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Le Recoil de Grimmyoc

Merci Gillou !

Merci de m’avoir fait découvrir ce dripper américain, et merci à tes doigts innocents.

Mais c’est qui ce Gillou ?
Gillou fait des revues sur sa chaîne (la vape à Gillou), que j’aime bien visionner. Il a un petit ton gouailleur qui me plait bien.
Et un jour, Gillou a organisé un petit concours sur face book, en partenariat avec le désormais fameux magasin Arsène Valentin.
Lors du tirage au sort, ses doigts innocents m’ont fait gagné cet excellent dripper : le Recoil !

Le Recoil est le fruit de la collaboration entre GrimmGreen et OhmBoyOc, respectivement reviewer et builder. Ils ont fondé ensemble la marque GrimmYoc, dans le but de concevoir un dripper pour le cloud chasing, mais avec du goût.
Ok… qui ne cherche pas ça ?
Tiens, et si je concevais un dripper dont les saveurs seraient vraiment immondes ?
Bref, le truc, c’est qu’ils ont réussi  :whistle:

Le Recoil est présenté dans une boite forgée dans des enfers de braises rougeoyantes.
On y trouve le dripper, un petit sachet de pièces de rechange et un deuxième baril.

Le Recoil n’est pas d’une nouveauté, mais un vieil atomiseur de 18 mois…. pensez donc, un ancêtre !  Son successeur est sorti il y quelques mois, le Recoil Rebel. Mais de nos jours, un matériel ne chasse plus les précédents aux oubliettes, ce Recoil a toujours autant d’intérêt.

Vissé sur une Pico 25, on voit un léger écart entre la base des la box : c’est que le pin 510 de l’ato dépasse largement, pour être fiable sur un mod mécanique a connexion hybride, typique de l’usage de ce genre d’atomiseur.

Son format est assez classique pour un dripper actuel : 24 mm de diamètre et 33 mm de haut avec son drip tip.
Sa finition noire est mate, et manifestement de bonne qualité.

Le Recoil est constitué de 3 parties principales :
– Une base en acier
– Un baril en 2 exemplaires.
– Ce que j’ai d’abord pris pour un dip top en Delrin (top cap et drip tip solidaires), qui fait aussi office de dôme.

Nous remarquons tout de suite qu’il ne semble pas y avoir de système de réglage de flux d’air… et nous avons donc ainsi la réponse à la question « pourquoi deux barils » ?
Pour avoir 2 flux d’air de dimensions différentes !

Ils ne sont pas très différents.
D’abord ils sont tous les deux prévus pour un montage double, avec 2 trous de chaque côté : on ne vapera pas en simple.
Ensuite, les trous du premier sont de 2,5 mm, ceux du deuxième de 3 mm.
C’est pas un écart délirant… dans les deux cas, le flux est certes aérien mais restreint, il ne s’agit pas d’un flux libre.
Mais la différence est sensible, et à mon avis pertinente, nous y reviendrons en parlant de sa vape.

Dans les descriptions, il est annoncé que l’atomiseur est construit d’acier de qualité… et c’est faux !
Enfin, si, l’acier est de qualité, pour la base, mais les barils ne sont pas en acier, ils sont probablement en aluminium.
Je m’explique : je les ai trouvé légers, alors je les ait pesés : 7 gr.
Or ils sont épais, entre 2 et 2,5 mm selon les endroits. En acier, ils devraient peser dans les 28/30 gr.
Bon, on s’en fout… c’est plutôt une bonne idée, ça dissipe mieux la chaleur.

Reste donc une question : pourquoi les barils sont épais comme ça ?

La base est profonde (6 mm) et pourra contenir une bonne réserve de liquide.

Le centre est occupé par un double plot positif, dans lequel est vissé le pin : il n’y aura pas de version bottom feeder pour ce dripper : il est conçu pour dripper, point barre.

Les deux plots positifs sont taillés dans la masse sur les côtés.
Les trous des plots sont assez larges pour accueillir des tortillons complexes, mais cette base n’est pas si large pour un atomiseur en 24 mm… et fait 20 mm de diamètre externe, comme sur un dripper en 22 mm.
Normal, puisque les barils sont épais… (mais pourquoi ?!!!)

Comme la photo le montre, les vis sont grosses, leurs empreintes plates sont très profondes : ce sont de bonnes vis solides pour fixer des bobines d’ours !

Enfin, la base est équipée de 2 joints qui retiennent très fermement le baril, alors que le joint qui retient le top cap est moins ferme. C’est bien pensé : ça permet de retirer le top cap pour dripper sans avoir à retenir le baril sur sa base.

J’ai bien mis 15 jours avant de remarquer que le drip top n’en était pas un : il y a bien un drip tip, mais au format propriétaire.
Il faut dire qu’il est très fermement fixé, ce qui est là aussi pertinent : c’est sur lui que l’on tire pour retirer le top cap et dripper.
Bien vu !

On ne pourra donc pas monter de très grand coils sur cette base, mais il y a quand même moyens d’y coller du sérieux, ici un gros clapton de nichrome, pour une valeur finale de 0,25 ohm.

Oui, je sais, je ne suis pas à 0.10… je suis rien qu’une mauviette !

On ne peut pas dire que le montage des coils soit facile, mais c’est un genre de montage assez classique sur dripper, ou il faut calculer suffisamment de fil pour tordre une des pattes et que les résistances se placent au milieu.

Ici se situe le point clé de cet atomiseur, très probablement une des causes de ses qualités vape, et réponse à la question « pourquoi les barils sont-il épais ? ».
Pour pouvoir percer les trous à 45°.

Oui mais pourquoi ?
Pour que l’air soit dirigé vers le bas des coils, passe dessous et remonte au milieu.

J’ai tenté de le montrer sur la photo, elle est prise à 45° : les coils sont plus bas que les trous, mais on voit que l’air va arriver dans la moitié inférieur du coil.

Mais surtout ça s’entend !
Ou plutôt ça ne s’entend pas… ce flux d’air impressionne par son silence, on entend qu’il est fluide, qu’il ne provoque pas de chaos dans la chambre. Je ne sais pas comment les deux compères ont procédé, par savantes simulations aérodynamiques dans les laboratoires de la NASA, ou par essais-erreurs, ou même par hasard… mais le résultat est épatant.

Je ne suis pas moi-même ingénieur en aérodynamique… peut être que la fluidité de ce flux d’air ne joue aucun rôle dans le rendu des saveurs… mais ça y ressemble. Au minimum, c’est agréable de vape en silence sur un dripper aérien.

Notons aussi que cette configuration limite les risques de fuites lors d’un dripping un peu trop enthousiaste.

Bref, mettons un bon Tallak bien mûr la dedans et voyons ce que ça donne !

D’abord, combien ça contient ?
Un soixantaine de gouttes en comptant le coton et la cuve. C’est pas mal, ça laisse quelques barres devant soit, selon la puissance à laquelle on vape. Mais il consomme beaucoup… donc c’est pas si énorme.

Est-ce que ça fait des gros nuages ?
Oui, certes, mais bon, c’est pas un bombe atomique non plus.
Il n’est clairement pas fait pour de la vape pépère, les nuages sont sérieux, mais c’est surtout que sa vapeur est très dense.

Est-ce que ça a du goût ?
Fuck yes !
Pardon… l’influence ricaine…
Mais oui, c’est même tout à fait épatant, avec des liquides gourmands évidemment, la vapeur étant assez chaude… le fruité délicat, c’est pas sa came.
Un Tallak est très bien restitué, les nuances des fruits à coques sont développées, la vapeur est onctueuse.
Pour être clair, et puisque on a comparé le Reload RTA à un dripper… le Recoil fait mieux sur tous les plans à la même puissance : vapeur et saveurs. Mais ça confirme aussi que la vape d’un Reload RTA est proche de celle d’un dripper : il tient la comparaison.

Et il lui faut combien de watts ?
Avec ce montage à 0.25, il commence à fonctionner à 35 watts, mais on sent que ce n’est pas son régime de croisière.
Entre 40 et 55 watts, ça envoie bien et la vape est tiède / chaude.
Même chose à 65/ 75 watts avec les gros air flow, et les nuages deviennent sérieux, on enterre un TFV8 ^^
Au-delà, le dripper suivra sans faiblir… mais pas moi   :whistle:
La vape devient chaude et je décroche parce que je n’aime pas ça… et que mes liquides sont en 6 mg… c’est trop pour cette puissance. Mais je sens bien que d’autres que moi pourront le trouver très agréable et puissant.

Est-ce qui’il y a une différence entre les deux barils ?
Certains disent que non, et je ne suis pas d’accord :-)
Si on le compare à un Reload RTA, le petit flux correspond au Reload ouvert à moitié, le gros à un peu plus que l’ouverture complète, et je trouve une différence nette.
Les « petits » trous donnent une vape aérienne restreinte et il faut tirer pour faire passer beaucoup d’air : c’est celui que je préfère à 45 watts, les saveurs étant bien concentrées.
Les « gros » trous libèrent le flux, la vapeur est plus aérienne en restant à 50 w. Il faut monter de 10 à 20 watts pour maintenir la densité de vapeur et de saveurs.
A 70 watts on aura une vape chaude, mais pas encore brûlante, les saveurs sont un peu moins précises.
Il y a donc bien une différence, et 2 styles de vapes disponibles et bien choisis.
C’est réducteur, mais on peut résumer ça en disant qu’il y a un baril « saveur » entre 45 et 55 watts et un baril « vapeur » au-delà.

Bref, c’est un très bon dripper, qui envoie de gouache, mais de la bonne, et qui reste civilisé.

En pratique, c’est aussi un atomiseur facile à vivre.

La pression des joints est bien étudiée, la cuve est assez profonde pour accueillir une réserve de jus conséquente et les trous d’air flow sont assez haut pour limiter les risque de fuites.
Le top cap en delrin évite toute chaleur excessive au niveau des lèvres.

Ses seules limites sont dans la taille des coils qu’on pourra lui associer. Avec du clapton rond, pas de souci, mais avec les fils larges, on ne peut pas faire beaucoup de spires, et on va vite se retrouver avec une valeur de résistance très très basse.

L’absence de réglage de l’air flow n’est de mon point de vue pas une limite, puisqu’il sont bien choisis.
Le silence et la fluidité du flux participent au moins à une satisfaction esthétique pour ceux qui comme moi apprécient les objets bien faits, et je pense qu’elle contribue fortement à la qualité des saveurs.

Faut-il s’intéresser au Recoil Rebel ?
Oui probablement, puisque le premier était bon, le 2° doit l’être aussi.
Je ne l’ai pas essayé, mais sur le papier je le trouve moins intéressant techniquement.
En effet, il ont voulu le rendre compatible avec le bottom feeder, et surtout permettre de monter des coils plus imposants.
Du coup ils ont abandonné l’idée du baril épais pour élargir la base. On se retrouve alors avec un air flow classique par les côtés qui n’a plus rien d’original.
Bref, il est certainement très bon, mais différent.

Le Recoil garde donc son intérêt quand on ne cherche pas à gagner un concours de clouds, et comme il est en fin de carrière, on le trouve pour 40 € dans certains shops en France, ce qui est très raisonnable pour cette qualité de fabrication.

Bref, c’est du bon matos  :good:

Ecrit par jib

--Ancien auteur du Navire--
Vape libre et apaisée pour tous !
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