Le NextEra de VapeWare Mods… Jamais entendu parlé ? Mais si, là dans les commentaires, dans celui signé du matelot Graphite ! Ben oui, il y fait allusion… Oh, il n’en fait pas des caisses, juste une citation et pour être honnête, j’avais complètement oublié cette intervention lors de la commande de ce RDTA sur un portail du lointain Orient. Ce qui m’a plu chez le NextEra, hormis bien sûr la recherche d’un matos supplémentaire permettant de pécho les frais de port gratos, c’est son petit air de « pas comme les autres » que nous allons examiner de plus près sans plus tarder.
NextEra, la découverte
Ah oui, ça devient franchement ringard mais d’un autre côté, comment faire autrement ? Il faut bien le montrer cet atomiseur alors tant pis pour les quolibets, j’y vais une fois de plus de la sempiternelle photo des pièces constituant le bidule.
Bon, j’ai quand même fait l’effort de placer le drip-tip en premier sur la ligne, ce qui constitue une véritable révolution vu que d’habitude, je le mets en dernier. Nous voyons ensuite le tank et le drip-top, tous deux de matière acrylique, puis la chambre de vaporisation suivie de la base. Ces pièces sont toutes parfaitement finies, exploit sans doute à relativiser puisque notre NextEra ne comporte aucun filetage, habituel talon d’Achille du fraiseur extrême-oriental. Mais insérons plutôt le drip-top acrylique dans la chambre de vaporisation :
Le drip-top s’emboîte parfaitement tout en gardant la capacité de tourner pour proposer un réglage classique de l’arrivée d’air, sûrement efficace. On peut d’ores et déjà positionner le drip-tip, court mais agréable en bouche tout en remarquant que les trois orifices d’air-flow se trouvent en face de la fenêtre pratiquée dans la chambre pour une aération maximale à laquelle je ne toucherai sans doute plus jusqu’à la fin de cette présentation.
Le tank se glisse sur la base à la mode NarBA, constituant une réserve de liquide d’environ 2 ml :
Sauf qu’ici, nul besoin de forcer comme un bourrin pour parvenir à le pousser jusqu’à sa position opérationnelle. Il y va bien cool, ne se casse pas en deux chemin faisant et garantit tout de même la parfaite étanchéité de l’ensemble. Messieurs de chez NarMods, si vous me lisez, sachez que nos amis grecs de VapeWare Mods ont deux-trois trucs à vous apprendre au sujet des RDTA… Mais fi de tout mauvais esprit, continuons donc en enquillant la chambre sur la base afin de contempler notre NextEra tout beau, tout frétillant.
A ce stade de l’exposé, on ne peut que se réjouir devant ce chouette atomiseur bien fichu, facile à démonter et totalement dépourvu de filetages. Un petit cierge offert à Saint-Plastoc suffira certainement à nous rassurer quant à la pérennité des divers joints toriques devenus de ce fait les pièces maîtresses de l’assemblage, y compris les petits silicones merdouilleux chargés du maintien du tank.
NextEra, le montage
Avant de foncer tête baissée sur un micro-coil coton traditionnel, offrons-nous une vue rapprochée de la base du NextEra.
Un RDTA ou « top-coil« , certes mais doté quand-même d’un pôle positif bien trop saillant pour être honnête. Les amateurs d’Origen ou de NextGen (le cousin de ce NextEra dans la gamme VapeWare Mods) l’auront déjà compris, nous somme ici devant un plateau de type « genesis« , un truc que l’on peut parfaitement monter en micro-coil coton vertical si on y tient vraiment mais que les puristes équiperont de mesh sans coup férir, tout en se gaussant cruellement des pauvres types qui auront opté pour le minable confort d’un tortillon cotonneux tout moisi…
Montage micro-coil du NextEra
Ah ha… Nous chez DanyVape, on se cogne du qu’en dira-t-on comme de l’an quarante et on fait ce qu’on veut, quand on veut. D’ailleurs, c’est au total mépris de l’avis des puristes que j’ai équipé le NextEra d’un bon vieux micro-coil coton en premier montage pour un résultat absolument excellent, une vape incroyable de saveurs qui m’a immédiatement donné envie d’un test en genesis, le montage « naturel » du NextEra, le montage pensé par le moddeur… Rien à voir donc avec un quelconque avis extérieur, chez DanyVape on fait ce qu’on veut. Le problème bien sûr c’est qu’un montage genesis prend du temps mais bon, en période de vacances j’imagine que le loisir est un peu moins rare que d’habitude alors on va y aller en commençant par les trucs simples qui mettent en confiance.
Montage Genesis du NextEra
La première chose à faire pour réaliser un montage genesis c’est bien sûr de se procurer une feuille de mesh, cette espèce de toile d’acier plus ou moins fine que l’on trouve encore assez facilement sur l’étal de nos shops favoris. Mon érudition n’allant pas jusqu’à pouvoir disserter sur les avantages comparés des différentes sortes de mesh existantes, j’utilise volontiers du « 500 » très fin pour les montages genesis, gardant le « 200 » plus épais pour confectionner des pailles ou pour équiper les bizarreries genre Mesh Pro. Comme on ne va pas mettre toute la feuille de mesh dans l’atomiseur, commençons par un atelier découpage.
A première vue, une bandelette de 5 cm de long sur 2 cm de large devrait faire l’affaire, une paire de ciseaux standard suffira à la découpe. Pour un montage genesis il faut aussi du Kanthal mais inutile d’en choisir du gros. En général, les vapotos rodés au chalouf utilisent du 0,3 mm pour un tortillonnage standard tandis que les adeptes de la méthode dite « pulse » vont plutôt vers un 0,4 mm moins fragile et plus rigide. En tant qu’adeptes du « pulse » (si, si), nous allons ici opter pour du 0,4 mm.
L’enroulement du Kanthal ne pose pas de problème particulier, il s’agit de réaliser une résistance à spires espacées de quatre ou cinq tours sur un gabarit de 2,5 mm, diamètre adapté à l’orifice dédié visible entre les pôles au niveau de la base.
Le placement en vertical du solénoïde ainsi obtenu sur le plateau de l’atomiseur se passe de commentaires, on l’a tous fait au moins une fois ! D’ailleurs, je fus surpris lors de mon premier montage genesis sur le NextEra de la facilité déconcertante avec laquelle les pattes de Kanthal trouvaient leur pôle respectif. Les choses se sont inexplicablement gâtées lors du second montage où tout a foiré, me donnant énormément de fil à retordre au sens propre comme au sens figuré. A n’y rien comprendre !
Le moment est venu d’entrer dans le dur puisqu’il faut à présent enrouler la bandelette de mesh en un cylindre le plus régulier possible. On se la prend pour cela délicatement entre les doigts, on l’enroule comme on roulait naguère du tabac dans une feuille de papier fin et au bout d’un moment, bim ! On obtient un super résultat :
Il peut ici être nécessaire de reprendre le cylindre de mesh, de le rouler à nouveau entre les doigts de façon à réduire son diamètre en le serrant de plus en plus, l’idée étant de le glisser en forçant très légèrement dans le tortillon de Kanthal déjà en place sur le plateau du NextEra.
Ah ouais, c’est pas mal mais notre mesh est bien trop long, il va sortir par le drip-tip et mettre la grouille partout si on le laisse dépasser comme ça. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut encore le couper d’un claquement de pince sec, franc et décidé.
Cool ! Vu comme ça, on se retrouve devant un nid à court-jus puisque le mesh conducteur offre une véritable autoroute aux électrons fortement friands de ce genre de situation favorable aux excès. Qu’à cela ne tienne, nous allons quand même visser notre NextEra sur une bonne box électronique capable d’envoyer un courant d’assez faible puissance, disons d’une quinzaine de watts. Ouais je sais… Normalement, on oxyde le mesh à part, au chalouf et on monte l’atomiseur sur un bon vieux mod mécanique genre Nemesis ou Caravela lorsque l’œil du maître estime l’état adéquat atteint mais nous ici, on a dit qu’on faisait la méthode « pulse » et pour ça, une box électronique c’est mieux.
La méthode « pulse » permet de se passer d’un chalumeau en envoyant de brèves impulsions électriques au montage, jusqu’à ce que l’oxydation du mesh sous l’effet de la chaleur le rende isolant. Au début, ça craint un peu sur les bords et au milieu mais c’est normal.
Comme le montre la photo ci-dessus, le processus commence par une hyper-activité autour du pôle positif ou ça rougeoie à fond les ballons alors que rien ne se passe ailleurs, hormis une petite étoile claire plus que suspecte juste avant le pôle négatif. Ce genre d’étoile est ce que les experts appellent un « point chaud » qui doit impérativement être éradiqué. Comment ? Hum… Personnellement, j’essaye au maximum d’égaliser les écarts entre les spires à l’aide d’un petit tournevis plat, je gratouille, je resserre le coil… Bref, je fais ce que je peux, en espérant voir l’incandescence gagner l’ensemble du coil à chaque nouvelle impulsion donnée. En général, c’est au moment précis où l’on commence sérieusement à s’en vouloir de s’être laissé embarquer dans ce merdier, juste avant de balancer le mesh, l’atomiseur et la box par la fenêtre la plus proche que le miracle a lieu.
Incroyable, non ? Le Kanthal arrête de menacer la terre entière de rupture immédiate, de chauffer n’importe comment sans aucune logique pour devenir soudainement docile comme un chaton. A ce stade de la manipulation, on peut légitimement commencer à saliver d’aise car le but est atteint, le mesh s’est oxydé et le montage genesis est opérationnel. Yeah !
NextEra, la vape
Comme dit plus haut, le NextEra est déjà excellent en micro-coil coton et ne va assurément pas devenir dégueu en genesis. On peut donc lui confier un bon liquide de qualité, par exemple un jus découvert dans une superbe revue sur DanyVape et se préparer à une mémorable dégustation.
Et bien oui, il le fait ! Le NextEra, reniant ses racines grecques et un tirage traditionnellement serré, offre une vape pleine et onctueuse tout à fait praticable en inhalation directe légèrement contrainte, le tout avec un rendu des saveurs absolument exceptionnel pour un volume de vapeur produit des plus acceptables. Magie du mesh… Alors bien sûr le dit mesh chauffe un peu à l’usage, préférant les liquides tabacs ou gourmands aux fruités mais je ne me suis cependant toujours pas remis de la précision des saveurs délivrées sur un tabac aromatisé à la mûre où l’effet « compotée » ne dérangeait pas, bien au contraire, pour un résultat à mon sens nettement supérieur à celui obtenu avec un montage micro-coil traditionnel.
Ah, j’allais oublier… Le NextEra est livré avec un pin BF permettant aux accros des boxes à bouteille de pallier la faible contenance du tank. Alors les vapotos, si vous avez le temps et la patience pour bricoler une méthode « pulse », foncez !
La malle aux trésors des 25 commentaires est désormais gardée par notre mascotte. Demandez la clé Log in