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Le nettoyage par ultra-sons

Le nettoyage de matériel constitue une part importante de l’emploi du temps d’une vapeuse ou d’un vapeur. Nos atomiseurs rencontrent des liquides souvent gras et même s’ils ne sont le siège d’aucune combustion, des résidus plus ou moins ragoûtants ou « gunk » les encrassent au fil du temps, finissant par dénaturer la vape. Les mods ne sont pas épargnés, subissant de leur côté l’accumulation de poussières, de déchets alimentaires et autres saletés en tous genres au niveau de leurs pas de vis et de leurs mécanismes.

La tâche de nettoyage, répétitive et ennuyeuse, s’inscrit sans conteste parmi celles que le génie humain se doit d’alléger par voie technologique, pour le bien-être de tous.

Un robot pour nettoyer les atomiseurs ! Trop d’là balle ! Nous n’en sommes pas encore là mais le travail peut néanmoins se trouver allégé et son résultat nettement amélioré par l’usage d’un dispositif à base d’ultra-sons. L’idée n’est pas nouvelle, le procédé est utilisé depuis de nombreuses années dans divers domaines d’application et son adaptation au matériel à vaper a déjà été entérinée par plusieurs membres d’équipage du Navire mais que chacun se rassure, je ne souffre absolument pas de pas être le Magellan ou le Christophe Colomb des technologies péri-vapistiques. Il faut des pionniers, il faut des bourrins !

Le principe

Un générateur électrique haute fréquence alimente en énergie un ou plusieurs transducteurs. Ceux-ci transmettent cette énergie au bain de nettoyage sous forme d’ondes sonores d’une fréquence située au-delà du spectre audible humain, qualifiées d’ultra-sons :

01 - principe

Dans le liquide de nettoyage, ces ondes déclenchent des phases de compression et de décompression ou cavitation. La phase de décompression provoque la formation de bulles microscopiques qui implosent violemment au cours de la phase de compression, provoquant des turbulences agissant comme autant de minuscules brosses capables d’accéder aux recoins les plus inaccessibles des objets à nettoyer.

Mais, me demanderez-vous, ce générateur d’ultra-sons ne risque pas d’attirer chiens, chats, dauphins, chauve-souris, crocodiles et autres nuisibles vers l’endroit où le nettoyage a lieu ? La question est pertinente car si nous autres humains percevons les sons situés entre 30 Hz et 18 kHz, il n’en va pas de même pour tous nos confrères du règne animal dont certains captent bien d’autres fréquences. Le diagramme ci-dessous apporte un élément de réponse, sachant qu’un nettoyeur domestique opère autour de 40 kHz :

02 - graphique_audition

 

Le choix du nettoyeur

L’offre en matière de nettoyeurs à ultra-sons domestiques s’est avérée pléthorique, à ma grande surprise. Heureusement, notre maître-canonnier a prodigué quelques conseils quant au choix d’un tel appareil : https://danyvape.com/replacer-les-billes-dun-switch-gus/#comment-10186.

J’ai globalement retenu ces recommandations pour établir le portrait-robot d’un nettoyeur doté d’un panier métallique, opérant à 40 kHz avec une puissance de 60 watts efficaces sur une cuve de dimensions (L x l x h en mm) 150 x 135 x 100 et doté d’une minuterie de 0 à 99 minutes pour des plages d’activité de 60 minutes maximum. Comme je souhaitais également bénéficier d’un dispositif de chauffage thermostaté indépendant du processus de nettoyage afin de m’initier au « speed-steeping », j’ai finalement opté pour le bac « 2 litres Pro Digital » proposé par la société bretonne BPAC pour un montant de 129€. BPAC ne laissant malheureusement pas le choix du service de livraison, 15€ supplémentaires sont à prévoir pour Chronopost… Et hop, un colis non livré sans dépôt d’avis de passage de plus ! Et bing, une nouvelle partie de l’intéressant jeu « trouve ton colis » en perspective !

Nettoyer un atomiseur

Après avoir pris connaissance des principes de fonctionnement de l’appareil, fort simples au demeurant, il est temps de procéder au premier test. Comme déjà dit plus haut, il faut des bourrins. C’est la raison pour laquelle j’ai dévissé de son mod l’atomiseur le plus proche, l’ai démonté et l’ai foutu direct dans l’bain. L’objet était fort craouette, comme en témoigne la photo ci-dessous :

03 - ato_crado

N’ayant pas jugé utile de dépenser 16 euros de plus pour la bouteille de produit tensio-actif spécialement concu pour l’usage, j’ai juste ajouté quelques gouttes de liquide vaisselle à l’eau du bac. Le temps de montée en température s’est avéré assez long, il aura fallu attendre environ 20 minutes pour atteindre les 55°C attendus. Et c’est parti pour 20 minutes d’ultra-sons !

04 - in_bac

A leur sortie du bac, qui n’est d’ailleurs pas sans faire penser à une mini bassine à frites, les pièces de l’atomiseur sont rutilantes. Les résistances, globalement débarrassées de leur « gunk » ne sont tout de même pas parfaitement décapées, ce à quoi je m’attendais d’ailleurs :

05 - ato_clean

Après court un dry-burn, le résultat est là, l’atomiseur est parfaitement nettoyé :

06 - ato_super_clean

J’ai réitéré l’expérience avec le Taifun GT, en prenant soin cette fois d’effectuer un dry-burn avant l’immersion dans le bac de nettoyage et cette fois, le résultat est sans reproches :

07 - ato_super_clean_2

 Nettoyer un mod

Le nettoyage des pièces plaquées argent est déconseillé par la notice du bac. Les mods comportant des pièces de ce type, vis ou ressorts, doivent donc faire l’objet d’une attention particulière. Mon mod PAPS X présentant divers signes avant-coureurs d’un blocage prochain, à savoir « miss-fires » et points durs dans les filetages est choisi comme cobaye :

08 - mod_crado

Là encore le résultat est impressionnant, d’abord visuellement car les pièces nettoyées brillent de tout leur éclat et ensuite au remontage. Aucun point dur ne subsiste dans les filetages, toutes les pièces tournent comme dans du beurre sans la moindre goutte de lubrifiant, le mod est comme neuf et on en viendrait presque à penser se débarrasser de la bombe de WD40. Mais il faut hélas être raisonnable, cet état de grâce sera forcément éphémère.

09 - mod_clean

En conclusion…

La technique de nettoyage par ultra-sons s’est avérée redoutablement efficace, tant sur les atomiseurs que sur les mods. Les effets du passage au bac sont tout particulièrement impressionnants sur les filetages, littéralement remis à neuf par l’opération.

La mise en oeuvre d’un nettoyage est tout de même assez longue entre la préparation du bac, la montée en température de l’eau et l’opération proprement dite. Elle paraît donc inadaptée à un usage quotidien et pourra être réservée à des séances par exemple hebdomadaires de maintien en condition opérationnelle du matériel à vaper.

La fonctionnalité de maintien de la température assurée par le bac que j’ai choisi grève assez lourdement son prix. Des produits performants ne se chargeant que de la monté en température sans sa conservation thermostatée sont disponibles dès 60 euros.

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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