Du « high-end » mais pas que… Les fabricants de machines à vaper proposent depuis quelques temps maintenant des produits de qualité tout à fait satisfaisante malgré de légères concessions faites aux matériaux et aux finitions justifiant une baisse de coût sensible.
Présentation du Mason RDA
Le Mason RDA est un américain du Colorado proposé par la société VaperGate . Cette société n’en est pas à son coup d’essai puisque le Alliance RDA, précurseur du Mason s’est déjà taillé un beau succès et qu’apparemment, son liquide « Smurf » (le Schtroumpf anglais) de couleur bleue est un best-seller outre-Atlantique.
Le Mason RDA est disponible en trois versions de diamètre croissant, 24, 30 et 40 mm. 40 mm ! Je me demande bien sur quel mod ou box ce monstre n’aurait pas l’air… Hum… Bizarre. Fort heureusement, c’est la version en 24 mm que la boutique m’a fourni et je les en remercie.
Le Mason RDA arrive dans une belle boîte à tiroir ornée d’un dessin de mur portant le logo de l’atomiseur. Je n’ai pas cherché outre mesure la signification des signes cabalistiques constituant ce logo, le rapport à la maçonnerie ne m’y paraît guère évident à moins qu’elle ne soit franche et donc un peu plus mystérieuse. Le Mason RDA se découvre dans un lit de mousse rouge, accompagné d’un large et étrange drip-tip de Delrin muni d’un pas de vis.
Une fois soulevé, le tapis de mousse rouge révèle une sorte de coffre au trésor fort apprécié, surtout sur un navire pirate :
La fond de la boîte contient en effet pas moins qu’un échantillon de coton « Bacon » v2, un autre de « Bob Wire », le câble à coiler produit par VaperGate et un sachet de pièces de rechange. Il ne manque donc qu’une fiolette de « Smurf » pour constituer un « vaping pack » complet !
Les pièces de rechange ont aussi leur lot de surprises, puisque nous y trouvons les classiques joints toriques et vis de serrage mais également une vis de contact positif supplémentaire et deux plots positifs de remplacement, l’un d’acier et l’autre de cuivre.
Ah, j’allais oublier… VaperGate nous fournit également un petit tournevis cruciforme de couleur rouge, ce qui en déstabilisera sûrement plus d’un mais atteste néanmoins de l’authenticité du Mason RDA !
L’anatomie du Mason RDA
Le slogan accompagnant le Mason RDA étant « back to basics », on ne s’attend guère à trouver ici un atomiseur constitué de 41 pièces et on a bien raison puisque ce dripper est composé de quatre éléments principaux :
Nous avons donc, de gauche à droite, la base, la chambre, le top-cap et le drip-tip. Oui, le drip-tip… Comme quoi, contrairement à une croyance largement répandue, un drip-tip n’est pas obligatoirement garni de joints toriques.
Les pièces du Mason RDA faites d’acier 304 sont globalement bien ajustées, les joints utilisés semblent de qualité. Le contour des différentes fenêtres pratiquées gratte un peu par manque de finition, manque dont nous verrons un autre exemple majeur un peu plus loin.
La base
La base du Mason RDA présente des plots négatifs taillés dans la masse d’une façon un peu particulière puisqu’ils surplombent la cuve, laissant ainsi un maximum de place disponible pour le placement des mèches. La cuve, profonde d’environ 5 mm autorisera une fréquence très raisonnable de remplissage, ce qui ne gâte rien sur ce genre de matériel.
Le plot positif en « T » ici démonté montre une base carrée évitant tout effet de rotation lors du serrage des vis. Les orifices d’accueil du résistif, limite monstrueux du haut de leurs 3 mm de diamètre autoriseront toutes les fantaisies de montage, du gros Clapton au Kanthal 1.0 mm et au-delà en passant par le Tiger Wire. La vis de contact du 510, entourée de son isolant Peek sur la photo ci-dessus intervient lourdement dans le maintient du pôle positif et n’offrira donc rien de réglable. Cette vis reste cependant assez affleurante pour envisager une utilisation en mode hybride :
Le plot positif en « T » peut être remplacé aisément par un des deux autres plots fournis en pièces détachées, pour une configuration plus simple mais pas forcément plus sage.
La chambre
La chambre du Mason RDA est un cylindre d’acier orné du logo de l’atomiseur :
…Percé de quatre fentes d’air-flow deux à deux diamétralement opposées, celles du bas affichant environ trois millimètres de haut pour huit millimètres de large, celles du haut d’un millimètre et demi de haut pour une largeur identique à celles du bas.
Le top-cap et le drip-tip
Le top-cap du Mason RDA présente un système d’aération du trip-tip original, rappelant le motif « en brique » figurant sur la boîte de l’atomiseur. La pièce se prolonge en une jupe découpée pour le réglage d’air-flow.
Comme on peut le voir sur la photo ci-dessous, la jupe du top-cap est taillée en biseau en un défaut de finition tout de même assez gênant puisque les différentes arêtes en deviennent coupantes, voir acérées. La manipulation de cette pièce devra être prudente, notamment lors du nettoyage… Oui, j’en ai fait les frais !
En retournant le top-cap dans le torrent de sang giclant d’une entaille à l’index gauche provoquée par les biseaux tranchants de la jupe, on peut observer la pièce de Delrin maintenant le drip-tip par un joint torique interne.
Cette pièce se dévisse facilement à l’aide d’une pince brucelles fine :
Il devient alors possible de visser le drip-tip Delrin fourni, en donnant de ce fait au Mason RDA un look rageur plus adapté à sa nature de bête de course…
Le but premier de la découpe particulière de la jupe du top-cap n’est évidemment pas de saigner les vapotos mais de proposer un ingénieux système de réglage de l’air-flow… Toutes les combinaisons sont en effet possibles comme on peut le voir sur le montage photo ci-dessous :
La rotation du top-cap permet de passer de l’obturation complète à tous les degrés d’ouverture de l’orifice d’air-flow du bas, puis de celui du haut jusqu’à l’aération maximale.
L’utilisation du Mason RDA
Ben oui… Le Mason RDA est un truc sérieux, genre dripper de compétition. Son drip-tip élargi à 13 mm de diamètre, son design écartant le mono coil et ses air-holes monstrueux ne trompent pas, nous sommes ici en présence d’une machine à vapeur destinée au sub-ohm. L’occasion de rappeler que la pratique des basses résistances n’est absolument pas sans danger et qu’une vape sereine dans ce type de conditions nécessite quelques précautions. La première est bien sûr d’utiliser des accus de marque reconnue en bon état, capables de fournir une intensité de décharge instantanée d’au moins 25 ampères et correctement chargés. la seconde est de choisir un mod ou une box multi-accus supportant le flux électrique et l’élévation importante de température inhérents à ce style de vape.
Remplissant ces conditions avec une triplette d’accus MXJO en bonne forme logés dans une Reuleaux RX-200 parfaitement opérationnelle, j’ai mis le Mason RDA au feu de deux montages, d’abord un « sleeper-coil » puis un « quad-coil » tous deux situés assez largement en-dessous de l’ohm.
Sleeper-coil
Le montage « sleeper-coil » a été réalisé sur le plot positif simple de cuivre, en Kanthal 0,6 mm sur 6 spires de 3 mm de diamètre. Pour rappel, ce type de coil est un montage où deux spires de résistif sont réalisées sur le même fil, de part et d’autre du pôle positif.
Ce montage équivaut à un double-coil classique et affiche une résistance d’environ 0,2 ohm. Je l’ai essayé entre 60 et 100 watts pour finalement préférer la vape produite à 75 watts.
Quad-coil
Le montage « quad-coil » utilise le plot positif en « T » avec 4 bobines de Kanthal 0,5 mm comprenant chacune 6 spires de 2,5 mm de diamètre.
Ce montage mesuré à 0,12 ohm peut théoriquement admettre des puissances plus élevées que son comparse « sleeper » puisqu’il totalise une surface de chauffe plus importante grâce à ses quatre bobines mais je l’aurai tout de même préféré autour de 80 watts, trouvant l’échauffement de l’atomiseur désagréablement trop rapide à 100 watts et au-delà.
La vape du Mason RDA
Le Mason RDA vape fort, très fort même, tant en « sleeper » qu’en « quad ». La vapeur produite est énorme, dense et goûteuse au point de rendre sceptique sur la nécessité couramment répandue de proposer un top-cap usiné en dôme et des arrivées d’air situées sous les coils pour espérer du rendu.
Alors bien sûr, nous avons le Magma « reborn » en point de comparaison puisque le Mason RDA a été présenté par certains comme le « reborn killer »… Personnellement, je ne les présenterais pas comme concurrents directs, le Magma gardant son côté subtil et sans équivalent dans le rendu des saveurs tandis que ce Mason s’oriente plutôt vers la versatilité des montages, vers une vape plus extrême sans pour autant sacrifier quoi que ce soit à la qualité de restitution des arômes.
Cette vape joufflue n’est certainement pas celle de tous les vapotos, ni même la vape quotidienne de ceux qui apprécient les sensations fortes mais le Mason RDA peut avantageusement prendre sa place lors des pauses vapote du quotidien ou en accompagnement d’un bon café d’après-repas. Son plateau large, ses deux types de plots positifs, son système d’air-flow versatile et sa cuve profonde rendent l’extrême parfaitement accessible à ceux qui sauront se garder d’une égratignure lors du nettoyage d’un top-cap aux échancrures particulièrement affûtées.
Bonne vape à toutes et tous, en Mason RDA !
Je pense l acheté pour le monter en 0,20 sur une ego one euuuuhhhhh non n ayant pas de dripper en ma possession et attendant ma dripbox avec impatience normalement mardi je ne suis pas assez expérimenté en dripper pour me le prendre mais dans un futur plus ou moins proche pourquoi pas PS avec le code printemps20 c est 20% de réduction sur le petit vapoteur et avec le code wecandoit c est 10€ de réduction des 50€ d achat dripbox payer 34,48€ frais de port inclus en rentrant le code de 10€ en premier si ça peut intéresser quelqu’un
J ai oublié de préciser sur j ai pris un accus avec
Un Mason RDA en 0,2 ohm sur une ego-one… Pourquoi pas, mais alors un soir de 14 juillet de façon à ce que l’explosion de la batterie se confonde avec le feu d’artifice !
Le Bottom-Feed que je ne connais pas m’intrigue pas mal… Je crains qu’il ne suffise d’un retour positif sur un matos pas trop cher pour que le Porky s’en prenne une de plus dans le groin…
Le kanthal en 0,2 mdr je me suis mal exprimé.
Oui le bottom feeder je n y connais que mes lectures à ce propos mais pour le prix je me suis que ça n’allait bien un teste peut être aurai je le temps dans faire un article
pas mal intéressé aussi par le bottom feeder, mais les box sont pour la plus part relativement chères. J’ai vu les box sviapiamo qui reste correcte niveau prix mais est ce qu’elle vaut le coup…
Apparemment pas toutes c est pour ça je teste avec la dripbox avant d investir un rein mdr regarde les vidéos de myalliev sur YouTube il a fait quelques revues sur les svapiamo
Achtung, Porky !… J’ai l’impression que tu vas encore morfler… wait and see…
Pour rappel, il y a un bon article de Kraod sur le BF ici.
Il semble bien que cette technique de vape se pratique avec du beau matériel plutôt cher, tant mieux si KangerTech démocratise l’affaire avec sa DripBox !
Les boxes BF ont l’air plutôt sages, souvent mono-accu. J’imagine que la vape produite est cool, limite raffinée… Il en faut, ne serait-ce que pour se reposer la truffe des stratocumulus générés par les drippers du côté obscur, tel le Mason RDA !
Ce que trouve particulièrement attirant la dedans c’est le fait de pas avoir à dripper toutes les 30 seconde (dévisser le bouchon, dripper,fermer…) et avoir l’avantage d’être sur un ato type dripper qui sublime nos liquides. J’avais déjà lu cet article fort intéressant. Avec une double 26650 j’imagine meme pas a taille du bouzin…
Ben oui… Ou alors, faudrait un design à la Reuleaux avec un des accus remplacé par le flacon. Là, ça irait encore…
J’aime de nouveau Kanger ! Wait and see…
Peu être un peu trop bourrin pour moi ce RDA mais j’aime bien son look… Sinon je possède la dripbox depuis une semaine et j’en suis plutôt satisfait même si le dripper est loin d’être au top.. Mais bon à moins de 40 euros faut pas non plus tout vouloir..
Finalement, une revue de matériel est aussi subjective qu’un récit de dégustation de liquide ! J’ai présenté le Mason comme je l’ai perçu, à savoir basse résistance et gros coils mais quelqu’un d’autre aurait très bien pu le montrer en Kanthal 0,3 mm à 1,5 ohm…
Du coup, l’aspect bourrin aurait été moins net.
Mais bon… Ca n’aurait pas réduit les air-flows, ni le diamètre des trous sur les plots, ni la largeur du drip-tip !
Salut Nes
D’habitude je ne prête guère attention à l’esthétique du matos ( juste à sa solidité ) , mais là je trouve ce truc absolument hideux .
C’est quoi ces espèces d’ouvertures sur le haut du drip top ??????????????
Cet ato … me fait penser à une barre HLM .
Mais si tu dis que ça fonctionne bien , tant mieux , c’est bien l’essentiel après tout .
Ah, flûte ! Je me disais justement « Sezni va adorer ce dripper »…
Bon, les goûts et les couleurs… Mais une barre HLM, tout de même… Tu fais fort ! Surtout que franchement, je le trouve pas mal ce Mason. Gloups…
Comme tu dis , les goûts et les couleurs .
Mon Twisted va sûrement paraître infernal à certains , moi il me convient .
Il est moche mais moins que le tiens ;)
En ce moment après une période gros jus bien ricains , je redécouvre des DIY , laissés à mûrir pendant des mois ; et certains se révèlent hallucinants .
le very old captain , le strange , et d’autres …
En fait je me rends compte que le steep nécessite plutôt plusieurs mois que plusieurs jours .
ça va faire chier le capitaine mais ça change radicalement les liquides
Sinon, quelques heures en bain-marie vers 50°C, ça accélère furieusement le steep.
Essaye avec des arômes qui changent beaucoup de couleur une fois à maturation, comme les vanilles ou les tabacs : après 4h de ce traitement, ils ont déjà la même teinte (et le même goût) qu’après des semaines de steep
Même avec des flacons en plastoc ?
je n’ai quasiment que ça pour faire mes DIY ?
Merci du conseil en tous cas
Pas de flacons en plastoc pour le bain-marie, malheureux ! Du verre !
Je vais les laisser tranquillement dans mon placard alors .
pas le temps et pas l’envie de faire la popotte avec mes liquides
Mais, Schtroumpf Grognon… Si tu ne fais pas schtroumper tes liquides, ils ne schtroumferont pas !
Je ne vais pas transvaser mes 30 fioles de DIY en plastoc dans des bouteilles en verre ; d’une parce que je n’ai 30 fioles en verre et de deux parce que je suis une feignasse .
Tu gardes tes binouzes vides, tu les rinces bien, en deux jours tu auras les récipents en verre qu’il te faut !
Ah oui, merde : bien sûr, pas de flacons plastique en bain-marie. Je voulais le préciser, mais j’ai oublié…
Déjà que les élastiques, que j’utilise parfois si je fais de petits flacons, pour ne pas qu’ils se baladent (je n’ai pas trouvé ce que je voulais en flacons avec bouchons métal, donc j’évite de les coucher, et faut que ça reste en place), finissent le traitement à moitié fondus (en fait, ils se mettent à fondre en refroidissant… bizarre le plastoque). Alors avec ce qui touche au liquide, non-non-non !
Sinon, pour le steep à l’usure, sans chauffe, j’ai parfois remarqué que mixer du liquide tout neuf dans un flacon où il reste un peu de la même recette semblait un peu accélérer le steep : genre, pour du tabac, c’était devenu bon en une semaine au lieu de trois…
Merci Ludo
En ce moment je finis mes vieux stocks , il y a du bon et pas mal à jeter . J’ai testé tellement de liquides .
Dans l’absolu ,j’aimerai pouvoir me concentrer sur trois liquides .
un pour le all day , un tabac et un liquide sur mon dripper de bourrin .
Pour le all day j’ai trouvé le Tallak de chez Vape institut qui est formidable sur Avocado , pour le tabac , j’avais le Grumpy …. et pour Dripper le Pancake Man .
La quette continue .
Yo, le steep peut faire beaucoup évoluer un DIY, rarement dans le mauvais sens sauf si bien sûr le liquide moisit ou s’évente…
Un truc comme le « Very Old Cap’tain » que je connais grâce à toi
est riche en arômes tout de suite mais le mélange semble manquer de corps en sortie de batch, il a un arrière-goût de flotte. Déjà après deux semaines, les saveurs gonflent, le liquide s’arrondit et devient très agréable.
Mais c’est frustrant de devoir attendre autant alors il y a la « méthode Ludo ». Je l’ai appliquée sur les échantillons de Grumpy’s DIY lorsque je cherchais les dosages car ça me gonflait de devoir attendre au moins 10 jours entre chaque essai. Ça marche !