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GP Dripper Pro de VapourArt, le meilleur en mieux

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Le moddeur gréco-bulgare VapourArt ne s’est pas endormi sur ses lauriers après la sortie de son excellent GP Dripper, fort malheureusement pour les finances de ses fidèles clients dont je fais désormais partie. Un peu plus de deux mois après le meilleur dripper qui soit passé à ce jour sur mes mods et boxes, un nouveau modèle sobrement nommé GP Dripper Pro a débarqué presque sans crier gare. Fidèle à ses traditions, VapourArt a mis en vente ce petit dernier lors d’un « vapour day » annoncé au 26 décembre puis reporté au 27 pour cause de problèmes techniques sur le site et je me suis trouvé présent à l’heure dite pour cliquer au plus vite sur le « add to cart » fatal, en bon neuneu compulsif.

Le GP Dripper Pro, annoncé comme plus péchu que son prédécesseur m’est arrivé sans encombre en un temps record, confié comme d’habitude aux bons soins de la redoutable et onéreuse messagerie DHL Premium. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avec ce dripper, le fabricant n’ayant pas communiqué outre mesure à son sujet. J’ai fait confiance à l’excellence constatée autant sur les atomiseurs à tank de la marque que sur le dripper précédent et dois bien reconnaître ne pas avoir été déçu.

Première approche du GP Dripper Pro

Le GP Dripper Pro, fait d’acier certifié 316 et de ULTEM impressionne dès le premier regard. Usinage, assemblage, finition… Tout brille, tout reluit, tout est parfait.

L’atomiseur se démonte aisément en cinq pièces principales visibles sur la photo ci-dessous.

Nous avons ici de gauche à droite sur la première ligne la bague de réglage d’air-flow, la chambre de vaporisation et la base de l’atomiseur. Sur la seconde ligne, toujours de gauche à droite, nous voyons le corps ULTEM du drip-tip puis son embout métallique. Un sachet de pièces accompagne la livraison, bien fourni comme en témoigne la photo ci-dessous.

Le GP Dripper Pro est livré avec un pin « bottom feed », une base ULTEM de rechange pour le corps du drip-tip, quatre vis de serrage, une bague de réglage d’air-flow adaptée aux montages en simple résistance, des joints toriques et deux clés à empreinte « allen », l’une destinée au pin « bottom feed », l’autre aux vis de serrage.

Vue détaillée du GP Dripper Pro

Le drip-tip du GP Dripper Pro est constitué d’un corps en ULTEM supportant une base anti-rejets faite du même matériau et un embout métallique vissé. Le diamètre extérieur de cet embout métallique est de 13 mm, son diamètre intérieur de 9 mm. Un joint torique de haute qualité se charge du maintient de la pièce au niveau de l’orifice prévu à cet effet au sommet de la chambre de vaporisation.

La base du GP Dripper Pro supporte un plot négatif taillé dans la masse et un plot positif maintenu par une vis de contact non réglable, chacun percé de deux orifices superposés pour constituer un plateau de type « velocity ». La cuve, profonde de 7 mm pourra accueillir une réserve conséquente de liquide. Contrairement à l’habitude, cette cuve ne comporte aucune prise d’air. Un ergot, souligné par la flèche bleue sur la photo ci-dessous permettra d’aligner la position des bobines résistives avec le système d’aération du dripper.

La chambre de vaporisation du GP Dripper Pro présente un remarquable niveau de finition. L’acier brillant, légèrement brossé respire la qualité, confirmée par un poids conséquent. Un joint torique cercle le haut de la chambre pour accueillir et maintenir la bague de réglage d’air-flow.

Le système d’air-flow est constitué de deux paires d’orifices respectivement larges de 2 et 3 mm pratiqués sur le haut de la chambre.

L’intérieur de la chambre montre un usinage en dôme de très belle facture et les encoches situées dans l’alignement des air-holes destinées à rencontrer lors de l’assemblage les ergots pratiqués au niveau de la base.

La bague de réglage d’air-flow se positionne sur la chambre de vaporisation et permet trois niveaux d’ouverture. Le plus aérien s’obtient en laissant les quatre orifices ouverts.

Le niveau médian s’obtient en ne gardant ouvert que les orifices de plus fort diamètre.

Enfin, le flux d’air le plus serré traversera le GP Dripper Pro par les orifices les plus étroits.

Il est à noter que les même principes de réglage s’appliquent lors de l’utilisation de la bague dessinée pour les montages en simple bobines fournie en pièce d’accompagnement du dripper.

Montage du GP Dripper Pro

Pour le premier montage du GP Dripper Pro, j’ai choisi un double coil de Kanthal 0,5 en deux bobines de 2,5 mm de diamètre sur huit spires. Ce montage est identique à celui équipant mon GP Dripper premier du nom où il fonctionne parfaitement. Le GP Dripper Pro amène encore plus de facilité de mise en place que son prédécesseur grâce au plateau « velocity » et à des vis de serrage dont l’extrémité en cône tronqué s’avère particulièrement efficace.

Ainsi équipé d’un duo de résistances affichant 0,28 ohm, le GP Dripper Pro produit une vape déjà bien épaisse et joliment onctueuse sans vraiment forcer son talent. Les parois de la chambre de vaporisation ne s’échauffent guère même au delà de 40 watts, amenant subrepticement l’idée d’un autre montage un peu plus pétant. C’est donc un nouveau double coil, fait cette fois d’acier 316 qui remplacera sans plus tarder notre bon vieux Kanthal.

Toutes choses égales par ailleurs, ce montage affiche 0,15 ohm sans surprise puisque la résistivité de l’acier 316 se situe à peu près à la moitié de celle du Kanthal. Ah, on s’en tape me direz-vous en m’agitant une box électronique flambant neuve sous le pif. Certes mais voyez-vous les pirates, un vrai gentleman vape les drippers de VapourArt en mécanique et là, les basses résistances prennent tout leur sens ! Garnir de coton un GP Dripper Pro ne pose aucun problème, l’espace laissé libre par le plateau permettant une manipulation aisée et rapide.

La vape du GP Dripper Pro

Comme on a pu le voir, la base du GP Dripper Pro ne présente pas les sacro-saintes prises d’air placées sous les bobines résistives ni aucune autre prise d’air d’aucune sorte d’ailleurs. Le flux entre par le haut de la chambre, se charge de vapeur dans cette dernière avant de parvenir au drip-tip sous l’effet de l’aspiration. Si cette option garantit l’absence totale de fuite en cours de vape, ne risque-t-elle pas de spolier vapeur et saveur ? La réponse est bien évidemment négative, sans que je ne comprenne bien pourquoi. Les moddeurs de VapourArt resteront les seuls à détenir la vérité…

Parce que malgré cette bizarrerie, le GP Dripper Pro vape divinement, compensant une très légère perte de saveur par rapport au précédent GP Dripper par une meilleure tolérance aux résistances basses et produisant une vape plus explosive, plus « philippine » que son prédécesseur. Le montage en acier 316 affichant 0,15 ohm présenté ci-dessus s’est en effet avéré parfaitement opérationnel sur ce petit dripper de 22 mm de diamètre, ne produisant aucune élévation excessive de température, permettant le « chain-vaping » en mode goret sans carbonisation expresse de truffe. Du jamais vu me concernant…

Sur un setup « full-meca » tel que celui présenté par la photo ci-dessus, notre GP Dripper Pro se prend autour de 100 watts dans le groin sans sourciller, une arlésienne que beaucoup de fabricants n’auront guère hésité à faire miroiter à grand renfort de dispositifs plus tarabiscotés les uns que les autres sans tenir leur engagement (SmokTech, if you’re reading…). Comme on dit chez VapourArt, « less is more » !

Et le bémol de fin…

La devise de VapourArt peut malheureusement s’appliquer aussi au plan financier où là aussi, « less is more »… Le GP Dripper Pro a été lancé à 115€ sur le site du moddeur, son prix passant au régime de croisière à 135€ quatre jours plus tard. Oui, ça pique. Bien sûr, il y a l’étude, les matériaux, l’usinage, la finition mais quand même. D’ailleurs, les vapotos ne se sont pas jetés sur le GP Dripper Pro comme ils ont rincé en 55 minutes le stock de GP Dripper proposé à partir de 80€ dès sa sortie.

J’imagine que VapourArt destine ce GP Dripper Pro au marché américain, l’alignant sur les Tobh Atty, Velocity, Petri et autres Tugboat tant au niveau des caractéristiques que des tarifs pratiqués. Il intéressera certainement les amateurs de vape musclée sensibles à une certaine perfection dans la réalisation en débarrassant au passage VapourArt de son image de gardien du temple d’une certaine vape trop sage.

Quoi qu’il en soit, je ne regrette pas mon achat. Le GP Dripper Pro m’a procuré et me procurera encore de beaux instants de vape au gré des montages et des liquides testés durant la convalescence du malheureux Porky (le cochon-tirelire) fortement ébranlé par la transaction. Ceci étant, les amateurs de drippers fins, goûteux et d’excellente facture, pas forcément tentés par le sub-ohm mais décidés à faire péter le budget sur un produit « high-end » ne devront à mon avis pas omettre de jeter un sérieux coup d’oeil préalable au précédent GP Dripper avant d’opter pour sa présente version Pro.

Bonne vape à toutes et tous en dripper VapourArt !  :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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