Le Broadside [réplique]

Broadside est un terme de marine de guerre : c’est une violente attaque par le travers, tous canons sortis.
Comment ne pas faire la revue d’un mod mécanique portant ce nom sur le Navire, je vous le demande ?!

Conçu et fabriqué aux USA par BroadsideMod, le Broadside est un mod mécanique haut de gamme accueillant des accus 18650. Il existe une version 20700, nommée Admiral.
Leur diamètre est de 25 mm, et leur principale caractéristique tient dans le switch de mise à feu, très différent des systèmes habituels en ne faisant appel ni à des ressorts ni à des aimants.
La version présentée ici est une réplique, et si ce mod vous intéresse je vous invite à vous procurer la version originale dont les finitions seront superlatives et le switch bien plus fiable. Non pas que cette réplique démérite, mais, par exemple, les contacts en argents massifs sur l’original ne le sont évidemment pas sur la copie, dont les fins plaquages vont s’user très vite.

La boite est une vieille boite générique made in Fasttech.

A première vue, nous sommes devant un mod classique en trois parties : top cap, bottom switch et tube reliant les deux.

J’avais « besoin » d’un mod noir, c’est pourquoi j’ai pris cette version.

Erreur fatale : la peinture est moche, elle ressemble à de la peinture brillante de mobilier de jardin… ouch.

Voilà pourquoi je voulais un tube noir, pour aller avec le Berserker…

… ou avec le Recoil.
A ce moment je n’étais pas encore décidé sur quel ato associer à quel mod.
Et l’association avec le Recoil n’est pas heureuse : revêtement noir mat sur noir brillant… ça ne colle pas.

Bref, esthétiquement, je ne n’étais pas ravi à ce moment.
Mais oublions ça, et regardons le système de switch et son innovation.

En dévissant le cul du mod, on découvre ceci : un cylindre composé de 3 pièces solidarisées par un gros joint torique.

Sur l’original, les pièces sont en argent massif, ici c’est du métal argenté.
Toutes les autres pièces sont en laiton.

Ce cylindre découpé est simplement clipsé sur un cône, lui aussi en argent, qui assure le contact avec le pôle négatif de l’accu.

Ce cône est vissé sur une bague en Delrin noir, elle même vissée dans le tube en laiton, permettant un réglage en longueur en fonction de l’accu.

La rondelle noire, tenu par le bottom cap, permettra d’appuyer sur le cylindre avec le doigt.

Le système marche donc comme ça : en appuyant sur la pièce noire, on enfonce le cylindre sur le cône. Du coup les pièces s’écartent et font contact avec le bord du tube, et le courant passe.

Dit comme ça, c’est juste un système compliqué pour faire la même chose que n’importe quel switch.
Où est l’intérêt ?

Sur un switch classique, il y a un axe central. Et si l’on n’appuie pas bien au centre du bouton, il arrive que l’on bloque cet axe en le mettant de travers.
Avec ce système, même si on appuie de travers, sur un côté du bouton, il y a toujours une des 3 parties du cylindre qui va faire contact. Et effectivement, ça fonctionne : il n’y a jamais de mise à feu ratée.
Par ailleurs, les concepteurs avancent que leur système ne provoque pas d’étincelle et que le bouton ne chauffe pas, même à forte puissance.

Au sommet du mod, le pin 510 est réglable.

Bref, c’est bon tube méca, le switch fonctionne bien et les pas de vis sont tout à fait honnêtes, mais… en l’état il est moche et il y a des traces de peinture à l’intérieur.

Alors j’ai pris ma Dremel, et je me suis attaqué au nettoyage, puis j’ai matifié la peinture du tube.
Et surtout, j’ai retiré la peinture sur les bagues. Ca change tout.

Voilà, après un bon polissage, ça me plait déjà mieux, et ce sera donc au Recoil de trôner sur ce mod au switch original.

Sa qualité de finition est très médiocre, mais sa qualité de fabrication est très correcte.
L’ensemble fonctionne bien, sans volt-drop manifeste, le switch est assez ferme, et effectivement, il ne chauffe pas du tout alors que je vape à puissance assez élevée sur le Recoil, sa résistance étant stabilisée à 0,22 ohm.

Maintenant, je peux me munir d’une fiole de bon liquide et suivre les traces de mon Maître Nesquick : dripper le soir au coin du feu en rêvant une vie de pirate procédant à l’attaque broadside d’un navire marchand grand breton, notre Capitaine beuglant « à l’abordage ! » dans un nuage de vapeur serpentine (et de rhum aussi).