Le dripper Petri, proposé par les californiens de DotMod est une légende de la vape confortée d’un gros succès commercial, comme il en existe quelques une dans notre microcosme. Il reste malgré ce succès assez facile à dégoter sur nos bons shops en ligne, plusieurs d’entre-eux proposant encore son actuelle version 2.0 au prix de 90€. J’aurais bien sûr beaucoup apprécié parler ici de l’une de ces belles pièces originales mais hélas… Je n’en dispose que d’une copie de la version 1.5 acquise en solde
Il aurait donc été sage de me taire sur le sujet puisque mon clone, en plus de n’être qu’une copie, n’est même pas à la version actuelle du produit. Ben oui… Sauf que ça aurait été dommage car le Petri mérite bien quelques mots, même en version clone obsolète ! Que l’on se rassure tout de suite, la version 2.0 du produit ne diffère de la version 1.5 que par quelques détails cosmétiques comme une très chouette finition aluminium anodisée, une légère modification du top-cap, l’agrandissement des orifices de passage du résistif et le remplacement des vis de serrage cruciformes par des vis à empreinte « allen ». Ces évolutions ne semblant pas propres à modifier la vape du Petri, j’imagine que l’expérience vécue avec sa version 1.5 restera d’actualité…
Anatomie du Petri
En version 1.5, le Petri se présente en diverses finitions colorées dont le laqué noir ayant retenu mon choix. Le démontage de ce dripper s’avère des plus rapides puisqu’il ne comporte aucun pas de vis, toutes ses pièces étant tenues par des joints toriques. Ce choix me paraissant de nature à réduire le coût d’usinage du produit, je ne puis m’empêcher de m’interroger sur le prix de vente de la version originale, bien aligné sur la tarification quasi officielle du matériel à vaper plaçant tous les drippers autour de 90€ et tous les ato-tanks autour de 140€ sans aucun discernement quant à leur complexité de fabrication ou la qualité des matériaux utilisés. Cette parenthèse perfide refermée, nous nous retrouvons devant quatre pièces élégantes et bien finies.
Le drip-tip, à gauche sur la photo, est orné du logo DotMod et propose une confortable ouverture de 10 mm. La chambre de vaporisation, également frappée aux armes du moddeur mesure 20 mm de haut pour un diamètre standard de 22 mm. Le top-cap, strié de deux rainures comporte un joint torique pour son maintien en haut de la chambre. Enfin, à droite sur la photo, la base de l’atomiseur cerclée de deux joints toriques, plaquée or en version originale et de couleur dorée en version clone présente une cuve profonde tapissée d’une rondelle de PEEK maintenue par deux vis d’où surgissent les plots positif et négatif. Cette base particulière paraît d’ailleurs bien mériter un petit zoom…
La rondelle de PEEK peut être extraite de la base après dévissage de la vis de contact positif et des deux vis de maintien. On découvre alors le plot négatif taillé dans la masse et un plot positif amovible incrusté dans la rondelle selon un schéma des plus original.
Le choix d’installation de cette rondelle de PEEK est vraisemblablement lié à une recherche d’isolation thermique vis à vis du fond de la cuve et par suite de la box supportant l’atomiseur. L’idée paraît bonne mais rien n’empêche le liquide versé dans la cuve en cours de vape de s’accumuler entre la rondelle et le fond de base pour finir par infiltrer le connecteur 510. Le Petri original dispose peut-être de mécanismes empêchant ces fuites, il convient de surveiller le clone à ce niveau en cours de vape.
On voit par ailleurs qu’une adaptation au « bottom-feeding » est possible sur le Petri, soit en effectuant l’acquisition du kit dédié proposé autour de 20€, soit en remplaçant la vis de contact positif par une vis creuse après lui avoir préparé un passage à travers le PEEK d’un habile coup de perceuse à colonne.
La chambre de vaporisation du Petri comporte deux orifices d’air-flow d’environ 3mm, diamétralement opposés. Les montages en simple résistance ne sont donc pas conseillés pour cet atomiseur.
L’intérieur du top-cap est usiné en un dôme bien marqué, promesse d’un excellent rendu des saveurs.
Comme on a pu le constater, cette version clone du Petri 1.5 est nette, bien usinée et bien finie même si les matériaux paraissent un peu légers. Rien ne prouve cependant que les épaisseurs de l’original ne soient plus conséquentes. Les différents joints toriques ne sont pas des modèles de maintien rageur mais font globalement le boulot. C’est donc avec confiance et optimisme que nous abordons le montage de l’atomiseur !
Montage du Petri
Les plots positif et négatif du Petri présentent chacun une paire d’orifices de diamètre inférieur au millimètre destinés au passage du fil résistif. La version 2.0 de l’atomiseur remplace les paires de trous par un perçage unique de forme ovale, sans doute plus adapté aux fils de forte épaisseur.
C’est cependant sans difficulté notoire que j’y ai fait passer les pattes de deux bobines de Kanthal 0,6 constituées chacune de 6 tours d’un diamètre de 2,5 mm, la résistance résultante de ce montage étant d’environ 0,2 ohm.
La garniture de coton est également aisée, le Petri offrant un espace de travail confortable.
En alternative à ce montage, j’ai également testé le Petri sur une configuration plus résistante, constituée de deux bobines de Clapton Wire affichant 0,4 ohm.
Le Petri ne présente donc pas de difficulté de montage particulière, s’inscrivant dans la praticité habituelle des drippers. Les deux orifices portés par chacun des plots s’avèrent bien vus à l’usage, l’espace de travail étant confortable et suffisant.
La vape du Petri
La raison pour laquelle je me suis lancé dans la rédaction de ces quelques lignes au sujet d’un vague clone d’une version d’atomiseur obsolète réside bien sûr ici, dans la vape du Petri.
Le Petri délivre de remarquables saveurs et procure un excellent volume de vapeur, comme beaucoup de ses congénères de la famille RDA. Il m’a cependant littéralement scotché par la puissance de sa vape, par le hit produit et l’impression de nicotine concentrée ressentie.
Je me suis en effet trouvé au cours des premiers tests saturé de vape au bout de quelques taffes à peine, au point de devoir reposer la box et d’aller faire autre chose. J’ai d’abord cru aux méfaits parasites de quelconques résidus traînant sur les parois de la chambre mais l’effet s’est reproduit après un rinçage scrupuleux de l’atomiseur et également lors des autres tests de montage effectués. Le Petri envoie du lourd, du très lourd…
Ce fait m’a paru suffisamment curieux pour être reporté, sans que je ne connaisse les raisons de cette vape décoiffante. Peut-être faut-il aller les chercher dans les dimensions du Petri, dans le placement des air-holes au niveau des parois de la chambre de vaporisation ou au niveau d’un effet venturi particulier se développant entre ces air-holes et la prise d’air du drip-tip… Toujours est-il que quelques bouffées tirées de cet atomiseur après le café du matin font tourner la tête comme naguère la première clope de la journée !
Facilement adepte du chain-vaping sur de courtes durées, je ne peux affirmer que cette puissance affichée par le Petri soit réellement ma vape. Elle peut cependant s’accommoder d’un après-repas ou d’une fin de période de privation. Je serai quand même bien intéressé par d’autres retours sur cet atomiseur, à savoir si d’autres vapotos ont ressenti la méga-patate du Petri de la même façon…
Bonne vape à toutes et tous, peut-être en Petri RDA !
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