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Test du Bishop (Ambition Mods):

Tout vapoteur peut en témoigner, l’achat d’un nouvel atomiseur est systématiquement le fruit d’une réflexion poussée à l’extrême. Étude de sa conception et de son fonctionnement, comparatifs, analyse sur la praticité. Aucun détail n’est laissé au hasard.
Enfin dans un monde réfléchi, c’est certainement comme cela que se déroulerait un achat.
C’est sans compter sur les achats compulsifs destinés à assouvir la curiosité et faire perdre un peu de poids à Porko (il est vrai qu’il a pris du gras pendant les fêtes, le délester un peu est uniquement pour son bien-être).
Ceux-ci résultent souvent de plusieurs avis dithyrambiques qui nous laissent imaginer que ce matériel-là sera bien plus plaisant que tout ce que l’on a acquis jusqu’à présent. Il faut dire qu’on n’en a pas accumulé suffisamment. Pour preuve, on n’a même pas commencé à remplir l’étagère du haut dans la salle de bains.
C’est ainsi que j’ai été heureux de m’offrir ce petit jouet. Quel kiff de recevoir un nouvel ato dont je n’ai absolument pas besoin, avec son tirage qui sera certainement trop serré pour moi.
Voilà, le décor est planté, vous avez affaire à un fou furieux. On peut maintenant faire connaissance avec ce fameux RTA bottom airflow.

 

 

Ce bouzin a été conçu par les Italiens de The Vaping Gentlemen Club – habitués du high end – et est fabriqué par les Chinois de chez Ambition Mods.
Culinairement parlant ça pourrait nous donner une pizza au riz, ça fait envie hein.
On oublie les clichés, ces mêmes Asiatiques s’étaient déjà associés à un autre modder Italien (Sunbox) pour nous sortir la box Converter et la réussite fut de mise.
Découvrons donc sans tarder tout ce que renferme cette jolie petite boîte cartonnée blanche, acquise pour la modique somme de 44,90 €.

 

 

Déballage :

  • L’atomiseur équipé de 2 airpins de 1,2 mm ;
  • 1 tank de remplacement en pyrex fumé ;
  • 1 sachet d’airpins 2x1mm ;
  • 1 sachet d’airpins 2×0,8mm ;
  • 1 airpin obturé ;
  • 1 sachet de joints bien fourni et 2 vis de remplacement ;
  • Le célèbre tournevis orange 3 en 1.

La contenance est disponible en 2 ml et 4 ml, les coloris proposés sont quant à eux noir, SS et gunmétal. Le SS de 4 ml a eu mes faveurs.
À noter que des airflows de 1,4 et 1,6 mm sont disponibles en option, autour de 3 $ la paire.

 

 

Je le trouve très élégant dans sa tenue en acier inoxydable. Le topcap est incrusté de 6 cavités et son pourtour cerné de 6 demi-sphères taillées dans la masse. La base est pourvue de ces 6 mêmes encoches pour un rendu global harmonieux.
Flush à 22 mm, il culmine à 45 mm une fois orné de son joli drip tip en delrin fumé, intercheangeble avec tout autre capuchon 510.
Une fois mis à nu, il ressemble à ceci :

 

 

Comme expliqué en introduction, j’ai fait cet achat uniquement par curiosité. J’ai juste entendu quelques retours positifs, mais ne me suis aucunement préoccupé de prendre la moindre info au sujet de la bestiole.
Mon clone fev 4,5s+ est parti sur un groupe d’occase il y a à peine quelques semaines…… et voilà que je me retrouve avec quelque chose de très similaire dans la conception !
Ceci étant, ce n’est pas une déception à proprement parler, j’avais trouvé le fevou plutôt très bon.
Mais l’ayant trouvé un peu trop serré pour moi, ajouté à cela Bobonne qui commence à gueuler car « mes foutues clopes électroniques ben y’en a partout dans la baraque », je fais des concessions pour calmer le jeu, et je revends une partie du matos qui me sert moins souvent. Enfin moi, c’est ce que je fais. D’autres dorment sur le canapé, tandis que d’autres sont divorcés.
Options que je vais dès à présent envisager.

 

Nous voici en présence d’un plateau très simple. 2 vis de serrage, 2 gouttières qui servent de support au coton et 2 cuvettes qui servent à accueillir la condensation accumulée dans la chambre. Astucieux nan?
La chambre me semble plus petite que le fevou dans mes vastes souvenirs.

 

 

Le système d’alimentation est très proche du RTA allemand. À la différence près que les juices holes me paraissent bien plus fins (mesurés à 1 mm) que les drivers qui habitaient mon ancien bouzin. Peut-être un effet optique ou un défaut de ma mémoire……

 

Le topcap et la cheminée sont liés pour la vie (alors que pour Bobonne et moi je suis en plein doute à cause de vous). Votre esprit de déduction aura assimilé que, de ce fait, le remplissage se fait par le bas.

 

Vu de dessous on se retrouve avec cet hexagone, semblable au Kayfun Prime.
On aborde maintenant un point très délicat. L’assemblage de l’ensemble cloche/pyrex/top-cap sur le plateau se fait par ……. 2 joints ! Pas le moindre pas de vis ou autre système pour consolider le tout !
J’imagine aisément que les Tinois, rassasiés avec la délicieuse pizza, ont proposé aux Ritals une bonne rasade de saké pour sceller ce festin. C’est après plusieurs shoots de ce breuvage que l’ingénieur italien aurait dit « Eh beh, pas de chichis, on y fou 2 joints et basta » dans l’hilarité générale. Le Bishop était né.

 

Les 2 seuls éléments fixateurs……

 

Alcool en cause ou pas, le pari est très osé. Qu’adviendra-t-il de mon superbe jean Kaporal si je venais à faire quelques cabrioles avec ce Bishop en poche ? Courageux et téméraire, j’ai décidé de faire confiance au concepteur, de laisser mes craintes à la maison et d’emmener partout ce petit nato avec moi. En 10 jours, je n’ai pas rencontré le moindre problème, le tout est resté parfaitement uni.
Il est vrai que je ne suis pas un grand cascadeur. Mes plus grandes prouesses se résumant à me lever du canapé pour aller m’asseoir sur le trône (nan nan j’en rajoute, en vérité des fois, je m’allonge). Je ne pourrai pas garantir une fin aussi heureuse aux adeptes de trampoline alliant vape et loisir.

 

 

Observons ensemble les pins d’airflows qui ont une grande importance, Le Bishop fonctionnant par dépression au moment du tirage. Plus le coil est gros plus il a besoin d’air pour que le coton s’imbibe.
Le cheminement de l’air est on ne peut plus simple. Il rentre par l’ouverture, traverse le pin et vient frapper le coil de plein fouet, pour repartir à la perpendiculaire par la cheminée. Simple et efficace en théorie, on verra tout à l’heure si c’est confirmé.
Pour installer d’autres pins de flux d’air, c’est également basique. On enlève la base, on appuie avec le doigt sur les sorties d’air. Ça glisse sans résistance, comme papa dans mam….. oups. On insère ceux de notre choix en appuyant dessus et c’est fini.

 

 

Une pensée aux utilisateurs de méca qui constateront avec soulagement le dépassement suffisant du pin 510.
Et comme vous en voulez toujours plus, on va tout réassembler et installer un joli coil.

Montage:

 

 

Le montage ne souffre d’aucune ambiguïté. Pour ce test, j’ai choisi un fused ni80 préfait de chez coilology 2×30/40 sur 2,5 mm stabilisé à 0,86. On pose la tige gabarit dans les gouttières -ce qui nous donne la hauteur idéale-, on passe une patte sous la vis que l’on serre puis on répète l’opération pour la 2ᵉ patte.
Lors de mes tests, je n’ai pas rencontré le moindre fil osant se faire la malle. Elle est pas belle la vie ?

 

 

Le cotonnage est un peu moins aisé, mais ne propose pas de difficulté insurmontable. Les vis de serrage et les gouttières se trouvant très proches de l’extrémité des coils, l’espace de travail pour cette opération est très réduit.
Mais pas de panique, la pince céramique est notre meilleur allié pour récupérer la mèche de coton glissée dans le coil. C’est minutieux, mais ça se fait sans problème.
La taille idéale se situant au ras des gouttières, il faut couper d’un côté puis coulisser le coton de l’autre côté de manière que la mèche taillée soit environ à 2 mm à l’intérieur du conduit (variable selon l’épaisseur de la lame du ciseau). En coupant la 2ᵉ extrémité de la même façon, il ne reste plus qu’à recoulisser dans l’autre sens pour retrouver le tout à fleur de chéneau.

 

 

On imbibe et on referme. Puis on dévisse le tank de la cloche (le manque de prise rend l’opération un tantinet galère pour ceux qui utiliseraient une box à accu déporté, encore plus pour ceux qui auront la version 2 ml). On prend soin de vérifier la bonne tenue du pyrex avec le topcap -ceux-ci étant liés par un O-ring- afin d’éviter une catastrophe lors de la remise en place. Puis on remplit de Tribeca en 30/70.
Quoi ? 30/70 sur un ato comme ça, mais il est vraiment à la masse lui !
Eh ben sachez que j’ai envie de Tribeca à l’instant T et je n’en ai pas en 50/50 en réserve.
Là encore Bobonne n’y est pas pour rien. « La cave, c’est pour le pinard, pas pour tes futiles liquides ».
Pas simple tous les jours, mais elle me laisse vaper, c’est l’essentiel.

 

Je me cale à 19W avec les airflows susceptibles de me convenir : 2x 1,2 mm.
Et alors ça dit quoi ?
Ben ça dit rien, ça hurle!! Mon Dieu, je crois même avoir réveillé Mamie qui a pourtant débranché le sonotone. Des turbulences comme je n’ai pas souvenir avoir rencontré sur ato mtl. Et maintenant elle est vénère la vieille, voilà le travail.
Hormis les perturbations sonores très désagréables, le rendu gustatif est excellent.

  1. Étonnamment je ressens les nuances de vanille et caramel plus prononcées que l’arôme classic. Le sucre est bien présent sans être dominant, le tout dans une vape un peu « grasse » qui sublimera à coup sûr les liquides gourmands.
    Comparé aux vastes souvenirs qu’il me reste du fev (sur lequel j’utilisais la vis airflow 2.1), avec des montages et puissance assez similaires, la vape sur Bishop me paraît légèrement plus chaude et le hit sensiblement moins prononcé.
    Mes tympans sont encore sous le choc du barouf entendu. Comme tout problème à une solution, on va tenter de calmer les hurlements intempestifs de la bête (non je ne parle pas de Mamie, qui gueule à cause du réveil brutal).

 

Whaouh c’est beau !

 

J’enroule rapidement un tortillon de ni80 28ga 7,5 spires sur axe de 2 mm stable à 0,96. Et je remplace l’un des 2 airpins par l’obturé. Et je descends à 15W.
Et là……ça ronfle, mon Dieu que ça ronfle ! Pourtant, ça ne provient pas de mon Bishop….. Je finis par constater que c’est simplement Mamie qui s’est tranquillement rendormie. Eh ouais, pu rien ne la dérange maintenant que je vape dans un silence absolu. On pourrait entendre une mouche voler……. enfin quand mémé aura fini sa sieste.
La vape obtenue est inversée. Si le qualificatif excellent reste de la partie, c’est cette fois l’arôme principal qui prend le dessus. Les nuances arrivent en second plan sans être étouffé par le tabac dominant. C’est aussi beaucoup plus sec.
Lors de ces dégustations, j’ai à plusieurs reprises vérifié l’état de mon coton -l’avantage d’avoir accès au plateau d’un simple geste – et celui-ci se trouvait toujours parfaitement imbibé. Malgré l’étroitesse apparente des juices flows et le ratio de mon jus, preuve est faite que ça weake à la perfection.
C’est sur ces notes très positives que je m’en vais de ce pas conclure.

 

Bishop dans tous ses états. Compter 6 € pour le tank ultem.

 

Conclusion :

Proposé à un prix vraiment abordable si l’on tient compte de la participation de Vaping Gentlemen Club, ce RTA est usiné à la perfection.
Acceptation faite de toujours utiliser une obturation (ce qui est dommageable) afin de faire disparaitre toute nuisance sonore (qui, même avec un coil de 3 mm persistait, équipé de 2 airflows), cet atomiseur souffre d’un unique réel défaut de conception à mon sens.
Le parti pris de fixer uniquement l’ensemble de toute la partie supérieure au deck à l’aide de 2 joints. Si mon utilisation ne lui a posé aucun problème, la prudence s’impose tout de même.
Des saveurs d’exceptions, un tirage ultra smooth, le Bishop ravira avec certitude les adeptes du pur MTL. Je ne serai pas étonné entendre quelques inconditionnels du fev avouant être tombés sous son charme, d’autant que celui-ci est quand même bien plus joli.
Quant aux anticlones qui n’ont ni les moyens, ni l’envie de lâcher un gros billet chez Flash e-Vapor, ce Bishop est une véritable alternative à retenir.
Son tirage étant trop serré pour moi, j’ai rapidement envisagé, malgré ses qualités indéniables, le mettre en vente (Bobonne étant toujours dans les parages). Mais au fil des jours d’utilisation passés en sa compagnie pour l’écriture de ce billet, j’ai appris à l’apprécier et me suis résolu à le conserver dans un coin.
En attendant éventuellement de craquer pour une paire de vis d’airflow 1,6 mm………….. et de m’être séparé de la cause de toutes mes restrictions : Bobonne.

Bobonne vape à tous et rendez-vous à la prochaine escale.

 

Ecrit par tisteff77

Un beau soir de janvier 2022, après la beuverie quotidienne, Clandestino finit par inadvertance à la mer, nu avec un masque de dentelle sur le visage.
Passant par là, je pris mon courage à 2 mains pour le ramener -non sans mal- sur la terre ferme.
Une fois ses esprits retrouvés (quelques jours plus tard), il me proposa de me présenter au Capitaine qui selon lui serait susceptible de m'accepter à bord. Ma mission serait simple pour faire la traversée aux cotés de l'équipage : Boire avec eux et écrire de temps en temps une histoire sur des pièces de métal chauffantes garnies de coton et de liquide qui envoient de la vapeur. Quelle imagination ces marins!!!!
Tant que ce profil sera visible, la preuve vous est donnée que je ne suis pas en train de servir d'appat aux requins.....

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