Non non, je vais pas passer le reste de ma life à parler de clearomiseurs sur le Navire ! Il se trouve juste que le Capitaine m’en a passé deux, le Triangle de Smkon dont on peut trouver trace ici et ce Morpheus manufacturé par la célèbre société VaporTech localisée à… Où ça ? Schen… Oui, Shenzhen ! Autant le dire tout de suite, ce matériel d’une conception tout à fait standard s’inscrivant dans la lignée du Subtank de KangerTech a constitué une agréable surprise et je ne dis pas cela juste pour préserver ces quelques lignes du légitime désintérêt susceptible d’assaillir le lecteur aux abords d’une pénultième revue plus ou moins grinçante d’un matériel à peu près semblable au précédent.
L’anatomie du Morpheus
Malheureusement, le Morpheus n’est pas très joli essentiellement du fait de sa grande taille. Il affiche certes un diamètre standard de 22 mm mais une hauteur de 7,52 cm, comparable à celle de la plupart de nos boxes électroniques pour une capacité, correcte sans être extraordinaire, de 4 ml. Ah bien sûr qu’on ricane en le comparant au Origen v2 MKII de même contenance pour un encombrement quasi deux fois moindre mais bon… Chacun joue dans sa cour !
La bonne nouvelle, car il y en a quand même une, est que j’ai renoncé à la traditionnelle photo de boîte indroduisant généralement un nouveau matériel. Le Morpheus en a une, en plastique avec de la mousse dedans pour le maintenir et arrive accompagné de quelques pièces de rechange sans oublier le traditionnel et indispensable petit tournevis bleu. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, j’ai pompé la photo du clearomiseur démonté sur un site marchand et proposerai donc aujourd’hui deux photos floues de moins que d’habitude.
Sur cette belle photo, nous trouvons de gauche à droite la bague d’air-flow du drip-tip, le drip-tip, le bloc tank / cheminée non séparable, une résistance toute faite et le bottom-cap.
Le bottom-cap
Le bottom-cap du Morpheus est ultra-classique, équipé d’un plot positif non réglable et d’une bague de réglage d’air-flow à deux trous bien larges permettant une bonne plage de tirage du plus serré au plus aérien.
L’ensemble paraît de qualité, le filetage de connexion au tank ne présente pas de défauts évidents.
Le bloc tank / cheminée
Le Pyrex et l’acier, fermement encastrés l’un dans l’autre constituent un ensemble tank / cheminée de bonne facture mais sans fantaisie.
Le Morpheus ne propose pas de système de remplissage par le haut, il faudra le biberonner à l’ancienne par la base du tank désolidarisée du bottom-cap en prenant bien soin de ne pas dépasser le niveau de la cheminée. Ce système ancestral permettra toutefois l’accès au montage cuve pleine, ce qui peut souvent parfois dépanner.
Le drip-tip
Le drip-tip du Morpheus est métallique et doté d’un réglage d’air-flow plutôt efficace pour le refroidissement de la vapeur mais hélas également pour la dissipation des saveurs.
Ce réglage a cependant le mérite d’exister et pourra certainement éviter de se carboniser la truffe aux imprudents qui pousseraient la bestiole dans ses dernier retranchements sub-ohmiques.
Les résistances du Morpheus
Le Morpheus est livré avec deux résistances toutes faites respectivement en 0,2 et 0,5 ohm ainsi qu’un plateau RBA.
0,2 ohm
Hum… Comment dire… La résistance en 0,2 ohm est restée dans la boîte… C’est en effet avec une certitude péremptoire au seuil de la fatuité que je décidais de ne pas tenter l’expérience, certain de pleurer à chaudes larmes la combustion inexorable de ma délicate peau des lèvres au contact brûlant d’un drip-tip chauffé comme l’enfer au bout de cinq pauvres bouffées tirées. Ce renoncement coupable m’aura peut-être fait rater bêtement la découverte majeure de la vape 2016 mais franchement, j’en doute.
0,5 ohm
Cette résistance ne paie pas de mine avec son filetage supérieur qui ne sert strictement à rien mais elle produit néanmoins une vape absolument excellente ! Je dois avouer avoir été bluffé par la densité de vapeur produite, gorgée de goût et sucrée à souhait. En tant que martyr des dry-hits, j’ai pu apprécier une vape parfaitement irriguée et sans fausse note deux tanks durant. Deux tanks durant… Ah ah, là on sent venir la bonne vacherie, sournoise comme la vipère prête à foudroyer une proie innocente au venin de ses crochets. Et bien non, il se trouve juste qu’au bout de deux tanks soient 8 ml environ, la vapeur s’est raréifiée tandis qu’un moche de goût commençait à s’installer. La résistance était cuite, conformément à son destin de consommable, voilà tout. Oui c’est vrai, deux tanks c’est pas énorme avec un liquide pas particulièrement agressif, du « Tiki Juice » de Halo en l’occurence mais bon… Le Morpheus et sa résistance à 0,5 ohm auront envoyé le steak durant deux tanks sans dry-hit et c’est déjà pas mal.
Le plateau RBA
Ah le beau plateau RBA que voilà ! Au moins, on ne se prend pas le chou pendant trois plombes à se demander comment le monter. Il suffit juste, avant de se lancer dans l’aventure, de constater la petite taille des vis de serrage situées au niveau des plots négatifs et de reposer calmement la bobine de Clapton Wire dans le tiroir à matos sans pleurnicher car seul un fil de faible diamètre pourra ici être correctement maintenu.
La paroi de la chambre de vaporisation présente pour sa part la particularité de ne pas se visser sur le plateau mais de s’enquiller sur ce dernier, fixée par la petite vis visible sur le flanc du pôle négatif le plus haut sur la photo ci-dessus.
Enfin, l’espèce de collerette crantée située en bas de la photo se visse sur le haut de la chambre, constituant un ingénieux dispositif de vidange du tank par l’orifice d’air-flow si on oublie de la mettre en place avant de remonter le tout. 4 ml perdus d’un coup d’un seul c’est du vécu et c’est vachement énervant.
A plateau classique, montage classique ! J’ai opté pour un simple coil de 2,5 mm de diamètre, constitué de six spires de Kanthal 0,4 mm attendu autour de 0,8 ohm qui n’aura pas posé de problème particulier lors du montage.
La garniture de coton se place avec une égale simplicité, il convient simplement de veiller à bien plaquer la fibre contre la paroi de la chambre en face des orifices d’admission du liquide sous peine de risquer de sévères dry-hits en cours de vape.
A cette précaution près, le plateau RBA du Morpheus produit une excellente vape comparable à celle obtenue avec la résistance toute faite en 0,5 ohm, entre 25 et 30 watts. Les 4 ml du tank disparaissent bien sûr comme par enchantement mais il faut bien que les beaux nuages denses et goûteux obtenus proviennent de quelque part !
Le mot de la fin
Malgré ou grâce à sa conception classique, le Morpheus vape vraiment très bien tant en RBA qu’en résistance toute faite en 0,5 ohm, largement mieux que les quelques autres clearomiseurs que j’ai pu essayer auparavant, Subtank Mini inclus. Ses concepteurs ont du relever toutes les mesures de tank, de chambre, de cheminée et recalculer tous les ratios appliqués sur les clearomiseurs qui marchent fort pour proposer un tel résultat… La vape est dense, pleine de saveur et le matériel tient la route, loin des fuites et des dry-hits, ce qui ne gâte rien.
Tout le problème pour VaporTech va désormais être de trouver un créneau marketing pour ce produit un peu tardif par rapport à la concurrence et franchement, je ne vois pas très bien comment ils vont s’y prendre. Il n’est pas impossible que ce Morpheus accepte les nouvelles résistances cCell puisqu’il est compatible avec celles du Lemo qui lui les accepte, en tous cas en sa version 2. Cette hypothèse vérifiée conférerait un très réel intérêt au Morpheus pour qui ne sera pas rebuté par son imposante hauteur.

Bonne vape à toutes et tous en Morpheus !
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