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Montage en double-coil du Origen v2 MK II

Le Origen v2 « Genesis » a le vent en poupe en ce moment sur le Navire et cet engouement n’est guère usurpé compte tenu des performances remarquables de cet atomiseur. Un bel article signé Kessen et Frédéric s’est chargé de la présentation de l’engin de manière complète et didactique, mon propos n’est pas d’y revenir.

Qualites de l’Origen V2

Rendu des saveurs exceptionnel, volume de vapeur plus que satisfaisant pour un atomiseur-tank sont des arguments de poids face à une conséquence logique de ces performances vaporeuses… Le Origen v2 boit comme un trou et je commence à regretter d’avoir choisi sa version 4 ml plutôt que celle en 6 ml pour de bêtes raisons d’esthétique, d’autant que le montage en double-coil que j’envisage de décrire ici risque bien de diminuer encore l’autonomie du réservoir.

Le montage double coil

Je ne suis pas sûr qu’un montage en double-coil ne révolutionne la vape du Origen v2, déjà très agréable et performante en montage simple. Mais voilà, le modeur s’est cassé la nénette à offrir la possibilité d’un montage double, il faut donc impérativement l’essayer, sinon ça ne servirait à rien que l’artiste y se décarcasse. En simple, j’avais opté pour une bobine de Kanthal 0,5 mm constituée de 6 spires en 3 mm de diamètre pour une résistance de 0,5 ohm et envisageais pour ce test d’en rajouter une seconde identique, la paresse d’un soir d’été se montrant plus forte que la crainte de malmener l’atomiseur par une résistance résultante sans doute trop basse à 0,25 ohm.

 

01 - ohm_1x
02 - rflMalheureusement, le verdict de l’ohmmètre montrant une résistance mystérieusement montée à 0,61 ohm en cours d’utilisation m’a forcé à bosser. Impossible en effet de placer une nouvelle bobine en 0,5 ohm face à l’ancienne devenue plus haute à l’usage, le montage s’en trouverait déséquilibré par le goût prononcé du courant éléctrique pour le chemin le moins contraint. Inutile également de chercher à construire un coil à 0,61 ohm par de savants calculs puisque sa résistance susceptible d’augmenter comme celle de la frangine déséquilibrerait tout autant le montage. Il ne reste donc qu’à sortir Kanthal, gabarit, pinces et chalouf pour confectionner deux nouvelles bobines les plus semblables possible.

03 - nude_1x

La première chose à faire est de démonter l’improbable pièce biscornue obturant les différents trous inutiles en montage simple-coil pratiqués dans le plateau du Origen et de la remplacer par la pièce tout aussi improbable laissant libre les orifices requis par le montage double-coil.

04 - nude_2x

Sur le Origen MK II version Tobeco dont je dispose, le pôle positif est astucieusement fendu pour accueillir les brins de Kanthal. Il peut être nécessaire de déplacer légèrement les fentes pour les positionner face aux trous de passage des mèches, pour un placement optimal des coils.

05 - deck_2x

 

Le plateau du Origen sort un peu des sentiers battus. Compatible avec les montages genesis et micro-coil, il peut dérouter… Sur la photo ci-dessus, nous avons :

A : la fente destinée à accueillir la patte positive du coil #1
B : l’orifice par lequel passera la mèche coton du coil #1
C : le filetage pour la vis de blocage de la patte négative du coil #1
D : l’orifice par lequel passera la mèche coton du coil #2
E : le filetage pour la vis de blocage de la patte négative du coil #2
F : la fente destinée à accueillir la patte positive du coil #2

Pour ce montage, j’ai opté pour deux bobines de Kanthal 0,4 mm constituées de 6 spires en 3 mm de diamètre. Je me suis assez rapidement aperçu que le placement des pattes négatives allait s’évérer beaucoup plus aisé sans l’improbable pièce déjà citée et l’ai donc démontée après avoir consacré les plus belles années de ma vie à la mettre en place ici même, quelques lignes plus haut. Comme je ne vais pas détailler un tortillage de Kanthal mille fois montré, le moment vous est parfaitement indiqué pour une dégustation de binouze. Je vous appellerai dès que j’en aurai terminé avec la métallurgie.

06 - mount

C’est bon, on peut reprendre. Comme je n’ai pas pensé faire une photo du montage en sortie d’atelier, celle ci-dessus montre le système de blocage des pattes positives et négatives de coils tel que je l’ai pratiqué, en version opérationnelle un peu craouette suite à une journée d’utilisation intensive. Oui, je sais, on ne voit pas grand-chose à cause des mèches…

07 - ohm_2x

S’en suit le traditionnel contrôle à l’ohmmètre. Quoi, 0,33 ohm ? Damned bloody bastard… Ce n’est pas du tout ce que j’attendais, c’est trop bas, ça va tout décalquer ! Et bien oui, même après avoir réalisé des millions de coils, même en ressentant le Kanthal comme une partie de soi-même par la force de l’habitude, on peut se vautrer. La vraie force est alors de se relever de la fange pour défier fièrement l’adversité d’un regard conquérant. C’est bien évidemment ce que j’ai fait, décidant immédiatement que ce n’était pas si grave et que je n’allais pas m’embêter à tout défaire pour me retaper entortillage, chaloufage et un montage un tout petit peu pénible quand même sur cette configuration verticale. Le Origen supportera 0,33 ohm et pis c’est tout.

08 - fire
Ah ha, comment je l’ai maté c’bouffon !

Le non moins traditionnel contrôle de mise à feu montre un montage équilibré, homogène, rougeoyant gentiment dans la lumière du soir. Bon… Ca va peut être réellement le faire malgré le 0,33 ohm finalement.

09 - fiber_freaks
Fiber Freaks, c’est chic !

Ayant essuyé quelques revers de type dry-hit avec le coton japonais Puff dont je suis lourdement équipé, il a bien fallu ouvrir le sachet de Fiber Freaks. La densité numéro deux semble bien aller au Origen simple-coil, il n’y a pas de raison que le succès se tarisse en double. Découpe d’une bandelette d’environ 5 mm de largeur, légère torsade formée entre le pouce et l’index et ça passe dans les deux spires, du haut vers le bas.

10 - coiled

Inutile de laisser deux centimètres de fibre tremper dans la cuve, un contact augmenté d’un demi-centimètre suffit. Autant le prévoir tout de suite, le Origen s’accordant assez mal d’un démontage cuve pleine en vue de retailler les mèches, comme j’ai eu à le faire après avoir estimé en avoir trop mis.

11 - air_flows

A ce niveau, il ne reste guère plus qu’à remonter la cuve en prenant soin de positionner les ouvertures du diamètre souhaité en face des résistances. La bague finissant le montage est ensuite placée selon le même principe d’alignement.

12 - juice
Le liquide perle au sommet des mèches…

Conclusion sur l’Origen

Le remplissage du tank est relaivement aisé même sans seringue, l’orifice prévu étant suffisamment large pour accueillir les pipettes et autre embouts équipant nos flacons. Attention cependant, le Origen ne semble pas très fan des remplissages généreux et le manifeste volontiers par de fort belles fuites, fléau des boxes. Evidemment, le conseil n’est pas des plus aisés à suivre étant donné que l’on ne distingue guère le niveau de liquide présent dans le tank. Faut juger au poids, faut du feeling…

Après chargement, le liquide ne tarde pas à perler au sommet des mèches… L’atomiseur est alors prêt pour la dégustation.

L’apport du montage en double-coil est assez net et s’il fallait le quantifier, je parlerais volontiers d’un gain d’environ 30% de tout ce qui peut séduire chez cet atomiseur. 30% de goût, de vapeur, de hit en plus et c’est d’ailleurs ce dernier point qui peut éventuellement déplaire. La double bobine durcit un peu la vape, ce qui ne conviendra pas à tous les types de liquides, réduisant le moelleux des fruités ou des custards mais magnifiant les tabacs aromatisés. Encore une fois, le choix reste une affaire de préférences.

Ceci dit, ce montage en double-coil n’est pas forcément des plus aisés à réaliser. Il m’aura fallu tirer, pousser et serrer les coils pour éliminer un ou deux points chauds, exercice que je n’ai habituellement pas à pratiquer sur les atomiseurs à montage horizontal. Le test s’impose donc pour se faire une idée, en tenant compte également d’une augmentation sensible de la consommation en liquide, déjà fort impressionnante en simple-coil.

Je pense pour ma part conserver ce double-coil quelques temps, histoire de l’amortir, avant de revenir au montage en simple bobine. Il n’est cependant pas impossible que je prenne un Origen v2 6 ml un de ces quatre, peut-être en original si Porky (le cochon-tirelire) l’autorise, pour le laisser durablement monté en double-coil.

Bonne vape à toutes et tous en Origen v2 !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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