Les parcours de vape sont multiples, comme les raisons qui y mènent. Ils sont souvent émaillés de lectures proposées par les blogs et forums dont certaines peuvent constituer de véritables révélations. Mais le plus souvent, le travail de suggestion reste sous-jacent, presque subliminal.
Toutes les informations sont délivrées pèle-mêle, sans tri, sans hiérarchie. Ce n’est pas l’expression d’un regret, nos vies sont suffisamment codifiées pour ne pas souhaiter en plus un ordonnancement des choses de la vape. Et puis chacun a son rythme, chacun a sa capacité à y comprendre quelque chose à un instant donné et finalement, chacun est seul face à ses liquides, ses atomiseurs, ses mods et… ses finances.
J’ai lu pas mal de témoignages sur l’évolution du goût vis à vis des liquides à vaper. Beaucoup de vapeurs commencent par des saveurs apparentées à celle du tabac après l’abandon des cigarettes pour s’en détacher ensuite au profit d’autre chose, fonction de leurs accointances. J’ai longtemps préféré les goûts tabac, vapés sans partage et sans lassitude, pensant sincèrement que cette famille gustative était ma vape. Je m’en détache aujourd’hui, acceptant de plus en plus fréquemment les saveurs fruitées entre un tank de HOL et un autre de Grumpy’s Hooch et hésitant à conserver les Gold Ducat, Red Blend, Coumarin et consors dans un tiroir à liquides devenu bien encombré. Je l’avais pourtant lu, compris et considéré comme logique, l’attrait du goût tabac s’estompe avec le temps qui nous éloigne de la dernière cigarette. Pourtant, je n’y croyais pas.
Il y a un an à peine, les tirages d’atomiseurs un peu en vue comme le Ithaka, le Taifun GT ou les Kayfun / Russian étaient plutôt serrés et cela me convenait parfaitement. D’autres étaient déjà en recherche d’autre chose, modifiant les air-holes, perçant des trous dans les chambres de vaporisation, écumant le Net à la recherche du plus gros flux d’air possible. J’étais interpellé mais ne comprenais pas ces démarches, mon expérience en la matière se résumant à une quinte de toux déclenchée par un Snake Oil goûté dans un Taifun GT « The Dripper » dont j’avais fortuitement laissé toutes les arrivées d’air ouvertes. Magma, Kayfun 4 kité sub-ohm et Mutation X ont changé la donne. Mes Taifun GT et Taifun GT « The Dripper » se sont vu offrir un tube d’air-flow élargi, la dépréciation vertigineuse du Russian lui a permis d’échapper à une tentative de revente et je pense que mon prochain atomiseur sera un dripper philippin.
Et que dire de l’alimentation électrique… Je n’ai pas tari d’incompréhension vis à vis des vapes à 20 ou 30 watts, n’atteignant jamais ces valeurs sur mon propre matériel sans ressentir le goût de brûlé avant d’acquérir une box mécanique double 18650 capable de sortir une puissance théorique de l’ordre de 160 watts sur une résistance située autour de 0,1 ohm et bien décidé à m’en servir.
Il est bien sûr possible que tout ceci ne soit qu’effets de mode. Un vapeur moyen de mon espèce circulant de boutiques en blogs et forums absorbe diverses influences et finit par les mettre en oeuvre, un peu manipulé.
Mais je crois plus volontiers à un parcours, finalement pas si différent pour chacun d’entre nous. Nous ne partons pas tous au même moment de la ligne de départ, ne cavalons pas tous à la même vitesse, n’avons pas tous le même besoin de pauses mais traversons globalement les mêmes paysages. Le temps des goûts tabac, l’époque des tirages « cigarettiens » puis la diversification des saveurs, l’élargissement des flux d’air, le passage à une autre vape, une vape émancipée de la clope.
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