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Squape X [dream], la [bonne] surprise !

Au risque de faire ressembler le navire de Dany à un « Points de Vues et Images du Monde » de la vape, c’est encore d’une star dont nous allons parler, du Squape X [dream] en l’occurrence. Inutile de commencer tout de suite à s’énerver des manies typographiques affichées par les moddeurs suisses de StattQualm qui mettent des crochets partout pour faire [genre], inutile également de hurler contre les 145€ généralement demandés pour un X [dream] car mon exemplaire de ce Squape est un [clone] « made in China » . Nous voici donc à l’aise entre [roturiers], prêts à jeter un œil sur cette petite merveille helvétique et libres de décider si oui ou non elle vaudra son [pesant] de francs suisses en déclinaison [originale].

Découverte du X [dream]

Ma copie du X [dream] est arrivée dans une boîte de plastique revêtue d’un blister frappé de plusieurs drapeaux suisses et portant l’URL du site de StattQualm en gros caractères, ce que j’ai trouvé légèrement cavalier voire limite moyen. C’est peut-être un peu hypocrite de ma part mais franchement, je préfère recevoir les clones sans logo, sans numéro de série et dans des boîtes neutres. Bon… On est pas vraiment là pour polémiquer, on va laisser cette histoire d’emballage de côté et on va sans plus tarder regarder le X [dream] de plus près.

La première impression est bonne à la prise en main. L’atomiseur est lourd, compact et dense. Les pièces sont bien assemblées, on ne note aucun défaut évident d’usinage. Une fois démonté, le X [dream] présente fièrement ses 10 pièces principales.

01-pieces

Nous avons ici de gauche à droite sur la rangée du haut la base de l’atomiseur, son corps ou baril ou encore trucmuche, la rondelle de fixation du tank, la bague de réglage d’air-flow et le tank pyrex. Sur la rangée du bas, toujours de gauche à droite nous reconnaissons aisément la paroi de la chambre de vaporisation, la base de cette même chambre, la cheminée, le top-cap et le drip-tip. Au premier plan, je n’ai pu résister à l’envie de montrer les outils fournis pour appréhender le X [dream], une minuscule clé à empreinte « allen » de 0,9 mm et une seconde énorme de 4,0 mm. Gloups…

La difficulté rencontrée pour nommer certaines pièces de cet atomiseur à l’aide de termes usuels prouve déjà son originalité. On comprend ici être en présence d’un objet pensé et repensé et on se trouve soudain tout miteux de n’en posséder qu’un clone, une vulgaire copie. Enfin un peu… Pas trop quand même…

Montage du X [dream]

Oui, c’est une nouveauté ! Je passerai cette fois le sempiternel remontage des pièces pour proposer directement un montage à vaper parce que finalement, c’est comme ça qu’on fait quand on reçoit un nouveau matériel. Il nous faut, pour commencer, identifier la base de l’atomiseur et y jeter un coup d’œil intéressé.

02-coil_1

On remarque immédiatement l’absence de pas de vis sur cette base, sa fixation au corps de l’atomiseur étant assurée par un système de verrouillage à trois points vraisemblablement inspiré de celui des portes de chambres fortes. Nationalité suisse oblige !

Les plots, fins et longs surgissent de la base pour présenter des orifices à résistifs d’un diamètre d’environ 1,5 mm, les vis de serrage étant accessibles par le haut. Misère, ces vis sont ridicules ! C’est bien pour elles qu’est fournie la clé « allen » de 0,9 mm déjà évoquée mais je crois vraiment qu’il vaut mieux l’oublier tout de suite au profit d’un outil plus sérieux, genre tournevis de précision multi-embouts disponible dans tous les bons Casto-Merlin.

Avant même de penser à tortiller le moindre brin de Kanthal, il faut commencer par placer la base de la chambre de vaporisation sur la base de l’atomiseur sous peine de se retrouver gros-jean comme devant.

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On comprend bien en effet que la base de la chambre passera beaucoup moins facilement sur les plots une fois qu’ils seront équipés d’une ou deux bobines résistives. Sur le modèle original, la base et la paroi de la chambre sont faites d’un aluminium rendu isolant par un mystérieux traitement d’anodisation appelé Ematal. J’ignore de quoi sont constituées ces pièces sur le clone mais en tous cas, elles ont un aspect et un toucher bien lisse et bien bizarre. La base de la chambre étant en place, on découvre le système d’alimentation du X [dream], comparable à celui du FEV 4, le gros moche.

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Pas de pailles de mesh ici mais quatre conduits pratiqués dans les parois qui amèneront le liquide jusque dans la cuve où les pattes de coton les absorberont volontiers. Voilà qui évitera bien des prises de tête tout en produisant quand même une bonne vape de dripper comme le FEV déjà cité ou le Origen 19/22. Comme on peut le constater, les plots sont assez écartés l’un de l’autre ce qui oblige à sculpter les pattes de coils en de petits épaulements du plus bel effet.

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Ces deux bobines d’un diamètres de 2,5 mm sont réalisées en sept spires de Kanthal 0,5 mm pour une résistance attendue autour de 0,25 ohm. Leur placement ne pose guère de problème même si la paroi de la chambre et son système d’alimentation inclus réduisent assez nettement l’espace de travail. En outre de permettre le positionnement des bobines sans distorsion, les épaulements pratiqués sur les pattes des coils laisseront également passer plus aisément le coton vers la cuve.

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Les deux mèches de coton, coupées à environ 8 mm des bobines sont rabattues dans la cuve en prenant le plus grand soin de tomber en face des orifices d’arrivée de liquide. Ce point est particulièrement important pour éviter les fuites, inévitables si les arrivées de jus latérales ne sont pas parfaitement masquées par le coton côté cuve.

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Après avoir amorcé nos mèches de quelques gouttes de liquide, le moment est venu de placer la paroi de la chambre constituée comme nous l’avons dit du même Ematal ou assimilé sur le clone que sa base. Deux détrompeurs évitent tout positionnement à la « one again », les quatre orifices pratiqués dans l’épaisseur de cette paroi devant se retrouver dans l’alignement des arrivées de liquides situés au niveau de la base.

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La partie basse de l’atomiseur étant en ordre de marche, nous pouvons maintenant nous occuper du montage du corps. L’aventure commence par le vissage de la cheminée à l’aide de la clé « allen » de 4 mm… Après plusieurs blocages plus que sérieux de cette cheminée sur son pas de vis, je préfère désormais la visser aux doigts par le haut, sans forcer et sans insister. On devine sur la photo ci-dessous deux des quatre trous percés autour de la cheminée, destinés à laisser le liquide descendre vers les mèches via les conduits pratiqués dans les parois de la chambre de vaporisation.

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Le tank pyrex vient ensuite se poser délicatement sur le gros joint torique prévu à cet effet. Un second tank est fourni avec les pièces détachées de la version clone, ce n’est pas une raison pour manipuler celui-ci à la porkasse et le mettre en mille morceaux d’entrée de jeu.

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Un gros joint torique vient ensuite assurer l’étanchéité de notre tank.

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Puis vient le tour de la rondelle chargée d’immobiliser le tank en se vissant sur le filetage pratiqué à l’intérieur de la paroi, en haut du corps de l’atomiseur. Aucun outil n’étant prévu pour cette opération exotique, c’est en passant les branches d’une pince brucelles dans deux trous diamétralement opposés que les chances de réussite d’un serrage ferme et harmonieux seront les plus élevées.

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La bague de réglage d’air-flow vient ensuite trouver sa place au bas du corps de l’atomiseur. Elle y est maintenue par un joint torique autorisant la rotation pour permettre le réglage du flux d’air mais fort malheureusement, les orifices d’air-flow portés par la bague doivent passer sur le dit joint avant que cette dernière ne trouve sa place. J’ignore si ce phénomène est une spécificité du clone mais les air-holes ont une fâcheuse tendance à couper le joint lors de leur passage par un effet de ciseau. Deux des joints supplémentaires fournis avec mon exemplaire y ont déjà laissé leur intégrité, il ne m’en reste plus qu’un.

La bague de réglage d’air flow comporte trois fentes étrangement découpées en ligne brisée dont deux diamétralement opposées. Le X [dream], génétiquement double-coil acceptera donc également de fonctionner en simple.

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Les ergots de la base s’insèrent facilement dans les échancrures pratiquées à leur attention dans le corps de l’atomiseur, terminant le montage.

Vaper avec le X [dream]

Avec sa configuration en gonds de coffre-fort, la base peut tourner dans le corps de l’atomiseur à droite ou à gauche et se déverrouille en position intermédiaire pour par exemple accéder au coil cuve pleine sans le moindre problème. Une des deux positions latérales (je ne me souviens plus laquelle) ferme les arrivées d’air ce qui peut être juste pratique pour transporter le X [dream] mais s’avère absolument indispensable pour le remplir, sauf à aimer particulièrement les fuites en mode cascade furieuse. La position fermée se vérifie facilement en observant les air-holes.

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Cette condition étant remplie, nous pouvons verser une généreuse rasade d’environ 4 ml de notre liquide favori par le haut de l’atomiseur sans crainte de le retrouver immédiatement répandu sur le bureau.

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Il ne nous reste plus qu’à visser le top-cap équipé d’un drip-tip un peu plus sexy que celui tout moisi d’origine et à se préparer à la récompense tant attendue de ce long exercice de mise en route, la première taffe !

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« Attention, malheureux ! » glapit alors le vapoto formé au Kayfun 5 d’une voix aiguë de chacal piégé… « Tu as fermé ton ato pour le remplir, il faut maintenant l’ouvrir pour vaper » ! Et bien oui, il faut l’ouvrir pour vaper et ceci s’obtient en tournant la base dans le sens inverse de tout à l’heure, jusqu’à voir les bobines au travers des air-holes.

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Cette fois, on peut y aller. Hein, quoi ? Pourquoi casser les arpions à tout le monde avec un montage en double coil super dur à réaliser alors que ce X [dream] accepterait aussi bien un montage simple ? Et bien la réponse est facile et je vais la donner là, tout de suite.

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J’ai testé le simple-coil sur le X [dream], ce fut même mon premier montage réalisé sur cet atomiseur. Le résultat n’était pas mal du tout mais j’ai rapidement eu l’impression que le bestiau tournait nettement en-dessous de son potentiel. Du coup, je suis passé en double pour voir si l’insupportable impression de retenue perdurait avec deux réacteurs au lieu d’un.

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Ah, il fait mastoc le X [dream] mais c’est un peu la photo qui déforme. Il mesure 54,4 mm sans drip-tip et 68,0 mm avec le drip-tip fourni. Son diamètre est de 22 mm et son poids se situe aux alentours de 85 g.

Bon, la vape maintenant… Et bien le X [dream] ainsi monté mange ses 40 watts comme qui rigole, envoie très gravement le steak et respecte les saveurs comme le ferait un bon dripper, le tout sans chauffer de manière excessive. Ah ça vous la coupe, hein ?

Et pourtant, c’est bien à une tempête de vapeur et de saveurs que nous convie le X [dream] et j’imagine aisément que ce n’est pas une trahison fomentée par la version clone pour brouiller les cartes. Les moddeurs de StattQualm ont produit ici une extraordinaire machine à vaper bien éloignée des productions habituelles d’une école germano-helvétique habituellement fort attachée aux tirages serrés, une machine assurément aussi capable de déclencher un détecteur domestique de fumée qu’un dripper philippin de bonne facture tournant à plein régime. Woaw !

Ne l’oublions cependant pas, cette abondance a un coût et je ne parle pas du prix fort élevé de la pièce originale. Comme nous l’avons vu au cours de ces quelques lignes, les vis de serrage des coils et leur empreinte en 0,9 mm paraissent d’une fragilité déconcertante, le placement du coton reste délicat surtout en simple-coil où la moindre erreur se paye cash en fuites diverses et variées. Il faut enfin impérativement prendre le pli de la fermeture et de l’ouverture des arrivées de liquide lors du remplissage.

Le X [dream] reste néanmoins un superbe atomiseur pour qui lui pardonnera de petits inconvénients finalement assez vite oubliés au bout de quelques taffes véritablement somptueuses !

Bonne [vape] à toutes et tous, en X [dream] !  :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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