Bien équipé en boxes électroniques de différents types, je n’avais pas le besoin pressant d’en rajouter une à la collection. Cependant, lorsque le Cap’tain m’a proposé la box VT-inbox de Hcigar pour revue, je n’ai pas hésité bien longtemps. Cette box est en effet motorisée par un chipset DNA 75 appartenant à la grande famille des mythiques circuits haut de gamme Evolv dont je ne possédais jusqu’ici aucun représentant. Il faut dire que ces rolls de l’électronique à vaper ne sont pas données et qu’il aura fallu attendre bien longtemps pour voir apparaître ces versions 75 watts toujours chères puisqu’il faut compter au moins 60€ pour en obtenir une même très à l’Est mais un peu plus abordables tout de même que les grands frères en 166, 200 ou 250 watts.
La VT-inbox est donc une box 75 watts, alimentée par un unique accu au format 18650 et conçue pour le « bottom feeding ». Elle embarque une fiole de plastique destinée à contenir quelques millilitres de liquides que l’on pourra par simple pression du doigt expédier vers un dripper vissé au connecteur dûment percé. La box filée par le Cap’tain n’est d’ailleurs pas arrivée seule puisqu’elle arborait fièrement un chouette dripper Maze lui aussi fabriqué par Hcigar, tout à fait prévu pour la vape en « bottom feeding ». Oh bien sûr, le Maze est un petit teigneux spécialiste du double coil malgré ses 22 mm de diamètre et mettra sans doute à mal les 75 watts de puissance proposés par la box mais ne boudons pas notre plaisir, découvrons sans plus attendre ce duo de choc.
Le Maze
Le Maze a de quoi attiser la curiosité de prime abord puisqu’il propose une chambre et un drip-tip en aluminium. Outre la légèreté, ce métal amène de bonnes qualités de dissipation thermique toujours appréciables dans notre contexte.
Nous voyons, de gauche à droite sur la photo ci-dessus, le drip-tip, l’isolateur ULTEM du drip-tip, la chambre et la base de l’atomiseur. Le Maze s’avère donc de conception traditionnelle mais la qualité est au rendez-vous, tant au niveau de l’usinage des différentes pièces que de la finition de l’ensemble. Le plot positif du dripper est bien sûr percé pour permettre le « bottom feeding ».
Le plateau est de type « velocity » et sera donc aisé à garnir de bobines résistives. La base, proprement usinée est relativement profonde pour un atomiseur de cette taille et permettra quelques bonnes bouffées avant de la recharger par pression sur le réservoir embarqué par la box.
Comme on peut le voir sur la photo, les prises d’air latérales débouchent sous les bobines selon un principe rendu célèbre par le Magma. Le plot positif percé latéralement changera un peu des dispositifs de « feeding » axiaux, envoyant ici le jus directement vers la cuve. Un second système d’aération vient judicieusement apporter l’air nécessaire pour vaper péchu sans trop monter en température.
Le Maze se présente donc comme un dripper assez classique, construit sur des choix techniques réputés et éprouvés. A priori, ce dripper devrait s’en sortir comme un chef à condition toutefois de rester dans des plages de résistances compatibles avec la VT-inbox que nous allons maintenant regarder d’un peu plus près.
La VT-inbox
La VT-inbox est une box de taille moyenne, 83 mm x 54 mm x 25 mm, légère et agréable à la prise en main, structure en aluminium oblige.
L’exemplaire transmis par le Cap’tain étant le modèle frappé d’un pygargue à tête blanche, l’aigle américain, j’ai évidemment pensé troquer ma mobylette italienne contre une Harley Davidson pour l’accord parfait mais y ai finalement renoncé, préférant simplement commander des portes plus sobres de couleur noire pour la box.
Une vue de dessous permet d’apprécier la finition soignée de la VT-inbox, ses angles adoucis et ses évents de dégazage toujours utiles en cas de pépin.
La vue de dessus montre un connecteur 510 bien évidemment percé, d’aspect robuste. On pourra noter l’excentrage du connecteur, légèrement repoussé vers l’avant.
En vue frontale, notre VT-inbox se plie aux exigences du chipset Evolv embarqué qui détermine le nombre et la position des boutons de commande. On y retrouve donc un très classique bouton de mise à feu paré de deux LED rouges, un afficheur de bonne dimension, un bouton « + », un bouton « – » et un port USB permettant la recharge électrique et l’échange de données entre la box et un ordinateur.
Les boutons de commande ne sont pas un modèle d’ajustage et flottent un peu dans leur logement respectif tout en restant souples et agréables à l’usage. Parée de portes noires à effet pseudo-cuir granuleux, la box prend un aspect ultra-classique, comme le montre la photo ci-dessous.
Ces portes de remplacement, acquises très loin vers l’Est pour une bouchée de pain se sont révélées assez moisies à l’usage, cliquant un peu dans tous les coins. J’ai cependant réussi à les rectifier suffisamment à l’aide d’un étau pour éviter de préférer revenir aux portes d’origine, trop bariolées à mon goût. L’intérieur de la box nous montre une fois encore un niveau de finition agréable et soigné.
Aucun ruban n’est ici prévu pour faciliter l’extraction de l’accu mais une fenêtre pratiquée sur la face opposée de la box permet néanmoins un accès pour le pousser hors de son logement. Le réservoir à liquide, d’une contenance de 8 ml environ se montre assez dur et résistant à la pression, compromettant le confort d’utilisation du système. Une fois dégagé de son emplacement, le flacon glisse vers l’arrière pour se dégager de la box.
Ah mince, Le flacon n’a pas de bouchon solidaire et glisse simplement le long du tube forcément tout craouette après la vape ! Au cours de l’opération, des gouttes de jus dégoulinent de partout, on s’en colle plein les doigts et on se retrouve bien embêté pour nettoyer l’intérieur du tube en cas de changement de liquide car il est à peu près impossible de le sortir de là, même en tirant dessus en mode bourrin teigneux et opiniâtre. M. HCigar, ton système de « feeding » est moisi, va falloir sérieusement revoir ta copie en cas de nouvelle version de cette box ! Bon, on se calme et on insère un bon accu dans le bazar.
On replace ensuite le flacon rempli mais pas à ras bord à cause du principe d’Archimède…
Et là, on peut y aller !
Le « setup »
Autant le dire tout de suite, je ne vais pas me lancer ici dans une revue exhaustive des réglages disponibles sur le DNA 75, il y en a beaucoup trop. Tout est paramétrable sur ce chipset, à condition de disposer d’un câble USB adapté et d’un système Windows capable de faire tourner le logiciel EScribe gracieusement fourni par Evolv. Comme tout est pour le mieux, la box est préréglée et peut parfaitement être utilisée d’entrée, comme ça, sans se prendre la tête.
Et oui, il y a un truc sur la photo ci-dessus ! Craignant de me faire soupçonner de légèreté journalistique, je me suis astreint à mettre en œuvre le logiciel EScribe, remplaçant l’image de boot par un pictogramme personnalisé dont personne ne pourra mettre l’authenticité en doute ! Héhé… Une fois la séquence de démarrage accomplie, la box se présente comme beaucoup d’autres boxes, affichant très lisiblement la puissance demandée, la résistance du montage, la tension aux bornes de l’accu et l’intensité du courant débité.
Si on me demandait comme ça, juste pour voir, si le chipset Evolv mérite son prix et sa réputation et bien je répondrai… Je répondrai… Oui !
Parce que là, voyez vous, ça marche vraiment bien. L’impression de vape lisse est saisissante, le ressenti est doux et puissant à la fois, la courbe décrivant le voltage en fonction du temps se dessine derrière nos yeux mi-clos en un superbe plateau maintenu à l’horizontale par un circuit électronique performant et discret, bref c’est franchement le panard ! Et encore, le Maze ici testé n’est sûrement pas le candidat idéal avec son double-coil énergivore, je n’ose imaginer le carnage avec un NarDA ou un Hadaly mono-coil, bien mieux adaptés à ce style de box… Woaw !
Alors forcément, on ne peut s’empêcher de se dire que ce chipset d’exception aurait mérité un autre écrin que cette box qui, il faut bien le dire, craint un peu sur les bords mais aussi au milieu. Puis on se raisonne… 60 boules pour une box DNA 75, c’est en gros 45€ pour le chipset et 15€ pour la box et finalement, vue comme ça, cette HCigar s’en sort plutôt bien. Elle suffit largement pour profiter de la performance du circuit, quitte à se munir d’une feuille de Salopin pour la torcher après chaque manipulation du flacon-réservoir et à éviter de faire cliqueter les portes mal ajustées en permanence dans le but inavoué de faire tourner l’entourage en bourrique.
Et EScribe ?
EScribe est donc le logiciel proposé par Evolv pour assurer la gestion de ses chipsets DNA. Au démarrage, l’application détecte le type de circuit connecté, établit la session et télécharge les paramètres courants. Quatre onglets principaux permettent alors d’interagir avec la box.
L’onglet « Général » se charge de la définition des huit profils disponibles. On pourra ici établir un jeu de paramètres adaptés à un atomiseur donné, les enregistrer sous un nom de profil et les retrouver à chaque usage du dit atomiseur.
L’onglet « Thème » autorise le remplacement de toutes les images affichées par la box. Ces images comprennent les pictogrammes et les menus que les plus courageux d’entre-nous pourront donc entièrement redéfinir et traduire dans la langue de leur choix, par exemple Corse, Basque ou Breton.
L’onglet « Ecran » régit les informations affichées à l’écran en cours de fonctionnement. On pourra ici abandonner la sempiternelle valeur de tension aux bornes de l’accu au profit du nombre de bouffées inhalées ou de toute autre valeur indispensable.
Enfin, l’onglet « Matériels » permet de définir tout type de résistif en vue de son utilisation en mode contrôle de température. Oui, pour vaper sereinement avec votre alliage de chrome, de nickel et de molybdène favori, il faudra venir ici saisir son coefficient de résistivité !
Là, on est déjà pas mal mais ce n’est pas tout. EScribe comprend en plus de toutes ces merveilles un module d’analyse temps réel de la vape délivrant des myriades d’informations passionnantes à chaque bouffée tirée. Je n’ai pas étudié en détail les valeurs présentées, mon câble USB étant trop court pour permettre une vape confortable avec la box reliée à l’ordinateur mais j’y reviendrai certainement équipé cette fois d’un câble plus long !
Bonne vape monitorée (ou pas) en Evolv DNA 75 !
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