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Peregrin, le retour du vrai DIY

L’autre jour, enfin il y a un moment déjà, en rangeant le fond du tiroir à liquides encombré de plusieurs fioles d’arômes issues de l’époque glorieuse du vrai DIY, je suis tombé sur les ingrédients de la recette du Peregrin donnée par Pascal en septembre 2014, bien avant qu’il n’intègre le blog du Petit Vapoteur où il officie toujours aujourd’hui.

A cette lointaine époque les concentrés n’existaient pas, il fallait acquérir chaque élément des recettes un par un, parfois dans plusieurs shops différents et se taper le mélange à la mano, en comptant les gouttes. La recette de Pascal fut ma première expérience de ce type de mélange, une flamboyante épopée relatée ici.

La recette du Peregrin

Comme j’avais beaucoup apprécié ce Peregrin à l’époque et en avais descendu plusieurs batches avant de partir vers d’autres horizons à l’arrivée des concentrés sur le marché, je décidai de remettre l’ouvrage sur le métier et d’en produire à nouveau quelques millilitres selon la recette originale, donnée pour 10 ml de liquide :

DK Tobacco (The Perfumer’s Apprentice).............. 20 gouttes
M-Type Premium Flavor (The Perfumer’s Apprentice)...  7 gouttes
Brown Sugar (The Perfumer’s Apprentice).............  8 gouttes
Ethyl maltol (additif sucrant)......................  3 gouttes

Oui, à l’époque on donnait les recettes en « gouttes », ce qui n’était guère pratique pour déterminer la quantité de base à rajouter aux mélanges. La conversion en millilitres n’était pourtant pas si compliquée à effectuer, une « goutte » valant à peu près 0,05 ml. Soit pour 10 ml de liquide :

DK Tobacco (The Perfumer’s Apprentice).............. 1,00 ml
M-Type Premium Flavor (The Perfumer’s Apprentice)... 0,35 ml
Brown Sugar (The Perfumer’s Apprentice)............. 0,40 ml
Ethyl maltol (additif sucrant)...................... 0,15 ml

On voit alors que l’on utilise 1,90 ml d’arômes, on en déduit donc qu’il faut ajouter 8,1 ml de base pour obtenir 10 ml de mixture.

Mon fond de stock m’a permis de produire 60 ml de Pérégrin. Après 15 jours de steep, la dégustation m’a laissé littéralement sur le cul et mon flacon a fait tilt en un temps record. J’ai en effet trouvé le mélange somptueux, bien meilleur encore qu’à l’époque des premiers batches, sans que je ne puisse l’expliquer. Une évolution de mes goûts ? Une baisse significative du taux de nicotine libérant les nuances (12 mg à l’époque, 2,5 mg aujourd’hui) ? Un « Brown Sugar » plus récent que les autres ingrédients et peut-être plus dynamique ? Toujours est-il que je décidais immédiatement de relancer une production massive de ce nectar.

Le gros batch de Peregrin

Le composant « M-type Premium », devenu rare depuis qu’annoncé il y a peu comme abandonné par son fabricant, n’a finalement pas résisté à quelques recherches, j’en ai trouvé ici. Les autres composants de la recette sont moins délicats à dénicher, il suffira par exemple de faire un tour du côté de chez Arom-team pour se les rajouter au panier. Visant carrément le litre de liquide, j’ai envisagé le mélange suivant :

DK Tobacco.............. 100 ml
M-Type Premium Flavor...  35 ml
Brown Sugar.............  40 ml
Ethyl maltol............  15 ml
Base.................... 810 ml

On veillera lors de l’achat des composants à bien regarder le volume de conditionnement, variable en fonction des arômes.

Ce n’est en effet pas parce que « DK Tobacco » est vendu en fioles de 11 ml qu’il en sera de même pour les autres, notamment « M-type Premium » généralement proposé en 7 ml. Cette précision permettra éventuellement d’éviter de passer une commande complémentaire pour respecter les dosages, amenant frais et délais supplémentaires… Oui, c’est du vécu !

Une fois le mélange effectué, il faudra patienter une quinzaine de jours avant de déguster un Peregrin stabilisé. Les grands principes du liquide sont cependant déjà présents dès le lendemain du jour de mélange, rien n’empêche d’en prélever un petit tank en loucedé histoire de s’en rendre compte.

Tout ça pour quoi ?

Le Pérégrin est un liquide très difficile à décrire, il ne ressemble à rien de connu et l’illustration de ses saveurs manque cruellement de références. Ce sera donc dans la plus pure subjectivité, approximative de surcroît, que je proposerai quelques considérations à son sujet.

La base gustative m’apparaît comme un tabac complexe très aromatique rappelant les « blends » hollandais de l’époque des clopes roulées, opposant un fond sec boisé et terreux à un côté fleuri de fruits confits presque gourmand. Le corps du liquide évolue ensuite vers le pain d’épices et les fruits à coque pour finir aux limites d’une cassonade, d’un réglisse léger et parfumé mêlé de caramel. Bref… Un pur et authentique délice.

Bon Peregrin à toutes et tous ! :bye:

PS

En vérifiant les liens de l’article deux jours après sa rédaction, je m’aperçois que M-type Premium est entre-temps passé en rupture sur le site indiqué ! Il en reste actuellement ici mais à un prix plutôt élevé. :cry:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

13 Comments

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  1. THE PUNK DIY IS NOT DEAD ..!! :good:
    Pas trop d’ingrédients , ton histoire est alléchante et point trop fastidieuse à réaliser, j’ai un peu peur de l’arôme « Fleuri » mais si il est bien balancé…?

    EXECELLENTE REVUE car les arômes TOUT FAITS, reste tout Faits … B-) Et on a dit: DI IT YOURSELF . :yes:

    • Le côté « fleuri » vient d’une remarque commune du Cap’s et de Sezni lorsqu’ils ont goûté le Peregrin sur un de mes atos au cours de la dernière binouze-party…
      Il y a en effet de ça mais c’est pas non plus le parfum savonnette. Les saveurs restent « brunes » comme chez les Narval, Amsterdamer ou Neptune de notre enfance !

    • La question est surtout: est ce qu’on peut s’en servir comme déo si on aime pas le vaper…??
      Mais je pense que ça sera bien trop cher par rapport à la Palmarosa ;-)
      Bref, ce Pipin est bien cool et ta revue aussi :good:

    • Comme déo je sais pas mais on doit pouvoir s’en mettre sur la tête pour attirer les guèpes et les moustiques !

  2. Le litre me tente. Je viens de calculer le prix de revient : environ 90 euros en prenant chez Altipro et sur Arom-team.
    Il faut que je réfléchisse encore…
    J’ai un peu peur pour le M-Type Premium en voie de disparition.
    Ce qui est embêtant, avec toi, c’est que j’ai toujours envie de foncer !!!!

    • J’ai compté environ 50 boules d’arômes, je ne sais pas trop à combien reviennent 810 ml de base « boostée ». À 90€, on serait encore en-dessous de 1€ les 10 ml.
      Envie de foncer ? Après tout ce que tu m’as fait acheter et apprécier, le constat s’impose : nous sommes nuisibles l’un pour l’autre. ;-)

    • Ce Peregrin n’est pas une nouveauté, je le connaissais bien avant de lancer une telle quantité de mélange…
      Passés les 15 premiers jours, il n’évolue quasiment plus et se conserve plutôt bien. Je pense que six mois ne lui font pas peur, dans l’obscurité et à une température pas trop élevée.

  3. Très tentant! Pareil, dès une recette passe, je la tente mais peut-être pas tout de suite en litre.

    Il se situe comment par rapport au classic zz justement, ou comparé à ton grumpy’nes?

    Perso, je trouvais que ce dernier sentait un peu trop le cigare. Pour ma recette, je diminue la proportion de cet arôme et je double le café. Je le trouve ainsi plus rond, plus doux (moins sec), un poil plus gourmand car un peu plus sucré (mais pas trop!). Tu as raison, c’est difficile de décrire un liquide!

    • Hey, on peut déjà en faire largement de quoi goûter avec un flacon de chaque arôme !
      Le Peregrin est nettement moins fin que le Classic ZZ qui a de bons airs de macérat.
      Ici, on est plus dans l’exubérance à l’américaine. Les saveurs pètent et restent en bouche. Ce côté chargé est un point commun avec le Grumpy’s mais les deux jus ne jouent pas dans les mêmes gammes gustatives. Le Peregrin est dans le bois, le pain d’épices, le sucre roux et le réglisse tandis que le Grumpy’s est à mon avis plus dans le café, le pain grillé, le cigare et le houblon.
      Sezni m’a filé une fiole de Grumpy’s original, peut-être les derniers ml du pays… L’occasion de vérifier une assez bonne adéquation de la recette DIY avec son modèle mais l’avantage N°1 des recettes est de pouvoir être modifiées à son propre goût !
      :yes:

  4. Chalut
    Ahhhh le long bottom leaf… Bah oui à la base il me semble que c’est un clone de la pipe sauce.
    Le liquide ultime pour moi, le seul hic est la rareté du M type plus produit et dont les stocks ne sont pas éternels, arom market en est l’exemple…
    2/3 idées en vrac:
    – Consommable au bout de 3 jours (le top pour moi) avec un sentiment de fleurs très marqué, stable au bout de 15 jours (comme précisé par Nesquick), perd son côté florale au bout de 3/4 mois pour se rapprocher d’un pur sentiment tabac. Je précise pour les grosses quantités ;-)
    – Dans ma recherche d’ersatz de M type, j’ai testé le tobacco de TPA. Même fabriquant, l’idée d’une base tabac commune… En fin de compte c’est assez proche du DK avec un sentiment vanillé. Pour le coup j’ai la variante « old toby » (dans l’esprit herbe à pipe) DK tobacco/tobacco/ M type.
    – Si quelqu’un connait un arôme très proche du M type, ne pas hésiter à partager :rose:

  5. Encore une bonne recette a essayer !

    Comme pour le Gold Tiger je viens de tout trouver et commande effectuée !

    J’adore ces saveurs qui me rappellent ma jeunesse :good:

    Merci pour le partage !

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