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Druga 2 par Augvape, un très bon dripper de plus !

Les gros drippers double-coils ont eu un certain succès sur le Navire avec notamment l’excellent Dead Rabbit v2 de Kanti et le superbe Asgard Mini de Bruce, la vape dense et péchue produite par ce type de matériel ne laissant pas indifférents les vapotos adeptes de la bonne vape qui poutre dont je fais volontiers partie.

Ce fut donc avec une joie non feinte que j’acceptais le dernier cadeau en date du Cap’s, un Druga II signé Augvape présentant tous les signes distinctifs d’un dripper sérieux, venu au monde pour tailler des croupières à ses deux concurrents de gamme cités ci-dessus. Nos amis les MTLeux ayant sans doute déjà déserté leur écran, je pourrais libérer quelques lecteurs de plus en révélant déjà que notre Druga tire parfaitement son épingle du jeu face aux poids lourds du genre, ne gardant pour la suite que ceux disposés comme moi à perdre leur temps en vaines constatations face aux règles mystérieuses régissant la conception d’un excellent dripper.

Découverte du Druga II

Le Druga II arrive dans un emballage assez mochement coloré que je n’ai pas photographié. Inutile de perdre du temps à cela car comme le disaient naguère les sages, on ne vape pas les boîtes. J’ai néanmoins tenté une fois de plus de rompre l’horrible monotonie du sempiternel cliché des pièces détachées en amenant une innovation frôlant la révolution, en plaçant les « spares » sur la même photo,  illustrant par là même l’esprit profond d’un 21ème siècle fait d’audace, de diversité et d’efficacité.

– Hey, pauvre nouille ! C’était bien plus rigolo la dernière fois, avec la binouze !

– Tsss… Je refais ça une seule fois et le DanyVape passe pour un blog de poivrots. No way !

Et bien voilà, nous avons de gauche à droite, sur la ligne du fond, le drip-tip, la base, le top-cap et le baril tandis que la ligne de devant nous montre, toujours gauche à droite, l’isolant Peek du plot positif, le pôle positif, la vis de fixation du plot positif, la vis de fixation du plot négatif, le plot négatif, trois joints toriques de rechange et une vis de plot positif percée pour l’utilisation du dripper en mode « bottom feeding ».

L’usinage des différentes pièces est soigné, le revêtement légèrement sablé du top-cap et du baril dans cette finition « gun metal » est agréable au toucher et semble robuste, le vapoto délesté d’une trentaine d’euros par l’acquisition de ce dripper n’a pour l’instant aucune raison valable de pleurnicher.

Anatomie du Druga II

Nous pourrions bien sûr rester glander devant le tas de pièces détachées en regardant par exemple une série passionnante sur Netflix au lieu de nous y intéresser mais chez Dany, nous sommes des gens sérieux alors nous allons remonter le Druga II, en commençant par le plot positif.

L’isolant Peek et la vis de fixation ne nous feront vraisemblablement pas réagir outre mesure mais le plot positif, absolument énorme, mérite par contre largement son coup de cidre. Mais pourquoi, me demanderez-vous… Pourquoi avoir logé un truc pareil sur la base du Druga II ? Et bien je n’en sais rien. Ce gigantesque plot n’altère pas la contenance de la cuve qui doit bien taper entre 1,5 et 2 mL et à bien y regarder il doit s’avérer plutôt pratique avec sa vaste fenêtre d’insertion du coil agrémentée d’une nette possibilité de serrage à la main… Et le plot négatif, alors ?

Le plot négatif est du même acabit, nous incitant lui aussi à fourguer notre collection de tournevis sur le Bon Coin dans les plus brefs délais. Mais si, c’est un vrai avantage de ne pas en avoir besoin. Imaginez-vous en trekking dans le Ténéré, lors de la pause, vous rendant compte que vous avez oublié vos outils à l’hôtel… Aucun souci avec le Druga II, vous allez pouvoir refaire un coil comme qui rigole et le fixer à la main, sans devoir bricoler un cruciforme en taillant un éclat de silex ramassé au sol ! Et le baril, alors ?

Le baril présente deux groupes de six orifices d’aération diamétralement opposés, nettement plus gros que ceux tolérés habituellement par la vape dite MTL. Deux détrompeurs permettent de le positionner pile-poil comme ça va bien sur la base, on insistera jamais assez sur l’importance de ces petits dispositifs bien utiles pour diriger sans coup férir le flux d’air vers les bobines résistives. Et le top-cap, alors ?

– Et la tête, et la tête… Alouetteu, gentille alouetteu, alouetteu je te plumerai ! T’as fini, oui ?

– Ah mais quelle grossièreté, quel manque de respect ! J’essaye de placer un gimmick amusant, voilà tout !

Le top-cap nous dévoile la mécanique du réglage d’air-flow, plutot traditionnelle. Lors d’une rotation, les échancrures pratiquée dans la jupe fermeront les orifices pratiqués au niveau du baril puis laisseront ouvertes les rangées de trous inférieures avant de libérer l’intégralité du flux. Le calibrage soigné du baril et du top-cap, complété par une garniture de joints toriques correctement dimensionnés permet un montage souple, fait suffisamment rare sur ce genre de matériel pour être souligné.

Il ne nous reste plus qu’à placer le mini drip-tip pour admirer notre Druga II remonté, affichant fièrement sa hauteur de 28,5 mm pour un diamètre de 24 mm, prêt à recevoir une paire de coils garnis de coton !

Pour résumer, le Druga II produit une bonne impression grâce à un usinage et des finitions soignées. Le top-cap tourne facilement dans le baril pour un réglage du flux d’air précis, le baril se positionne aisément sur le plateau et maintient sa position sans faillir grâce à deux détrompeurs correctement placés. Les plots de grande taille choisis par Augvape peuvent surprendre mais devraient s’avérer plutôt pratiques à l’usage… Hum… On frôle le sans-faute !

Mise en œuvre du Druga II

Pour vaper un atomiseur quel qu’il soit, il est bien sûr préférable de lui installer des bobines résistives. Oh, bien sûr, on peut essayer sans mais comme disait l’autre, ça risque de « marcher beaucoup moins bien ». Fort de ce constat lumineux, j’ai choisi deux bobines dans la boîte à recyclage recueillant les coils quasi-neufs issus d’échecs de montage précédents. Ah mais on en a rien à talquer de ta boîte de recyclage, me direz-vous légèrement agacés. Ben en fait si, car une fois les coils rangés en recyclage, je ne me souviens en général plus du fil qui les constitue et du coup, je ne peux pas dire avec certitude si la photo ci-dessous montre des Fused, des Alien ou je ne sais quoi d’autre.

Alors voilà, ce sont des coils composites faits de métal dont la couleur tire sur le gris… Hum… Enfin bon ce qui est important, c’est que je les ai resserrés de 3 à 2,5 mm de diamètre d’instinct, ne me demandez pas pourquoi. Le plateau du Druga II tient ses promesses lors du montage, l’insertion des bobines se fait vraiment facilement grâce aux larges ouvertures prévues et le serrage manuel des plots amène un réel confort malgré mes railleries du chapitre précédent.

Une fois en place, nos coils totalisent une résistance située autour de 0,13 ohm, comme l’affirme ma désormais célèbre Reuleaux RX-200.

Le cotonnage ne pose vraiment aucun problème sur ce genre de plateau, je ne pense pas utile de s’y attarder outre-mesure.

Cette partie « mise en œuvre » fut brève, témoignant d’un dripper facile à vivre où le montage ne pose guère de problème particulier. Les plots positif et négatif surdimensionnés permettent un positionnement des coils peut-être pas aussi aisé que sur un type « velocity » mais néanmoins très confortable, le serrage sans outil restant un vrai plus.

Et pour finir… La vape !

Il y a des matos, comme ça… On sent dès la première taffe qu’on tient quelque chose d’intéressant et c’est bien l’effet produit par ce Druga II. Les drippers double-coils ne sont traditionnellement pas des spécialistes de l’analytique et celui-ci n’échappe pas à cette règle même s’il produit de belles saveurs. Son caractère se situe plutôt dans la densité des arômes restitués, dans une explosion du liquide particulièrement plaisante à mon goût, accompagnée du fameux effet sucré sublimant les extraits de tabac trop arides et rajoutant de la gourmandise aux liquides déjà gourmands.

Le setup de Batman !

Le Druga II rejoint sans aucun doute l’excellent niveau des Dead Rabbit v2 et Asgard Mini, un peu plus précis que le premier, un peu moins brutal que le second, pour une expérience de vape inédite. Un éventuel choix entre ces trois machines restera donc une affaire de goût ou de sélection du liquide vapé pour qui aura la chance de les posséder toutes les trois. Je l’ai pour ma part dédié au Café Gourmand de chez Solana, une mixture moyenne sans réel relief que le Druga II magnifie sans faiblir. Hey si on regarde bien, il suffirait de deux ou trois flacons pas terribles vapés grâce au Druga II au lieu de finir à l’évier pour amortir l’achat… Et l’élire dripper préféré du Porky.

– T’oublies rien là ?

– Non, j’en ai terminé, j’en ai marre, je suis fatigué.

– Et la chauffe, alors ?

– La chauffe ? Ah, oui… Ben il chauffe pas mal, c’est sûr mais ça reste supportable.

– C’est tout ? Tout le monde dit qu’il chauffe à mort et que c’est chiant de ouf.

– Ah ah… Et pourquoi que j’ai instinctivement réduit les coils de 3 mm en 2,5 mm ?

– …

– Ben parce que je suis malin, moi. Faut que l’air circule, faut pas de trop grosses bobines dans ce genre d’ato. Si on met trop gros, bim ! On se crame le groin.

Merci Cap’s pour cette découverte, bonne vape qui poutre à toutes et tous en Druga II RDA !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

19 Comments

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  1. Rien que pour te donner tord sur les Mtleux je suis encore là ahahaha. Bravo pour se dénouement narratif. Si tu maitrises désormais le feu sacré, tu ne t’es pas brulé la ganache avec un drip tip si court? Merci Nes :good:

  2. Superbe revue Nes’ ! :good:
    J’me suis bien marré avec tes « hey vieille nouille » et autres appartés, notamment en fin de texte !! :yahoo:

    Tu veux que j’te dise ? Pour moi, une revue d’ato sans la photo des pièces détachées, ben c’est pas une revue digne de ce nom, tout simplement. C’est peut-être « sempiternel », rébarbatif, ou je sais pas quoi de moins sympathique, mais c’est juste essentiel pour comprendre comment est construit et comment fonctionne le matos. Tout simplement. :yes:

    Alors ce Druga 2….
    Hé bien si il se fait une place autour des DR2 et Asgard, alors là…. Ben ça vaut le coup d’oeil.

    C’est marrant ton appréciation du DR2 : « précis », et du Asgard : »brutal ». J’aurais dit l’inverse. L’airflow exclusivement honeycomb du Asgard le rend vraiment doux et précis je trouve, même avec de gros montages qui peuvent s’avérer…. brutaux :wacko: , tandis que le cyclope du DR2 rend ce dernier possiblement plus brutal, sans sacrifier la…. précision :wacko: :wacko: …. Comme quoi, personne n’a la même sensation sur un matos commun. :yahoo:

    Quoi qu’il en soit, ça vaut le détour ce Druga 2 : Wishlist !! Pour quand Porky sera un peu plus rondelet, parce que là, il s’est foutu en diet’ estivale ce con. Je le soupçonne d’idolâtrer Olaf de la Reine de neiges, parce qu’il fond comme neige au soleil en ce moment.. :cry:

    Pour tes coils, hum…. Enrobage en forme de vagues, d’une âme constituée de 2 ou 3 câbles….. Je dirais « Alien »… 5 tours sur axe de 2.5, qui sortent à 0.13 ohm en dual, soit 0.26 ohm pièce, je dirais « Nichrome 80 ». Ont-ils tiré sur le bleu lors du rôdage ?

    • Mes appréciations respectives du DR2 et du Asgard auraient du s’accompagner d’un mot sur leur montage… Mon Asgard est en triple fused à 0,13 ohm, mon DR2 en Kanthal 22 Ga à 0,20 d’où sans doute la différence de ressenti. Le DR2 est passé en fused GT-Coils mais reste assez doux avec ces fils de haute qualité. Mon Asgard de son côté envoie du steak façon rosbif !
      Les coils ont bien une tronche d’alien en Ni80, ce doit être les Wotofo tout faits que j’avais achetés avec le Pharao RDA.

  3. merci Nesquick je l’avais repéré celui-ci mais effectivement j’ai entendu qu’il chauffe énormément en cause le peu de matière a voir

  4. Chouette revue L’ami. Pour ma part je confirme qu’il chauffait beaucoup trop avec les colis que j’avais mis.
    Maintenant j’avais pas essayé comme toi de réduire le diamètre donc c’est possible qu’il chauffe moins. Mais je trouve que c’est très désagréable un dripper qui chauffe.
    À part ça j’ai trouvé que c’était très bon atomiseur avec de bon rendu des saveurs. Je le trouvais même mieux que mon DRV 2.
    Je suis content qu’il te plaise et profites-en bien. :good:

    • Ce Druga II est à mon avis un très bon dripper mais je ne suis pas sûr qu’il soit indispensable à ceux qui ont déjà un DR2 ou un Asgard Mini. Ces drippers jouent dans la même cour, il faut de la truffe pour détecter les nuances.
      Ceci étant, le vapoto souhaitant aborder ce genre de matos ne sera pas déçu !

  5. Ah le plaisir de te lire mon gros chocolat sucré :heart:
    Pour ma part je vais rester sur ta dernière impression : ça va trop chauffer pour moi ! Ouf, pas de violence avec Porky.

    • Le Druga est je crois un tout petit peu moins cher que le DR2 ou le Asgard Mini mais semble poser des problèmes de chauffe à tout le monde…
      Je ne suis pas peu fier de pouvoir vider une cuve sur le mien sans faire bouillir le baril !
      Si ta vape reste sur l’Hypersonic, le Druga va être trop ouvert pour toi… :unsure:

  6. Quel régal… ton texte :good:

    Manque plus que le bourreau à côté des piloris de ce plateau et tes Alien venant de la galaxie Ni80 vont passer un sale quart d’heure :wacko:

    • Je n’avais encore jamais vu de tels plots mais finalement, pourquoi pas ? Va savoir, si ça se trouve les deux pylones participent au rendu en réduisant la chambre et le Druga s’en retrouve un poil meilleur que ses concurrents…

      • Effectivement, une manière comme une autre de réduire la chambre d’atomisation. Mais faut avouer qu’ils sont disproportionnés.

  7. Très très intéressant s’il est au niveau de mes deux champions. En plus, ce système de serrage de coils sans outil est assez alléchant…

    • Il est je pense au niveau des champions mais je ne suis pas sûr su’il soit indispensable lorsqu’on a déjà le DR2 et l’Asgard.
      Comme je l’ai touché gratos, j’en profite pour jouer avec les liquides, alimenter au mieux les 3 compères, identifier les petites nuances qui les séparent mais c’est du luxe…

      • Effectivement, s’il n’amène pas grand chose de plus que les 2 autres, c’est vraiment histoire d’agrandir la collection. On va attendre sagement que la Porky se remplume alors… :whistle:

    • C’est vrai que ce système de fixation sans outil, ça peut être très pratique. Au moins ici, on n’a pas besoin de mouchoir en papier à insérer dans la tête des vis. :-)

      • Oui, en effet… Et si Augvape avait soigné l’air-flow et les matériaux pour limiter la chauffe, peut-être creusé un peu plus la cuve pour gagner en autonomie, on aurait eu un produit vraiment au top.
        À force, on va finir par mettre au point le cahier des charges idéal pour les drippers double coils en 24/25 mm… Plus qu’à trouver une CNC, de l’acier, du cuivre et on produit un ato !
        Ou alors le Cap’s nous dégote un partenariat avec un fabricant et on fait un produit signé comme Rip Trippers et Mike Vapes ! :yes:

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Astuce de Bruce : Débloquer une vis Allen/BTR

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