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Dvarw DL par KHW Mods, votre prochain RTA?

L’atomiseur Dvarw, proposé par le moddeur hongrois KHW Mods m’est tombé dessus par hasard alors que je musardais en ligne, très loin vers l’Est. Sa ressemblance avec le célèbre Taifun GT, mon premier reconstructible, avait en effet de quoi interpeller et le descriptif accompagnant les illustrations a achevé le boulot. Sur la foi de ces éléments, KHW Mods semblait s’être attaché à dépoussiérer la légende avec ce Dvarw, offrant une version dynamisée du Taifun GT comme le firent naguère les Américains de 528 Custom Vapes avec leur Monster v3 remettant largement au goût du jour le très fameux Kayfun v3. Il n’en fallut guère plus pour commander, recevoir et tester un Dvarw, en version clonée.

Très vite séduit par cet excellent matériel, je n’ai pas hésité bien longtemps à l’acquérir en version originale sur le site de KHW Mods. Hélas, tous les moddeurs artisanaux hongrois n’ont pas la même capacité à produire que leur insaisissable compatriote Norbert, si dégourdi pour inonder la planète de ses différents Origen qu’il en deviendrait limite suspect et le colis semble vouloir se faire attendre malgré un mail de confirmation des plus rassurants reçu près d’une semaine après la passation de commande.

Ne souhaitant pas remettre la rédaction de cet article à la saint Glinglin, je me suis résigné la mort dans l’âme à l’illustrer de photos du clone. C’est tout de même un SXK, gageons qu’il ne différera de l’original que par de légers détails à peine perceptibles. Ceci étant, il appartiendra bien sûr à chaque vapoto éventuellement intéressé par le Dvarw de se choisir un lieu d’approvisionnement, en privilégiant le site de ses créateurs hongrois autant que faire se peut.

Il convient encore, avant de se lancer dans la description proprement dite de préciser un dernier point. Le Dvarw existe en deux versions, DL (Direct Lung inhale, 24 mm, tirage aérien) et MTL (Mouth To Lung inhale, 22 mm, tirage serré), c’est évidemment de la version MTL dont il sera question ici.

:scratch:

Hey non, je rigole ! Pas question de céder aux pressions perfides exercées même au sein du paisible navire DanyVape par certains pirates dénués de scrupules. Nous parlerons ici du Dvarw DL, laissant d’autres vanter les mérites du MTL s’il en a et s’ils le souhaitent. Aérien un jour, aérien toujours ! :yes:

Anatomie du Dvarw DL

Les habitués du navire de Dany l’ont déjà compris, on va encore se fader une photo de l’atomiseur démonté. Ben oui, sauf que là il va y avoir une petite surprise… Deux photos pour le prix d’une !

Allez on fait vite, on a l’habitude maintenant. Arrière-plan, de gauche à droite : base percée d’une arrivée d’air rectangulaire non réglable, base du tank, tank acrylique. Avant-plan, de gauche à droite : cheminée, chambre de vaporisation, couvercle de la chambre de vaporisation, drip-tip.

Mises à part quelques traces d’usinage visibles sur le plateau au niveau de la base, aucune remarque ne vient entacher la découverte. Les différentes pièces sont bien finies et bien ajustées. Je n’en dirais pas plus, pas question de faire l’apologie du clone alors que j’attends la livraison d’un exemplaire original ! Regardons plutôt la seconde photo promise.

Et oui, le Taifun GT premier du nom ! Evidemment, la grosse classe aurait été de sortir une photo montrant les pièces dans le même ordre que sur la précédente afin de faciliter la comparaison mais bon… On va essayer de s’en sortir quand même. Première différence qui ne sautera pas aux yeux, le Taifun GT est en 23 mm, le Dvarw DL en 24 mm. Seconde différence, le tank du Taifun GT, constitué d’une bague d’acier et d’une bague PMMA solidaire n’est pas démontable, celui du Dvarw DL se scinde en une base métallique et une bague acrylique. troisième différence, le couvercle de la chambre de vaporisation du Taifun GT se visse sur la chambre, celui du Dvarw DL s’y clipse par joint torique. Et puis ? Et puis rien, ces deux atomiseurs sont quasi-identiques ! Voilà de quoi faire saliver les amateurs nostalgiques du Taifun…

Le tank du Dvarw DL s’assemble en poussant la bague acrylique contre la base du tank puis en vissant  la cheminée dans le pas usiné à dessein au centre de cette base. Les vapotos adeptes des liquides craqueurs de plastique opteront sans doute pour la bague d’ULTEM proposée par le moddeur en remplacement de l’acrylique.

La chambre de vaporisation s’enquille sur la base de l’atomiseur, maintenue par un joint torique qu’il faudra prendre soin de ne pas pincer lors de l’opération. Les deux larges orifices diamétralement opposés visibles sur les parois de la chambre permettront aux pattes de la mèche traversant le coil de s’imbiber du liquide contenu dans le tank.

Le couvercle percé pour accueillir la cheminée vient clore hermétiquement la chambre grâce également à un joint torique, à manipuler lui aussi avec précaution. Le tank se visse ensuite sur la base pour terminer le montage de l’atomiseur, nous dévoilant un bel objet de 24 mm de diamètre, 44 mm de hauteur, affichant environ 60 g sur la balance pour une capacité d’à peu près 6 ml.

Comme on peut le voir, le Dvarw DL ne se prend pas la tête… On est ici loin des puzzles complexes proposés par les Hurricane de ePhoenix ou les Squape de StattQualm et finalement, va-t-on vraiment s’en plaindre ? Bon, c’est vrai qu’on n’a pas encore tout vu, que la base du Dvarw DL recèle encore quelques secrets dont était parfaitement dépourvue celle monolithique du Taifun GT. En effet, comme l’ont déjà remarqué les plus malins, la base du Dvarw DL présente une fine rainure sur son périmètre, rainure laissant présager d’un démontage possible.

Aussitôt dit, aussitôt fait, en dévissant la vis de contact positif et les deux vis à empreinte Allen visibles au niveau du plateau. Nous voyons ici la « base de la base » supportant l’isolant PEEK du plot positif, le plateau et son plot négatif taillé dans la masse, le plot positif amovible et un réducteur d’air-flow. On peut noter au passage que la vis de contact positif sert au maintien de ce dernier et ne permettra pas d’ajustement de longueur. Le remontage de la base commence par le calage du plot positif.

Le plateau trouve ensuite sa place, le plot positif passant par un orifice isolé de PEEK. Le réducteur d’air-flow termine le montage.

Le Dvarw DL est livré avec quatre réducteurs respectivement percés d’un orifice de 3, 3,5, 4 et 4,5 mm chargés de dompter l’énorme (environ 8 x 2 mm !) arrivée d’air rectangulaire pratiquée dans le corps de la base. Le réducteur en 3 mm monté par défaut m’a paru un poil trop étroit, celui en 4,5 mm pénalisant pour les saveurs car trop aérien, j’ai finalement adopté le modèle en 4 mm pour un compromis parfait à mon goût. La photo ci-dessous ne montre pas ce réducteur, resté sur l’atomiseur.

Puisqu’on en est aux options disponibles pour le Dvarw, signalons l’existence d’un kit « mini » ramenant la capacité de l’atomiseur autour de 2 ml mais peut-être plus esthétique que le gros réservoir monté de série.

Bon et bien voilà, nous avons découvert un atomiseur simple et bien conçu, ajoutant à son modèle le Taifun GT un tank démontable et plusieurs réglages de l’arrivée d’air, certes pas super-pratiques puisqu’ils nécessitent le démontage de la base pour être mis en œuvre mais assurément très efficaces.

Montage du Dvarw DL

Le Dvarw DL est un atomiseur reconstructible, ce qui signifie en clair qu’il faut lui tortiller du résistif et jouer du tournevis. La largeur inhabituelle des orifices destinés au passage de la mèche à travers la chambre de vaporisation paraît exiger une bobine résistive de diamètre assez fort, capable d’accepter une dose de coton suffisante pour obturer les dits orifices. C’est donc sur un gabarit de 3 mm que nous allons enrouler notre Kanthal.

L’écartement réduit des plots positif et négatif semble propice à l’accueil d’un coil assez court, soit par exemple six spires du Kanthal 0,5 mm utilisé ici. Cette observation suivie, la bobine trouve facilement sa place sur le plateau.

Les vis de serrage à empreinte Allen ont la tête suffisamment large pour fixer le résistif sans l’énervement sournois accompagnant parfois ce type d’opération. La clé à six pans adéquate étant fournie avec l’atomiseur, nul besoin de courir les Casto-Merlin à la recherche d’un outil rare et onéreux. Le résultat escompté est obtenu après un effort minimum, on ne s’en plaindra pas !

Même si on est sûr de son coup, même si le montage a une bonne tronche, il faut quand même vérifier la résistance obtenue afin d’éviter tout risque de mauvaise surprise lors de la première mise à feu.

La valeur de résistance mesurée ici à 0,64 ohm est cohérente avec la quantité de résistif enroulé, on va pouvoir mettre en tension.

Ah, là on est pas mal. L’incandescence est régulière, elle part du centre de la bobine, on va pouvoir passer au cotonnage en toute sérénité. Pour résumer, le montage du Dvarw ne présente pas de difficulté particulière à condition de confectionner une résistance relativement courte que l’on aura soin d’enrouler sur un diamètre suffisant, d’au moins 3 mm.

Utilisation du Dvarw DL

Sans doute porté par l’euphorie générée par ce montage rondement mené, je décidai d’équiper le Dvarw DL d’un super coton Kendo « cultivated in Japan » des plus huppés, issu d’un échantillon gratos joint à une récente commande de fil résistif.

Pourquoi pas ? Le sachet est sympa avec ses trucs écrits en japonais et la matière elle-même semble de bon aloi, genre cotonneuse (ha ha ha !). Les habitués du Taifun GT auront déjà aligné les orifices de la chambre de vaporisation avec la bobine résistive, je ne préciserai donc ce point fondamental que pour les autres.

Oui, il va falloir faire passer une mèche là-dedans de la façon la plus rectiligne possible, en évitant de surcroît de créer un creux ou une bosse au niveau du coil sous peine de gros ennuis genre dry-hits ou inondations. Que l’on se rassure, la tâche n’est pas non plus insurmontable puisqu’il suffit de repasser le gabarit utilisé lors de la confection de la bobine au travers du bazar pour aligner tout le monde correctement.

En fait, la principale difficulté du montage sur ce type de plateau est d’arriver à remplir les orifices d’arrivée du liquide avec les pattes de coton, en évitant bien sûr de créer des bouchons épais, tassés et hermétiques. La fibre végétale doit respirer mais pas trop tout en restant contrainte mais sans excès. Une fois ce challenge relevé, on coupe une patte au ras de la chambre à l’aide d’une paire de ciseaux propre et non émoussée.

Puis la seconde, en veillant toujours à bien couper court mais toujours en restant à l’extérieur de la chambre.

Et bien voilà, c’est fait… Il n’y a plus qu’à amorcer la mèche à l’aide de quelques gouttes d’un liquide bien choisi.

Sauf que voilà, ça n’a pas marché. Je l’ignorais au moment de la manipulation mais le Kendo n’est pas la matière idéale pour ce genre de plateau et la belle mèche présentée ci-dessus à filé à la benne après quelques dry-hits bien pénibles. Ah, ce que c’est de vouloir faire le mariole avec du coton de luxe écrit dessus en japonais ! Parce qu’il faut bien avouer que le Dvarw DL a parfaitement fonctionné durant les semaines précédant cet article, monté en Puff ou en Fiber Freaks. En fait, pour être à peu près sûr de réussir son coup, il faut utiliser un coton qui capillarise dès le dépôt de quelques gouttes de jus sur les bouts de pattes affleurant la surface de la chambre, à l’extérieur.

Comme on le voit sur la photo ci-dessus prise avec une mèche de Puff, le liquide converge vers la bobine presque instantanément et ça, c’est bon. Avec le Kendo, il avait fallu insister un peu lors de l’amorçage, le liquide ayant tendance à rester à la surface de la fibre et ça, c’est moisi. Le Dvarw DL, comme tous les atomiseurs a besoin de bons consommables pour s’exprimer pleinement et mon échantillon de Kendo fera la joie d’un dripper, atomiseur peu regardant qui bouffe n’importe quoi. Après en avoir fait trois caisses autour d’un cotonnage finalement pas si compliqué que ça, le moment est venu de délivrer le secret jalousement gardé, transmis de bouche de druide à oreille de druide, l’astuce majeure pour un fonctionnement sans faille de notre Dvarw DL.

La photo parle d’elle-même, il ne faut surtout pas omettre de replacer le couvercle de la chambre une fois l’amorçage effectué. Ah, ça a l’air ballot ? Et bien moi, je l’oublie assez régulièrement et là, au remontage du tank, c’est Tchernobyl. Un flux, une marée de liquide déferle alors par l’air-hole, le tank se vide d’un trait inondant tout sur son passage, noyant aveuglément box, main, bureau, bénouze, tapis et plancher. Une catastrophe. Heureusement, le tank est enfantin à remplir, acceptant même l’écoulement massif du broc des vapotos préparant leur jus au litre. Du coup, après avoir nettoyé l’inondation précédente, on pense à clipser le couvercle de la chambre et on remplit à nouveau le tank en un clin d’œil. Un vrai bonheur !

Et cette fois, notre Dvarw se redresse fièrement sur son 510, le drip-tip frémissant, sans lâcher la moindre goutte de précieux liquide. C’est gagné !

L’utilisation du Dvarw DL au quotidien s’avère finalement fort agréable à condition, on l’aura compris, de ne pas oublier de mettre en place le couvercle de la chambre. A ce détail près, le changement de mèche est simple et rapide, ne nécessitant qu’un peu de soin lors du réglage de l’épaisseur des pattes de coton. Le remplissage du tank demande certes son dévissage de la base mais s’effectue sans aucun problème même dans la pénombre, les yeux bandés.

Pourquoi le Dvarw DL ?

Après toutes ces considérations techniques objectives étayées photos à l’appui, le difficile moment du jugement est arrivé. Le Dvarw DL est un atomiseur reconstructible à réservoir relativement simple, fortement inspiré du Taifun GT dont il reprend les principes de base mais qu’a-t-il donc, dans un marché largement encombré de stars en tous genres, pour décrocher plutôt qu’un autre l’adhésion du vapoto ?

A mon avis, la réponse tient en un compromis plus ou moins conforme au goût et aux habitudes de chacun. Le Dvarw DL m’a immédiatement plu par sa simplicité d’emploi, tous les montages effectués ont parfaitement fonctionné à part l’unique expérience malheureuse du Kendo relatée ci-dessus. Je ne puis guère en dire autant des autres RTA que j’ai pu tester y compris des Tilemahos Armed régnant en maîtres sur ma vape à réservoir de ces derniers mois.

Correctement cotonné, le Dvarw DL ne fuit pas. Pas une goutte de liquide ne s’est échappé de mon exemplaire jusqu’à présent à part quelques suintements par l’air-hole invariablement provoqués par une mèche en fin de vie. Sa base reste sèche, aucune infiltration, aucune condensation ne vient perturber le connecteur des boxes qui l’alimentent. Je ne connais pas beaucoup d’atomiseurs aussi « propres ».

Le Dvarw DL produit une vapeur douce, très dense et même s’il ne peut prétendre à l’excellence en configuration aérienne, son rendu des arômes vapés me paraît plus qu’acceptable. Je ne lui ai pas encore trouvé de liquides de prédilection, le trouvant tout aussi agréable en saveurs tabac, fruitées, gourmandes ou anisées. Ce côté généraliste est peut-être un héritage du Taifun GT que j’appréciais de la sorte à l’époque de sa lointaine utilisation intensive.

Le dernier point que je souhaite évoquer au sujet du Dvarw DL est aussi le plus bizarre puisque je trouve qu’il préserve les mèches de coton plus longtemps que ses challengers du tiroir à matos. Cela peut paraître absurde mais le rendement de mes RTA s’effondre en général au bout de deux journées de vape et il n’est pas rare que je ne leur trouve plus que deux pattes de coton disjointes, le reste de la mèche ayant totalement disparu dans le périmètre de la bobine résistive. J’ignore d’où vient ce phénomène observé sans perception notoire de dry-hits… Trop de watts ? Mèche trop ou pas assez serrée ? Toujours est-il que jusqu’à présent, le Dvarw ne m’a jamais fait cela sans que je ne prenne un soin particulier pour l’éviter et ça, c’est super agréable !

Ouh, quelle tartine pour cet atomiseur ! Il faut dire quand même que je l’ai choisi à dessein car je trouvais rigolo, mon premier article sur DanyVape parlant justement du Taifun GT, d’évoquer un de ses héritiers directs pour cet article-ci, mon 200ième !

Bonne vape à toutes et tous, en Dvarw DL ! :bye:

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

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