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Test du Hurricane 1.4 NG (E-Phoenix)

Y’en a-t-il parmi vous qui ont jadis vapé le Hurricane v1 de chez E-Phoenix ?  :unsure:
C’est vrai que c’était il y a fort longtemps, au temps de la préhistoire (et donc des dinosaures…), mais tout de même… Si jamais cet ato est passé entre vos mains, vous devriez vous en souvenir !! Car en ces temps reculés, l’offre d’atomiseurs était loin d’être aussi pléthorique qu’aujourd’hui. De même que le savoir-faire des moddeurs n’avait pas encore atteint son apogée. Du coup, de ce dont je me souviens vaguement, c’est qu’au moment où le Hurricane V1 est sorti, il a foutu de sérieuses torgnoles à (presque) tous ses concurrents, façon Chuck Norris en mode vénère. Hurricane le bien nommé, avec un ouragan de saveurs, assez dingues pour l’époque. Suite au succès planétaire de la v1 qui permit à E-Phoenix de glaner instantanément une place de choix dans le microcosme qui vape, il y eut ensuite le Hurricane v1.2, puis la v1.3… en septembre 2015 ! Comme il restait malgré tout des défauts à chaque évolution de l’atomiseur, la v1.4 était attendue dans la foulée, sauf que… Rien ! À ce moment-là, E-Phoenix décida de planter tout son monde, préférant sortir un Hurricane Junior, puis un Hurricane v2. Ensuite, ce fut un peu silence radio et traversée du désert pour nos amis suisses… jusqu’à ce jour de fin 2021 (!!) qui vit – enfin – naître la v1.4 de l’Hurricane.

6 ans d’attente : ouah, elle est venue à cloche-pied les yeux bandés, celle-là ! Même les colis perdus de Wish arrivent plus vite… Mais peu importe : celui de notre charmant partenaire Vapo-R, qui contenait une réplique du Hurricane 1.4, est arrivé dans ma boîte aux lettres à la vitesse de l’éclair. Donc maintenant, place à la revue !

 

Présentation du Hurricane 1.4 NG

E-Phoenix a baptisé son dernier atomiseur Hurricane 1.4 mais franchement, ils auraient pu tout aussi bien choisir n’importe quel autre nom car vous allez le voir, l’ato du jour n’a plus grand-chose à voir avec les versions antérieures. D’où sans doute le ‘NG’ (= New Generation) pour avertir les habitués de la première heure.
Présentement, on se retrouve avec un petit atomiseur de 24mm de diamètre, pour une hauteur de 32mm hors drip-tip et une contenance de 3ml.
C’est lourd en main, c’est absolument superbe esthétiquement parlant et c’est impeccablement usiné à tout point de vue. Matez-moi ça.

Un top-cap magnifiquement ciselé, un brossage des parties acier aux petits oignons et des ajustements parfaits : honnêtement pour une copie from Shenzhen, ça ne rigole pas là ! C’est du même niveau qu’un SvoëMesto original. Bref, ça démarre sous les meilleurs auspices : la première impression est vraiment excellente.

Niveau fonctionnement de l’atomiseur, on est sur le même principe qu’un FEV, avec une alimentation par le haut des mèches de coton et un tank simplement clipsé sur le plateau de montage, pour un accès facile et rapide à la résistance. Mais à la différence de la grande saucisse, le Hurricane 1.4 est aussi doté d’un système de remplissage par le haut, d’un mécanisme de gestion du liquide et d’une bague d’airflow située sur le bas de l’atomiseur. Voilà pour les grandes lignes. Maintenant que les présentations sont faites, je vous préviens tout de suite : on est ici en présence d’une mécanique digne de l’horlogerie suisse, et comme moi j’ai un train à prendre demain matin à la première heure, on va essayer de ne pas s’éterniser à tout démonter. Commençons donc par le plus simple :

 

Plateau et arrivées d’air

L’avantage de parler de ça en début d’article, c’est que ça va permettre à tous les gros DLeux qui sévissent sur ce rafiot de lire sans stress la suite du billet, voire même de se barrer tout de suite pour aller faire autre chose de leur vie. En effet, le Hurricane 1.4 est un ato à tirage restreint, dont la plage ira du MTL très serré au MTL très ouvert, pour ne pas dire RDL très restreint. Tout sera fonction de comment on règlera la bague d’airflow, qui est équipée de 2 séries de 5 trous.

On pourra choisir d’ouvrir simultanément 1 trou de chaque série, ou 1 seul trou d’une seule série. Ça va, vous suivez ? Bien, continuons alors. J’aurais bien aimé vous montrer l’ingénierie complète de cette bague d’airflow mais pour ça, il aurait fallu démonter tout le plateau en dévissant le pin positif et tout et tout. En effet, ce n’est pas une bague simplement retenue au plateau par un joint torique. Hé non, car chez E-Phoenix, on aime bien ne rien faire comme tout le monde : la bague d’airflow est ici « emprisonnée » dans le deck.
Quoi qu’il en soit, la seule chose à retenir, c’est que cette bague est crantée (par 1 bille simple et 1 bille montée sur ressort), que le mécanisme est souple mais ferme à la fois, et qu’au final, il fonctionne à merveille.

Bref, revenons-en à notre histoire de tirage ça va nous permettre de parler du deck : on peut également moduler la quantité d’air entrant dans l’ato via des pins d’airflow qui se vissent au centre du plateau, sous le coil.

À noter que si le Hurricane 1.4 original est doté de 3 pins d’airflow (0.8mm, 1.2mm, 2.5mm), là nous en avons un supplémentaire de 1.5mm. Sont forts, ces chinois ! Bref, niveau tirage, pour peu qu’on accepte d’avoir les joues plus ou moins creusées, il y aura de quoi faire.

Tant qu’on y est, 2 mots sur le plateau : vous avez pu constater qu’il est particulièrement spacieux, avec un espace de travail très confortable.

Sachez qu’il est également très simple dans sa conception avec : des têtes de vis très larges qui permettront de serrer tout type de câble (simple comme complexe), des petits ergots sur les plots de montage et des guides usinés en périphérie (en rouge) pour faciliter la mise en place de la résistance. Mais on causera montage plus tard. Pour l’heure, venons-en au petit chef d’œuvre d’ingénierie du Hurricane 1.4 NG.

 

La partie Haute de l’atomiseur

Bon j’annonce tout de suite : pour tout ce qui est démontage/remontage du tank, vous irez voir sur YT, il y a des vidéos suffisamment bien faites et détaillées là-bas. Ici, on va simplement voir les principes de fonctionnement de l’atomiseur, c’est déjà suffisamment prise de tête à expliquer.
Alors voilà, le Hurricane 1.4 a été pensé pour se remplir par le haut, avec un mécanisme qui permet de gérer automatiquement l’ouverture/fermeture des arrivées de jus lorsqu’on manipule le top-cap : quand on retirera ce dernier pour remplir le tank, les arrivées de liquide seront automatiquement fermées. Et inversement : elles s’ouvriront toutes seules dès lors qu’on aura finalisé le vissage du top-cap. En gros, y’a un système de juice control, mais pour l’utilisateur, c’est comme s’il n’y en avait pas !

Pour comprendre comment c’est possible, il faut commencer par dévisser le top-cap pour ouvrir le tank et là, première surprise : il faudra obligatoirement commencer par enlever le drip-tip 510 ! C’est chelou, déroutant et pas hyper user friendly, mais c’est a priori la seule façon de voir « où on en est » au niveau du top-cap (ouvert ou fermé ?). Une fois ôté le drip 510, on découvre 2 petites ailettes dans le top-cap, qui est ici en position ‘ouverte’.

La course de ce top-cap est heureusement un régal de souplesse mais attention : elle est également vraiment très courte, de l’ordre de 1/32 de tour. En outre, comme ce top-cap est vachement fin, sa préhension à deux doigts est improbable, voire impossible. Il faudra donc le soulever avec son ongle, au niveau d’une petite encoche très discrète usinée dans le top-tank.

Au premier abord, j’ai trouvé ce choix complètement foireux : impossible d’y couper, on se retrouve obligatoirement avec 2 pièces détachées en main (drip 510 + top-cap) à chaque remplissage. Pourquoi faire aussi compliqué, alors que tous les fabricants d’atos savent faire des top-caps/drip-tips d’un seul tenant et sans histoire ?… Snobisme high-end ?  :unsure: Chacun en pensera ce qu’il veut, mais à l’usage, on finit étonnamment par s’y habituer et ça devient anecdotique. Ça y est, j’en entends qui commencent déjà à médire… Allons les pirates, on ne va pas se laisser déboussoler par si peu, on en a vu d’autres ! Bref, restons concentrés pour la suite.

Lorsque le top-cap est enfin extrait, il laisse apparaître 2 petits bitoniots en plastoc (sur le Hurricane 1.4 original, ils sont en métal) qui sortent du tank.

Tiens, c’est rigolo ça… Pour le coup, comme on n’a jamais vu ça nulle part, la tentation est grande d’aller triturer ces 2 petits trucs bizarroïdes avec les doigts, chose que je déconseille fortement sauf si vous voulez vous taper le remontage complet du tank. ^^ Quoi qu’il en soit, c’est bien là que se situe la clé du schmilblick.
Pour bien capter le binz, on va enlever le tank en PSU, ça permettra de mieux voir les choses. Lorsque le tank est complètement démonté, on a notamment ceci :

D’une part la chambre d’atomisation avec les arrivées de liquide (en vert), et d’autre part une sorte de cage avec 2 petits ‘plateaux’ (en rouge) qui feront office de porte. Une fois posée la cage sur la chambre d’atomisation, c’est la rotation de cette cage qui permettra d’ouvrir ou de fermer les arrivées de liquide.

Et c’est là que les 2 bitoniots en plastoc jouent un rôle fondamental, puisque ce sont eux qui iront se loger dans les 2 petits orifices usinés sous le top-cap.

Tout le monde aura donc capté le truc : en manipulant le top-cap, on manipule également la cage qui ouvre et ferme les juice holes. Là encore, ça peut paraître un peu compliqué sur le papier, mais dans la pratique, ça marche super bien et on ne peut donc que s’incliner devant l’inventivité dont a fait preuve E-Phoenix dans cette affaire.
Voilà pour les grandes lignes sur ce Hurricane 1.4 NG ! Alors maintenant qu’on a fait le tour du propriétaire, sur quoi enchaine-t-on à votre avis ? Bingo, le montage de l’atomiseur !

 

Mise en œuvre du Hurricane 1.4

Bon, je sais bien que la plupart d’entre vous se contrefout royalement de cette partie de la revue et aura la tentation de scroller directement à la partie ‘Ressentis’, mais on va quand même laisser une trace du montage quelque part, car figurez-vous que ce Hurricane 1.4 m’aura quand même donné pas mal de fil à retordre pour en tirer la quintessence. :wacko:

Pas au niveau de la mise en place du coil, qui s’avère absolument enfantine grâce à un deck spacieux et bien foutu (guides usinés en périphérie de plateau).

Une fois le coil installé, on constate toutefois que la bobine touche quasiment l’insert d’airflow en métal, donc il faudra obligatoirement le rehausser un petit peu, comme ceci.

Jusque-là, c’est roule ma poule, aucune difficulté. :heart:

Pour le cotonnage en revanche, là j’avoue que j’ai un peu galéré ! On pourrait se dire qu’au vu de la place disponible dans le plateau, il suffit de fourrer du coton à l’emporte-pièce dans le bouzin, mais pas du tout ! Enfin si, c’est possible, on n’aura jamais de dry-hit, mais il ne faudra alors pas s’étonner de trouver le rendu vraiment bof. Non, comme je vous l’ai dit, ce Hurricane 1.4 est une mécanique de précision donc il va falloir faire preuve de… précision (!!) lors du cotonnage si on veut tirer le maximum de l’ato : comme on est sur un système d’alimentation des mèches par le haut façon FEV, le placement du coton va s’avérer capital. En effet, un rapide coup d’œil à l’intérieur de la chambre d’atomisation nous prévient d’emblée qu’il ne va pas falloir faire n’importe quoi.

Outre un superbe dôme, on distingue surtout 2 arrivées de liquide usinées en relief dans le corps de la chambre, dont on se doute bien qu’elles pourraient facilement venir écraser notre coton et ainsi rendre le wicking compliqué. C’est du vécu, vous pouvez me faire confiance. Pour éviter tout ça et avoir une alimentation optimale du coton, voilà donc comment je procède.
On commence par couper les mèches vraiment court, en s’aidant des rebords extérieurs du plateau…

… de façon à obtenir ça :

À ce moment-là, il est vivement conseillé de bien aérer les fibres de coton, par exemple avec une pince brucelle coudée. Et là, on va venir recouper les mèches en biseau, à peu près comme ceci.

Ça n’a l’air de rien comme ça, mais sachez que ces 2 coups de ciseaux vont faire toute la différence !  :yes: Il ne reste plus qu’à pousser délicatement le bas des mèches au sein du plateau, sans toucher à la partie supérieure des fibres.

On imbibe alors le coton, on clipse le tank sur le deck, on remplit par le haut, et c’est tout bon. Si l’ato est correctement cotonné, voilà ce qu’il faudrait obtenir :

Grâce à la découpe des mèches en biseau, on ne déplore aucune trace d’écrasement du coton, c’est impeccable. Allez, il est grand temps de conclure maintenant !

 

Mais avant…

Quelques mots supplémentaires sur ce Hurricane 1.4 NG : la première chose à souligner est qu’en dépit d’une conception qui peut paraître compliquée au premier abord, cet ato est en fait vraiment super facile à vivre au quotidien ! L’accès au deck est immédiat : comme sur un FEV, il suffit de tirer le tank vers le haut, et hop, le plateau se dévoile. La rétention des 2 joints du plateau étant parfaite, la manœuvre s’effectue comme un charme.
Et lorsqu’on souhaite remettre le tank en place, il n’y a qu’à aligner les 2 petits détrompeurs du tank et du deck, et c’est marre.

D’ailleurs, ces 2 détrompeurs jouent également un autre rôle : ils servent aussi de repère pour savoir si les juice holes sont ouverts ou fermés.

Lorsque l’axe de la cage (en orange) est aligné avec les détrompeurs, les arrivées de liquide sont fermées et le top-cap prêt à être soulevé pour remplir le tank. Inversement, lorsque l’axe de la cage est décalé par rapport aux détrompeurs, le top-cap est verrouillé et les juice holes sont ouverts : on est alors prêt à vaper !

 

Alors ce Hurricane 1.4 NG : un ouragan de saveurs ?

Pour être honnête, mon histoire avec le Hurricane 1.4 a démarré de manière plutôt chaotique ! D’une part, il y a cette histoire de cotonnage, que j’ai mis du temps à maîtriser complètement et qui a une grande incidence sur le rendu. Et d’autre part, en voyant arriver le bouzin, équipé d’inserts d’airflow pour le moins serrés (0.8mm, 1.2mm et 1.5mm), je l’ai en effet pris pour ce qu’il n’est PAS : un ato purement MTL. Hé oui, j’ai eu beau enchainer différents montages, tester différents câbles dont mes 2 supers coils MTL, rien n’y faisait : l’ato chauffait à mort, même à des puissances de vape raisonnables de l’ordre de 17-18 watts. Et je ne parle pas ici d’une petite chaufferette de rien du tout : au bout de 3 barres, l’ato devenait brûlant, insaisissable en main. J’ai donc longtemps cru que cette revue allait être le théâtre d’une véritable boucherie, jusqu’à ce que je me décide à tester, en désespoir de cause, l’insert d’airflow 2.5mm. Et là…

… la lumière fût ! Avec cet insert de 2.5mm, la ventilation du Hurricane 1.4 devient parfaitement adaptée aux proportions de l’atomiseur, l’ato s’exprime enfin de manière intelligible et la vape se révèle !! Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le tirage n’est pas si aérien que ça : en full open, on est sur un MTL ouvert, voire un RDL très restreint, et grâce aux 10 réglages possibles de la bague d’airflow, toute la palette MTL est couverte. En gros, les 3 inserts d’airflow pré-cités ne servent absolument à rien, si ce n’est à induire le vapoto en erreur.
Mais avec l’insert de 2.5mm…. Mamma mia, la vape du Hurricane 1.4 est sublime ! Monté avec un coil de Clapton de Ni80 26/36, 6 spires sur axe de 25 pour une réz. stabilisée à 0.60 ohm, l’ato restitue aux alentours des 20-23 watts une vape hyper généreuse, bien grasse et très ronde en bouche. Perso, ça me change beaucoup de la vape analytique allemande que j’affectionne tant, mais il faut le dire : ce n’est pas moins bon pour autant ! C’est même vraiment extra, avec une précision de rendu assez incroyable pour une vape aussi ronde, et un équilibre vraiment superbe dans la restitution des différents ingrédients de jus complexes.

Là où le Hurricane 1.4 NG s’exprime le mieux, c’est à mon avis sur des jus gourmands ou gourmands fruités, où il fait des merveilles avec une excellente saturation des arômes. À tel point que chez moi, il a directement intégré mon top 3 d’atos saveurs MTL. Ouais, très belle perf’, car la concurrence est dense.

Mais que voulez-vous ? Même en vapant calme aux alentours de 20 watts, on en prend litérallement plein la truffe avec une vape racée et vraiment classieuse. Ce Hurricane 1.4 NG est un véritable petit bijou, tant au niveau de sa conception que de son rendu de saveurs de très haut niveau. Et en plus il est absolument magnifique d’un point de vue esthétique. What else ? :unsure:

De quoi largement justifier les 130 francs suisses réclamés pour la version originale de l’ato. Mais vous pourrez aussi, comme moi, vous faire tout autant plaisir avec la réplique du Hurricane 1.4 NG disponible chez notre partenaire Vapo-R. :yes: ;-) Et pensez à utiliser le code promo permanent (« juin » si vous faîtes votre commande en juin, « juillet » si vous la faîtes en juillet etc…) : 10% sur la commande, c’est toujours bon à prendre ! :good:

Allez, bonne vape à toutes et tous, en Hurricane 1.4 NG ! :bye:

Ecrit par Clandestino

Passager clandestin du Navire pendant des années, les rats ont failli avoir ma peau dans les soutes, alors j'ai dû quitter ma planque. Mais maintenant que je suis à découvert, pas le choix, je vais filer un petit coup de main à l'équipage, en toute subjectivité bien-sûr. Pas envie de finir balancé aux requins... Loin d'avoir l'expérience et la roublardise des vieux loups de mer qui sévissent sur ce rafiot, je vais humblement commencer par aller frotter le pont, histoire de pas faire de vagues.

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