Tout ne peut pas être en effervescence perpétuelle, il faut des moments d’accalmie. La vape n’y déroge point, pas seulement sous l’influence pernicieuse de Porky, le cochon-tirelire sournois et rétrograde toujours avide de faire du lard. La conjoncture est calme, tant au niveau des matériels, des liquides que de ma récente activité DIY.
Matériels
Un mod est un mod et je ne vois nul besoin d’en multiplier les modèles pour constater la libération de l’énergie électrique lors d’une pression sur un bouton prévu à cet effet, situé quelque part sur le corps de l’appareil. De même, trois ou quatre atomiseurs me paraissent représenter aujourd’hui les technologies fondatrices de la vaporisation et multiplier les tests n’apporterait que le constat de légères variantes que seul un oscilloscope serait à même d’apprécier à leur juste valeur.
Bien sûr, on peut collectionner. Esthétique et performances ont toujours un superlatif quelque part, même empreint de subjectivité et tracent des voies sans fin sur lesquelles je rechigne à m’engager.
Un mod électronique et deux mécaniques me suffisent pour l’instant pour l’alimentation de trois drippers et de trois atomiseur-tanks représentatifs de leur marché respectif. Fibre de silice, coton cardé et coton japonais y trouvent leur place dans des bobines de fil résistif de différents diamètres que je considère aujourd’hui en utilisation satisfaisante d’après les nombreux tests effectués. Il ne s’agit pas de perfection ou de montages ultimes, juste de setups offrant de bon compromis entre facilité de mise en oeuvre et performances délivrées.
Liquides
Le vaste monde de saveurs offert par la vape me paraît aussi désormais montrer des frontières. Les liquides appartiennent à des gammes, entrent dans des catégories que j’identifie beaucoup mieux aujourd’hui qu’au début de l’expérience vaporeuse. Cette forme d’expertise n’est malheureusement pas exploitable pour la rédaction d’un guide genre Michelin de la vape, avec attribution d’étoiles et tout le tintouin puisqu’il ne s’agit que d’un modeste positionnement personnel construit sur quelques dizaines de produits testés. Et puis, pour être franc, j’ai aujourd’hui plus de liquides décevants au tableau de chasse que de succès mémorables, les juices ayant une fâcheuse tendance à se faire détester au bout d’un temps plus ou moins long.
DIY
Je ne m’arrogerais pas le droit d’évoquer le DIY comme j’ai l’air de maîtriser le matériel ou les liquides à vaper, mon expérience y étant pour le coup vraiment très jeune. J’apprécie le fait d’être à l’origine d’une belle bouffée goûteuse à souhaits par le calcul et la réalisation d’une résistance adaptée au bon atomiseur et ne suis pas insensible au plaisir d’avoir réussi à suivre une recette procurant un instant de vape. Il faut cependant être honnête sur le sujet et répéter encore qu’une mixture du niveau de celles vendues en fioles par les assembleurs est extrêmement difficile à obtenir. Il ne suffit en effet pas de mélanger des saveurs qui vont bien, il faut aussi adoucir, relever, alcaliniser, acidifier, stabiliser le résultat brut à l’aide d’additifs dont la maîtrise est loin d’être évidente. Personnellement, j’apprécie mes DIY plus pour le « done by myself » que pour leurs qualités intrinsèques de liquides à vaper.
Et alors ?
Cette accalmie liquide et matérielle va-t-elle durer, voire s’éterniser pour frôler l’enterrement ? La réponse est entre les mains de ceux dont le métier consiste à chercher, tester et vendre, relayés par les blogs et forums !
Selon moi c’est le calme avant la tempête. Et ça fait du bien avant le stress de Noël. Je « coile » et déguste mes liquides maison. Demain ça va barder, les e-cig sont déjà pilotées par smartphone outre Atlantique !
Pour ma part je me satisfais de ma cuisine même si j’ai encore à apprendre. Gold ducat, peregryn, Lucky panda et autres mûrissent gentiment et me satisfont tout autant qu’un liquide commerce. J’ai bien fait de m’y remettre au diy. On peut aussi trouver de bons juices tout fait sans se ruiner (article prévu d’ailleurs). C’est chouette le calme.
Je suis aussi plutôt satisfait de ma modeste cuisine. Ton Peregryn en est à son troisième batch, j’ai du Gold Ducat en cours de maturation et les Mark Twain, Indiana et American que tu as présentés ici sont aux portes de mes atos. Un tabac-pêche très sympa donné chez Arom-Team a fait l’actu ces derniers jours.
Mais le Zulu, le Bitch Witch goûtés récemment et mes increvables Grumpy’s sont là pour rappeler le boulot des assembleurs. Développement des arômes, rondeur, équilibre… Dur à reproduire en DIY
J’aurais pas parié que tu préférerais le Bitch Witch au 1492 Nesquick, comme quoi…
Ben oui, c’est drôle mais je ressens aussi cet apaisement de la quête de l’ultime matos/liquide. Satisfait de ce que je possède et envie de prendre le temps d’apprécier certains jus qui s’installent dans mon panorama vapistique. Le fait d’être passé au DIY a également participé au ralentissement de la spirale dispendieuse dans laquelle je m’étais égaré par un emportement juvénile. A l’approche de mon premier anniversaire de vape, je me retourne et apprécie le chemin parcouru.
La découverte se poursuit avec davantage de retenue et un nouvel objectif en ligne de mire, abaisser mon taux de nicotine…
Merci pour cette réflexion toute en finesse et pertinence, au plaisir d’échanger sur le pont entre quelques épaisses bouffées de nectars vaporeux.
Mon appréciation mitigée du 1492 n’a pas valeur universelle, c’est un bon produit mais il y a un arôme dans ce liquide qui ne « passe » plus… Muscade, acétyl pyrazine ? Je cherche…
Gold Ducat est en train de me faire la même chose.
Content que le Gold Ducat vous plaise les coupains !
Je vais jouer la dissonance… plus ça va, plus j’ai du mal avec ls goûts tabous… c’est peut-être un coup de mon sens du goût qui redevient celui d’un non clopeur, mais je me suis refait un batch de Gold Ducat récemment (ça se faisait longtemps), et… je ne suis pas arrivé à me dire que c’était autre chose que du réglisse/pruneau/caramel…
Premier batch de Gold Ducat en ce qui me concerne…
Les premières tafs ont été… Ouuuuf ! C’est quoi ce truc ?
Et puis finalement, j’aime bien. Je le trouve très « tabou », c’est sans doute un des arômes les plus marqués en ce sens que j’ai pu tester. Caramel et pruneau en effet mais version mélange aromatique sophistiqué pour pipe. Je le crains d’ailleurs un peu beurky sur la distance.
Il est assez complexe, même en mono.
Belle réflexion sieur Nesquick!
On est là dans le principe du grand huit : ça démarre en trombe, ça ralenti, ça tourne, etc.
J’ai aussi des périodes de calme ou je n’ai plus envie de grand chose mais, comme toute passion ça redémarre en peu de temps…
Tellement de choses encore à tester!
Le marché est tout juste éclos, nous en sommes à l’origine, à la préhistoire de la vape.
Justement, les nouveautés ?
On attendait Svoëmesto, je n’ai vu pour l’instant qu’un KFL « Five Pawns » plutôt réussi mais peu innovant… EHPro et le Pontus présenté ici par Pascal est intéressant mais reste sur des bases classiques. La première e-cig était à ultra-sons…
C’est bien Nes, ça veut dire que tu as trouvé le bon équilibre, c’est ton banquier qui va être content
L’équilibre est précaire, c’est une phase de « grand huit », comme dit le Capitaine.
Tenté par une box sans avoir jamais dépassé 15 watts sur mon Dicodes, grand fan de vape mécanique interpellé par GP Paps, GUS Lord, Stingray, Nemesis (y’a des arguments, ici) mais tenté par une box… Et puis il y a des super-méca qui arrivent, embarquant deux 18650 mais qu’en ferai-je ? Et puis le 26650 pousse pas mal aussi…
En fait, c’est plus un dead lock qu’un équilibre… Malheur au banquier quand le noeud se détendra !
Qu’en feras tu ? Voilà déjà un élément de réponse.