Le fabricant chinois de trucs à vaper Wismec a fait les beaux jours du tiroir à matos avec ses boxes Reuleaux RX-200, Noisy Cricket v1 & v2 et Luxotic NC dont j’ai fait et fais encore un usage intensif. Ces modèles, à mon goût esthétiquement fort réussis, portent la signature du moddeur américain JayBo, condition apparemment sine qua non pour maintenir la marque éloignée d’inventions plus kitsch les unes que les autres, à l’image de sa box « Active » couplée à une dispensable enceinte bluetooth. Malgré mon goût très modéré pour les formes bizarres et les couleurs pétantes, je n’ai cependant pas refusé le kit Tinker proposé pour revue par le Cap’tain. Il faut dire que notre rédac’ chef bien-aimé sait parfaitement s’y prendre pour obtenir un article…
Comme on le voit sur la photo, il m’a présenté le somptueux coffret « New samples for your testing » frappé du logo Wismec en lettre d’or dans un environnement détendu et convivial, j’ai donc naturellement accepté d’ouvrir la belle boîte pour y découvrir ce kit composé du clearomiseur Column et de la box Tinker.
Nos amis sportifs l’auront immédiatement compris, ce kit est tout entier dédié à leur monde, le monde du sport, au basket-ball si je reconnais bien la tronche du ballon porté par le gars stylisé en arrière-plan sur l’emballage. Il paraît même que la déco de la box s’inspire d’un modèle de chaussures célèbre mais franchement, je n’ai pas réussi à l’identifier. Que voulez-vous, quand il n’y a ni « Swoosh » ni trois bandes, moi je suis planté. Et puis de toutes façons, les sportifs ne doivent pas vaper. Mais poursuivons plutôt notre découverte…
Ah, nous y voilà ! L’emballage précédent contient deux boîtes, celle du clearomiseur et celle de la box ! On ne plaint pas le carton chez Wismec. Bon… Les vapotos habitués du Navire connaissent mon peu d’attrait pour les clearomiseurs et ne seront donc pas surpris d’un survol rapide qui aura au moins l’avantage d’éviter que je n’en dise pis que pendre. On s’arrêtera un peu plus longtemps sur la box Tinker qui, sous un aspect dolent et rondouillard cache quelques qualités intéressantes.
Le clearomiseur Column
Le Column fait partie de cette génération de clearomiseurs inspirée des TFV de Smok, destinée aux vapotos friands de gros nuages, pas trop regardants sur le rendu des saveurs et ne souhaitant pas mettre la main à la pâte du reconstructible. Nous le découvrons dans une élégante livrée turquoise en ouvrant sa boîte dédiée.
Le clearomiseur est livré équipé d’une énorme résistance donnée à 0,15 ohm, conseillée entre 30 et 100 watts. Le client pourra en rincer une seconde gracieusement fournie avant de passer à la caisse pour se réapprovisionner. La petite boîte en carton visible sur la photo contient quelques pièces de rechange.
Bien sûr, ce n’est pas énorme… Un réservoir de rechange, quelques joints. D’un autre côté, il n’y a pas grand-chose à faire avec un clearomiseur conçu pour être simple d’utilisation, dont le démontage est trivial même sans tournevis bleu.
Voilà… Un top-cap, un drip-tip, une base dotée d’une bague de contrôle d’air-flow, une résistance, un réservoir et roulez jeunesse ! L’usinage et la finition de tout ce petit monde sont corrects, pas au niveau d’un acier 316L « made in Germany » mais d’un autre côté, le Column n’est pas non plus vendu 150 boules. Le remontage est tellement rapide que n’ai eu le temps pour quelques clichés intermédiaires.
Le Column n’est à mon avis ni beau ni moche, il ressemble à tous les autres clearomiseurs du même acabit. Son diamètre est de 28 mm pour une hauteur de 54 mm, il pèse 60,2 g et embarque 6,5 ml de liquide à vaper.
La box Tinker
La box Tinker est assortie au Column grâce à sa dominante turquoise, comme on le découvre en la sortant de sa boîte. D’autres coloris sont disponibles mais les constructeurs envoient toujours le plus moche aux testeurs et autres reviewers, comme s’ils savaient à l’avance que ceux-là se vendront moins que les autres. Dans ce cas pourquoi les produire ? Ils n’ont qu’à en faire que des beaux et tout le monde serait content, à croire qu’il font exprès des couleurs kitsch & flashy rien que pour emm… nuyer ceux qui les toucheront gratos.
Le premier contact avec la Tinker est plutôt bon, l’ensemble paraît de bonne facture. Son poids d’environ 200 g sans accu n’y est sans doute pas pour rien. Le sommet de la box montre un connecteur 510 que l’on espère de bonne qualité, l’espace laissé autour permettra d’accueillir des atomiseurs de diamètre élevé.
En retournant la box, on découvre la trappe aux accus percée des traditionnels trous à dégazer. L’ajustement de cette trappe semble correct et nous rassure face à un traditionnel talon d’Achille sur ce type de box.
L’arrière de la box est recouvert d’un grip caoutchouteux assez agréable au toucher, sans doute issu de l’analogie avec la chaussure de sport déjà citée. Mais de quelle partie de la chaussure peut donc venir ce grip ? De la semelle ? Ah, que c’est déroutant, ces passerelles établies entre les ustensiles de vape et des objets du monde extérieur… Surtout quand on n’a aucune idée de la référence et qu’on se demande bien comment vaper une grolle.
La vue de côté révèle le design étudié de la Tinker, pensée pour se loger parfaitement dans la main, ce qu’elle réussit assez bien. L’association des formes et des couleurs, peut-être surprenant au début passe finalement pas trop mal à condition d’oublier la chaussure de référence dont la box n’a vraiment pas la forme. Enfin… Pas de manière évidente.
Le bouton de mise à feu fonctionne en mode gâchette, une alternative agréable au sempiternel poussoir. Les boutons de commande « + » et « – » sont courts et réactifs. L’intérieur de la box est fort astucieusement usiné « en trèfle » afin d’accueillir dignement trois accus 18650 câblés en série, évitant au passage une analogie trop évidente avec un ustensile domestique, généralement situé dans une petite pièce où l’on se rend seul.
Et bien voilà, nous sommes ici en face d’une box plutôt bien fichue dont les dimensions de 44 x 56 x 78 mm tombent bien en main malgré un poids déjà situé autour des 200 gr sans accus. La forme et les coloris de l’objet déplairont à ses futurs détracteurs mais séduiront vraisemblablement ses futurs acheteurs, comme dirait le gars payé à écrire pour ne rien dire. Hum… La Tinker s’allume par cinq pressions rapprochées sur le bouton de mise à feu.
L’affichage de la Tinker est complet et rigolo, au prix d’une réduction importante des polices utilisées pour délivrer les informations habituelles. Les deux bulles de la ligne du haut présentent respectivement la résistance du montage en cours en ohms et la différence de potentiel existant aux bornes du connecteur en volts. La grosse bulle du milieu indique la puissance demandée à la box tandis que les bulles du bas portent une horloge et le nombre de bouffées tirées. Tout ceci ne laisse que peu de place à trois pictogrammes verts schématisant les trois accus et leur niveau de charge courant. Trois pressions rapides sur le boutons de mise à feu affichent le menu général de la box.
La navigation dans ce menu s’opère par pression des touches « + » et « -« , le bouton de mise à feu se chargeant de la sélection. Le sous-menu « Mode » permet de choisir comment on souhaite vaper.
Pas vraiment de surprise ici, la Tinker propose un mode « puissance », un mode TC « standard »(fils Ni, Ti, SS) et un mode TC « custom » (autre fils). Le mode RTC (« Real Time Clock ») affiche une horloge en cours de vape mais voyez-vous, littéralement étouffé par un accès d’intérêt irrépressible, j’en ai omis de le tester. Le menu « Set » est plus conséquent, il s’étale sur deux écrans.
On retrouve ici diverses fonctionnalités, verrouillage de la résistance du coil, limitation de la puissance, mode discret. Le sous-menu « SubPara » permet le choix des informations affichées, horloge, nombre de bouffées ou ampèremètre. La seconde partie du menu est plus classique :
Nous retrouvons ici le réglage de l’horloge, du préchauffage et du délai d’extinction. Le menu « Info » permet d’accéder à quelques données intéressantes :
L’état courant des accus est joliment présenté par l’option « Battery », le numéro version par l’option « Version » tandis que « Exit » permet de… De sortir, oui !
Je n’ai pu résister à l’envie de comparer la Reuleaux Tinker à sa mère-grand, la Reuleaux RX-200 le temps d’un cliché côte à côte :
La RX-200, à droite, apparaît plus élancée que la Tinker, plus trapue et plus large. Son affichage rustique ne tient évidemment pas la comparaison avec celui de la nouvelle venue. Sa puissance maximale de 250 watts n’aura par contre rien à envier aux 300 watts de la Tinker, l’un comme l’autre de ces deux nombres étant de toutes façons délirant dans un contexte de vape quotidien.
Le kit Column + Tinker
La Tinker se montre attachante en utilisation grâce à une ergonomie efficace et un chipset faisant le job à défaut d’être révolutionnaire. Son principal atout après une semaine d’utilisation intensive reste cependant son autonomie impressionnante, nettement supérieure à celle de la RX-200 pour une triplette d’accus identiques. Elle aura en effet envoyé 38 watts à un atomiseur situé autour de 0,25 ohm plus de trois jours durant, une des meilleures performances de mon petit arsenal personnel. Malheureusement pour l’intégrité journalistique, cet atomiseur n’était pas le Column livré avec la box que je n’ai sorti de sa boîte que pour quelques clichés dont celui-ci :
Les vapotos intéressés par cette box rigolote et pêchue trouveront des informations complémentaires sur le site de WISMEC.
Bonne vape à toutes et tous en Reuleaux Tinker !
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