in

J'adoreJ'adore MerciMerci

Sputnik RTA (Kluster Mods) : Kozmic !

Lorsqu’en 1957, les russes parvinrent à placer sur orbite le premier satellite artificiel de la Terre grâce à leur lanceur R-7 Semiorka, il parait que ce fut vécu comme un véritable traumatisme par les États-Unis. Pourtant, le Sputnik 1 n’avait vraiment rien de ouf : c’était juste une petite boule de métal de 58 cm de diamètre pour 83 kg, dotée d’un ridicule émetteur radio balançant des « Bip-bip » autour de la Terre. Bon, c’est vrai qu’il faut remettre les choses dans le contexte – c’était la Guerre Froide, les 2 géants se rendaient coup pour coup, et tous les prétextes étaient bons pour « faire mieux que l’autre » – et que sans le Sputnik, on n’aurait peut-être pas la chance aujourd’hui d’être téléguidés en bagnole par Waze et compagnie et on en serait toujours à se galérer avec la mythique carte routière Michelin en papier…

Quoi qu’il en soit, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, le Sputnik RTA ne nous vient pas de Russie, mais de Suisse et d’Italie. Il constitue l’unique pièce à vaper conçue à ce jour par Kluster Mods, un projet réunissant Blackstar, L’Atelier del Vapore, Swiss Vape Technology, et The Vaping Gentlemen Club : une belle brochette que tous les amateurs de MTL connaissent bien. Bon, comme je n’ai toujours pas gagné à l’euro million (pour ça, faudrait déjà commencer par jouer), il ne s’agira ici que d’une réplique ULTON, gracieusement envoyée pour revue par Fasttech. Ouais ouais les gars, la légendaire pastèque que tout vapoto qui se respecte connait, j’ai réussi grâce à notre Ez’ national à la pécho dans mes filets ! Merci donc à Annie, sans qui le magnifique article à venir ne serait pas. Voilà, les formalités d’usage étant réglées, passons tout de suite au vif du sujet.

 

Présentation

Dès le départ, le Sputnik RTA est un ato qui dénote : il ne ressemble pas vraiment à ce qu’on a l’habitude de voir. Son tank et son drip-tip 510 entièrement faits en PMMA constituent la majeure partie de l’ato, conférant à l’ensemble des allures de petite capsule spatiale. Enfin capsule spatiale…, je dis ça parce que je connais le blaze de l’ato. Ma chère et tendre, elle, trouve qu’il ressemble plutôt à… un biberon ! Mmmm, ouais, pas faux. Chacun ses références quoi…

Bref, le Sputnik est un ato de 22mm de diamètre pour 48mm de hauteur drip-tip compris, embarquant un sympathique 3.8ml de liquide, ce qui est tout à fait correct pour un ato destiné à la vape indirecte. Il est en outre équipé d’un système de juice control.

La partie inférieure de l’ato est bien évidemment en acier, et présente 2 petits cyclopes diamétralement opposés de 4mm x 1mm pour laisser entrer l’air. À l’instar de quelques atomiseurs comme le Dvarw, ces ouvertures sont fixes et non réglables : il n’y a aucune bague d’airflow pour calibrer le flux d’air entrant ! Ok, jusque-là, j’en conviens, y’a pas vraiment matière à faire lever les foules, mais vous allez voir qu’en réalité, ce Sputnik est vraiment atypique à bien des égards, et mérite véritablement qu’on s’attarde sur son cas.

 

Zoom

Pour bien faire les choses, on ne peut évidemment pas se passer d’une bonne vieille photo des éléments séparés, alors la voilà :

On y distingue sans peine le tank, une pièce unique en acier comprenant la chambre d’atomisation à toit plat et la cheminée, le drip 510, et le plateau de montage. Peu de pièces donc, pour une construction spartiate à l’image du premier satellite russe. Les plus attentifs d’entre vous auront sans doute déjà remarqué la particularité de ce Sputnik RTA : il n’y a aucun pas de vis nulle part !

Pour assembler le tank, il suffit donc de « clipser » la cheminée dans le tank, puis le drip-tip dans la cheminée, chaque partie de l’atomiseur étant solidaire grâce à des joints toriques !

C’est un choix plutôt risqué et pas vraiment de nature à mettre en confiance le vapoto aguerri, surtout pour une version George dont on sait que les joints constituent en général le talon d’Achille. Mais sur ce coup-là, aucun souci : dans la pratique, les anneaux de caoutchouc sont bien calibrés et font le boulot plus qu’honorablement.

Pour finaliser l’assemblage de l’ato, c’est la même logique : on clipsera le tank sur le plateau, l’ensemble « se tenant » grâce aux 2 joints noirs visibles à la base du plateau :

En sortie d’usine, il y a même un troisième joint, situé juste au-dessus des arrivées de liquide et matérialisé en rouge sur le cliché précédent. J’ai pris le parti de virer ce troisième joint, car une fois l’atomiseur assemblé, il rendait inopérant le système de juice control.

Pour actionner ce dernier, le constructeur recommande en effet de simplement tourner le tank. Nul doute que sur la version originale à presque 100 boules, ça doit marcher du tonnerre, mais là, sur cette réplique Ulton, le joint rouge étant un chouïa trop épais, la chambre d’atomisation ne tourne pas d’un iota et reste désespérément engluée sur le plateau. Exit donc le joint rouge, et c’est pas plus mal, au contraire : il suffit désormais d’attraper le drip-tip et de lui imprimer une rotation pour ouvrir ou fermer les arrivées de liquide. Simple et efficace !

 

Le Plateau

Sobre et dénué de tout artifice, c’est aussi comme ça qu’on peut qualifier le deck du Sputnik :

On y trouve un pôle négatif taillé dans la masse, un pôle positif inséré en force, et un unique trou d’air d’1.8 mm pour venir refroidir le coil par le dessous. La seule petite bizarrerie se situe au niveau des emplacements dédiés au coton, un peu déportés par rapport à l’axe formé par les plots de montage, et étrangement façonnés dans une sorte de cuve à deux étages. Ok, c’est tout ? Ben oui, c’est tout pour le deck !

Quoi il est naze ce Sputnik ?? Hey, minute papillon, en fait, j’ai pas encore tout montré ! Hé oui, l’atout majeur de l’ato est planqué, et c’est sous le plateau que ça se passe :

Les deux petites cavités situées de part et d’autre d’un pin positif aux allures bizarroïdes ne sont pas là innocemment : elles servent de point d’appui pour dévisser le fond du plateau de montage. Sur la version originale, la manœuvre s’effectue grâce à un « socle » prévu à cet effet :

Seulement voilà, là on est sur la version du pauvre de l’atomiseur, et le cloneur n’a malheureusement pas jugé utile d’inclure à son package une copie du socle original ou, au pire, une pièce métallique en « U ». On est donc a priori marron pour aller voir ce qui se cache sous le plateau, mais il ne faut pas non plus sortir de St Cyr pour avoir l’idée d’utiliser une petite paire de ciseaux afin de pallier à l’omission incompréhensible d’Ulton :

Hop, on dévisse le plancher du deck, et voilà ce qu’on découvre, de gauche à droite : le fond du plateau, l’intérieur du deck avec une vis fixant le pôle positif, et une rondelle percée ornée du pin positif.

Il est à souligner qu’autant sur l’absence du « socle » permettant de dévisser l’ensemble, le cloneur a méchamment merdé, autant sur le reste, il faut lui reconnaître une générosité certaine : on dispose, en spares, de deux autres rondelles percées, chacune étant vendue séparément par Kluster Mods au prix de 10 balles tout de même… Hum, comment dire ? Ben non, on ne dit rien, vous m’avez compris.

Donc pour le coup, nous on est contents : on va pouvoir, pour pas un centime de plus, varier les plaisirs en termes de tirage. Merci Ulton ! Rondelle avec 6 trous de 0.8mm (montée par défaut sur l’ato), 4 trous de 0.6mm, ou 6 trous de 0.6mm, ce sera au choix de l’utilisateur pour passer d’un tirage joues bien creusées à un tirage MTL que je qualifierais de ‘parfait’, type Kayfun Lite full open.

La manipulation à effectuer est on ne peut plus simple : on insère la rondelle percée dans le cul du deck, bien à fond jusqu’à ce qu’elle vienne en butée contre la vis qui fixe le pôle positif :

Puis on revisse le plancher du deck, tout simplement :

Petit conseil : on vissera ce plancher bien à donf’ comme un bourrin, ça évitera qu’il ne reste vissé dans la box au moment où l’on voudra dévisser l’ato de sa box (expérience vécue). Un pas de vis inversé pour ce plancher aurait été plus que logique, mais bon… Des fois, c’est quand même à se demander si les concepteurs d’atos sont vraiment des gens qui vapent…  :scratch: Mais ne nous attardons pas sur des considérations qui ne changeront de toute façon rien à la face du monde, et enchainons plutôt sur la mise en œuvre de l’atomiseur.

 

Montage du Sputnik

On fait vite, car il n’y a pas plus simple à coiler que ce Sputnik : on entortille les pattes du coil autour des vis, on serre les vis, et basta :

Bien qu’il n’y ait pas d’ergot autour des plots de montage, les pattes du coil sont solidement emprisonnées, même avec un KA1 twisted 2*28Ga un peu épais. On peut donc cotonner en toute sérénité. Les cuves à coton étant relativement profondes, on coupe les mèches à la largeur du plateau (un peu moins que sur le cliché suivant, où j’ai eu la main large), c’est amplement suffisant.

En veillant bien à ne jamais tasser son coton préalablement aéré, on insère alors une partie de la mèche bien au fond de la cuve à coton, tandis que le reste de la mèche sera posé à l’arrache dans la partie haute de la cuve. C’est un peu chelou, mais le Sputnik se montre particulièrement permissif niveau cotonnage.

Ne reste plus à présent qu’à remplir le tank, et là, ça s’effectue par le bas ! Old school baby !!

L’espace disponible entre le tank en PMMA et la chambre d’atomisation étant plutôt du genre étroit, on sera bien inspiré d’utiliser des flacons aiguille ou de type Chubby Gorilla. On clipse alors le tank sur le deck, et on est prêt à vaper !

Aucun souci en ce qui concerne l’alimentation du coton en juice, ça fonctionne parfaitement bien avec des liquides en 50/50.

Reste la question que tout le monde se pose : le tank, qui rappelons-le n’est solidarisé au deck que par de simples joints toriques, va-t-il tenir ou au contraire lâchement se faire la malle et déverser honteusement tout le jus qu’il contient ?? La réponse en image :

Contre toute attente, ça tient nickel !!! Je soulève les 378 grammes d’une Titan chargée de 4 accus sans le moindre stress : le tank ne bouge pas d’un iota. J’avoue que j’avais de gros doutes sur ce point-là, ben j’avais tort ! GG Kluster Mods ! Allez, il est à présent l’heure de conclure ! Musique :

La vape du Sputnik RTA

Derrière ses allures de prototype à la conception spartiate voire low cost, se cache en réalité un atomiseur de haute volée ! Atypique, sans prétention, et hors des sentiers battus, le Sputnik RTA est une petite perle, délivrant une vape MTL absolument époustouflante. Et croyez-le ou non les amis, je pèse mes mots !

Le système d’aération par airdisks forme une sorte de double chambre dans laquelle l’air est ultra comprimé avant d’aller fouetter le coil par le dessous : il en résulte non seulement un tirage ciselé, d’une grande maîtrise, parfaitement lisse et dénué de toute turbulence, mais également une saturation hors norme des arômes.

En outre, les constructeurs adorent nous bassiner avec leurs chambres d’atomisation « en dôme », soit disant garantes de meilleures saveurs ; ben j’vais vous dire : celle du Sputnik est à toit plat, et le résultat n’est pas moins bon, au contraire même; je commence à en avoir écumé quelques-uns, des atos MTL, et ceux « à toit plat » procurent quasiment à chaque fois un rendu de ouf. Niveau précision de rendu, celle de ce Sputnik est très bonne, sans toutefois atteindre les sommets des atos de type analytiques. Normal : ici, on est sur un autre registre, avec un matériel qui intensifie les saveurs et qui s’exprime particulièrement bien avec mes extraits de tabac de La Tabaccheria : sa vape est sombre et profonde, personnellement j’adore.

Alors voilà, c’est très simple : au départ, très franchement, je n’attendais pas autant du Sputnik RTA. Mais comme c’est un ato à la fois atypique, fiable et extrêmement facile à vivre, et que de surcroît sa vape sortie de nulle part ne ressemble à aucune autre, hé bien il s’est naturellement forgé une place de choix tout en haut de ma hiérarchie. En russe, Sputnik signifie « Compagnon de route » : à la bonne heure ! Ce RTA porte magnifiquement bien son nom et va, assurément, m’accompagner encore un bon bout de temps. :heart:

Ecrit par Clandestino

Passager clandestin du Navire pendant des années, les rats ont failli avoir ma peau dans les soutes, alors j'ai dû quitter ma planque. Mais maintenant que je suis à découvert, pas le choix, je vais filer un petit coup de main à l'équipage, en toute subjectivité bien-sûr. Pas envie de finir balancé aux requins... Loin d'avoir l'expérience et la roublardise des vieux loups de mer qui sévissent sur ce rafiot, je vais humblement commencer par aller frotter le pont, histoire de pas faire de vagues.

46

La malle aux trésors des 46 commentaires est désormais gardée par notre mascotte. Demandez la clé Log in

Gentle Cotton by Vivismoke

Test du Titan V2 RDTA.