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NarBA, le RDTA beaucoup trop fragile

Après avoir aussi lourdement vanté les mérites incomparables des drippers NarDA et NarCA, je ne pouvais ignorer les séduisantes versions à réservoir de ces deux atomiseurs d’exception et c’est donc tout naturellement que je cédais au chant de la sirène NarBA, le RDTA dérivé du NarCA succédant à la fraîcheur garantie 24 heures du NarTA lui-même dérivé du NarDA.

Cela nous fait beaucoup de « Nar », beaucoup plus en tout cas que l’on en trouve sur le site de NarMods, champion du monde du « out of stock » lorsqu’il nous fait la grâce de tomber en marche pour se retrouver accidentellement en ligne. Je ne vais néanmoins pas jouer les pleureuses hypocrites face à la pauvreté chronique du site en question car si j’ai pu par le passé lâcher 150 boules pour un Tilemahos Armed Eagle de 25 mm de diamètre tout rempli d’acier massif bel et bon, je n’ai jamais eu l’intention de me délester d’une pareille somme pour un petit machin gringalet flirtant aux frontières de la camelote tel le NarBA. Neuneu ne veut pas toujours dire pigeon et comme rareté entretenue et prix excessif constituent assurément les deux mamelles du clone, c’est donc d’un exemplaire CopperVape « made in China » dont nous allons nous entretenir ici, cette information préliminaire permettant aux ministres de la vape et autres anti-clones éventuellement égarés en ces lieux de foncer sur le champ vers d’autres occupations.

Découvrir le NarBA

Le NarBA se présente comme un RDTA ou dripper à tank classique où l’on reconnaît avec plaisir la forme particulière d’un top-cap NarMods. Il se démonte en quatre pièces principales à condition bien sûr de penser à ôter le joint torique normalement présent dans l’emplacement souligné par la flèche bleue sur la photo ci-dessous afin de permettre au tank pyrex équipant le NarBA de coulisser plus facilement vers le haut pour se désolidariser de l’ensemble.

Nous voyons donc sur la photo de gauche à droite la base du NarBA taillée d’un seul bloc, le tank pyrex, un top-cap de forme bien connue et le drip-tip arborant fièrement la désormais célèbre couleur jaune de l’ULTEM, plastique hautes performances résistant aux chocs, aux intempéries et aux dissolvants gras.

Une vue aérienne de la base nous montre une prise d’air un peu particulière issue de la conception du NarCA, deux « wick holes » ou trous à mèche repérés par les flèches bleues et l’orifice de remplissage du tank. L’usinage de CopperVape est sans reproche, tout ce petit monde brille et s’emboîte sans couiner et sans se plaindre après il est vrai, le remplacement des joints toriques bien moisis d’origine par des équivalents de meilleure qualité.

La première idée naissant à la contemplation de ce genre de matériel est d’utiliser une mèche de coton longue traversant la bobine résistive dont les deux extrémités plongent dans le réservoir. Ce choix pertinent convient parfaitement mais le coton, non content de faire moche dans le tank a aussi tendance à l’envahir, limitant encore une contenance déjà faible. Le câble et sa merveilleuse capillarité n’étant guère envisageable dans un réservoir aussi petit, on pourra se rabattre avec bonheur sur des pailles de mesh, alternative gracieuse et brillante aux petits défauts esthétiques et fonctionnels de notre bon vieux coton en pareil contexte.

Les pailles ci-dessus sont obtenues à partir de bandelettes de mesh 200 découpées en 13 x 25 mm, roulées entre les doigts pour former des cylindres creux. Le diamètre des pailles est ajusté par roulement pour entrer pile-poil dans les orifices de la base prévus à cet effet, ni trop serrés, ni trop lâches. Une fois placées, leur sommet affleure à la surface du plateau.

Littéralement transporté par le positionnement brillant des pailles de mesh, on se lance plein d’entrain dans la mise en place du tank pyrex en le poussant tant bien que mal vers le bas de l’atomiseur, non sans l’avoir préalablement et copieusement lubrifié de glycérine.

Le top-cap vient ensuite prendre place sur le haut de la base, son orifice d’arrivée d’air bien calé en face de la prise prévue à cet effet.

Le drip-tip vient ensuite terminer le montage.

Et nous pouvons alors admirer ce chouette petit RDTA prêt à l’usage !

Vaper le NarBA

Je ne vais pas ici détailler la confection de la bobine résistive déjà visible sur les photos précédentes de l’atomiseur, il s’agit d’un coil ultra-classique de Kanthal 0,5 mm constitué de 8 spires en 2,5 mm de diamètre affichant environ 0,6 ohm. Le plateau bien étudié et les vis de serrage à grosse tête rendent le montage aisé et rapide.

Suite à l’option d’alimentation par pailles de mesh retenue, nous devons à présent amener le liquide du sommet des dites pailles à la bobine par une mèche de coton.

On veillera ici à placer une mèche tassée mais pas trop, coulissant dans le coil en opposant une légère résistance. Les pattes sont coupées de chaque coté aux alentours du centimètre. Il ne reste alors plus qu’à rabattre les pattes de coton sur les extrémités affleurantes des pailles de mesh plongeant dans le réservoir :

Et notre NarBA se retrouve prêt pour le service !

Piquer sa crise avec le NarBA

Comme il a été dit plus haut, la version du NarBA proposée par CopperVape pêche quelque peu au niveau des joints toriques, notamment celui retenant le top-cap situé en haut de la base. Les deux exemplaires de ce joint fournis avec l’atomiseur ne m’ont pas tenu la journée mais j’ai facilement pu trouver un équivalent de meilleure qualité dans le tas de pièces de rechange accumulé au fond du tiroir à matos.

 

Le vrai problème rédhibitoire de cette réplique de NarBA se situe au niveau du réservoir, beaucoup trop fin pour encaisser les différentes contraintes subies lors des démontages et remontages. J’ai pour ma part brisé celui fourni avec l’atomiseur lors de la toute première mise en service et il ne m’en reste actuellement que deux intacts sur les cinq importés en urgence de Chine, après une semaine à peine d’utilisation. Il est bien sûr possible de limiter la casse au montage en lubrifiant joints et pyrex à l’aide de glycérine ou de liquide à vaper mais le danger subsiste au démontage, lors du nettoyage requis pour les changements de jus qui m’aura déjà coûté quatre tanks.

Il me paraît donc impossible dans ces conditions de continuer à utiliser cet atomiseur et j’espère très sincèrement que l’original ne jouera pas le même tour pendable aux vapotos qui auront fait l’effort de se taper l’onéreux parcours du combattant imposé pour s’en procurer un exemplaire.

Une lueur d’espoir ?

Comme rien n’est jamais simple, le NarBA propose, entre deux bris de tank, une vape d’excellente qualité située aux limites de l’exceptionnel. Il se montre d’autre part assez élégant en mini-setup comme par exemple sur la MegaVolt :

De là à se mettre en quête d’une solution à son excessive fragilité, il n’y a qu’un pas que j’ai évidemment franchi, avec l’aide précieuse des vapotos s’exprimant sur le sujet dans les forums FastTech. L’idée est bien sûr de dégoter un tank de remplacement plus robuste parmi l’offre associée à d’autres atomiseurs puisqu’il n’existe pas aujourd’hui d’alternative disponible au pyrex pour le NarBA. D’après les dimensions mesurées, il nous faut un réservoir en 22 mm de diamètre pour 15 mm de hauteur et j’ai donc commandé les pièces acryliques de SKU 4864000 (Origen v2) et 5551704 (Nectar Mini) de notre cher portail FastTech pour essai, mon infortuné NarBA se trouvant retiré de la circulation jusqu’à réception.

Bonne vape à toutes et tous, en autre chose qu’en NarBA CopperVape pour l’instant ! :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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