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Rebirth RTA, l’adieu à George

Le Rebirth RTA m’est tombé dessus par hasard, au détour de l’achat d’autres produits sur un portail de vape oriental. Ce sont des choses qui arrivent, on se rend sur un site mercantile pour se procurer des trucs dont on a vraiment besoin, genre un chipset de rechange pour un Tube Cthulhu en panne et on se retrouve avec un atomiseur inconnu dans le panier juste parce qu’il n’est pas cher (moins de $10) et parce qu’il a une bonne tronche. Évidemment, le Rebirth a souffert de ce statut de plan « B » et est resté moisir plusieurs semaines sur un coin de mon bureau avant que je ne m’y intéresse. Comme souvent en pareil cas ce fut une excellente surprise, rapidement ternie par un malheureux incident mais à l’épilogue néanmoins heureux, de quoi en tous cas produire une revue haletante et pleine de rebondissements.

Présentation du Rebirth

Le Rebirth est un RTA en 25 mm de facture assez classique, inscrit dans la lignée des Reload, Leto et autres Kylin. Afin de conserver quelques lecteurs jusqu’à la fin de cet effort rédactionnel, je vais faire croire qu’il s’agit d’un atomiseur MTL au tirage bien serré, au risque mesuré de me faire démasquer dès la première photo.

Les atomiseurs modernes n’ont que peu de pièces et ça tombe bien car le Rebirth n’en a que six principales. Nous reconnaissons de gauche à droite sur la rangée du haut une base typiquement MTL, un tank de type Pyrex, une cheminée à dôme promesse de saveurs saturées. Sur la rangée du bas, nos regards curieux se réjouissent à la vue d’une belle bague de réglage d’air-flow, d’un top-cap et d’un drip-tip 810 parfaitement adapté à l’inhalation restreinte qui creuse les joues. Toutes ces pièces semblent de facture correcte pour du clooney « made in China », les matériaux sont denses et les finitions assez soignées.

En vue rapprochée, la base nous montre un plateau original constitué d’un plot négatif d’acier, d’un plot positif amovible de laiton, l’aération passant par deux manches percées de quatorze trous selon les sains principes régissant la vape à tirage contraint. Les vis de serrage de type BTR semblent robustes, prêtes à fixer la bonne paire de grosses bobines bien joufflues habituellement prisée des MTLeux.

Bon et bien voilà, nous avons ici un atomiseur de bonne facture qui ne réinvente pas l’eau chaude mais qui semble proprement réalisé, utilisant des principes conceptuels bien rodés. Les plots à trou unique nous promettent bien du plaisir pour la fixation de la paire de coils attendue, on aurait préféré un « velocity » ou un autre truc plus pratique mais d’un autre côté, on n’est pas non plus là pour rigoler.

Remontage du Rebirth

Comme on a pas envie de démarrer sur les chapeaux de roues, on se contente dans un premier temps de loger la bague de réglage du flux d’air sur son emplacement.

Ouh, on a quand même l’impression que l’air va salement circuler à travers ces orifices béants ! Ce serait pas un peu beaucoup pour un atomiseur MTL ? Mais non, pas du tout car la bague pivote et peut très bien réduire le flux jusqu’à un mince filet qu’il faudra aspirer comme un possédé, joues creuses et torse concave pour obtenir la quintessencielle saveur. Mais hum… Filons plutôt jeter un œil sur le réservoir…

Le réservoir présenté ici est super-joli mais ne pourra accueillir que 2 ml de liquide. Pour une contenance plus conséquente de 5 ml, il faudra adopter le « bulb » fourni avec l’atomiseur, tellement moche que je ne l’ai même pas photographié. Heureusement, on ne consomme quasi rien en MTL et 2 ml suffisent bien à vaper durant une semaine ou deux. Le réservoir et la cloche se vissent sur la base comme suit :

L’opération de déroule sans heurt, le pas de vis fait le boulot à défaut d’offrir la souplesse légendaire des usinages germaniques. Avant de placer le top-cap sur le haut de la cheminée, arrêtons-nous quelques instants sur une vue rapprochée des protagonistes :

Ah, on a tout vu en ce domaine. Les constructeurs se sont fait des nœuds au ciboulot pour nous offrir toujours plus pratique, du pas de vis historique jusqu’à divers systèmes à clips plus ingénieux les uns que les autres. Ici sur le Rebirth, nous avons un simple top-cap se verrouillant simplement sur le sommet de la cheminée d’une simple rotation d’un simple quart de tour. Nous en aurions bien sûr été ravis s’il n’avait pas fallu autant forcer pour effectuer la dite rotation. Heureusement, les choses s’arrangent d’elles-même dès l’apparition d’un cal salvateur à la base de la seconde phalange de l’index de la main droite, nous préservant au bout d’un moment des vives douleurs de l’acier tuméfiant les chairs.

Enfin, on y arrive tout de même et un beau jour, il n’y a plus qu’à pousser le drip-tip dans l’emplacement prévu à cet effet pour compléter l’assemblage.

Le remontage du Rebirth ne présente pas de difficulté notoire, hormis le clipsage d’un top-cap un peu trop résistant à mon goût. Enfin ce n’est pas non plus la fin du monde, on ne remplit ce genre d’atomiseur MTL à faible consommation qu’environ une fois par mois et on peut bien se prendre un peu la tête quelques instants à ces rares occasions.

Vaper avec le Rebirth

Pour vaper avec un atomiseur reconstructible, il est de bon ton de lui confectionner des résistances et je dois avouer y être allé à reculons avec le Rebirth. Pourquoi donc ? Et bien parce que je n’aime pas les plateaux à logements verticaux dans lesquels il faut se débrouiller pour placer deux bobines en anticipant plus ou moins pifométriquement leur longueur de pattes. Mais voilà, je m’y suis quand même attelé en ronchonnant mais toujours avec le souci du travail bien fait.

Là, on est déjà pas mal mais il nous reste à pincer correctement les pattes des coils avec des vis dont le trop faible diamètre laisse beaucoup d’espace sur les côtés. Le Rebirth a paraît-il été conçu en collaboration avec Mike Vape, il est bien étonnant qu’un cador de la vape tel le grand Mike ait laissé passé une telle approximation. Je lui aurais volontiers posé la question mais voilà, comment dit-on « quiche » en anglais ? Bon, j’y suis quand même arrivé, coupant et tordant le métal vigoureusement de mes petits doigts musclés.

Héhé… Ça faisait un bail que personne n’avait posté la fameuse photo des bobines incandescentes ! Avant, on le faisait tout le temps, ça permettait de prouver avec élégance qu’on mettait réellement en route les atomiseurs dont on parlait, qu’on était pas des menteurs. Mais bon… Laissons plutôt nos amis férus de la vape serrée se délecter à la vue de ces deux tortillons métalliques affichant au moins 1,5 ohm à eux deux blanchir sous la morsure aveugle d’un terrible courant électrique d’environ 20 watts… Hum…

Vous allez rire les vapotos, mais je ne me souviens plus pourquoi j’ai pris le cliché ci-dessus. Il n’a aucun intérêt, à part peut-être celui de montrer l’altitude des bobines par rapport aux arrivées d’air mais je le publie quand même parce qu’il ne faut pas gâcher. Le suivant est par contre beaucoup plus intéressant.

Le coton, le coton ! Et oui le coton, placé selon les règles de l’art en quantité suffisante et en tassement adapté à travers chacune des bobines, coupé à la longueur qui va bien… C’est peut-être le plus difficile lorsque l’on pratique les atomiseurs reconstructibles car tout est dans le feeling, l’appréciation des doigts rodés par des années de pratique, le jugement de l’œil devenu expert au fil de centaines de montages pour déterminer le moment exact où les mèches seront optimales. Toute cette maîtrise n’est cependant pas très utile avec le Rebirth qui reste une vraie purge à cotonner.

En fait, le problème est le suivant : Les plots et le système d’aération demandent des bobines de diamètre assez conséquent, 3 mm lors du présent test mais les goulottes d’arrivée du liquide sont à peine assez larges pour accepter la largeur de mèche capable de bourrer les coils. Du coup, il faut pas mal bosser pour lisser, ramener et replacer le coton sans le tasser et sans l’abîmer. Mais bon… Que ne ferait-on pas pour une bonne taffe super-goûteuse extraite à grand-peine des conduits étriqués de nos atomiseurs MTL favoris ?

Le Rebirth prêt et rempli s’est retrouvé assez rapidement sur la HexOhm et n’a guère tardé à faire parler la poudre. Enfin, je veux dire… À me creuser délicatement les joues, délivrant un minuscule et réjouissant filet de vapeur gorgé de saveur… Oh et puis zut ! En fait, le Rebirth est une bête de course taillée pour l’inhalation directe, il envoie le steak comme pas un et en plus, il sait parfaitement rendre les saveurs ! D’ailleurs c’est bien simple, je l’ai adopté en « all-day » au bout de la deuxième taffe. Le seul truc rigolo, c’est qu’avec ses air-holes monstrueux et son généreux système d’aération des coils, il ne se montre pas aussi aérien qu’on pourrait l’attendre. Bien sûr, il envoie mais franchement, je m’attendais à moins de résistance avec la bague ouverte à fond. Nonobstant, il ne fuit jamais quelque soit sa position de transport et l’état de délabrement des mèches, il se remplit même air-flow ouvert sans difficulté dès lors que l’on a produit le cal salvateur cité plus haut et enfin, il vape vraiment super bien. C’est l’atomiseur parfait du quotidien !

Le bug du Rebirth

Comme d’habitude dans les mauvais scénarios, c’est quand tout va bien qu’arrive une c*uille dans le pâté. Je vivais heureux avec mon Rebirth quand tout à coup, j’ai voulu changer les coils…

Et paf ! Le plot positif n’a pas résisté à la pression pourtant modérée de sa vis de serrage et s’est ouvert comme une grosse nouille trop cuite. C’est alors que je me suis souvenu d’avoir acheté un george Rebirth, une vulgaire copie réalisée par des bandits sans foi ni loi assoiffés de profit facile, certainement pas étouffés de scrupules pour qui l’honnêteté reste un concept sérieusement abstrait. J’ai donc noué mon baluchon, enfilé les pataugas et me suis lancé à la recherche d’un Rebirth original car comme chacun sait, quand on aime le clone, on achète le vrai. Il n’a pas fallu aller bien loin pour le trouver et là, j’ai eu honte…

Enfin honte… Disons que je n’ai pas hésité une seconde à ajouter au panier un exemplaire original du Rebirth, proposé actuellement à 25€ par le plus gros shop de vape national… 25€ ! Mais pourquoi donc ai-je été gâcher $10 sur un portail chinois ? Certes, je ne connaissais pas l’atomiseur quand je l’ai acheté mais tout de même… $10 pour le george d’un matos à 25 boules… Non !

Alors voilà. Comme le suggère la photo ci-dessus, l’original à gauche est beaucoup mieux torché que sa copie. Les air-holes sont plus larges et plus réguliers, les vis de serrage à classique empreinte diamétrale sont plus épaisses, les goulottes d’arrivée de liquide sont plus vastes et le top-cap, usiné différemment tourne comme qui rigole sur le haut de la cheminée.

Bref, le « vrai » Rebirth présente tous les avantages et aucun des désagréments affichés par la copie. Il se monte « fingers in the nose », d’autant qu’un gabarit est fourni pour ajuster au mieux la longueur des pattes de coils, se cotonne sans aucun problème et vape beaucoup plus aérien du fait de ses beaux air-holes, au point que j’ai du réduire l’ouverture du flux pour rester dans ma zone de confort. Pour le coup il est parfait, avec toutes mes excuses à Mike Vape, le spécialiste !

Et pour conclure…

J’avais depuis quelque temps l’impression que la qualité des copies suivait une courbe ascendante, que les différences entre les versions low-cost et les originaux diminuaient régulièrement. L’expérience ici relatée tend à prouver le contraire, de belles bouses fumantes existent encore même signées par des stars du plagiat comme SXK. Oh je sais, la roue tourne même chez les cloneurs, il vaut aujourd’hui mieux faire confiance aux Ulton et Vazzling qu’aux Tobecco et SXK mais tout de même… À 25€ la version originale, je ne pense pas qu’il soit bien nécessaire d’engraisser les parasites aussi habiles soit-ils alors, si cet excellent atomiseur vous parle, essayez d’en prendre un vrai !

Bonne vape originale à toutes et tous, en Rebirth RTA !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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