de jus gigantesque
  • Facile à monter et à cotonner
  • Contrôle du débit d’e-liquide
  • Aucune fuite
  • Polyvalence poussée à l’extrême
  • Rapport qualité/prix à rendre malade la concurrence

Les inconvénients

  • Une consommation hors normes
  • Drip tip 810 beaucoup trop large
  • Empreinte des vis BTR, fixant les pattes des coils, beaucoup trop petite
  • La bague de juice contrôle a besoin d’une petite période de rodage avant de se voir coulisser comme dans du beurre
  • Son poids et son volume d’encombrement qui nécessitent un gros mod mais, en toute connaissance de cause, sont des points plus relatifs

En conclusion, le Ragnar est-il à la hauteur de sa taille démentielle ?

Ce Ragnar est tout bonnement démentiel… à la hauteur de sa taille ! Steam Crave dévoile, une fois de plus, avec ce RDTA, toutes leurs compétences, en proposant un ato plus qu’abouti. Ce Ragnar est une merveille d’ingénie! C’est clairement une pièce d’exception légendaire qui fera le bonheur des passionnés.

Cet ato s’adresse à un publique averti. Averti sur son diamètre, son poids et sa consommation car en dehors de ces points, c’est un reconstructible très facile à vivre au quotidien qui ne demande aucune compétence particulière pour bien le faire fonctionner. En comparaison, je le trouve plus easy à monter/cotonner qu’un Zeus X, qu’un Pyro V2 ou V3 ou encore qu’un Blotto.

En 15 jours d’utilisation, il m’a fait consommer ce que je vape habituellement en un mois avec le Blotto. Mais malgré ça, il m’a conquis au point qu’il fait maintenant partie du lot des atos que composent ma rotation quotidienne.

Le Ragnar n’est en aucun cas pratique à trimbaler au quotidien, mais qu’est-ce qu’il est fun et, pour ne rien gâcher au plaisir, il envoie une vape dense et savoureuse.

Le Ragnar monté sur différentes box dual

Pour vous donner une idée de ce que donnerait le Ragnar monté sur des box autres que celles prévues à cet effet, j’ai délibérément choisi des box à succès et aux profils différents.

  • Impeccable sur la VK530 de chez Vsticking (dual 18650)

  • Pas mal du tout sur la Odin de chez Dovpo (dual 21700)

  • Ca passe encore sur la Aegis de chez Geek Vape (dual 18650)

  • Ca déborde un peu plus sur la Reuleaux RX GEN3 de chez Wismec (dual 18650)

Malgré un éventuel petit désaccord d’ajustement entre le haut et le bas, j’aurais tendance à dire qu’il serait ridicule de se priver des terribles atouts du Ragnar et ce juste pour un petit souci de rendu visuel du setup.

Ecrit par Bruce l’Air

Collectionneur de RTA, RDA, RDTA, single ou dual et de box électro, méca ou VV (ma préférence). Adepte de la vape DL et DL restrictive. Ah oui, mon pseudo vient du fait que je suis Bruxellois ;-)

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