Lors de la sortie du Kennedy il y a quelques temps déjà, j’avais trouvé idiot de donner le nom d’un président américain à un dripper et avais passé mon chemin comme on dit sur les blogs et les forums. Malheureusement, cet atomiseur s’est rapidement imposé comme un must, séduisant les vapotos de tous poils et collectionnant les avis positifs mais malgré les preuves de pertinence apportées par la fréquentation assidue d’un Tsunami de GeekVape lourdement inspiré des astucieuses options techniques du Kennedy, je n’ai pas cherché à en savoir plus.
Le Kennedy n’est pas le seul matos à vaper gratifié d’un nom de dirigeant US puisqu’il existe aussi un Nixon RDA. J’ignore pourquoi je trouve ces appellations aussi crétines, peut-être est-ce par effet de transposition. Imaginez des drippers nommés Pompidou ou Giscard d’Estaing ! Bien sûr, le pire est encore à venir chez les Ricains s’ils décident de nous sortir un Donaldo RDA en nous obligeant à porter un renard mort sur la tête pour vaper.
Quoiqu’il en soit, je suis tombé par hasard sur ce Kennedy v5 en 24 mm, Titane Edition s’il vous plaît, proposé à $15 sur un de nos portails préférés de l’Empire du Milieu. Envolés les a priori, l’occasion était trop belle d’essayer ce dripper largement plébiscité dans le microcosme malgré son patronyme craignos.
Anatomie du Kennedy
Peu confiant vis à vis des photos mercantiles montrant un dripper tout luisant, je m’attendais à un objet léger de couleur grise claire légèrement mate, titane oblige. C’est pourtant bien un atomiseur assez lourd et brillant de mille feux que j’ai découvert à la réception du paquet, au point de me faire douter de la nature du métal constituant mais comme je l’ai justement choisi pour ajouter une expérience de matériau inédite aux aciers, cuivres et laitons déjà bien connus, j’ai décidé d’un commun accord avec personnellement moi-même que mon Kennedy était véritablement usiné de titane bel et bon.
La qualité des pièces constituant ce Kennedy est limite effrayante. SXK (Shenzhen ShenXingKang Technology Co.) et ses petits camarades de triche parviennent désormais fournir du matos quasi irréprochable, toujours à des prix ultra-canons, ravissant le chaland mais précipitant les créateurs artisanaux aux abîmes. Triste monde…
Sur la photo ci-dessus, nous avons de gauche à droite le top-cap et son drip-tip intégré, la chambre de vaporisation et la base du Kennedy. Le top-cap est percé de deux paires de trous fournissant un apport d’air réglable par le haut du dripper tandis que la base montre deux paires de tuyères immuablement ouvertes à donf ventilant les bobines résistives par dessous. L’indice est parlant, ce type de double système d’aération autorise généralement les montages bas et une production nuageuse à éviter en conduisant son automobile.
La vue de dessus des pièces complète la description de l’air-flow supérieur en montrant les orifices pratiqués sur le sommet de la chambre. Les plots négatif et positif, de conception minimaliste ne font pas vraiment rêver et on comprend aisément pourquoi GeekVape les a remplacés par un « velocity » beaucoup plus pratique sur son Tsunami, plagiat du Kennedy.
Vaper le Kennedy
Encouragé par les 24 mm de diamètre du Kennedy, ses larges orifices pratiqués sur les plots et la bonne tête de ses vis de serrage, je me suis lancé dans une première, un double bobinage de Clapton plat à peine sorti de son emballage.
Ce montage porte fièrement son statut de découverte un peu à la « one-again » sur les bords mais semble pouvoir faire le job. Ses deux fois cinq spires enroulées en 2,5 mm affichent une résistance résultante de 0,1 ohm et devraient grésiller joyeusement aux premiers watts lâchés.
Le placement des mèches de coton s’avère aisé, le vaste espace disponible les accueille comme qui rigole et nous voilà aux portes de la première taffe, en deux temps trois mouvements.
A mon avis…
Woaw, il n’y aura pas eu de round d’observation, le Kennedy s’imposant d’entrée comme un client particulièrement sérieux !
Comme on pouvait s’y attendre, la vapeur produite est absolument énorme tout en restant tiède, épaisse et moelleuse. La surprise vient du goût, dense et saturé jusqu’à sucrer légèrement les volutes exhalées, ce qui n’est quand même pas monnaie courante sur ce type de matériel dit « de compétition ». Voilà encore un atomiseur pousse-au-crime, du genre de ceux qui donnent envie d’y passer un tas de liquides bien connus pour voir ce qu’ils en font !
Comme on l’aura compris, ces quelques lignes relatent une découverte « out of the box » à la fois du Kennedy et du fil résistif « Flat Clapton ». Je n’ai donc pas forcément le recul nécessaire à un jugement objectif mais en général, un matériel donnant autant lors d’un premier montage pas forcément très soigné ni très optimisé constitue une excellente promesse.
Bons gros nuages à toutes et tous, en Kennedy RDA !
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