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Le kit Tarot mini par Vaporesso

Les travailleurs pauvres de Vaporesso nous avaient proposé la Tarot (deux accus), puis la Tarot Nano interne

Ils nous proposent maintenant la Tarot Mini, une box électronique simple accu, dans la même lignée de design, que d’aucuns trouvent fort esthétique…et non « esthétisant » comme je l’entends de plus en plus chez les reviewers
Les gars, « esthétisant », ça veut dire « qui esthétise » ou « qui vise à une esthétique », et la plupart du temps, l’usage est péjoratif. Quand on dit « un peintre esthétisant », ça ne veut pas dire qu’il fait de jolies choses, mais plutôt qu’il se la pète grave

Bref, on les trouve jolies dans les chaumières ces box, et la nouvelle mini encore plus, grâce à ses proportions plus élancées rappelant la vénus de Botticelli.
Non ? J’exagère un peu ?
J’esthétise ?

Comme d’habitude, ce kit nous vient d’un magasin chinois rapidement technique et peu esthétisant, mais néanmoins bon marché pour qui sait attendre, la rapidité chinoise se comptant en semaines.

Elle me fut livrée dans une boite plutôt bien faite à l’extérieur…

… comme à l’intérieur qui nous présente, astucieusement rangés, une box Tarot mini, un clearomiseur Veco, un pyrex et des joints de secours, ainsi qu’un câble usb et des modes d’emploi dans lesquels on parle partiellement un français douteux.

Le Veco

C’est donc un clearomiseur de 2 ml, TDP oblige, très simple mais de bonne facture.
Les joints tiennent bien, les pas de vis sont fluides, et les manipulations nécessaires à son utilisation ne souffrent d’aucune difficulté.
Son diamètre est de 22 mm, sa hauteur de 35 mm sans drip tip.

Pour changer une résistance, on dévisse la base, dont le pin positif est fixe.

La résistance est simplement posée dans la cheminée centrale.
Il suffit de la retirer pour la changer.

Pour remplir le Veco de liquide, après avoir revissé la base, il conviendra de dévisser le top cap pour ouvrir le réservoir en grand et avoir toute la place nécessaire pour transvaser son mélange aromatique avec n’importe quel système verseur.

Prenons le temps de noter ici que les arrivées d’air ne sont pas sous le réservoir mais sur le top cap, en conséquence de quoi ce clearomiseur ne fuit ni ne glougloute.
Le flux d’air est réglable à l’aide la bague noire entre le top cap et le drip tip, de très serré à franchement ouvert.
Quand je dis très serré, c’est sans exagération : comme un Nautilus premier du nom.

Remplissons donc ce réservoir.

Pendant que le liquide décante et s’oxygène avant dégustation, parlons des résistances proposées par Vaporesso.

Il y en a deux pour l’instant, sur le modèle de la cheminée : les coils sont verticaux.

La première, pré-installée, est animée par un fil clapton (en kanthal) donné pour 0,3 ohms et entouré de coton.
Je suppute donc que cela soit un double clapton. Mais ce ne sont que supputations dans la mesure ou Vaporesso ne communique pratiquement rien sur ces résistances. Toujours est-il que son effet diesel est caractéristique, et une box permettant de définir une courbe de puissance un peu plus vive en début de vape sera utile.

La deuxième est animée par un fil d’acier donné pour 0,5 ohms et entouré de céramique.
Cette résistance est plus réactive, et peut-être utilisée en mode contrôle de la température ou en mode puissance entre 30 et 40 watts, alors que 35 à 50 watts sont nécessaires à la première.

Bien, nous de sommes donc pas face à un atomiseur orienté débutant : ces deux résistances exigent de la puissance un flux d’air franchement aérien pour s’exprimer.

Et elles s’expriment bien les bougresses !
Certes, le rendu des saveurs n’est pas le plus subtil que je connaisse, mais il est tout à fait honorable à 35 watts sur la résistance en clapton, et à 25/30 watts sur la résistance en acier.
La vapeur est alors tiède mais pas chaude et son volume est conséquent. La vape est assez onctueuse, même avec un liquide qui est seulement en 50/50.
En montant la puissance, la densité de vapeur devient impressionnante pour un si petit engin, mais les saveurs se dégradent, de sorte que s’il est possible d’humilier les fumeurs à la pause réglementaire, on préférera baisser un peu la puissance pour profiter de ses liquides.

Devant cette bonne et inattendue qualité de vape, l’on se prend alors à rêver : serait-il possible de vaper plus serré sur cet ato, en fermant le flux d’air et en baissant la puissance ?
Oui et non. C’est techniquement possible mais le rendu des saveurs s’écroule vite en dessous de 25 watts, le diamètre interne des résistance étant trop large : le flux d’air s’y disperse.
Messieurs de Vaporesso, faites-nous une résistance située entre 0.7 et 1 ohm, avec un conduit tout fin : votre atomiseur est capable de bien fonctionner en vape serrée à 10/15 watts si vous nous faites ça !

Refermons donc ce chapeau maintenant, et passons à la box.

La Tarot mini

Remarquons d’abord l’astuce et la qualité du travail des designers de Vaporesso : cette box parait toute mini… alors qu’elle est plus grande qu’une Evic VTC mini ou Vtwo, la preuve.

Pourtant, tant que je n’ai pas mis les deux box côte à côte, j’ai pensé que la Tarot était plus petite.

Elle mesure 92 mm en hauteur (contre 83 pour la Evic VTC), 39 mm de large et 23 mm de profondeur.

Les bords biseautés, les épaules tombantes et le connecteur 510 au milieu sont autant de caractéristiques qui donnent une certaine grâce à cette box, par ailleurs bien fabriquée sans être haut de gamme.
Le décor, dont il existe plusieurs variantes, est imprimé, bien sûr, mais recouvert d’un vernis épais, probablement en époxy, qui lui donne de la profondeur et renforce une impression qualitative et esthétisante.
Ah mais non ! Ça recommence !
Non… elle donne de la profondeur et renforce une impression de qualité et d’esthétique soignée.
Bordel !

Les deux faces sont similaires, au logo près.

C’est la face avec logo qui se retire pour accéder au compartiment de la pile.
L’intérieur est parfaitement fini, la pile tient bien en place sans être difficile à placer ou à retirer.

Deux aimants maintiennent la plaque sans jeu.

Sous la box, 7 trous sont percés à la fois pour assurer le refroidissement du chipset et le dégazage en cas de besoin.
En fait si on regarde dans la box, on voit que le compartiment de la pile ne communique pas directement avec ces trous.
Les gaz éventuels passeront d’abord dans les trous internes vers le chipset, puis ressortiront en bas.

Le pin du connecteur 510 est évidemment sur ressort et assure la connexion de tout atomiseur normalement constitué.

Merci Vaporesso ! Merci !
Vous n’êtes pas nombreux à le faire alors que c’est l’évidence même !
Pour que l’esthétisation de la qualitativité d’une box soit optimalisée, le connecteur 510 doit être au milieu !
Nom d’une pipe, c’est pas compliqué : si on fait des box symétriques et des atomiseurs symétriques, alors le connecteur doit être au milieu, sinon ce n’est plus symétrique et c’est moche !
[mode obsessionnel off]

Bon, pour l’instant on a une très jolie box, bien faite et plutôt légère, jolie et sur laquelle les atomiseurs prennent place harmonieusement.
Mais est-ce qu’elle marche ?

Eh bien oui, et vachement bien même !
Vap’ed est notre maître à tous quand il s’agit d’évaluer en français la qualité d’un chipset.
Il avait bien noté que les deux modèles précédents souffraient d’un gros défaut : le mode contrôle de la température ne marchaient pas. Pas du tout ! C’était du bluff !

Depuis, Vaporesso a bossé, et ils nous offrent ici un chipset qui sauve le coton à tous les coups, qui envoie vraiment la puissance demandée avec constance, qui dispose d’un mode « curve » d’origine, et que Vap’ed a validé.
Donc c’est du bon !

Nous avons donc 4 boutons, celui du haut assure la mise à feu, les deux suivants sont les plus et le moins, le dernier, en bas et plus petit sert à naviguer dans les modes.

Le mode contrôle de température est complet, il permet de verrouiller les valeurs des résistances et d’utiliser tous les fils voulus, préenregistrés ou à enregistrer soit même si on connaît leurs coefficients de variation de résistance.

Il y a un mode bypass pour simuler un mod mécanique.

Et il y a 2 modes puissance : le SVW et le CCW.

Le sigle SVW exprime l’idée d’une puissance variable intelligente (S pour Smart). En fait d’intelligence, il détecte la valeur de la résistance et la nature du matériau (si c’est un de ceux qui sont préenregistrés), puis il règle la puissance sur la valeur optimale selon lui pour la résistance détectée.
Ainsi en montant l’atomiseur Veco équipé de la résistance clapton sur la box, elle détecte le kanthal et sa résistance de 0.3 ohm et se règle sur 40 watts.

Le sigle CCW veut exprimer l’idée d’une courbe de contrôle du ouatage… donc de la puissance !
Dans ce mode, que l’on active par un appui long sur le bouton « mode », apparaissent sur l’écran 10 barres permettant de régler l’évolution de la puissance souhaitée seconde par seconde. Nous pouvons ainsi animer un coil massif pendant 2 secondes à 40 watts puis descendre progressivement à 30 watts pour le reste de la bouffée.
C’est malin, et ça peut être utile.
Mais c’est chiant si on change d’atomiseur souvent : il faut re-régler 10 fois la puissance !

Pour ma part, j’aurais aussi souhaité disposer d’un mode puissance pas intelligent.
En effet, je vape bêtement.
La plupart du temps, mes box sont réglées à 15 watts quel que soit l’ato, avec des résistances entre 0.7 et 1 ohm.
Du coup, suivant l’ato que je visse, la box se règle sur des valeurs inutiles pour moi, par exemple à 26 watts. Je dois re-règler la puissance à chaque changement. C’est pas grave, ça prend 3 secondes.

Et à part ça ?
Rien, cette petite contrariété du mode puissance est bien le seul défaut que j’ai pu relever !
Dans l’ensemble c’est une excellente box pour animer des atomiseurs jusqu’à 80 watts, elle est jolie, très agréable à prendre en main, les menus sont intuitifs et logiques, et son chipset semble économe en énergie.
Du tout bon !

J’ai eu ce kit chez Fasttech pour un poignée de dollars (49)
Étonnamment, Fasttech ne vend pas encore la box seule, mais ça ne saurait tarder, cette box va faire un malheur.

De mon côté, je ne pensais pas avoir l’utilité du Veco, adepte du reconstructible que je suis, et j’étais un peu sceptique sur sa qualité. Tel notre capitaine, je croyais tout savoir… hé bien non, ce petit clearo est tout à fait utilisable, même par des vapoteurs exigeants !

Ce kit est très sympa pour partir en balade, du coup je vais commander quelques résistances.
Et puis, je voulais aussi préciser que, moi, j’ai rien cassé… ha ha ^^

Ecrit par jib

--Ancien auteur du Navire--
Vape libre et apaisée pour tous !
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