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Montage câble du Limitless RDTA

Le Limitless RDTA est un gros dripper-tank de 24 mm de diamètre proposé par la société chinoise iJoy, surfant sur le succès commercial rencontré par les Avocado et autres atomiseurs de même type. J’ai acquis cet exemplaire sur le territoire national pour une trentaine d’euros, intrigué par cette imposante machine chassant sur les terres de l’excellent Magma « tank ».

Aperçu du Limitless

Le Limitless, constitué de Pyrex, de Delrin et d’acier s’inscrit dans les normes qualitatives de cette gamme de prix. Les finitions sont propres, les joints toriques semblent de bonne facture, aucun point de fragilité manifeste ne saute aux yeux.

01 - pieces

Nous avons donc sur la photo ci-dessus, sur la rangée du haut et de gauche à droite, le drip-tip, le top-cap, la bague d’air-flow, la chambre de vaporisation et sur la rangée du bas, toujours de gauche à droite, le tank et le bloc base / plateau.

Je n’ai pas réussi à désolidariser la base du plateau de type « velocity » proposé par ce Limitless mais n’y ai pas non plus passé des heures. Une tête de vis « allen » semble atteignable une fois la vis de connexion positive enlevée mais j’ai préféré la laisser tranquille, craignant de ne pouvoir la remettre en place une fois ôtée.

L’occasion de souligner que la vis du plot positif ne participe pas à l’assemblage de l’atomiseur et permettra donc un fin réglage de « flushitude » sur tout mod ou box utilisé avec cet atomiseur.

Le réglage d’air-flow est ici obtenu par rotation du top-cap dont la jupe profilée obstruera tout ou partie des orifices de la bague selon sa position.

Observant la hauteur du bloc base / plateau, une audacieuse projection nous permet d’imaginer le Limitless monté en coton, affublé de quatre immenses pattes de mèche plongeant mochement leurs 4 cm de longueur dans le tank. Pouah ! Pas question d’adopter ce montage manifestement inadapté à notre bête de course !

C’est bien entendu d’un essai préalable que je tire cette affirmation péremptoire. Le montage coton marche bien, ne m’a pas généré de dry-hits mais reste peu esthétique, entravant de surcroît le bon remplissage du tank par l’orifice prévu à cet effet situé en haut de chambre.

Bon, c’est bien joli tout ça mais si on ne veut pas de coton, avec quoi va-t-on garnir notre RDTA ? Silice ? Pailles de mesh ? Tronçons de câble acier ?

Un rapide coup d’oeil par la fenêtre permet de constater la grisaille du temps, il ne va pas tarder à pleuvoir… L’après-midi va être long, ce sera donc un montage câble.

Montage câble du Limitless

La première chose à faire avant d’aborder un montage câble est bien sûr de sortir une pince Knipex de la boîte à outils.

02 - knipex

La seconde chose, tout aussi indispensable (voire plus encore) est d’aller relire l’excellent tuto de MadZMax, ici.

La découpe des tronçons de câble en 2,5 mm de diamètre est une rude épreuve, même si la longueur de 3 cm ici requise pour les segments met relativement à l’abri du détoronnage sauvage. J’en aurai tout de même essuyé un, revenant à l’issue sur mon idée première de ne pas ligaturer l’extrémité des brins.

03 - cables

Ce résultat, certes imparfait devrait néanmoins suffire à assurer le boulot d’autant que l’après-midi est maintenant bien avancé, le temps manquant désormais pour réaliser un autre jeu de câbles avant l’heure de la soupe. Alors tant pis, on continue en glissant le tank sur les joints toriques portés par la base.

04 - tank

Les tronçons de câble peuvent maintenant être placés dans le tank, ligature vers le bas et la chambre mise en place, verrouillant tout ce petit monde agité de fortes velléités de ne pas se laisser faire.

Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, la chambre permet le remplissage de l’atomiseur « par le haut » grâce à un large orifice dédié que l’on découvrira en coulissant la bague d’air-flow, non encore ici installée, vers le haut.

05 - chamber_2

 

La lumière déclinant à l’approche du soir, il nous faut désormais nous grouiller pour réaliser deux bobines résistives en 2,5 mm de diamètre, constituées chacune de huit spires de Kanthal 0,6 mm pour une résistance résultante d’environ 0,20 ohm. La facilité d’usage du plateau « velocity » agit alors comme un baume sur le système nerveux, tendu aux limites de la rupture par les précédentes découpe et mise en place des tronçons de câble.

06 - coiled

Rien de tel qu’une vue aérienne pour observer le paysage !

07 - coiled_top

Les pattes des bobines résistives ont été quelque peu profilées pour ne pas risquer d’entrer en contact avec les extrémités de câble affleurant du plateau. Encore une partie de plaisir où les Mozart de la pince recomposeront leur « Requiem » avec brio…

Les étoiles s’allument les unes après les autres sur des cieux nocturnes redevenus clairs avec la tombée de la nuit. C’est donc sous la lueur artificielle d’un néon blême qu’il nous faudra terminer le montage du Limitless par le placement du coton.

La distance parcourue par le liquide des extrémités de câbles à la bobine étant très courte ce sur type de montage, rien empêche de taper dans le stock de coton cardé acquis naguère, aux temps lointains où nos chères fibres « made by vapers for vapers » n’existaient pas encore. Après façonnage des deux moustaches habituelles et égalisation des longueurs par d’habiles coup de ciseaux secs et précis, les pattes sont rabattues sous les coils, en passant au contact étroit des têtes de câble affleurantes.

08 - cotton

Les espèces de rigoles creusées dans la masse du plateau sous l’emplacement des coils s’avèrent précieuses pour le positionnement du coton, comme si nos amis de iJoy avaient voulu encourager ces montages et ainsi séduire les marchés helvètes et germaniques, particulièrement friands de « drivers » câblés sous nuage cotonneux.

A ce stade du montage, le coq n’a n’a pas encore annoncé l’aube et nous pouvons donc remplir le tank puis observer paisiblement le liquide lancé à l’ascension des câbles imprégnant le coton sans aucune intervention extérieure, validant par là même notre montage si durement obtenu.

09 - wick

Et pour finir… La récompense !

Après dépose de quelques gouttes de liquide sur les mèche pour terminer l’amorçage, mise en place de la bague d’air-flow, du top-cap et du drip-tip, notre Limitless est enfin prêt pour la vape.

10 - setup

Et quelle vape ! Servies par une alimentation en liquide sans faille, nos deux bobines résistives s’activent joyeusement sous l’impulsion d’une quarantaine de watts, libérant d’énormes volutes de vapeur goûteuses, tout en se gardant d’une chauffe excessive du corps de l’atomiseur.

11 - tiredMême si ce matériel ne peut prétendre à l’excellence des rendus, il se sort néanmoins haut la main de l’exercice et agrémente avec brio la dégustation d’une binouze glacée fêtant la fin d’un montage particulièrement ardu. Le résultat obtenu étant très largement à la hauteur de l’effort fourni et du temps passé, c’est avec satisfaction que l’on prendra un repos bien mérité, oubliant l’heure tardive pour mieux repartir vers d’autres aventures.

Bonne vape à… Zzz… Toutes et tous en… Zzzzz… Limitless RDTA !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

27 Comments

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  1. Bonsoir Nesquick,

    Très bon article sur ce Limitless, belles photos, j’ai la version plus et je cotonne au raz du haut du pyrex pour profiter de toute la contenance des 6ml environs et je n’ai aucuns dry hit (kendo coton), je n’ai jamais essayer le câble, en tout cas c’est un beau montage bien propre.
    bonne soirée.

    • Le coton marche bien là-dessus, ça m’a surpris car j’ai pris des dry-hits avec des atos à mèches beaucoup plus courtes.

      Le câble, c’est d’enfer niveau capillarité mais faut se taper le montage. C’est pas ce que je préfère mais faut reconnaître que ça poutre.

      En tous cas, le Limitless « normal » comme j’imagine le « plus » (que je ne connais pas) vape bien et fort ! :yes:

      • Yo, c’est pas le même monde…

        Si tu veux tester le câble, mieux vaut le faire sur le Limitless car plus les tronçons à couper sont courts, plus c’est galère. ;-)

  2. J’avais déjà sorti le poste de soudure à l’arc, les pinces à tôle… envoyé non pas du Mozart mais le quatuor pour hélicoptère de Stockhausen tellement plus approprié (le [i]Marteau sans maître[/i] de Boulez porte la poisse dans un atelier).

    Chapeau, je n’ai jamais fait ça, vapeur tout récent, mesh ou câble, je suis baba.

    • Personnellement, j’aurais préféré Rammstein en guise de fond sonore industriel d’Outre-Rhin à Stockhausen pour triturer le métal mais bon… Seul le résultat compte !

      Ce montage est un classique, comme ceux en mesh d’ailleurs… Le présent article est une simple « piqûre de rappel », tu trouveras un tas d’infos complémentaires un peu partout si tu souhaites câbler ! ;-)

      • Quand j’écoute Rammstein, ça me donne envie d’envahir la Pologne © ;-)

        Cet article est une excellente idée, ne vous méprenez pas, aucun troll latent.
        J’ai déjà lu quelques trucs sur ces montages métalliques (je n’oublie pas ma formation de métallo), j’ai même de la fibre (celle livrée avec un Striker) dans mon Nobunaga, pour ne pas me coucher moins idiot (j’ai connu une polonaise qu’en prenait au petit déjeuner).
        Pas dit que je n’essaierai pas de la chaîne de tronçonneuse à l’occasion.

      • Du,du hast, du hast meich… et si rammstein étaient des vapers eux aussi… esprit torturé sort de ce corps… j ai pas encore de topcoil mais madame entant handicapé pour quelques semaines enxore, elle n’a plus accès à la carte porky donc je pense qu’au détour d’une page web je vais faire acquisition de quelques atos, câble et autres mesh pour tester tout ça

  3. Salut,

    Je viens avec deux questions :
    – Est-ce possible(j’imagine que oui) et surtout, a-ce une utilité de réaliser un montage câble + gaine favier, avec le coil autour de l’ensemble et les deux bouts du câble qui plongent dans le tank? L’utilité que j ‘y vois là comme ça : super alimentation (c’est déjà l’idée) et surtout, nettoyage facile et durée de vie prolongée pour le coil (très facile à nettoyer).
    – Celle-ci est un peu plus basique, mais quelqu’un a-t-il déjà monté l’Avocado 24 avec le même système ? Comment faire pour faire bien tenir le câble là où il doit être ?
    A l’époque où j’avais testéce système, je l’avais fait sur mon OG. Or l’OG a un bitouniou de fixation pour les câbles et le mesh…

    Bonne vape ! =)

  4. Sur le Limitless, il doit en effet être possible de faire des coils horizontaux et d’y passer un câble gainé de Favier plongeant dans le tank de ses deux pattes. C’est me semble-t-il ce type montage que l’on appelle « U-wick » dans la littérature. Le gainage de Favier pourrait même se limiter à la zone de contact avec le coil… :scratch:

    A tester et à :mail: !

  5. En effet, je songeais à faire une U-wick. Et ma question était en fait plutôt pour l’Avocado que pour le limiteless, puisque je ne me suis pas encore décidé à acheter ce dernier. Après oui, effectivement en coil vertical ne pas avoir de point chaud semble relever de l’impossible.
    Mais ma question pour la faisabilité de la chose concernait plutôt le fait que le câble, mine de rien, c’est vachement rigide. Du coup, comment faire pour que ce dernier accepte de se faire plier sans déformer le coil et quand même entrer dans les trous d’alimentation ? A noter que je n’ai jamais manipulé de câbles autres que 2.5 et 3mm. Le 2.5, encore, c’est peut-être faisable… je ne sais pas. A tester !

    • Et oui, faut essayer ! :yes:
      La difficulté n°1 avec le câble, c’est la découpe car il s’écrase et se défait sous la pression.
      On peut y arriver avec des tenailles, en tapant dessus au marteau pour trancher sec ou avec des pinces spécialisées genre petits coupe-boulons.

      • Tjs pas encore essayé, mais pour le câble, y’a une astuce intéressante:
        Mettre un ruban adhésif sue la zone à découper du style pharmaceutique (blanc opaque) ou mieux: le ruban beige clair opaque de protection des angles quand on repeint…
        Tu me diras ce que t’en pense :bye:

      • J’ai pas essayé le ruban adhésif mais à priori, je craindrais qu’il ne suffise pas à éviter le détoronnage et je serai pas serein en l’enlevant après la coupe…
        J’avais pensé figer la zone de coupe avec une goutte de soudure à l’étain mais la capillarité du câble m’a fait hésiter et finalement choisir la ligature à l’aide d’un bout de Kanthal 0,2 mm…

      • Juste pour info, j’utilise du ruban adhésif et je coupe à la dremel avec un disque fin. Jamais eu de problème, il faut juste y aller doucement.

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