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Siegfried, un pote à Papa Schultz? Nan un RTA Mesh!

Meuh non, je ne vous emmène pas au Stalag 13 pour vous faire découvrir un ato Mesh designé en collaboration avec German 103 et produit par Vapefly. Mais qui se cache derrière German 103? German 103 est une équipe caritative fondée conjointement par Vapefly, le célèbre Youtuber Dampf Wolke (Ah bon! Tu l’connais toi?) et de nombreux vapoteurs germanophones en avril 2018. Elle vise à aider les fumeurs à rester à l’écart de la cigarette. Comme c’est beau tout ça. A lire leur site, on croirait presque avoir affaire au « Resto du Coeur » de la vape made in Germany. Et oui, ils utilisent bien les termes « association caritative ». Termes qui, à mon avis, sont inappropriés car je ne crois pas me tromper en affirmant que le but principal de cette assoce est de gagner du fric. Ils nous prennent vraiment pour des « noeud-noeuds » ces casques à pointes. Mais bon, faut laisser croire les béguines, elles sont payées pour ça ! Où j’en étais ? Ah oui !  Au total, cette assoce compte 101 membres + Dampf Wolke + Vapefly = 103. O.k. pour le chiffre. Pour le côté German, je ne savais que la province de Guangdong et plus particulièrement la ville de Shenzen où se situe le siège social de Vapefly, avait été colonisée et était toujours sous le joug de l’Allemagne. Je me savais inculte mais pas à ce point. Vu mon âge avancé, je doute de pouvoir encore aller me plaindre de mes lacunes auprès de mon prof d’histoire/géo. Jusqu’à présent, la team German 103 a développé conjointement plusieurs produits, comme le Brunhilde RDTA, Brunhilde MTL RDTA et le Kriemhild Sub Ohm tank.

Maintenant, je vous invite à découvrir mes impressions sur leur dernière création, le Siegfried Meshed RTA.

Ci-dessous, le Vapefly monté sur la Teslacigs Invader 4X.

Dans la boîte

● Siegfried Mesh RTA
● Pyrex de rechange
● Sachet de spares
● Gabarit Mesh
● Tournevis
● 2 X M1 Mesh Wire Ni80 0,20 Ohm
● 2 X M2 Mesh Wire KA1 0,20 Ohm
● 2 pads de coton Firebolt M
● Manuel d’utilisation

Données techniques

● Type de vape : DL → RDL
● RTA Mesh / single coil
● Plateau à clamps
● Diamètre : 25,2 mm
● Hauteur : 53 mm
● Poids à vide : +/- 95 gr avec drip tip
● Remplissage : top-fill
● Contenance en jus : 7ml
● Bottom airflows
● Débit d’air réglable par bague
● Drip tip 810 hybride de 17mm de diamètre sur 10,5mm de haut
● Connectique 510
● Pin positif réglable
● Anti dry hit
● Couleurs disponibles : Noir / Gunmetal / Acier Inox
● Origine : Chine

En pièces détachées

L’assemblage / désassemblage de ce Siegfried ne posera aucun souci tant sa qualité d’usinage est irréprochable. Toutefois, vu que le pin positif est réglable, il faudra veiller à respecter les consignes de bonnes manipulations afin d’éviter tout désagrément.

Fonctionnalités

  • Drip tip 810

Le drip tip 810 est de type hybride. En delrin noir, il est orné par une bague moletée en acier inox de couleur en adéquation avec la couleur du RTA.

  • Top cap

Le top-cap est joliment gravé sous forme de « couronne ». Cette gravure permet une bonne préhension. Il ne suffira d’appliquer qu’un quart de tour dans le sens anti horlogique, au top cap, pour pouvoir l’ôter de l’ato et avoir accès aux haricots de remplissage. En effet, le système d’assemblage entre le top tank et le top cap est de type « ergots ».

Une flèche assez originale, gravée sous forme d’épée, trône sur la partie en acier du corps du tank pour rappeler aux plus distraits d’entre nous comment manipuler le top cap.

  • Contenance / remplissage

Ses 7ml de contenance offrent une belle autonomie de vape.

Le tank offre la particularité d’être en 2 parties. Deux pièces bien distinctes. La partie supérieure, en acier inoxydable, représente les 3/4 de la surface du tank. L’opacité de sa matière cumulée à la membrane en plastique recouvrant les haricots de remplissage, astreignent à un remplissage à l’aveugle. Ca pourra en dérouter plus d’un, mais no stress. La membrane, qui à mon sens sert à réguler la pression entre les différentes chambres et qui doit faire partie du système « anti dry hit », saura éviter tout débordement d’e-liquide lors du remplissage. Par contre, cette membrane oblige l’utilisation de fioles à fines pipettes rigides afin de pouvoir les introduire au travers et d’écarter les pans de la membrane pour le remplissage. Donc, avec ce Siegfried, pas question d’utiliser des flacons de type « Twist ».

La partie inférieure, quant à elle, équivaut à 1/4 du corps du tank (6,5mm de haut) et est réalisée en Pyrex. Caractéristique qui permet de contrôler le niveau de fin de cuve et donc, de déterminer le moment le plus approprié pour le remplissage.

 • Airflows

La bague AF permet, par simple rotation, de libérer ou d’obturer les 16 trous (8 par côté) de 1,5mm de Ø. Elle permet de soit dégager les 2 rangées de trous, pour profiter de la vape la plus DL.

Soit, pour profiter d’une vape plus RDL, de dégager la « totalité » des 4 trous de la rangée inférieure. Un arrêt la bloquant à ce niveau d’ouverture, la bague n’offre pas la possibilité de graduellement réduire la capacité d’air introduit en permettant l’obturation graduelle de la rangée inférieure. Pour profiter de la vape la plus restreinte, il faudra obturer les trous des 2 rangées. Ce principe ne permet pas une vape MTL sur ce Siegfried.

Personnellement, avec les 3 spécificités des Mesh’s proposées actuellement par Vapefly, je trouve le débit d’air de ce Siegfried disproportionné. En respectant la puissance adéquate par Mesh, aucune de celles-ci n’émet suffisamment de vapeur par rapport au volume d’air introduit lorsque tous les trous d’arrivées d’air sont libérés. Ce déséquilibre du mélange air/vapeur ne fera qu’annihiler toutes saveurs.
Cette bague d’airflow permet un réglage relativement précis du flux d’air frais. Elle n’offre pas la possibilité d’être démontée.

  • Cloche d’atomisation

En regardant la partie supérieure de la cloche d’atomisation, on remarque les deux grands haricots d’admission de jus.

En retournant la cloche pour visualiser sa chambre d’atomisation, on constatera que le coton sera alimenté latéralement, sur un plan horizontal, par le biais des 2 grand haricots.

On constatera aussi que son sommet est usiné en forme de dôme, le perçage latéral des arrivées d’air frais, l’usinage de sa forme permettant de recevoir le plateau. J’avoue avoir écrit cette dernière ligne, plus pour la forme que pour ses infos, parce que j’estime qu’elle ne contient que des détails futiles.

  • Plateau à clamps

Les clamps (mâchoires) sont montées sur ressorts permettant un maintien ouvert pour faciliter l’insertion de la résistance.

Comme on peut le voir sur la photo du dessus, au lieu d’être munie d’une mâchoire en céramique montée sur ressort permettant un maintien permanent du coton en contact avec la résistance et qui facilite aussi grandement l’enfilage du lacet de coton, la base du plateau s’est vue usinée de deux grands trous rectangulaires. Sur le flanc du plateau, on peut aussi voir un orifice qui donne accès à une la cuve d’alimentation sous-coil.

Ce dispositif est censé prévenir tout dry hit. L’e-liquide devrait, dans la théorie, s’écouler dans la canalisation sous-montage par le biais des trous latéraux pour être absorbé par la partie inférieure de la mèche de coton par l’intermédiaire des 2 grands trous du plateau. Dispositif qui, je vous le garantis, ne sert strictement à rien et il est plus que nécessaire d’impeccablement doser son coton afin d’éviter de se bouffer du dry hit. Comme visible sur la photo ci-dessous, après une bonne séance de vape (2 jours), le fond du plateau, de même que la « cuve » d’alimentation inférieure ne sont absolument pas irrigués en jus.

Et pour cause, aucun profil permettant un écoulement du jus à ces niveau, n’a été usiné soit dans la cloche soit dans le plateau. Ces 2 pièces étant parfaitement calibrées, après les avoir assemblées, il est impossible à l’e-liquide d’atteindre la cuve inférieure. Au départ y avait de l’idée mais au final, ce ne sera qu’un « gogo-gadget-ô-bidul » non-abouti.

Montage/Cotonnage

  • Mise en place de la résistance

La mise en place de la résistance, comme pour tous les RTA Mesh, se fera des plus facilement. Auparavant, il faudra prendre soin de la préformer à l’aide du gabarit fourni.

Ensuite, il faut insérer ses extrémités entre les mâchoires du plateau. Je conseille de placer la résistance avec le gabarit sur le plateau de manière à éviter sa déformation lors de la pression à exercer sur celle-ci pour permettre une bonne mise en place. Puis, de bien serrer les vis de fixation.

Malheureusement, les mâchoires de ce plateau ne se sont pas vues usinées sous forme de demi T, en forme de biseau ou encore avec des stries horizontales, choix de profils qui aurait permis un maintien optimal de la résistance. Malgré la présence d’un ergot sur les extrémités de la résistance, il faudra serrer les vis de manière démesurée pour assurer un bon maintien. Le couple de serrage à appliquer, nécessaire pour s’épargner de tout faux contact, aura vite fait de faire tirer la gueule aux têtes de vis.

Une fois la résistance mise en place et fermement serrée, il suffira de lui envoyer quelques petits coups de fire, à faible puissance (max 20W), histoire de bien la nettoyer et de s’assurer qu’il n’y pas de points chauds et éventuellement la gratouiller le cas échéant.

 • Cotonnage

Au départ, dans l’absolu, il suffit simplement d’enfiler le lacet de coton entre la résistance et le plateau. Exercice qui, sur ce Siegfried RTA, s’avère délicat avec son plateau démuni d’une mâchoire mobile en céramique. Surtout avec les résistances au tressage les plus fins qui, en regard de leur finition extérieure, aura vite fait d’emprisonner le coton dans ses mailles. Accrochage qui, si on ne fait pas marche arrière, aura pour effet de provoquer une déformation, voire des plis dans la résistance. Vu l’épaisseur de coton à enfiler, épaisseur soumise à la pression du plateau fixe, cette étape pourra rapidement devenir des plus laborieuses. Je préconise de torsader le lacet avant de l’enfiler. Cette astuce permet de réduire, momentanément, le volume du coton.

Pour la longueur des mèches, rien de plus simple ! Il suffit de les couper à ras du plateau,, en respectant sa forme.

Pour compenser la défectuosité du système anti dry hit et afin d’assurer une bonne irrigation, je conseille vivement de bien aérer les bourres de coton.

Il va de soi qu’après la mise en plis, une petite coupe millimétrée s’impose. Pas intérêt de laisser dépasser une petite mèche au risque de ne pas pouvoir enfiler la coiffe (la cloche).

La vape du Siegfried Mesh

La vape restituée par ce Siegfried RTA monté avec la mesh M4 KA1 0,18Ohm (non fournie avec l’ato) est goûtue mais est loin d’être subtile. Avec mes jus fruités complexes, tel le Pacha Mama Strawberry Guava Jackfruit, il n’arrive pas à les sublimer. Il amplifie le côté sucré des jus au détriment de l’acidité, déséquilibrant les arômes restitués. Attention, je n’ai pas dit qu’avec cette résistance M4 il envoyait une vape brouillon au point de modifier nos jus en un sirop désespérément dégueulasse. Non, il envoie des saveurs mais les relève de manière très moyenne. Pour la densité et le volume de la vape, elle se situe juste au dessus d’un single coil DL tout en étant, toutefois, plus homogène que ce dernier mais est très, très, très en dessous d’un bon gros dual coil. C’est avec cette spécificité de mesh que le Siegfried envoie sa vape la plus goûtue, la plus smooth, la moins nerveuse et agressive. C’est aussi avec cette résistance M4 KA1 0,18Ohm que la vape du Siegfried se défend le mieux.

 

Monté avec la résistances M1 en Ni80, le Siegfried propulse la vape directement au fond de la gorge sans avoir à effectuer la moindre aspiration. C’est pas de la vape ça ! Mais bien de l’injection directe ! Et quelle injection ! Une injection de vape aux saveurs des plus brouillonnes, des plus insipides, à la limite de l’indécence bas de gamme.

 Avantages

• Qualité globale de fabrication
• Esthétique « Old School » des plus sympas
• Contenance permettant une très belle autonomie de vape
• Peu gourmand
• Facilité d’ouverture du top cap

 Les inconvénients

• Saveurs moyennes
• Système de réglage du flux d’air ne permettant pas le passage graduel d’une vape RDL vers une vape MTL
• Beaucoup trop aérien par rapport à la puissance autorisée par les résistances disponibles
• Exigeant dans le bon dosage du coton
• Enfilage du lacet de coton contraignant, plateau dépourvu de plaque en céramique montée sur ressort
• Dispositif anti dry hit inopérant
• Obligation d’avoir des flacons aux fines pipettes pour le remplissage
• Eventail limité des résistances proposées, pas de Clapton dispo
• Profil des vis des clamps perfectible

Petit comparo vite fait

Petit comparo visuel avec le Suprême V3 RDTA, de chez Steam Crave, qui a aussi une esthète longiligne et qui propose aussi la possibilité d’un montage mesh avec le plateau dédié. Cet ato présente la particularité, par le biais de 3 plateaux interchangeables, de pouvoir être monté soit en single coil, soit en dual coil ou encore en mesh.

Son plateau mesh, à l’instar de celui du Siegfried, ne s’est pas vu muni d’une plaque en céramique mobile mais, aussi bizarre que ça puisse paraître, l’enfilage des lacets de coton se fait le plus aisément du monde. Ce Suprème V3 se voit aussi beaucoup plus permissif dans le bon dosage du coton. Son irrigation dépasse largement celle du Siegfried. Son système d’airflows permet une très large gamme de réglages allant d’une vape DL à une vape MTL en passant par une vape RDL. Et pour finir, la qualité du rendu des saveurs de ce Suprème V3 monté en mesh, puisque c’est ce qui nous intéresse dans ce comparo, est nettement au dessus de celui du Siegfried RTA.

Conclusion

Bien qu’il bénéficie d’un très bonne qualité d’usinage, malgré son look « Old School » des plus réussi, malgré une belle contenance,… beaucoup trop de détails viennent entacher le bon fonctionnement ce Siegfried RTA pour que je puisse le valider. D’autant plus qu’il ne brille pas par, ce qui à mon avis doit être l’essentiel atout d’un ato, la qualité du rendu des saveurs.
L’enfilage et le dosage du coton est astreignant. Son système « anti dry hit » est inefficace. La qualité du rendu de sa vape ne séduit pas. Ce sont ces points négatifs qui en font un ato en dessous de la moyenne. Triste réalité car, sur papier, il avait tout pour séduire.

P.S. : Et non, je n’ai pas testé ce RTA en ayant monté son plateau, parce qu’il en offre la possibilité, avec un coil tournoyé main ! Car comme pour les duals coils, ma vision des choses ne change pas. Si j’achète un RTA profitant d’une étude et d’une élaboration bien spécifique, je ne m’affairerai qu’à l’utiliser comme tel. C’est déjà bien que j’ai signalé cette possibilité de montage, na !

Ecrit par Bruce l’Air

Collectionneur de RTA, RDA, RDTA, single ou dual et de box électro, méca ou VV (ma préférence). Adepte de la vape DL et DL restrictive. Ah oui, mon pseudo vient du fait que je suis Bruxellois ;-)

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