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Scylla RTA (Vicious Ant) : Mustang philippin!

C’est bien connu, dans la vie, il y a deux catégories : ceux qui ont un flingue, et ceux qui creusent. Moi pour le coup, je creuse…… Remarque, qui sait ? À force, je finirai peut-être par trouver du pétrole..?!!? Je vous rassure tout de suite, j’ai pas l’intention de claquer demain, donc non, ce n’est pas ma propre tombe que je creuse. Ni même une piscine dans le jardin, bien que ça pourrait être une bonne idée avec les températures qu’ils nous annoncent pour les jours à venir… Nan c’que j’creuse encore, là tout de suite, c’est mes méninges… Parce qu’il faut bien l’avouer, c’est bien la première fois que je démarre une revue sans avoir d’opinion vraiment tranchée sur le matos concerné. Mais bon, à un moment, faut avancer, car notre gentil partenaire 2fdeal, même s’il n’en dit rien, serait légitimement en droit de s’impatienter… Donc voilà, autant le dire de suite, pour l’heure, j’ignore encore à quoi  va ressembler ce billet.

Accès au plateau de montage

Pourtant, à première vue, il n’y a aucune raison particulière de s’faire des cheveux blancs, puisque le Scylla RTA version George Clooney ressemble à n’importe quel RTA de 22mm de diamètre, avec son top-cap dévissable pour un remplissage par le haut, son tank de 04 ml de contenance, et son bottom-airflow contrôlé par une bague des plus classiques :

Il est plutôt superbe ce RTA, à mi-chemin entre le old-school et le moderne, vous trouvez pas ? Et encore, attendez de voir la splendide gravure qui orne le dessous de l’ato !

Un magnifique dragon entouré d’une frise à motifs tribals : j’adore. Mais bon, soyons honnête, on s’en tape un peu de ce qu’il y a sous l’ato, parce qu’une fois vissé sur une box…. Ah mais attendez, vous avez fait gaffe à la tronche du pin 510 ? C’est quoi ce truc ? Y’a pas de pas de vis… Et comment on va faire pour tout démonter ? La voilà, la première bizarrerie de l’ato ! Bon, faut aller voir ça de plus près, alors ouvrons l’ato sans plus tarder. Et c’est là que le casse-tête commence !

Innocemment, j’attrape l’ato comme n’importe quel autre, le tank dans la main droite, la bague ciselée dans la gauche, et je dévisse. Le tank tourne de même pas ¼ de tour, puis se bloque. J’insiste un peu : rien. Je dévisse carrément en force en mode bourrin : toujours rien ! J’essaye en saisissant la bague d’airflow, des fois qu’elle ait une butée… Ben nan, pas d’chatte, y’a rien, elle tourne à l’infini. Oulà, ça commence déjà à m’chauffer leur truc là : comment on accède au plateau sur c’te merguez ?? Y’a pas un mode d’emploi ? Il parait que la version originale à plus de 160 boules est livrée avec une notice. À la bonne heure ! Et comment on fait, nous, les roturiers ? Ben comme d’habitude pardi : on se démerde tout seul ! Dans ma grande bonté d’âme, je vous livre le secret : on visse l’ato bien à fond sur un stand ou sur une box en saisissant le tank en PMMA, puis on tourne dans le sens antihoraire la bague ciselée, en ne manipulant rien d’autre que cette dernière ! Voilà, première énigme brillamment résolue ! Super, on est content, on a juste réussi à accéder au plateau de montage :

Hé ouais, comme vous le voyez, on peut accéder cuve pleine au plateau sur ce Scylla, mais on y reviendra un peu plus tard. D’abord, deux mots sur le plateau : comme on pouvait s’en douter, il est tout d’un bloc et ne se démonte pas. Pas cool, ni pour le nettoyage, ni pour comprendre le flux d’air. On se contentera donc de noter d’emblée qu’il a une architecture un peu chelou, avec ses deux grosses vis de serrage façon « Le Dripper » de La Box Française et ses emplacements encastrés qui servent à la fois de guide pour le gabarit, puis à recevoir le coton. Mais on n’en est pas encore là!

Les airflows

Pour l’heure, zyeutons rapidement le système d’airflows, qui est la raison numéro 1 pour laquelle j’ai choisi cet ato.

Au centre du plateau : 3 petits trous d’air (1 mm), qui constituent un premier canal possible, pour une vape purement MTL et un flux d’air bottom-coil vertical. Et sur les côtés, un truc archi prometteur : 2 rangées de 3 trois trous d’air obliques un peu plus gros (1.5 mm), disposées façon V6S de Vapor Giant ou GT4 de Taifun. Ce deuxième canal d’air, qui est indépendant du premier, offrira une vape DL qui ira du DL restreint au DL assez aérien, sans être « tuba » non plus.

On est donc en présence d’un ato qui se veut polyvalent au niveau du tirage. Personnellement, ce n’est pas forcément de nature à me réjouir, car je reste persuadé qu’en termes de performance, il vaudra toujours mieux posséder 2 atos dédiés, plutôt qu’un seul qui ferait « tout ». En effet, j’ai toujours tendance à penser que celui qui fait un peu de tout fait surtout beaucoup de rien, mais peut-être que Vicious Ant aura trouvé la formule magique, qui sait ?

Toujours est-il que lorsqu’on ôte la bague d’airflow, on découvre 2 séries de trous d’admission d’air :

À gauche, 3 trous pour vaper avec les airflows latéraux ; et à droite,  deux trous dont 1 plus petit, pour solliciter le bottom-airflow situé au centre du plateau. En manipulant cette bague, il sera possible de vaper soit sur un canal, soit sur l’autre, soit sur les 2 canaux en même temps, cette dernière configuration étant particulièrement prometteuse.

En temps ordinaire, on embrayerait direct la revue sur le montage de l’atomiseur, mais on passerait alors à côté de LA spécificité propre au Scylla.

Démontage du Tank

En effet, à l’instar du FEV de Flash-e-Vapor, ou du Kronos de Vapor Giant, le Scylla de Vicious Ant est un ato alimenté en liquide par le haut. Sauf qu’à la différence des deux premiers cités, il est équipé d’un système d’ouverture/fermeture des arrivées de liquide, qui sont marquées en rouge sur le cliché suivant :

Le système fonctionne parfaitement bien dans la pratique, mais pour bien le comprendre, ainsi que le fonctionnement global de l’ato, on va être obligé de démonter tout le tank. Et c’est là que la galère internationale continue !! Pour ce faire, on commencera donc par dévisser le top-cap puis, muni d’un tournevis plat suffisamment large, on démantèlera l’ensemble en dévissant le pas de vis situé au sommet de la cheminée :

On se retrouvera alors avec ça :

Le top-cap, le tank en PMMA avec son plafond et la cheminée, et le bottom-cap. Attention au tank, il y a un sens pour le monter, et il est en outre équipé d’encoches pour recevoir le plafond et la cheminée :

Ceux qui suivent et qui anticipent un minimum auront donc capté qu’à l’utilisation, lorsque l’on visse ou dévisse le top-cap pour recharger en liquide, on fait également tourner le tank en PMMA.

Place maintenant au bottom-cap et ses arrivées de liquide ! Avec un petit tournevis plat, il faudra pressionner vers le bas au niveau des marques rouges sur la photo suivante :

Ça aura pour effet d’éjecter la petite pièce centrale, et de désolidariser les 4 pièces qui constituent le bottom-cap du Scylla.

De gauche à droite, on retrouve : la petite pièce centrale, la bague bottom-cap du tank (la « bague ciselée », comme je l’appelle), le « plafond » du bottom-cap, et le « plancher » du bottom-cap.

On remarquera sans peine que ce plafond et ce plancher sont tous deux équipés de 2 trous ovoïdes, qui constituent bien évidemment les fameuses arrivées de liquide. A ce stade-là, l’ato est à présent totalement démonté, et je crois que c’est bien la première fois qu’il faut faire un tuto pour démonter un bouzin, tant cette opération est loin d’être intuitive. Incroyable. Allez, c’est bien joli tout ça, mais maintenant, faut ré-assembler l’ensemble !

Remontage du tank

On part donc de la bague ciselée, sur laquelle on clipsera le plafond, comme ceci :

On retournera ensuite la petite pièce centrale, la bague ciselée, ainsi que le plancher :

On insère le plancher dans la bague de façon à ce que les arrivées de liquide coïncident (y’a des butées qui ne laissent pas le choix), et on finalise le montage en insérant délicatement la petite pièce centrale, en faisant gaffe que ses ergots aillent bien se loger dans leur emplacement dédié.

Il ne restera alors plus qu’à repositionner le tank et son plafond, et à visser la cheminée, et voilà, le Scylla est enfin ré-assemblé !

Mais quel bordel quand même !!! Ouf !!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Voilà, une fois qu’on en est là, on peut enfin expliquer sereinement comment fonctionnent les arrivées de liquide : lorsque l’ato est prêt-à-vaper, le plancher du bottom-cap est complètement fixe, bloqué par l’architecture tout-en-relief du plateau de montage. A l’inverse, le plafond du bottom-cap est lui aussi fixe, mais solidaire avec le tank en PMMA. Il suffit alors de tourner ce dernier : dans le sens antihoraire pour fermer les arrivées de liquide ; ou dans le sens horaire pour ouvrir les arrivées ! Petit moyen mnémotechnique : quand on dévisse son top-cap (sens anti-horaire, merci M. Lapalisse) pour refill son tank, on souhaite que ses arrivées de liquide soient fermées. Et quand on visse son top-cap, c’est pour vaper, donc on veut que les arrivées soient ouvertes ! Easy non ? Bon ok j’avoue, tant qu’on n’a pas l’ato en main, c’est un peu du charabia indigeste mon truc…. Hé ben…. tout ça pour ça….. Hé oui, l’esprit de Vicious Ant est apparemment au moins aussi torturé que celui du Golden Greek, mais comme pour le grec, ça accouche finalement d’un ato extrêmement simple à l’utilisation (après un temps d’adaptation), et parfaitement fonctionnel. Allez, la sinécure semble terminée, on passe sans plus tarder au montage de l’atomiseur.

Mise en œuvre du Scylla

Finie la galère ? C’est ce que je croyais, tant le plateau de montage parait simple de prime abord, mais pas du tout en fait !! J’vous le dis tout de suite, le Scylla est un atomiseur plutôt compliqué à stabiliser, comparable à un cheval sauvage qui refuse de se faire dompter. Un coup, ça semble ok, le coup d’après, ça ne l’est plus du tout… Voilà un ato à ne conseiller en aucun cas aux débutants en reconstructible, sauf si on veut les écœurer d’entrée de jeu et leur faire reprendre la clope… C’est que j’en aurai essuyés, des putains de dry-hits, avant de comprendre ce qu’il ne faut pas faire !! Un truc à devenir dingue, vraiment ! J’ai à peu près tout essayé : câbles simples de nichrome et kanthal twisted de différents diamètres : aucun relief ; fused clapton 2*28/36 et 2*26/36, voire même tri-core fused 3*28/36 : super les 2 premières barres, puis festival de D-H… Diamètres de coil 2mm, 3mm… Le canasson m’a rendu… chèvre ! J’ai failli l’égorger comme un mouton…. Seulement voilà, j’lâche pas l’affaire aussi facilement, et après avoir durant de longues soirées sacrifié ma pauvre gorge au nom de la Science, alors que je n’y croyais plus, j’ai finalement trouvé un truc, que je vous présente maintenant et qui, en toute subjectivité, permet de tirer la quintessence de l’ato : un coil de Clapton de KA1 26/32 Ga, 5 tours sur un axe de 2.5mm, pour une réz. mesurée à 0.70 ohm.

Ouais ouais, vous avez bien lu : un bon vieux Éric à l’ancienne, bien diesel et qui était en train de moisir au fond de mon coffre à câbles depuis des lustres, mais c’est ce qui fonctionne le mieux sur ce Scylla ! Une fois le coil mis en place, il faudra impérativement le rabaisser vers le fond de la cuve, de façon à ce que le gabarit racle bien son support, et qu’une fois le coton mis en place, la mèche ne dépasse pas en hauteur la ligne rouge indiquée sur le cliché suivant :

Attention, j’insiste lourdement : il faudra être ultra-précis sur la hauteur du coil, car le méchant dry-hit est en embuscade, tapi dans l’ombre prêt à vous sauter à la gorge !

Il faudra ensuite se montrer tout aussi précis sur la quantité de coton que l’on enfilera dans notre résistance : pas assez, et on déplorera inéluctablement des fuites par les airflows (on se souvient que le liquide arrive par le haut sur cet ato). Trop de coton, et on déroulera alors le tapis rouge à notre ami D-H. Hein, quoi ? Qui ça ??? Mais siii, vous le connaissez ! J’en ai parlé juste avant : Dry-Hit, « D-H » pour les intimes !!

En ce qui concerne la longueur des mèches, là encore, faudra pas s’la jouer à l’emporte-pièce, mais au contraire rester précis et couper à ras des emplacements dédiés au coton, comme ceci :

Une fois le coton taillé, on pourra toujours imbiber légèrement les mèches, avant de les retravailler et de les placer délicatement dans leur logement.

Une fois que tout ça est fait, il faudra venir positionner le tank correctement sur le plateau, en superposant les arrivées de liquide au-dessus des mèches de coton. Toute façon, on ne peut pas se tromper : il n’y a qu’une seule position possible. Quand le tank est bien placé, ça donne ça :

On n’aura alors plus qu’à saisir la bague ciselée du bottom-cap, et à la visser sur le plateau. On dévissera notre top-cap à la vitesse de l’éclair (1 seul tour) pour remplir, ce qui aura pour effet de faire tourner le PMMA en sens anti-horaire, et donc de fermer automatiquement les arrivées de liquide. Il ne restera plus qu’à remplir le tank par le haut, avec dans le cas présent un ‘Original Granola Bar’ de chez Yogi, puis on revissera le top-cap, ce qui ouvrira mécaniquement les arrivées de liquide. Allez, on goûte. Enfin !! Musique !

 

La Vape du Scylla

Après la fastidieuse lecture de ces quelques lignes, il ne doit normalement pas rester grand monde à être intéressé par ce Scylla. Qui, en effet, a envie de se prendre la tête avec un ato tout sauf permissif, à l’heure où il existe d’excellents matériels extrêmement simples à mettre en route ? A priori, personne. Selon toute vraisemblance, peu de vapotos auront donc l’occasion de goûter à l’excellente vape qu’est capable de produire le Scylla. Je dis bien « est capable de », parce que la Rencontre avec cet ato ne coulera pas forcément de source (encore que j’vous ai filé pas mal de petits tuyaux qui vous faciliteront la vie) : ce gros lourdaud de DH – vous savez, le genre de mec que personne n’invite mais qui est quand même là à toutes les soirées – aura facilement la mauvaise idée de se rappeler à notre bon souvenir… Mais dégage, D-H, sérieux, on veut pas t’voir !!

Hé oui, le Scylla est un Mustang : sauvage et insaisissable, il a son caractère, et il faudra une bonne dose de patience (ou de chance) pour gagner sa confiance et l’apprivoiser vraiment. Personnellement, il m’aura fallu 2 bonnes semaines bien sonnées, un (triste) record !! Mes sentiments à son égard auront beaucoup évolué en cours de revue – passant parfois d’une latte à l’autre de l’exaspération à l’enchantement, mais le jeu en valait la chandelle, clairement : je me délecte désormais avec joie et félicité d’une vape calme, soyeuse et onctueuse, incroyablement dense pour un ato en 22mm, et sacrément gorgée de saveurs. On dirait presque une vape de dripper 24mm. Tout est là dans la restitution des saveurs, mais boosté. Un peu comme quand on appuie sur la touche « Surround » de l’autoradio. Certes, le Scylla n’est pas un monstre de précision dans son rendu de saveurs, mais avec sa chambre d’atomisation rikiki, il hyper-sature les arômes comme personne dans sa catégorie, ce qui fait véritablement merveille sur des jus de type « gourmands ».

Certains vous diront que le Scylla procure le même niveau de rendu quel que soit le réglage d’airflow choisi : c’est complètement faux !! Cet ato confirme au contraire qu’un ato vraiment polyvalent, ça n’existe pas. La vape DL du Scylla n’a rien de scandaleux, mais elle est de mon point de vue tout ce qu’il y a de plus quelconque. En revanche, à 25/27 watts sur les airflows MTL, c’est une expérience de vape tout à fait singulière : on sent la pression monter au cours de l’inhalation, et au moment du hit………. Pfffff……. Là je vous le dis les amis, lors du hit, c’est une véritable explosion, genre solos de Gilmour de ‘Comfortably Numb’ : ça balance un tourbillon de gourmandise sorti de nulle part ! Le miel et les céréales du Yogi Granola valsent à part égale dans une danse endiablée, pour le plus grand bonheur de mes papilles réjouies. À ma connaissance : rien de comparable sur le créneau des atos MTL.

Alors je ne peux que recommander chaudement ce Scylla, mais attention, faudra juste ne pas oublier une chose : monter un cheval sauvage, ça n’est pas donné à tout le monde, et ça se mérite. Mais quand la confiance devient réciproque, la magie opère et l’expérience devient incomparable.

Scylla RTA : Born to be wild…

Ecrit par Clandestino

Passager clandestin du Navire pendant des années, les rats ont failli avoir ma peau dans les soutes, alors j'ai dû quitter ma planque. Mais maintenant que je suis à découvert, pas le choix, je vais filer un petit coup de main à l'équipage, en toute subjectivité bien-sûr. Pas envie de finir balancé aux requins... Loin d'avoir l'expérience et la roublardise des vieux loups de mer qui sévissent sur ce rafiot, je vais humblement commencer par aller frotter le pont, histoire de pas faire de vagues.

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