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Manta RTA de Advken, le challenger

Ah ça commence bien ! « Le Challenger », qu’il dit… Mais le challenger de quoi ? Voilà qui mérite sans doute deux mots d’explication. Il se trouve que le créneau des RTA double coils en 24 mm de diamètre est squatté chez moi par le Reload 24, régnant sans partage sur la catégorie depuis plusieurs mois et il aura fallu plusieurs citations positives du présent Manta RTA de Advken sur le Navire, notamment par notre cher Mexicano, pour que je finisse par y jeter un œil, évidemment suspicieux et chargé de défiance mais néanmoins prêt à une nouvelle découverte, une de plus…

Anatomie du Manta RTA

Toute tradition n’étant pas forcément bonne à vouer aux gémonies, je pense qu’une photo de l’atomiseur démonté pourrait encore réjouir quelques rares défenseurs de la vue anatomique.

Fidèle aux codes de sa famille d’appartenance, le Manta se démonte en quelques pièces seulement et il m’aura fallu désolidariser la base et le plateau pour peupler la photo de quelques éléments de plus. Nous avons donc ici, sur la rangée du bas et de gauche à droite, le top-cap, le plot positif, sa vis et son isolant Peek, la base et le plateau. Sur la rangée du haut, toujours de gauche à droite, nous reconnaissons le drip-tip, le réservoir Pyrex, la cheminée et la bague de réglage d’air-flow. Je me dois ici de signaler que la présente revue n’est pas « out of the box », que j’utilise le Manta depuis quelques semaines déjà et qu’en conséquence, les différentes pièces présentées montrent des traces d’usage bien normales.

Le Manta arrive équipé d’un gros réservoir genre bulbeux que je me suis empressé de remplacer par l’exemplaire droit fourni en « spare ». Voici néanmoins le dit bulbe flanqué des deux joints toriques et des deux vis accompagnant l’atomiseur dans sa boîte, sachant que j’ai omis d’ajouter au cliché la clé Allen également fournie. Ah, j’allais oublier… Le remplacement du réservoir bulbe par le droit a nécessité le remplacement du joint torique situé sous le haut de la cheminée par un autre joint plus fin, le diamètre des deux Pyrex n’étant pas exactement identique.

Notre Manta se présente donc comme un RTA classique, comparable dans les grandes lignes à des dizaines d’autres machines de même type.

Montage du Manta RTA

Le montage du Manta commence par l’assemblage de la base et du plateau, agrémenté d’une petite surprise.

En effet, comme le montre la photo ci-dessus, un joint torique baladeur repose sur le décrochement de la base, sans aucune légitimité puisque aucune rigole n’est creusée à ce niveau pour l’accueillir. N’ayant pas trouvé de rôle évident à ce joint d’autant que le plateau en comporte également un gros bien identifié, j’ai fini par le virer purement et simplement. Avec ou sans ce joint, le vissage du plateau sur la base du Manta reste une épreuve, le pas usiné avec les pieds s’avérant une vraie purge. On y parvient cependant, dans un concert de blocages et de couinements divers ne faisant guère honneur à la métallurgie chinoise.

Le plot positif du Manta intrigue par sa forme étrange. Son axe creux s’ouvre de deux orifices latéraux destinés à alimenter le montage en air frais depuis les six grosses prises d’air visibles sur le périmètre de la base. Ainsi, le premier orifice enverra verticalement le flux aux deux groupes de deux ouvertures situées sous les coils tandis que le second assurera un courant horizontal supplémentaire vers leurs flancs. Ici se situe sans doute la petite particularité du Manta, le détail original le démarquant des dizaines d’autres RTA de conception voisine.

Le plateau monté illustre cet ingénieux système d’aération à deux dimensions, son look tarabiscoté ne masquant pas sa filiation directe au type « velocity ». Personnellement, je n’adhère que moyennement aux plateaux « postless » très à la mode ces temps-ci, souvent difficiles à garnir de coils coupé « à la bonne longueur » et cette émanation du très classique « velocity » m’apparaît plutôt comme une bonne nouvelle.

À ce stade du montage, nous pouvons parfaitement placer nos bobines résistives et éviter ainsi la rédaction du traditionnel chapitre « mise en œuvre ». Aussitôt dit, aussitôt fait, la paire visible sur la photo ci-dessous n’étant rien de moins qu’une doublette en 3 mm de fused 2*28/36 de chez Coilology, marque judicieusement conseillée par nos éminents confrères Bruce et Clandestino.

Un montage de ce type affiche 0,3 ohm, ce qui sera certainement parfait pour le Manta. Tant qu’on y est, on peut évidemment poursuivre par le cotonnage que l’on veillera à choisir court et pas trop tassé.

Les pattes pliées ne demandant qu’à plonger dans les alvéoles destinées à les recevoir, nous nous exécutons sans plus tarder et sans difficulté.

Je serai bien en peine d’affirmer une préférence entre ce système d’alvéoles et les cuvettes du Reload où les deux pattes de coton se rejoignent. J’ai tout de même l’impression que l’alvéole individuelle facilite le placement du coton et limite les erreurs de montage. Mais cessons là les bavardages, il est temps d’imbiber les mèches de notre jus favori du moment.

Tout ceci est bien habituel et ne présente guère d’intérêt, pas plus d’ailleurs que le vissage de la cheminée et du réservoir sur le plateau. Sauf que…

Sauf que là encore, le pas de vis est à gerber. Ça force, ça couine, ça bloque, au point que j’ai cru un moment voir la cheminée se placer de travers à cause d’un filetage légèrement oblique. Heureusement, le gros joint torique accueillant la base du réservoir semble taillé pour absorber le défaut et devrait empêcher fuites et suintement. Le top-cap, par contre, prend place en mode beurre tiède sur le haut de la cheminée et c’est le plus important car son pas de vis sera le plus sollicité lors des remplissages du réservoir.

Malgré un jeu assez important, la bague de réglage d’air-flow se maintient sur son axe et tourne facilement, détail inutile me concernant puisqu’elle trouvera sa position « ouverte à donf » juste après la photo ci-dessous pour ne plus jamais en changer.

En résumé, nous avons ici un atomiseur de conception classique mais néanmoins intéressant de par son astucieux système d’air-flow. Impossible cependant d’oublier ses approximations d’usinage, ses pas de vis foireux qui ternissent un peu l’image même s’ils ne devraient normalement pas impacter la vapeur produite. Mais au fait, suis-je vraiment sûr d’avoir touché un produit original en achetant ce Manta soldé à moins de $10 ? Hum… Après tout, ces défauts manifestes sont peut-être ceux d’une contrefaçon bâclée, refilée à l’insu de mon plein gré et il serait donc prématuré de crier tout de suite à la grosse daube, condamnant sans preuve formelle un constructeur habituellement bien coté.

Et pour finir…

Quoi qu’il en soit, le Manta parvient sans trop de mal à faire oublier ses petits défauts de fabrication en cours de vape où il se montre efficace et facile à vivre. Le remplissage est aisé et les nuages sont denses, cet atomiseur se révèle comme un bon RTA « all-day », énergique et généreux.

Le placement du coton dans les alvéoles du plateau fonctionne bien, le Manta n’est pas trop regardant vis à vis de la quantité de fibre utilisée et de la longueur des mèches. Il conviendra cependant de le surveiller quelque peu en cours de vape car comme sur ses collègues de gamme, les mèches arrivant à saturation déclenchent des fuites pouvant être importantes.

Il me reste maintenant à revenir à mon histoire de challenger en livrant quelques éléments de comparaison avec le Reload 24… Ces deux atomiseurs issus de la même veine se ressemblent au plan de la conception et diffèrent essentiellement par leur plateau, « postless » à gouttières pour le Reload et « velocity » à alvéoles pour le Manta, cette dernière option ayant tout de même ma préférence pour sa facilité de mise en œuvre.

Manta et Reload restent également cousins sur les aspects moins visibles, ceux qui « font » la vape comme le système d’air-flow retenu ou les proportions appliquées aux différents éléments. Si le Reload me paraît meilleur en termes de saturation des arômes, le Manta légèrement plus aérien brille par une production de vapeur absolument démentielle et je dois avouer que cette aptitude à influer sur le climat local lui assure une déjà belle carrière dans mon modeste environnement… On l’aura compris, le choix Manta ou Reload reste une fois de plus une question de goût !

Bonne grosse vape à toutes et tous, en Manta RTA ! :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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