Kangertech, Joyetech, Innokin, EHPro, Tobeco, HCigar… Ils en viennent tous, quasiment sans exception. Toutes ces sociétés chinoises sont établies à Shenzhen, d’où elles arrosent le monde de leurs produits.
Je ne vais pas raconter la semaine que je viens de passer à Shenzhen, je n’y ai jamais mis les pieds et n’ai aucune intention de le faire. Autant j’irais volontiers visiter GUS à Athènes ou Vapour Art à Sofia, autant rien ne m’attire à Shenzhen malgré l’ajout récent d’espaces verts à ce monstre né de l’essor économique chinois.

Shenzhen serait, d’après la légende, un ancien village de pêcheurs d’assez belle taille tout de même puisqu’il comptait déjà 130.000 âmes au cours des années 70 soit autant qu’une ville comme Troyes ou Besançon aujourd’hui.
Son destin a basculé le 26 août 1980, lors de son accession au rang de zone économique spéciale dotée de toute la législation requise pour attirer les investissements nationaux et internationaux. Une ville nouvelle a surgi de terre, rythmée par l’explosion de l’activité économique, atteignant aujourd’hui plus de 15 millions d’habitants. Cette croissance, totalement anarchique au début a paraît-il été reprise en main assez rapidement par les autorités chinoises devant la menace d’une crise écologique majeure pour faire de Shenzhen un modèle de l’urbanisation chinoise du XXIème siècle. Cette belle tirade, largement inspirée de la littérature figurant sur le site du Ministère des Affaires Etrangères me fait quand même un peu rigoler.
Quoi qu’il en soit, Shenzhen serait de nos jours la quatrième ville chinoise, après Pékin, Shanghai et Canton. Le revenu annuel moyen par habitant y est, avec environ 34.000 dollars, le plus élevé du pays. Les activités de la ville reposent essentiellement sur les hautes technologies, la finance, la logistique et la culture (film d’animation notamment), ses exportations annuelles dépassent les 200 milliards de dollars. Le taux de croissance économique annuel de la ville est supérieur à 25%. Une fondation hongkongaise a publié un rapport préconisant la fusion des les villes de Shenzhen et Hong-Kong pour permettre la création d’une mégalopole mondiale en 2020, qui détrônerait Londres ou New-York. Rien que ça…
Les grandes enseignes chinoises de la cigarette électronique auraient déjà adopté le modèle Apple, Nike et consors d’optimisation des coûts de production, il en est question ici : http://vape.li/tobeco-hcigar-ehpro-sont-ils-vraiment-ce-que-nous-pensons-quils-sont/
Cette machine à produire fournit de la e-cig à hauteur du milliard de dollars annuels réparti en gros à 60% sur le marché européen et 40% sur le marché nord-américain. Les marges réalisées sur ce type de produits, peu ou pas réglementées, dépassent parfois 250% et justifient la multiplication des enseignes de revente aux particuliers. Nous serions entre 2,5 et 3 millions de vapoteurs réguliers en France et constituons désormais une manne financière férocement convoitée par les lobbys du tabac et de la pharmacie. Ce qui nous perdra peut-être… Sûrement ?
La malle aux trésors des 7 commentaires est désormais gardée par notre mascotte. Demandez la clé Log in