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Taifun GX Ulton, le RDTA maîtrisé

On ne présente plus SmokerStore, le célèbre fabricant des non moins célèbres atomiseurs Taifun, chacune de ses nouvelles créations constituant un petit événement dans le microcosme vaporeux. Malheureusement, il n’est également plus trop nécessaire de présenter Ulton, producteur chinois de clones le plus souvent de bonne qualité…

Sans vouloir relancer encore une fois une polémique quasiment aussi ancienne que la vape elle-même, j’ai choisi de présenter ici la version Ulton du Taifun GX, le petit dernier de la gamme Taifun. Il n’est en effet pas toujours évident de se fixer les idées sur un produit à vaper au travers des différents avis exprimés ici ou là, surtout quand le dit produit flotte entre les nébuleuses appellations « MTL » (inhalation indirecte) et « RDL » (inhalation directe restreinte). J’ai donc trouvé raisonnable dans un premier temps de n’investir que 20€ sur une copie du GX, quitte à y mettre ensuite les 170€ demandés pour la version originale en cas de séduction massive avérée.

Présentation du Taifun GX Ulton

Le Taifun GX est un atomiseur « top-coil » où le plateau de montage se situe au-dessus du réservoir pour un rendu proche de celui d’un dripper. Sa hauteur est de 41 mm pour un diamètre de 23 mm, on le rencontre le plus souvent en version 4 mL mais une version plus compacte en 2 mL existe également.

Normalement, je devrais poursuivre avec la sempiternelle photo de l’atomiseur démonté mais il arrive un moment où trouver l’énergie de rompre avec l’habitude devient une question de survie. Aussi ai-je décidé cette fois de proposer quelque chose de vraiment différent.

Nous avons donc de gauche à droite sur la photo ci-dessus un Corona v8 sur une Invader IV, un Asgard RDA sur un Arcless Mechlyfe, un petit flacon de Grumpy’s Hooch et un autre de Captain Custard, une box Easy sans atomiseur, une pinte de binouze partiellement masquée, un flacon de gel hydro-alcoolique, une Hexohm rouge sous un atomiseur Zeus, une box Puma devant un gros flacon de Mexican Fried Ice-cream et un gros paquet de cahuètes, le tout sous l’autorité rayonnante d’un demi de bière bien entamé.

– C’est nul, aucun rapport avec le GX, fait péter la vraie photo !

– Purée c’est incroyable… Dès qu’on veut innover un peu, bim ! La patate en pleine truffe. Bon ben si c’est ce que tout le monde veut, la voilà cette foutue photo.

En arrière-plan de gauche à droite : le bottom-cap, le top-cap, la base, le plateau. En avant-plan toujours de gauche à droite : le plot positif, la bague multi-fonctions, la vis du plot positif, le réservoir Pyrex, le drip-tip.

Toutes les pièces sont propres et bien finies. On trouvera quelques traces d’usinage par-ci par-là mais rien de bien méchant, ces petits défauts ne seront assurément pas visibles sur la version originale de l’atomiseur.

Les machines dites RDTA ou « top-coil » proposent diverses techniques pour l’acheminement du liquide vers le plateau. Le câble ou la toile d’acier (mesh) inoxydable sont fréquemment utilisés même si l’alimentation par mèches de coton reste toujours possible.

Ulton, comme SmokerStore d’ailleurs, nous laisse choisir entre le mesh (à gauche) et le câble (à droite). Enfin, quand je dis choisir… J’ai eu la très mauvaise idée d’enlever le petit joint torique noir sur l’un des morceaux de câble fournis avant de le bouiner un peu histoire de voir s’il n’y avait pas moyen de lui enlever l’âme centrale pour optimiser sa capillarité. Le lamentable résultat de l’opération apparaît sur la photo, nous forçant à opter pour le montage mesh, non sans avoir jeté un œil sur les autres « goodies » accompagnant l’atomiseur.

Les deux pièces rectangulaires figurant en haut à droite de la photo sont les réducteurs de flux d’air livrés en standard, que j’ai retirés dès réception de l’atomiseur. Les petites boulettes noires en haut à gauche participent à la fixation de ces réducteurs dans leurs logements respectifs, je souhaite bonne chance à qui aura à les remplacer. Les deux paires de petits joints toriques, noire et translucide servent à maintenir les brins de câble, il faudra se souvenir de les ôter ou de les remplacer avec d’infinies précautions. Les autres éléments, clefs Allen, vis de serrage et joints toriques, ne nécessitent pas de commentaires particuliers. Le remontage de notre GX peut maintenant commencer !

Anatomie du Taifun GX Ulton

Comme il serait idiot de débuter par le drip-tip, je proposerais volontiers d’examiner la base de l’atomiseur.

Au premier regard, on identifie facilement les emplacement des réducteurs de flux, taillés comme des manches à air de navire. Les orifices destinés au passage des mèches sont également identifiables, avec la particularité de s’ouvrir au fond d’alcôves au lieu d’affleurer comme à l’accoutumée. Je n’ai pas trouvé de rôle particulier au trou fileté visible au-dessus de l’orifice de gauche, d’autant qu’il est obstrué par une vis en configuration opérationnelle.

Les réducteurs de flux d’air se glissent aisément dans leur logement à condition de les y présenter correctement, ils sont en effet artistiquement profilés et il y a un sens pour les insérer. Ah, autant le préciser tout de suite, ce n’est pas par hasard si je les replace après les avoir précédemment ôtés mais nous en reparlerons plus tard car pour l’instant, nous arrivons dans du lourd avec la bague multi-fonctions.

D’un point de vue technique, cette bague montée sur une bille tourne sans effort et clique agréablement lorsque l’une de ses multiples fonctions est opérationnelle. Là, déjà, on est content.Les multiples fonctions de cette bague sont au nombre de quatre, ce qui n’est quand même pas mal à défaut d’être franchement délirant.

La première fonction est assurée lorsque la bague est positionnée comme sur la photo ci-dessus, le pictogramme en forme de cercle étant visible dans la fenêtre de contrôle. Il s’agit de la « DL Vaping Position ». Dans cette position, le flux d’air est ouvert ainsi que l’orifice d’aération du réservoir pratiqué quelque part dans le corps de la base, pour une vape directe où l’alimentation en liquide doit être optimale.

La seconde fonction est signalée par le pictogramme en cercles concentriques. Il s’agit du « Transport Lock » où le flux d’air et l’aération du réservoir sont fermés pour un transport sans fuite de l’atomiseur.

La troisième fonction se repère facilement grâce au trou en forme d’entonnoir dévoilé par la bague. Il s’agit bien sûr de la « Filling Position », la position de remplissage du réservoir de l’atomiseur.

La dernière position est signalée par le pictogramme de cercle barré, elle correspond à la « MTL Vaping Position » où le flux d’air est ouvert mais l’aération du réservoir fermée, le liquide ne montant alors plus que par l’action de capillarité des mèches afin d’éviter la suralimentation. En cas de ventilation excessive de ce réglage au goût des vrais MTLeux, d’autres réducteurs de flux existent en option, tous plus fermés que ceux percés en 3 x 1,2 mm  livrés avec l’atomiseur.

Le plateau vient ensuite se poser sur la base. Il comporte un plot négatif taillé dans la masse et les isolants nécessaires à l’accueil du plot positif. On remarque bien sûr les encoches diamétralement opposées qui guideront astucieusement le positionnement du coil. Le montage se poursuit par la mise en place du réservoir, tenu par le filetage situé en haut de la tige du bottom-cap.

Nous n’avons plus alors qu’à placer le plot positif et à le fixer par la longue vis prévue à cet effet pour contempler le plateau constitué, prêt à accueillir une bobine de fil résistif. Le deux paires de vis de serrage à tête BTR vont permettre le positionnement correct du coil quelque soit son sens de tournage.

Le montage se termine par le verrouillage du bottom-cap surmonté de son drip-tip par une rotation courte d’un quart de tour environ.

Au cours de ce remontage, nous avons vu un atomiseur bien conçu et bien pensé où rien n’a été laissé au hasard. Les encoches pratiquées sur les bords du plateau et les deux paires de vis de serrage promettent un montage aisé, le système de remplissage semble rapide et efficace, le réglage du flux d’air, bien que majoritairement laissé au choix des inserts utilisés, paraît particulièrement simple. Le seul bémol à ce stade de la découverte serait le choix d’une rondelle fixée au bottom-cap pour le serrage du réservoir, une rondelle amovible sur pas de vis aurait permis le démontage du Pyrex sans ôter la vis de contact et donc sans désolidarisation du plot positif.

Mise en œuvre du Taifun GX Ulton

Le GX arrive équipé de ses câbles, nous avons vu plus haut que certaines mésaventures pouvaient survenir lors de leur manipulation. Ceci nous donnera l’occasion d’utiliser les plaquettes de mesh également fournies…

Ces plaquettes correctement roulées donnent de belles pailles que l’on insérera facilement dans les orifices prévus au niveau de la base de l’atomiseur. Sur mon exemplaire, j’ai trouvé ces pailles un peu trop longues et les ai coupées d’environ 1 mm afin qu’elles ne dépassent pas des alcôves visibles côté plateau.

Égaré à la fois par les impressionnantes ailettes du top-cap, les avis et descriptions imprécis lus sur les sites de shops en ligne et mon souci permanent d’obtenir une vape plutôt péchue, j’ai commencé les tests par un montage en triple-fused 3 x 26 Ga + 36 Ga, sans réducteur d’air-flow pour obtenir une vapeur certes abondante mais dénuée de saveurs et un GX brûlant comme l’enfer après deux ou trois taffes. J’ai ensuite tenté un simple acier 316 en 22 Ga pour un résultat tout aussi navrant, me félicitant vivement de ne pas avoir acquis l’original… Néanmoins habitué à ce genre de déception, j’ai replacé les réducteurs de flux d’air et me suis rabattu sur un Clapton à l’ancienne, 32 Ga + 26 Ga sur 6 spires de 2,5 mm affichant 0,75 ohm.

Comme prévu les encoches latérales pratiquées au bord du plateau facilitent grandement la mise en place du coil qui se révèle simple et rapide. Les vis de fixation assurent parfaitement leur tâche grâce à des logements de forme arrondie emprisonnant le fil, permettant un serrage franc et sans surprise.

Les alcôves pratiquées dans le plateau et la base pour l’accueil des pattes de coton font également merveille, loin des difficultés de placement habituellement rencontrées sur les RDTA à extrémités de câbles ou de pailles de mesh affleurantes. La fibre guidée par le bord des alcôves trouve ici naturellement sa position, presque sans effort.

L’orifice de remplissage s’avère suffisant pour l’utilisation d’un embout de type « Gorilla », nul ne songera à s’en plaindre. Il est de bon ton sur ce type de montage de vérifier la capillarité du mesh ou des câbles en observant la montée du liquide dans la mèche de coton, sans qu’il ne soit nécessaire de l’amorcer. La photo ci-dessous illustre ce phénomène, quelques secondes seulement après le remplissage du réservoir.

Pour résumer, j’aurais bien envie d’affirmer que ce Taifun GX frôle la perfection au plan de la mise en œuvre. La bobine résistive guidée par les encoches tombe presque naturellement à l’emplacement optimal, les vis de serrage l’immobilisent sans dérapage ni glissement et les alcôves du plateau interdisent quasiment tout placement erroné des mèches de coton. Bravo SmokerStore !

Vaper le Taifun GX Ulton

Une fois la nature pépère du Taifun GX acceptée et un montage adapté réalisé, je pense que l’on ne peut que se régaler en utilisant cette machine. La vapeur produite est en effet fine et précise, relativement abondante pour ce type d’atomiseur.

Malheureusement, le GX ne saura satisfaire que les adeptes d’une vape serrée, plus serrée encore en adoptant les réducteurs proposés en option. En ce qui me concerne, cette machine se place en-dessous du niveau de tirage minimum accepté et je ne pense pas qu’elle puisse faire carrière sur mes boxes malgré ses indéniables qualités, tant techniques que vapistiques… Je n’achèterai pas l’original !

Bonne vape MTL à toutes et tous, en Taifun GX… Mais sans moi !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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