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Le KOF : le RDTA vu par Hop’n vap

2016 aura été l’année des RDTA, drippers à « tank » ou atomiseurs « top coil » selon les religions.
Hop’n vap nous propose ici sa version de la chose, à côté de serpents, de méduses et de démons très très méchants, sans faire d’innovations particulières mais avec quelques bonnes idées, un design réussi et un nom… humph… non, je ne ferai pas de jeu de mots… bref… le King of Flavor est arrivé sur le Navire d’exploration du Capitaine Custard.

Un atomiseur bien dessiné

L’engin nous arrive dans une boite de type… boite.
Cheap mais bien faite, avec tout ce qu’il faut dedans : un pyrex de rechange, des joints, des vis et pas de tournevis bleu… le grand Cacatoès sacré soit béni !

Le Kof est petit et discret : 31 mm de haut, 40 avec son drip-tip, 24 mm de diamètre, pour 3 ml de contenance et moins de 50 gr tout mouillé.

Il trouve sa place facilement sur pas mal de box ou de tubes, même s’il dépasse un peu sur les formats 22 mm.

Son design est sûr dans un genre rétrofuturiste.
Vissé sur un mod mécanique en 22 mm, il dépasse sur les côtés, mais produit un effet « tour de contrôle » ou « relai de radio » qui me plaît bien.

Au quotidien, il fait un ensemble discret, il ne fuit pas, même en étant malmené. Il se manipule facilement et nous verrons que son remplissage ne pose pas de problème.

Les finitions sont par ailleurs très bonnes dans le registre sobre, l’acier est brossé, les angles adoucis. Les photos montreront toutefois quelques traces d’usinage dans les fonds, signe de quelques économies.
Il se démonte facilement, comporte peu de pièces ( 8, en dehors des vis et des joints ) qui s’assemblent de manière évidente.


(NB : je n’ai pas démonté le plot positif, qui semble être rentré en force dans son logement).

Le drip-tip est en POM, aux normes 510. Il possède une large ouverture et sa forme est agréable pour les lèvres.

La principale originalité du Kof, comparé à d’autres RDTA, est d’offrir un double flux d’air, l’un sous la résistance, l’autre sur les côtés.

Un double flux d’air astucieux.

Le Kof est un atomiseur clairement aérien, avec en tout trois ouvertures de 3 mm pour alimenter la résistance en air.
Nous sommes invités à jouer sur le flux d’air pour faire varier le rendu de la vapeur.

Le flux inférieur rentre par les deux trous en œil de cyclope sur la base de l’atomiseur, puis remonte sous la résistance par un tube qui est aussi le pin positif.
Son diamètre est de 3 mm à l’arrivée, et, chose étonnante, il est constant.
Il n’est ni débrayable, ni ajustable par construction, et détermine donc le tirage minimum, bien aérien.
En gros, c’est le tirage d’un Kayfun v5 ouvert à fond, ou du Narda ouvert à moitié.
Ce flux produit beaucoup de hit et contraste les saveurs.

Le flux latéral est similaire à celui de nombre de drippers, avec 2 trous de 3 mm percés dans la paroi de la chambre. Il est donc possible de régler le flux en ouvrant plus ou moins ces trous.
Mais dans le Kof, l’air est ensuite focalisé vers la résistance par deux tubes.

L’air frappe ainsi la résistance de biais, et avec de la pression.
Pour savoir comment se comporte ce flux d’air, j’ai bloqué le flux inférieur avec un vape band : le hit est alors plus léger, la vapeur plus dense, douce et chaude, les saveurs arrondies, mêlées.
C’est le mélange de ces 2 flux qui va produire le rendu de saveur et de vapeur du Kof, en équilibre entre le « piquant » du flux inférieur et la « rondeur » du flux latéral.

Alors ? Le King, vraiment ?

Puisqu’il annonce être le roi des saveurs, je l’ai comparé au Narda.
Les deux atos sont montés avec des fils clapton, résistances à 0,7 ohm, box réglée entre 35 et 50 watts.
J’ai du me faire des liquides moins nicotinés que mon taux habituel (8/9 mg) pour vapoter à ces puissances : le hit devenait vraiment terrible.

Sur les deux atos, les saveurs sont bien présentes, subtiles et équilibrées, mais le rendu est différent.

Sur le Kof le hit est plus soutenu, la vapeur est plus dense et les saveurs plus mélangées.
En bloquant le flux inférieur avec un vape band, le hit est le même que sur le Narda.

Le Narda garde l’avantage en termes de différenciation des arômes, il est plus précis.

De son côté, le Kof permet de monter plus haut en puissance, grâce à son flux d’air plus important, tout en maintenant des arômes puissants.

Le Kof n’est donc pas le king des saveurs, faut pas déconner, on ne détrône pas les Narda et consorts d’un claquement de doigts !
Le Kof fait un compromis réussi entre saveurs et vapeur. Son rendu n’est pas aussi précis que celui d’un Narda, mais il est dans le haut du panier pour qui aime la vape aérienne, chaude et dense.

Un montage très facile.

La fixation de la résistance est d’une simplicité enfantine : les plots sont aussi pratiques que ceux d’un velocity. Ils bloquent facilement tous types de fil sans les déformer : simple, clapton, fuse clapton, tressage… tout passe.

Les vis à empreintes hexagonales, sont au format 1,5 mm et semblent solides.

La pose de la mèche est tout aussi évidente. Elle doit être suffisamment longue pour plonger dans la cuve, mais pas trop (couper à 1 ou 2 mm sous le plateau), et assez large pour remplir les orifices de 5 mm.

Cette opération se fait facilement, sans avoir à démonter le réservoir. On peut même changer le coton avec le réservoir plein.

Pour remplir le réservoir, il convient de retirer ce petit plot qui abrite un des tubes du flux d’air latéral pour faire apparaître une large ouverture de 5 mm, qui accepte tous types d’embouts, jusqu’aux pipettes.

Une maintenance simple.

Pour démonter entièrement le Kof, il suffit de retirer la cloche, puis de dévisser la bague qui entoure le plateau pour libérer le réservoir en pyrex, et c’est fini.

Attention toutefois, au remontage, de ne pas serrer cette bague comme un bourrin : avec la chaleur du fonctionnement, elle peut devenir difficile à retirer sans faire appel à un gant de latex ou équivalent.

Bon pour le service ?

Oui, absolument, et j’en suis le premier étonné !
A la base, je ne suis pas amateur de vape chaude, ni aérienne, ni à plus de 20 watts.
Mais ce petit atomiseur a su me faire apprécier certains liquides différemment.
Il produit une vape chaude et dense qui va bien avec des liquides gourmands ou tabac, il restitue les arômes avec force.
Il a donc rejoint les quelques atos que j’utilise régulièrement. Il est monté en clapton et fonctionne bien à une puissance encore raisonnable de 30 watts.
De fait, je m’en sers comme d’un dripper de sortie, avec 3 ml de réserve, monté sur une Dovpo mini pour un set de 180 gr avec le plein.

Le Kof peut se trouver assez facilement entre 30 et 40 €.
J’ai eu le mien chez Fasttech

Ecrit par jib

--Ancien auteur du Navire--
Vape libre et apaisée pour tous !
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