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LimitLess XL de iJoy, la machine à nuages

dany Pour une vape multi-fonction, Nesquick nous embarque dans un monde encore inconnu qui devrait entrainer les geeks et les noobs vers des terres encore inexplorées.
Ca envoie du lourd, alors accrochez-vous au mât et laisser vous guider par notre lieutenant qui n’a jamais failli à sa mission et découvrons ensemble le Limitless XL de Ijoy.


Après s’être rapidement auto-proclamé leader mondial de la cigarette électronique, la jeune société sino-américaine iJoy a su assumer ce rien de prétention par des produits plutôt bien ficelés, tels ses atomiseurs Tornado ou Limitless dont on retrouvera aisément trace sur le Navire et la box Lux, une 2 x 26650 capable paraît-il de délivrer 215 watts. Si le Limitless a commencé sa carrière en tant que RDTA ou dripper à tank, nous le retrouvons aujourd’hui sous l’appellation « XL », paré des atours d’un atomiseur à tank ou RTA acceptant aussi bien les résistances toutes faites que des plateaux reconstructibles.

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Ce type de produit ne fait habituellement pas partie de ceux dont je guette avidement les évolutions mais fort heureusement, notre capitaine veille et y pallie grâce notamment à son partenariat indéfectible avec la boutique chinoise GearBest sans laquelle le Navire ne serait pas tout à fait le même. Ainsi, du matériel venu de Chine atterrit parfois gracieusement dans mon escarcelle pour revue et si la crainte de devoir un jour encenser une bouse pour raison mercantile est toujours présente en pareil cas, elle sera une fois de plus restée à la niche car ce Limitless XL s’est avéré fort plaisant à l’usage, voire un peu plus encore.

Présentation du Limitless XL

Le Limitless XL est un beau bébé de 25 mm de diamètre pour 48 mm de hauteur (56 mm avec le drip-tip) affichant près de 60 grammes sur la balance et une capacité avoisinant 4 ml. Il arrive dans une belle boîte colorée, pourvue comme il faut en trucs et bidules plus ou moins bizarres.

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La photo ci-dessus nous montre en première rangée et de gauche à droite l’armature du tank, deux tanks de Pyrex, un sachet de coton et de pièces de rechange (vis, joints toriques). Sur la rangée médiane, toujours de gauche à droite, nous avons la base de l’atomiseur, le top-cap, le drip-top propriétaire, le drip-top et le drip-tip standard. La dernière rangée comporte, encore de gauche à droite la résistance toute faite « XL-C4 », le plateau reconstructible simple-coil et le plateau reconstructible double-coil. Evidemment, cette dernière rangée attire immédiatement le regard, méritant sans plus attendre un petit coup de zoom…

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Ces trois gros cylindres illustrent la capacité du Limitless XL à changer proprement de nature en fonction des goûts et des envies. Il peut en effet au choix accueillir un plateau reconstructible double-coil (à gauche), un plateau reconstructible simple-coil (au centre) ou une résistance toute faite (à droite). Les plateaux reconstructibles ne sont pas ici les vues de l’esprit rencontrées sur certains atomiseurs concurrents, le diamètre généreux de notre Limitless autorisant un vrai espace de travail parfaitement opérationnel.

La base du Limitless porte un système de réglage du flux d’air également un peu particulier, constitué d’une pièce tournante hélicoïdale occultant plus ou moins trois gigantesques air-holes pratiqués dans le fond de cuve. La photo ci-dessous illustre une ouverture moyenne de ces air-holes.

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L’ouverture peut-être agrandie par rotation de la pièce hélicoïdale même si le manque de prise rend la manœuvre assez malaisée pour les gros doigts.

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Vue de l’intérieur, la cuve se présente comme suit.

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Même si l’on peut comprendre le besoin d’un air-flow « global » pour supporter les besoins de placement différents des deux plateaux reconstructibles, axial en simple-coil et latéral en double-coil, on peut cependant s’inquiéter des conséquences d’une éventuelle fuite de liquide sur un tel système. Les ouvertures étant dissimulées en cours de vape, l’attention ne sera en effet attirée que lors de l’apparition d’un filet de jus, le connecteur de la box étant alors déjà lourdement infiltré.

L’autre inconvénient majeur du système est bien évidemment l’impossibilité de changer le réglage du flux d’air une fois l’atomiseur vissé sur une box. Cet inconvénient pourra cependant s’atténuer avec un peu de pratique de l’atomiseur, une fois le degré d’ouverture repéré pour une configuration donnée.

Remontage du Limitless XL

Le remontage du Limitless XL commence par le vissage d’un des plateaux reconstructibles ou de la résistance toute faite fournie sur la base de l’atomiseur. J’ai choisi cette dernière, en première approche.

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L’armature du tank vient ensuite se positionner à son tour sur la base, nous permettant d’admirer les lettres « X » et « L » formées par la découpe de la pièce.

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Le tank arrive ensuite, calé côté base par un joint torique. Le placement du Pyrex autour de l’armature autorise sans doute un gain de capacité par rapport à un montage inverse limitant le diamètre du tank mais prive également ce dernier de protection. Le Limitless XL aimera certainement encore moins les chocs que les atomiseurs à tank protégés par une armature extérieure…

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Le top-cap verrouille l’ensemble en se vissant sur le filetage pratiqué au sommet de la chambre contenant la résistance.

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Le remontage se termine au choix par le drip-top d’acier et son chouette drip-tip intégré de 14 mm de diamètre :

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Ou par vissage du drip-top alternatif équipé du drip-tip standard fourni ou de tout autre pièce équivalente de notre choix.

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J’ai pour ma part opté sans hésiter pour la première configuration, à mon goût plus réussie esthétiquement que la seconde.

Vaper avec le Limitless XL

Comme dit précédemment, le Limitless XL nous laisse le choix de l’industriel ou de l’artisanal. Le remontage décrit ci-dessus ayant emprisonné la résistance toute faite dans la structure, le test commencera donc par cette dernière !

La résistance XL-C4

La résistance XL-C4 est un quadruple-coil affichant 0,15 ohm que je n’aurai essayé que par honnêteté intellectuelle tant je déteste habituellement ce genre de montage. Les bobines résistives s’y trouvent en effet généralement beaucoup trop proches les unes des autres, provoquant une élévation de température insupportable de l’atomiseur et de la box.

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L’indication « 50-215w » porté par la chambre donne le ton, cette XL-C4 a de l’ambition, pas forcément à mauvais escient d’ailleurs si l’on considère la large prise d’air ouverte à sa base et les vastes fenêtres dédiées à l’arrivée du liquide pratiquées sur ses flancs. Elle n’est en tous cas pas mensongère car effectivement, rien ne se passe de notoire au niveau du Limitless XL ainsi monté avant que la puissance appliquée n’atteigne 50 watts.

Autour de 50 watts, l’atomiseur se met à produire un mince filet de vapeur peu dense et peu goûteux impropre à satisfaire ne serait-ce que le moins exigeant des vapotos… Les choses s’améliorent sensiblement jusqu’à 80 watts, à mon avis la puissance de croisière de cette XL-C4. J’ai néanmoins poursuivi jusqu’à 120 watts histoire de voir et malgré quelques crépitements plus ou moins joyeux, la résistance a tenu bon, les quelques taffes tirées se préservant de tout goût de brûlé parasite. Je n’ai pas poussé l’expérience au-delà, laissant à iJoy le bénéfice du doute quant au bon comportement de cette résistance jusqu’à 215 watts.

Et pourquoi donc ne pas avoir poussé l’expérience, me demanderez-vous animés par une légitime soif de savoir… Et bien il se trouve que notre bonne XL-C4 se transforme en chaufferette dès qu’elle se met à envoyer un tant soit peu de vapeur et en haut-fourneau quand elle envoie le steak. Invapable donc, comme toutes ses consœurs de marketing, toutes ces résistances survitaminées que les constructeurs s’obstinent à fournir avec leurs atomiseurs pour attirer le chaland à grands coups de watts mensongers… Mais je m’emballe, passons plutôt à la suite.

Les plateaux reconstructibles

Les deux plateaux reconstructibles fournis avec notre Limitless XL ont le bon goût d’être pré-montés et pas avec les habituelles cochonneries de fils moisis s’il vous plaît, puisque nous n’avons ici rien de moins qu’un Fused Clapton Ribbon Wired sur le simple-coil et un Dual Fused Clapton sur le double-coil ! Excusez du peu…

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Le simple-coil

Le plateau simple-coil est de bonne facture, suffisamment large pour être réellement utilisé. Il affiche cependant un certain goût pour la démesure, son cratère central d’air-flow et ses plots à système de serrage ouvert paraissant préférer très largement les gros fils complexes au Kanthal tout bête genre 0,4 mm.

Le montage préparé par iJoy affiche environ 0,20 ohm et ne présente pas de difficulté notoire de mise en œuvre. Les mèches de coton sont prises en charge par des orifices adaptés dès leur sortie de la bobine résistive et tombent assez naturellement là où elles doivent être.

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Abordé à 60 watts, le Limitless ainsi équipé a délivré immédiatement une vapeur dense et goûteuse en mode cumulonimbus énervé. Un régal pour qui apprécie ce genre de vape, d’autant que les saveurs restent bien présentes malgré la quantité de vapeur produite. Le chain-vaping qu’appelle forcément une telle abondance de goût et de vapeur n’a cependant pas tardé à échauffer un peu le setup, largement moins que ne le fit l’usurpatrice XL-C4 mais néanmoins suffisamment pour me faire descendre à 48 watts pour trouver à cette puissance une sorte d’équilibre entre les différents paramètres. Le montage simple-coil du Limitless tel que proposé par iJoy marche très bien, il envoie le steak comme il faut pour réjouir son vapoto.

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Le double-coil

Comme son compère du simple bobinage, le plateau double-coil semble solide et bien pensé. Le montage est classique, deux énormes orifices amenant l’air sous des bobines que l’on devra ici aussi penser en gros fils composites pour un serrage efficace et sans bavure.

Le montage en double Fused Clapton proposé par iJoy affiche un bon 0,16 ohm et se retrouve assez rapidement opérationnel grâce aux rigoles percées dans la masse guidant le positionnement du coton.

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Ce montage en double bobine nécessite un peu plus de puissance que son camarade en simple pour s’exprimer pleinement. Après quelques tâtonnements, la valeur de 75 watts a semblé constituer un bon compromis même si le plateau ne paraît guère broncher lorsque soumis à 100 watts et plus. La vapeur obtenue est bien sûr énorme, le hit et les saveurs paraissant plus marqués ici que sur la configuration en simple-coil. L’avantage d’une telle machine à nuages est de tellement envoyer que l’on se trouve rassasié avant même que l’atomiseur ne se mette à chauffer et ce point reste d’ailleurs à souligner… Sauf à « chain-vaper » en mode goret, le Limitless XL reste parfaitement vapable même équipé de résistances basses soumises à des puissances élevées.

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En guise de conclusion…

Si on oublie rapidement la résistance XL-C4 et ses mensonges marketing, ce Limitless XL constitue une excellente proposition de iJoy aux amateurs de gros nuages bien goûteux. Les adeptes de la vape serrée en mode « mouth to lung » ne sont bien évidemment pas concernés par cette redoutable machine à vaper flirtant avec les « ultra-low resistances » mais les vapotos curieux d’expérimenter un atomiseur envoyant très lourdement le steak tout en restant facile à mettre en œuvre pourront se diriger vers le Limitless XL les yeux à peu près fermés.

La première bonne idée de iJoy est à mon avis de proposer ces plateaux interchangeables spécialisés l’un dans le simple bobinage et l’autre dans le double, le choix restant une affaire de goût en fonction du liquide vapé. La seconde est de fournir ces plateaux montés de fils adaptés et de bonne qualité pour une expérience immédiate sans prise de tête. Bien sûr, il faudra un jour penser à mettre la main à la pâte (et à la poche) pour les remplacer mais au moins, on connaîtra le résultat à atteindre, on aura vu comment faire.

Il va sans dire que le Limitless XL ne mérite pas la finesse de nos tabacs macérés hors de prix, la dissection des saveurs n’est clairement pas son terrain de jeu. Par contre, les gros liquides ricains bien gorgés de VG devraient s’y trouver comme des rats dans un fromage, à l’aise et détendus pour des sessions de vape en mode brouillard intense supérieurement agréables pour qui les apprécie.

Bons gros nuages à toutes et tous, en Limitless XL !   :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

15 Comments

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  1. Salut @Nesquick !
    Un beau papier bien détaillé :good:
    Tout le monde le voit,
    Tout le monde y pense,
    Personne n’en parle,
    On attend que le ‘ Taulier ‘ en ‘Cause’
    Et aprés on se lance ! :yahoo:
    A vos marques ….

    Vapoteusement :bye:

    bYlGeTe

  2. :bye: Chouette revue de ce chauffage électrique d’appoint à vapeur, mais étant adepte de la vape serrée, je passe mon tour ;-)

    Les coils pré-montés ont peut-être été conçus pour attirer un vapoteur désireux de se lancer dans le reconstructible, bien que ce ne soit probablement pas l’ato idéal pour cela.

  3. Même si cet ato n’est pas vraiment dans mon registre de vape il a belle allure!

    Je doute aussi que la res prêt a l’emploi atteigne les 200w du moins la fibre sans dry hit et autres joyeusetés.

  4. Voilà exactement les des acteurs sur lesquels je lorgne, la Releaux dernier cri (Kiaiiiiiiiiiiiiiii……..!!!), et ce bel ato version noir et or pour ma part. Si le Père Noël ne se gourre pas dans ses listes cette année et si du charbon ne m’est pas destiné, c’est avec ça que je devrait bientôt vaper ! Merci pour ce beau reportage et vive les gros nuages !!!!

  5. @nanardpvt18 Ah, cool de voir un pirate adhérer à ce style de vape un peu borderline mais bien agréable… De temps en temps.

    Parce que faut quand même être honnête, je ne pense pas que le (très) gros nuage puisse être pratiqué « all-day ». Quand on voit la vitesse à laquelle se vide le tank de 4 ml du Limitless, on se dit tout de même que l’organisme prend cher même en vapant du 3 ou du 0 mg/ml.

    À réserver donc selon moi aux soirs d’automne un peu brumeux qui condensent la vapeur exhalée à donf, de préférence dans le contre-jour d’un éclairage indirect. Les Philippines à domicile ! :yes:

  6. Bravo Nes ..!!! Bel Article .Mes 1ers Coils enfin attaqués , Je ne quitte plus mon FEV4″Clone » que pour Dormir ,,, :heart: :heart: Mais il se pourrait qu’avait une telle prose , je puisse me relever pour embaumer le Salon ENTIER de Tallak .. :whistle: :whistle:

  7. Salut Nes
    Putain quelle idée de foutre un quadruple coil ?
    0.15 ohm , la plupart des vapoteurs ne peuvent pas alimenter un truc pareil .
    En fait je comprends pas trop le principe . Soit tu es un vapoteur avancé et tu te fais ton montage de taré ( si t’as envie ) soit tu veux te servir de coils tout faits et tu fais confiance au fabricant .
    Mais un coil préfait aussi bas , je ne comprends pas :wacko:

  8. @sezni Hello, ça peut aussi donner des idées aux vapoteurs avancés qui ont la flemme de faire un tel montage et histoire de tester le bouzin ;-)
    Il faut de tout pour faire un monde comme disaient Arnold et Willy B-)

  9. @sezni Cépafô…
    Un autre fabricant, Smowell, avait sorti en 2015 un bizarre du même style, le Hatrick. Des tricoils tout faits à 0.2zohms… Le bide :negative:
    Quelques mois plus tard, sortie d’un plateau RBA pour essayer de relancer les ventes du Hatrick…
    Bof… Bof… :negative:
    Qui se souvient encore du Hatrick ????
    Pas sûr que celui-ci laisse un souvenir impérissable… :whistle:

  10. @raoul-volfoni Je ne suis pas sûr que iJoy lui-même ambitionne une longue carrière pour ce produit… En moins de six mois, on a eu droit au LimitLess RDTA, au LimitLess RDTA+ et maintenant à ce LimitLess XL. Ces atos sont à mon avis des consommables. On y met 25 boules, on s’amuse un peu avec et on passe au suivant qui ira encore plus loin dans le créneau « gros nuages » ou à autre chose si on estime avoir fait le tour de la question… :unsure:

  11. Je pense pas qui est besoin d’y mettre un bon liquide une base 100vg voir 10/90 tu blinde d’un fruit au choix histoire que ce soit pas ultra fade non plus c’est comme ça que je vois pour ma part son intérêt.

    Le Hattrick jamais entendu parlé jusqu’à la j’ai été zieuter, on dirais un subtank mais avec une res ayant 3 coils.

  12. @jonathan Tu as raison, c’est pas la peine de pratiquer ce genre de matos avec des nectars hors de prix. Les gros liquides américains genre « Rocket Man » de One Hit Wonder (simple yaourt à la myrtille en 80VG) font parfaitement l’affaire et donnent d’ailleurs le meilleur de leurs saveurs sur ce genre de setup. Ils sont faits pour ça !

    Personnellement, je teste avec des dérivés DIY du Grumpy’s Hooch en 75VG, c’est terrible ! :yes:

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