E-liquides High Creek Signatures, très high end, très complexes, très précis, très sains.
Lors d’un vapéro récent et mémorable dans une des plus belles boutiques physiques de France et de Navarre… (je vous laisse demander son nom à Lodse et à Vincent, ils y étaient !), j’ai eu l’honneur de rencontrer le surnommé Scarface… Après m’avoir raconté ses terribles aventures dans les bas-fonds de Lausanne (dont il garde des traces), il m’a parlé d’une gamme de liquides peu commune ! Les « Signatures » de High Creek.
Il faut donc d’abord dire que c’est en Suisse que toute l’affaire s’est tramée. Pour en arriver à ces liquides d’exception, il a fallu une coopération de trois créateurs et une entreprise respectueuse à même de garantir la très haute tenue des produits. On comprend mieux les qualificatifs ci-dessus !
En l’occurrence, si la conception est helvétique (dit autrement, luxe, complexité précision) ; la fabrication est française (autrement dit, fiabilité, assurance d’un développement surveillé et sûr du point de vue des normes sanitaires). Les liquides High Creek Signatures cumulent donc un gros paquet de bons points.
Chacun des Helvètes undergrounds (Sinose, Leguib, Milmar) a pour le moment deux créations à son actif, et on va voir que chacun a sa propre façon d’envisager ce que peut être un liquide de qualité.
Rajoutons que chaque jus a été pensé avec le ratio PG/VG le plus approprié pour libérer le maximum de son potentiel.
Vapons ça de plus près…
Armé de mon set-up fétiche (Stingray X Black et Darang à 0,4 ohm, Fiber n° 2) je me lance à l’assaut de ces six fioles noires !
On commence par les œuvres de Sinose.
The Fixer
(20/80)
Ouverture du flacon : parfum de fruits exotiques (mangue et ananas dominants) et de quelque chose d’autre… bien puissant.
La première impression de vape : pendant les quatre ou cinq premières inhalations, c’est une sensation alcoolisée haut placée (forte liqueur de plantes) qui, à la lettre, envahit le nez. Très puissant, voire trop ! Big hit aussi en gorge !
La subtilité se révèle au fil des puffs. C’est très étrange, comme s’il s’opérait une métamorphose.
Les agrumes arrivent, encore en force… mais on sent quand même qu’il reste des saveurs en dessous… du mélange de fruits (fruits cuits – fruits crus ?). C’est en exhalaison que, une fois habitué au liquide, on perçoit la fraise, qui domine la compotée fruitée. Elle est bien là pour adoucir et fait son travail aromatique à merveille.
Ce Fixer est le changement perpétuel, si bien que, en fin de dripper, il marche à l’envers : fraise, assez peu de fruits exotiques, puis agrumes, puis fraîcheur puissante de l’absinthe. C’est à n’y rien comprendre !
Repris quelques heures plus tard, le dripper rechargé, le processus se répète à l’identique ! Vraiment très précisément !
J’ai d’abord craint que cette abondance d’arômes m’épuise les papilles et le nez, mais le Fixer, qui demande d’être soigneusement apprivoisé, se laisse vaper avec amours délices et orgues !
Scarface
(20/80)
Ouverture du flacon : sensation de velouté, un nez moyennement puissant… mouais, va falloir aller plus loin…
La vape : crémeuse, indéniable, mais, si cette caractéristique est importante, n’empêcherait-elle pas de goûter ce qui se cache un peu derrière ? On passe à un petit chain-vape… euh ? et alors ? Ah, si ! du fruit rouge ! Mais, bon, c’est pas tout à fait le paradis de l’extase nirvanesque pour mon goût… j’aime pas trop, je le trouve un peu mollasson, ce Scarface… J’ai le sentiment qu’il ne porte pas trop bien son nom, et, pourtant, maman, j’aime les voyous (comme dit une célèbre chanson). Bon, alors, quoi ? Manque de steep ? Accu faiblard ? attendons un peu…
Retour : J’me disais bien, quand même, qu’il y avait un p’tit goût de revien-z-y… Là, je palpe bien la vanille, et puis… ah ? OK ! oui, oui, ce rien d’acidité, c’est quoi ? un mélange de fraise-framboise… mais, bon… pas assez, décidément.
Bon sang, ce Scarface, il faut le chercher… maaaiiis… quand on le trouve, c’est finalement pas mal. Le produit est bien fait, c’est fin, c’est sûr, mais ça doit pas être ma vape aujourd’hui… Du coup, j’aimerais bien vos réactions en commentaires pour voir si c’est pas mes papilles qui délirent ! Voilà voilà…
On enchaîne avec les deux Leguib.
Insomnia
(40/60)
Ouverture du flacon : c’est fort de café ! Il n’est pas toujours ni facile ni intéressant de produire une bonne restitution de ce divin liquide. Ici, on est agréablement surpris… c’est déjà ça.
À la vape : la toute première bouffée est, limite, violente à l’aspiration, avec un hit bien prononcé. Nez, gorge en prennent pour leur grade. Et puis, dans une exhalaison lente, on se rend compte que : si café, alors gourmand. CQFD. Place est laissée à des voluptueuses volutes caramélisées, chocolatées… aaahhh, bon, d’accord, la ça va mieux.
La fin de cette première puff laisse un arrière goût de légère, très légère acidité, qui reste en gorge, persiste comme un kirsch adouci.
La suite, vape, chain-vape, revape, non seulement embaume la pièce mais se fait une présence de plus en plus riche dans chaque souffle. L’Insomnia, absolument gourmand et varié, procure, de plus, une vape assez sèche pour ne pas risquer la moindre lassitude. Une idée du bonheur ?… Oui !
Compromis
(40/60)
Ouverture du flacon : la pomme, ou plutôt les pommes. Une longue inspiration le nez collé au flacon dévoile déjà la complexité. C’est un panier de pommes !
Alors, vapons : en préambule, je dois dire que je ne suis pas friand des arômes pomme. La première taf, bizarrement, est loin de me confirmer dans mon a-priori…
Ici, le mélange contre nature d’une pomme cuite et d’une pomme crue genre granny s’affirme : d’abord, le chaud et le rond d’une pomme d’amour ou d’une tatin à l’inhalation et au maintien en bouche, ensuite, l’exhalaison met au premier plan la granny. C’est cette pomme verte qui dure en gorge, comme un hit prolongé. L’odeur de la vapeur autour de moi évoque un apple pie sorti du four. Ce compromis mérite bien son nom. Leguib, en vapemaker de talent, a réussi à me faire apprécier son liquide ! J’y retourne avec plaisir et assèche mon Darang avec bonheur. De là à vous dire que j’en ferais un allday… il y a une marge… Mais, comme c’est sans conteste la meilleure pomme que j’aie goûtée… après un repas de fête, avec un petit calva de derrière les pommiers… c’est mmmmh, oui ! En tout cas, les amateurs de pomme, foncez !
Et, pour finir, les concoctions de Milmar
Fafnir
(40/60)
Flacon ouvert : ah… enfin un nez de « tabac » ! mais pas que… On sent un café et…
Mais, sans plus attendre… à la vape ! : Whaoo ! tabac ! big hit ! dès la première taf.
Et aussi café, très présent et lié au tabac, à sa juste place. On continue : un goût de grillé limite « croquant » qui persiste sur le palais qui pourrait évoquer des amandes ou des noisettes. On continue : comme les autres liquides de cette gamme High Creek, il faut persévérer pour atteindre l’équilibre et le passage des arômes les uns sur les autres. Chain-vape… repos… reprise… Comme les autres, Fafnir commence fort et tend peu à peu vers la douceur. Ici, la douceur est vanillée, sans conteste. Pourtant, le Fafnir reste délicieusement « sec ». C’est lui qui pourrait être un de mes alldays. Ce « blend », s’il peut par sa composition rappeler le déjà très bon Wakanda, lui est, à mon avis, bien supérieur, ne serait-ce que par le travail tout en rondeur des arômes, et par le travail gustatif qu’il demande : rien d’évident, tout à chercher, mais on trouve tout au fur et à mesure des puffs. Un « tabac » gourmand presque parfait, vous dis-je !
Theli
(40/60)
Le nez sur le flacon à l’ouverture : une étrange sensation de confit, de nouveau du fruit, mais en marmelade gourmande. Ici tout s’annonce onctueux, pâtissier.
Passons vite à la vape : je suis surpris, car ce n’est pas le fruit qui domine à la première bouffée. Je ressens du gâteau, j’en suis vite rassasié, puis, soudain, une légère mais insistante présence d’amertume. J’enchaîne les tafs et, encore une fois, le mélange se développe petit à petit. Cette fois, la confiture d’abricot me réjouit par son onctuosité, suivie de l’aspect pâtissier et… ça y est, j’ai trouvé ! le plus indéniable, l’élément qui fait tout : de l’amande amère ! Celle-ci s’attarde en gorge et rend ce Theli absolument remarquable. Avec lui, on comprend que la gourmandise n’est pas question d’abondance, mais de pur raffinement ! Pour moi, c’est le Theli qui répond le plus à cette définition. Les éléments qui le composent sont tous très riches, mais le résultat de la concoction est un monument d’équilibre. Je pense ne jamais être déçu par ce liquide, même si je le réserve pour de grandes et rares occasions où j’aurai le temps de le déguster à sa juste valeur. En tout cas : Respect !
En quelques mots
Après une telle dégustation, je ne saurai jamais trop remercier la maison Flavor Hit !
Sans sa générosité, je serai certainement passé à côté d’une gamme exceptionnelle. Nos trois vapemakers hélvètes de High Creek, Sinose, Leguib, Milmar, peuvent être fiers de leurs « Signatures ».
Enfin, on ne rencontre pas tous les jours un Scarface et sa bande en vapéro… heureux hasard, en tout cas !
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