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Le Marquis RDA, un dripper pour les barons de la vape…? (clone)

Comme j’ai promis en place publique de souquer un peu plus ferme à l’avenir, je vous propose donc, pour commencer cette pseudo rédemption, un petit retour d’expérience sur un matériel que j’utilise de façon de plus en plus régulière ces derniers temps: le dripper Marquis RDA.

Alors je coupe court d’entrée de jeu, oui il s’agit bien ici d’un vilain méchant clone.
Il est précisément issu de chez Tobeco (ndlr : sympathique petite entreprise familiale basée à Shenzhen qui a pour habitude d’offrir des matériels d’assez bonne facture).
Il devrait théoriquement être remplacé par un original, mais c’est hélas une véritable pénurie en règle (volontaire ?) qui semble s’être installée…..
Bref.

Rapide information concernant les racines « officielles » de ce RDA : elles sont ricaines. Il s’agit en l’espèce d’une étroite collaboration entre 3 « pointures » du milieu, à savoir:
– Cisco (Avid Vaper) et Dino Ferrari (strprswpr) déjà à l’origine du fameux Velocity, associés à
– Jon Armstrong (JonBoy USMC) créateur du célèbre « Lavatank » (ndlr : dédicace spéciale à ceux qui vapent depuis quelques années déjà et qui ont souhaité en posséder un à l’époque…)

Alors concrètement le Marquis c’est quoi Mme la Baronne ? Et bien c’est çà :

marquis-officiel

Un dripper en diamètre 22mm réalisé en inox que j’imagine être du 304 sur ce batch Tobeco (ndlr : sauf erreur, il semble bien qu’il s’agisse aussi de 304 sur l’original) et qui coûte la bagatelle de 110$ en version originale.
Oui vous avez bien lu, 110$…
Il faut juste souhaiter que l’idée du nom ne soit pas uniquement venue de son prix de vente…

Le Marquis RDA

Au premier abord, il fait montre d’une étonnante sobriété, pas de logo visible à moins de prendre une loupe (un léger « M » pour « Marquis » gravé sur le drip tip inox), un numéro de série aux fesses, 3 petits trous ronds et c’est tout.

photo2

Pas de fioriture, rien, nada. Tout inox, pas de verre, pas de cuivre et encore moins d’or….
Mais c’est la dèche à la Cour on dirait ! (NB: sur l’original, le connecteur est par contre en cuivre).
A la limite on se demande à cet instant pourquoi on a été aussi baguenaud de céder une nouvelle fois aux chants des sirènes pour un truc qui ne vaut sûrement pas tripette malgré son sang « royal ».

Enfin si, soyons honnêtes, il y a quand même quelques petits trucs qui éveillent la curiosité :

– Première chose : le poids du bazar….
En-effet, en main, on a l’impression de tenir une mini enclume. J’exagère à peine, il plombe le bestiau !
– Deuxième chose : les tiges fournies en sus des classiques accessoires (ici 2 adaptateurs pour drip tip de différentes hauteurs et des joints).

Alors certes ce n’est pas véritablement une surprise me direz-vous, puisque lorsque l’on achète ce produit, on sait justement que ces tiges sont fournies avec le dripper et aussi pourquoi.
Mais peu importe, imaginons que cela ne soit pas le cas et laissez moi l’insigne honneur, Messires, de rajouter quelques lignes à cette première aubade.

Allez, hop, description :

photo3

• Drip-tip/Top cap : Le montage par défaut est constitué d’une seule pièce en inox (drip-tip + couvercle de top cap) possédant une Culotte en peak servant de joint et d’isolant avec le corps du dripper.

A l’usage, il s’avère qu’il chauffe assez peu, mais évidemment plus qu’un 100% teflon/peak, surtout si vous envoyez 100w à chaque coup de mousquet.
Avantage du système ? Ben on refait le plein d’hydromel en 10 sec sans avoir à toucher à son réglage d’airflow… On tire le capuchon, on verse quelques gouttes de sa fiole directement sur le coil et dans la cuve puis on referme ! Pas de souci de ré-alignement minutieux de l’airflow à prévoir à chaque fois. Merci Monseigneur!

La question de l’éventuel jeu que ce dernier pourrait prendre après plusieurs mois d’usage intensif se pose évidemment. Voici ce que je peux en dire : d’origine l’adaptation des deux pièces est quasi parfaite, elles s’enlèvent très facilement et sont bien maintenues une fois en place.
En revanche, si l’on appuie sur le côté du drip-tip, un léger jeu est toutefois perceptible, mais rien d’anormal vu la conception « souple » du montage.
Pour ma part, rien à signaler en plus de 3 mois d’utilisation : ça tient toujours bien.

Comme précisé plus haut, il est aussi possible de monter l’un des deux adaptateurs 510 fournis pour pouvoir utiliser son drip-tip fétiche (mais cela ne changera rien à la conception flottante du système évidemment)

• La cloche : rien à dire à ce sujet votre Altesse, mis à part souligner la présence de 3 airholes de diamètre 2,5mm gentiment alignés.
Ah si, une chose, elle tient bien, très bien, presque trop bien. Pensez à humidifier vos joints avant fermeture comme sur les derniers kayfun surtout si vous souhaitez jouer avec le système d’airflow innovant (voir plus bas).

• Le corps du dripper : une cuve latéralisée, étrangement taillée dans la masse qui est donnée pour 6ml (hum… là j’ai des doutes) avec une jolie gravure « M » et d’autres particularités notables qui font tout l’intérêt de ce Marquis.

Pas de plateau Velocity (on aurait pu le penser vu sa lignée) mais juste deux plots positifs, un trône négatif central volontairement surélevé, possédant une couronne crantée destinée à écarteler son fil en un tour de main. On a un peu le sentiment de tenir là un « Veritas V2 » mais l’innovation va ici plus loin.

Des trous présents au fond de la cuve sont destinés à recevoir les tiges à coils fournies avec le dripper (ndlr : 2.5mm, 3.0mm, 3.5mm, 4.0mm).

Les deux trous horizontaux sur le haut de la cuve sont des airholes supplémentaires assez astucieux qui peuvent être utilisés en tournant la cloche.

Base Marquis RDA

On peut donc, à loisir, choisir un flux d’air direct sur le/les coil(s) en positionnant les trous de la cloche directement face au(x) coil(s) ou, au contraire, se positionner à l’arrière pour utiliser ce flux d’air « indirect » qui offre un rendu plus serré.
A l’utilisation, je peux vous assurer qu’il y a une réelle différence de rendu entre les deux et que ce n’est donc pas un simple gadget.

En terme de montage, rien de plus simple : on fabrique son/ses coils sur la/les tiges, on la/les place dans le trou, on visse le/les plot positif(s), puis on tourne autour du négatif, on coince le/les fil(s) dans l’encoche et hop on peut lâcher le tout et partir piss.. chasser à courre avant même d’avoir serré la vis du négatif : ça ne bouge pas d’un poil !

Montange Marquis RDA

En plus, le/les coil(s) est/sont automatiquement centré(s) dans la cuve en hauteur et largeur, pile poil face au flux d’air. Diantre, sur ce point le Marquis est royal !

Ce dripper est avant tout destiné à recevoir un montage simple ou double coils de type vertical (c’est en tout cas le plus usité sur les forums). Mais si l’on passe les tiges dans les airholes percés dans la cuve, on peut très bien effectuer un montage horizontal sur le même principe. Je préfère pour ma part le vertical en terme de rendu de flux d’air et de positionnement de coton.

Reste donc à vous parler de rendu du Marquis.

Je ne vais pas y aller par quatre chemin, une fois un lavage minutieux effectué (pour le coup je m’y suis même repris à 3 fois tant l’odeur d’huile était forte….), le rendu est réellement trés plaisant.
Il ne s’agit pas d’un dripper idéal pour le cloud chasing, loin de là (attention, ça reste quand même un dripper hein, ça envoie bien plus qu’avec un nautilus mini….). En revanche on reste littéralement posé sur son séant en terme de douceur et de restitution des arômes.
Ce qui est Notable avec Monsieur le Marquis (désolé, mais je voulais vraiment la placer celle là) c’est qu’il offre une vape lisse, douce et dense à la fois.

A l’usage, un montage tout bête en mono coil de 0.8 ohm avec utilisation exclusive des 2 airholes arrière aux alentours des 25W est réellement magique.
En prime le fait de ne pas utiliser une prise d’air directe sur le coil en « face avant » permet d’éviter les fuites et projections de liquide! Un dripper étanche ?! Non, je n’irai pas jusque là quand même, mais il faut vraiment le retourner et attendre pour que le liquide daigne pointer le bout de son nez.
Pour ma part, comme je bourre le fond de ma cuve avec le surplus de coton volontairement laissé trop long, je n’ai même jamais rencontré le moindre suintement.
La vape est plus « serrée » que sur les drippers classiques et les saveurs apparaissent réellement plus concentrées. Si je devais tenter un parallèle, je dirais qu’il me fait penser à l’Origen de Norbert.

Concernant le double coil, perso, je n’en fait que très rarement, uniquement quand je veux épater les filles et c’est sur Velocity que ça se passe. Sur le Marquis je trouve que çà chauffe vite… trop vite et que ça n’apporte rien, bien au contraire.

Mon avis sur le Marquis

Si le terme (à mon sens, assez galvaudé) de « dripper saveur » se devait encore d’être employé à juste titre aujourd’hui, cela serait donc pour parler du Marquis.
Un dripper bourgeois en somme, à utiliser de préférence le soir dans son canapé quand femme et enfants sont couchés, accompagné d’un bon verre de Diplomatico®.
Un dripper sobre, loin des tendances actuelles, qui ne paye pas de mine mais qui apporte de réelles et intéressantes innovations. En plus, il s’adapte bien aux petites configs si l’on reste en mono coil, la preuve, il tourne chez moi sur une petite 40w:

Set up Marquis

Après plusieurs années de vape sur tout type de matériel, je dois me rendre à l’évidence, ce Marquis est avec les Kayfun 5 et mini v3, un de mes véritables coups de cœur. Depuis quelques semaines, c’est même le seul dripper que j’utilise.

En espérant ne pas avoir été trop lourd pour une première.

Bonne vape à tous damoiselles et damoiseaux.

Ecrit par Whitewater

--Ancien auteur du Navire--
Vapoteur compulsif depuis 2013.

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