Ce coup-ci ça va être un peu compliqué pour deux raisons que je vais évidemment préciser sans tarder. Tout d’abord, l’atomiseur dont il va être question a déjà été reviewé par Jib sur Vaping Post, excusez du peu… Ensuite, il est sorti depuis un petit moment déjà et j’ai eu quelques difficultés à mettre la main dessus, jusqu’à devoir le débusquer sur un lointain et onéreux shop helvète qui le propose d’ailleurs encore mais hélas, sans la bonne promotion qui m’enchanta à l’époque de mon achat. Autant dire que parler ici du Amadeus RDA ne présente qu’un intérêt limité puisqu’on le trouvera mieux décrit que je ne saurais le faire ici et que même salement séduit par la description de Jib, on se tapera une bonne galère pour en dégoter un.
Mais voilà, on est là et il faut bien dire quelque chose. Tiens, est-ce que quelqu’un sait pourquoi j’ai cochonné la photo de une par un vilain logo du Golden Greek repeint en noir et orange ? Non ? Hey, c’est pourtant simple ! Ces deux couleurs sont celle du Football-club de Lorient, le FCL !
Bon ben voilà, on a fait le tour, y’a plus qu’à manger la soupe et à partir se pieuter. Hum… Un peu court, non ? M’étonnerais que le Cap’s laisse passer pareille entourloupe sans un soufflage de bronches en mode majeur. Quoi ? Ce serait pas mal si je donnais quand même mon avis sur le Amadeus RDA ? Ouais, pourquoi pas mais attention, sans me taper le démontage du bidule et tout le tintouin !
Rappel du Amadeus RDA
Le lien vers la revue de Jib figure ci-dessus, je pense que le mieux à faire pour découvrir ce merveilleux dripper est de se laisser emporter par un clic judicieusement placé. Je suis pour ma part globalement d’accord avec notre éminent collègue, le Amadeus RDA est une machine complexe assez orientée geek qui ne se positionne pas vraiment sur la concurrence des pods chers à notre Kanti préféré.
Équipé d’un double coil de Kanthal 0,6 mm affichant 0,1 ohm, ce sémillant dripper m’a collé une très jolie claque dans la truffe lors de la vaporisation de quelques millilitres de Grumpy’s Hooch sur un dispositif mécanique doté d’une fonctionnalité d’alimentation en liquide dite « bottom-feeding ». Du « bottom-feeding » ? Comme c’est intéressant ! C’était quoi la box ? Une Galactika en bois stabilisé ?
Meuh non, c’est la box fabriquée par personnellement moi-même qui marche du feu de dieu après quelques amélioration techniques du modèle déjà présenté ici même ! Ben oui, la première version était un peu moisie au niveau des contacts électriques alors je l’ai redessinée pour pouvoir y loger un berceau d’accus et puis j’ai revu le contact du pôle pos… Hey on est pas là pour parler de ça, ici c’est le Amadeus !
Ah oui, le Amadeus… Et bien monté comme indiqué ci-dessus, cette nouvelle création du Golden Greek m’a littéralement collé au mur, produisant une énième lecture du Grumpy’s que je connais pourtant particulièrement bien pour l’avoir testé dans à peu près tout le matos à vaper qui m’est passé entre les mains. Intensité des arômes, puissance des saveurs, précision des nuances, le tout dans une densité de vapeur phénoménale… Woaw ! C’est alors que le kit permettant de transformer le Amadeus RDA en RTA, cité rapidement par Jib dans sa revue est venu hanter mes nuits. Un réservoir sur un dripper de cette qualité doit forcément déboucher sur un RTA d’exception, me suis-je dit avec insistance. Et voilà, le kit en question a fini par quitter le GG-store espagnol pour atterrir dans ma boîte aux lettres et la vérité, c’est bien de lui dont je suis venu parler dans cet article !
Construction du Amadeus RTA
On va se mettre d’accord tout de suite, tout le monde est allé lire l’article de Jib et donc tout le monde sait comment est fichu le Amadeus RDA, comment on le démonte et tout ça. Ce n’est donc pas la peine que je refasse l’exposé, on démarre direct avec le kit RTA.
Le kit est composé de cinq pièces visibles sur la photo ci-dessus. Une chambre de vaporisation, un tank Pyrex, un bloqueur de tank et un top-cap. La cinquième pièce est optionnelle, il s’agit d’une extension de réservoir se plaçant entre le bloqueur de tank et le top-cap. Toutes ces pièces sont disponibles en finition mate ou brillante. J’ai opté pour la seconde, la trouvant plus chouette et historiquement plus proche de l’esprit des produits du Golden Greek. Les finitions sont comme d’habitude de très haut niveau, les pas de vis tournent aussi souplement et silencieusement que dans un rêve éveillé.
Le réservoir de Pyrex se pose sur le joint torique prévu à son attention sur le rebord inférieur de la chambre de vaporisation. Nous remarquons au passage sur le cliché ci-dessus, les larges orifices permettant la remontée du liquide vers les mèches. Une seconde paire de ces orifices figure sur le « côté opposé » de la chambre, non visible sur la photo.
Le bloqueur de tank vient ensuite… Hum… Bloquer le tank… Hum… Selon un mécanisme de serrage bien connu de type vis/écrou. Quoi, parler pour ne rien dire ? Enfin, il faut bien décrire le rôle de chaque pièce même s’il n’est pas toujours supérieurement passionnant, non ?
Le top-cap vient ensuite finir le montage du kit. Je n’ai pas vraiment identifié le rôle des petits orifices qu’il porte sur ses flancs, peut-être assurent-ils la dépressurisation du réservoir en cours de vape. Le réservoir ainsi monté doit contenir quelque chose comme 2,5 mL de liquide, on peut si on le souhaite étendre assez nettement cette contenance à 4 ou 5 mL en utilisant l’extension déjà citée.
Comme on a pu le remarquer, le système d’accueil du drip-tip n’est guère plus standard sur le RTA que sur le RDA. La bonne nouvelle est qu’on est pas obligé d’utiliser l’embout de Delrin noir moisi fourni avec le kit, les drip-tips de résine et d’Ultem fournis avec le RDA étant compatibles. Le diamètre intérieur du haut de la cheminée est d’autre part de taille 510, élargissant encore les choix possibles. J’ai pour ma part préféré utiliser le drip-tip de résine accompagnant mon exemplaire du RDA.
Il ne nous reste plus qu’à enquiller le kit sur la triple rangée de joints toriques portée par la base du RDA pour obtenir un atomiseur à réservoir de bonne tenue, plutôt réussi esthétiquement et prêt à en découdre avec le fil résistif !
Utilisation du Amadeus RTA
Le kit RTA placé sur la base du dripper supportant deux bobines de Kanthal 0,6 mm en 2,5 mm de diamètre pour 0,1 ohm m’a posé quelques problèmes de chauffe et de fuites de liquide par les prises d’air. J’ai donc opté pour un montage plus haut en résistance et un diamètre de bobines plus élevé afin de disposer de mèches plus épaisses pour obstruer efficacement les arrivées de liquide.
C’est donc au double coil de Kanthal 0,5 mm tourné sur huit spires de 3 mm de diamètre affichant environ 0,7 ohm visible sur la photo ci-dessus qu’incombera la lourde responsabilité du verdict ! Le cotonnage du Amadeus ne présente guère de difficulté autre que de veiller à la pleine occupation de l’espace par le coton, qu’il faudra donc doser généreusement.
Et bien ça y est, on est prêt !
Et pour finir, la vape !
À mon (humble) avis, le Amadeus RTA tient largement les promesses de son excellente version RDA, produisant une vapeur tout aussi dense, saturée et agréable. Bien que féru de ce type d’atomiseurs à réservoir double coils, je n’ai que peu de références à opposer au Amadeus mais le placerais néanmoins sur la première marche du podium, loin devant le Rebirth et un poil au-dessus du tenant du titre, le Reload que j’apprécie tout particulièrement. Inhalation directe et rendu des saveurs ne font habituellement pas bon ménage mais le Amadeus, sans atteindre la finesse de certains atomiseurs à vape serrée, parvient à réduire d’un cran supplémentaire la concession habituellement faite au goût pour obtenir de gros nuages.
Fort malheureusement, un Amadeus se mérite de nos jours. Rare, souvent cher, il faut pas mal fouiner pour parvenir à s’en procurer un exemplaire. Sans vouloir particulièrement faire le mariole, je pense qu’il ne peut plus séduire aujourd’hui que les vapotos à tendance geek, férus de prise de tête et dotés de surcroît d’une patience à toute épreuve pour dénicher le matos convoité dans les méandres du Web. À ceux-là, il apportera très vraisemblablement santé et prospérité vapistiques tandis que les autres trouveront certainement leur bonheur dans des modèles moins dissimulés mais peut-être aussi moins attachants…
Bonne geekerie à toutes et tous !
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