Avec 30 mm de diamètre, 60 de haut et 10 ml de contenance, l’Aromamizer + RDTA laisse penser qu’il est un atomiseur concept, destiné aux vapoteurs geeks pour faire le malin dans un vapéro. C’est ce que je pensais avant de l’essayer… et de l’adopter.
Tel un éléphant, il est bien plus délicat qu’il n’y parait. Certes, sa vocation est de tourner fort pour une vape de glouton, mais il respecte remarquablement les saveurs, son air flow est progressif et silencieux. Il ne fuit pas malgré les 10 ml de liquide qui rêvent d’envahir la Pologne, et il est capable de vaper (relativement) tranquillement.
Et puis, c’est le seul ato qui, pendant un long voyage, fera le plein moins souvent que la voiture, même si elle embarque 75 l de gas-oil !
Oh my God !
C’est ce qu’on se dit en découvrant l’atomiseur au sortir de sa boite.
On savait qu’il serait imposant, mais comme ses proportions restent proches d’un atomiseur classique, on ne se rend pas vraiment compte.
Mais là, on voit : à gauche le plus grand atomiseur que j’ai, le Pharao Mini, et à droite un Manta, tous deux au diamètre de 24 mm.
Du coup, le premier défi, c’est de trouver une box qui accepte ses 30 mm. La Aegis de GeekVape fait l’affaire, mais aussi la dernière Hcigar, la WidWolf dont je parlerai bientôt ici.
Mais on n’a encore rien vu, Steam Crave propose des options, dont celle-ci :
Ouaip, à côté c’est un Zeus, il est petit en fait.
Ca fait un peu peur, je le reconnais.
C’est un réservoir de 20 ml… il est aussi haut que la box elle-même.
En fait Steam Crave propose deux réservoirs alternatifs : un de 20 ml à droite, avec une cheminée additionnelle. Un autre de 5 ml à gauche, avec une cheminée plus petite.
En version 5 ml, ça donne ça.
Et il est aussi possible d’en faire un dripper, en retirant le réservoir et la cheminée.
Mais bon, fini de jouer, la taille, on le sait, c’est pas le plus important.
Le choix du réservoir ne joue pas que sur la contenance, il joue aussi sur la vape, par la hauteur de la cheminée qui en résulte. Comme on le sait, une cheminée longue produit deux effets : elle refroidit la vapeur, et elle brouille les saveurs.
Les saveurs gagnent un peu en précision quand on le configure en dripper ou avec le réservoir de 5 ml. Mais quel est l’intérêt d’avoir un atomiseur de 5 ml, en 30 mm ? Idem pour la version dripper, on fait aussi bien avec 24 ou 25 mm de diamètre.
Bref, pour moi cet ato est conçu pour son réservoir de 10 ml. c’est dans cette configuration qu’il a du sens. Le réservoir de 20 ml, c’est pour rigoler, les saveurs sont correctes, mais brouillées.
Avant de passer au montage, notons que cette cheminée est proportionnelle à la taille de cet ato, avec 11 mm de diamètre interne, il y a de la place pour un flux dantesque, comme sur un Reload.
Conception et finitions exemplaires
Cet Aromamizer est assez lourd, 105 g, et cela ne vient pas que de sa taille. C’est aussi du au fait que l’acier est assez épais, c’est du solide et les finitions sont excellentes, ça respire la qualité.
Pour le remplir, il suffira de dévisser le top cap.
Pour démonter le réservoir, on dévisse aussi la bague de remplissage, qui constituera le seul défaut cet ato : son pas de vis fonctionne bien, mais il a tendance à se bloquer au serrage, il faut parfois forcer pour le décoincer.
On peut aussi dévisser la cheminée, pour la remplacer par la petite, ou pou le configurer en dripper.
A l’opposé, pour accéder au plateau, il faut d’abord dévisser la bague qui entoure la connexion 510.
Ensuite on peut retirer le plateau, postless, qui est simplement clipsé dans la cloche.
Cette cloche n’est en effet pas classique, c’est une pièce qui gère à la fois la chambre d’atomisation, les arrivées d’air latérales et les arrivées de liquide, comme sur un Bellus de UD par exemple. Mais le système est plus sophistiqué, en particulier avec une bague de réglage du flux de liquide.
Le montage des coils ne pose pas de problème particulier…
… non plus que celui des mèches.
Il faut juste penser à ne pas les éclaircir : les rigoles d’accueil sont larges, il faut pas mal de coton pour les remplir.
Là j’ai fait un petit montage avec du fil simple, pour voir s’il fonctionnait à 30 watts. Ca fonctionne, c’est pas mal en fermant beaucoup le flux d’air. Mais on sent bien que ce n’est pas sa vocation, j’ai donc ensuite monté deux coils de fused clapton pour une valeur de 0,2 ohm.
Le flux d’air est un modèle du genre : il est silencieux et son réglage est à la fois progressif et sensible.
Sous la bague de réglage du flux d’air se trouve celle de liquide, avec deux repères, ouvert/fermé. Les positions intermédiaires fonctionnent, pour laisser plus ou moins libre cour au liquide.
Je n’ai eu aucune fuite, par contre il est impératif de fermer l’arrivée de liquide avant de remplir le réservoir.
Une vape étonnante
Enfin non, pas étonnante en soi, étonnante par rapport à mes a priori.
J’ai parlé du Reload, la vape de cet Aromamizer en est proche, par sa densité. A 45/50 watts, air flow fermés d’un peu plus de la moitié, la vapeur est tiède, dense et les saveurs sont bien présentes. Pas aussi précises que sur un Reload, mais agréables et puissantes.
Les réglages de puissance ont beaucoup d’effet, on peut facilement gérer la température de la vapeur et son intensité.
Surtout, il en a sous la pédale le bougre : à 100 watts, air flow à fond, les saveurs sont encore très bonnes, et on sent que l’ato est à l’aise, la vapeur est très abondante, mais pas trop chaude. Je suis allé jusqu’à 150 watts, ça passe à l’aise. Faut pas lambiner dans son inspiration et les saveurs commencent à souffrir, mais on peut envisager de louer ses services pour des spectacles. Je ne suis pas allé plus loin, mais on peut. Et un ato qui fonctionne de 45 à 200 w avec d’aussi bonnes saveurs, ça ne court pas les rues.
Bref, c’est un ato assez épatant dans le genre.
Il ne supplante pas mon Reload dans ce genre de vape, mais si je dois partir pour un long moment, c’est lui que je prends !
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