Chouette, encore une box méca !
Mouais… En fait, je suis en train de tourner en bourrique avec les boxes méca. Mon Alum Box détruite par un court-circuit a retrouvé un souffle de vie après réfection des ressorts de pression, du switch et du top en bois mais je sais désormais qu’elle ne fonctionnera jamais durablement tant que son switch de cuivre ira à chaque pression au contact d’une cathode d’aluminium qu’il oxyde lentement mais sûrement par un phénomène de corrosion dite galvanique, provoquant à terme miss-fires et autres désagréments majeurs. D’autre part, ma box DIY me grille les mosfets à la chaîne et même si la cause en est principalement mon indéfectible optimisme du fer à souder face à la fragilité thermique du dit composant, la box passe largement plus de temps ouverte sur l’établi que fermée et surmontée d’un atomiseur en ordre de marche.
La grande misère
C’est donc la misère noire, du genre de celles qui font se demander pourquoi on tient tant à vaper sur une box mécanique double 18650 alors qu’il existe un tas d’autres dispositifs performants, disponibles et financièrement abordables. N’ayant pas de réponse à cette interrogation autre qu’un buté voire teigneux « c’est ma vape », il faut bien trouver une solution car la modification du switch de la Alum Box et l’installation d’un bornier pour le mosfet de la box DIY permettant d’éviter les soudures nécessiteront encore quelques délais et tâtonnements. Acheter une autre box ? Bon sang mais c’est bien sûr, comment n’y ai-je pas pensé plus tôt ?
Mouais… Mais attention, pas question de succomber une nouvelle fois aux sulfureuses beautés philippines et pas question non plus de remettre une fortune dans un produit artisanal foireux truffé d’erreurs de conception. Ces deux règles étant posées, il devient extrêmement difficile de trouver un produit conforme. Mon choix c’est finalement arrêté sur un clone de star, la Dimitri Box « made in China » par Ivogo disponible par chez nous pour une cinquantaine d’euros et moitié moins cher plus à l’Est. OK, c’est encore une conception philippine mais c’est un clone chinois, bien loin des 170 euros de l’originale !
Glop, glop !
Cette Dimitri Box frappe tout d’abord par sa qualité de finition irréprochable. Les angles du parallélépipède sont adoucis, le revêtement se révèle plutôt agréable à la prise en main. Le connecteur 510 a la couleur d’un cuivre que l’on espère allié vue la tendresse naturelle de ce métal. Le switch est apparemment en laiton, brillant comme un miroir. Une plaque, dorée à l’or fin sur la version originale porte le nom « Dimitri » calligraphié sur une tranche de la box. La première impression est positive, la position particulière du switch situé sur le top près du 510 s’avère finalement assez naturelle à l’usage. Ce switch dispose d’un mécanisme de verrouillage permettant le transport de la box en toute sécurité.
Le coulissement d’un capot fermement tenu par trois aimants révèle l’intérieur de la box, tout aussi soigné que l’extérieur en termes de finition. La Dimitri Box est plutôt large (55 mm), raisonnablement haute (107 mm) et assez peu profonde (26 mm). Ces dimensions me semblent dans la norme des boxes mécaniques double 18650 mais font tout de même un objet de bonne taille. Et de bon poids (environ 250 g sans accus)…
Ici, point de ressorts de pression pour maintenir les accus mais un système de blocage à vis. Une fois un accu inséré dans son logement, il faut serrer la tête de vis correspondante affleurant la base du boîtier pour l’y fixer solidement. L’avantage de ce système est un excellent maintien des accus, les inconvénients sont la nécessité de disposer d’un tournevis pour les changer et l’impossibilité de les éjecter rapidement d’une simple pression du pouce en cas de surchauffe ou de court-circuit. Mais ce dernier inconvénient ne touchera peut-être que les possesseurs de la Alum Box…
La box comporte une sorte de demi-tiroir portant la jonction des pôles positifs et coulissant dans une rainure pratiquée dans les flancs du boîtier pour découvrir la base du 510, la base du switch et la fine lame de cuivre les reliant. Cette lame fait office de fusible face aux surtensions éventuelles et j’en profiterais volontiers pour saluer cette initiative de sécurité fondamentale. Le seul bémol est bien sûr qu’après fusion, la box se trouve hors d’usage à moins de trouver une lame de rechange pour pouvoir la réutiliser… On trouve des lames pour la Dimitri Box sur la Toile, un vrai plus par rapport à la Alum Box et sûrement bien d’autres boxes qui, à défaut de pièces de rechange, ne peuvent plus servir que de pot à fleurs après un incident !
Toujours contrairement à une Alum Box scellée par son couvercle de bois inamovible, la Dimitri Box présente l’avantage d’être démontable et donc de permettre des opérations de maintenance ou de nettoyage diverses. Le connecteur 510 est réglable par la vis de gauche marquée « A » sur la photo, démontable par l’écrou situé juste au dessus. Le switch peut également être dissocié du boitier par dévissage de la vis de droite marquée « B » sur la photo puis dévissage du cylindre métallique englobant doublé de Delrin par l’extérieur.
Pas glop, pas glop !
Et bien, on en serait presque à oublier qu’on est en présence d’un clone « made in China »… Oh, pas pour très longtemps malheureusement.
Après examen plus poussé de la box, on s’aperçoit en effet que la vis de serrage de l’accu de gauche est un peu ratée, sa gorge n’étant pas au centre de la tête. Ce n’est pas bien grave en soi mais amène un facteur de fragilité à cette vis qui va avoir tendance à s’abîmer rapidement à l’usage.
Plus gênant… Au bout de quelques temps d’utilisation, le switch sort de son cylindre faisant apparaître les ergots du système de verrouillage. Il suffit alors d’ôter les accus et de revisser la vis de cuivre visible dans l’alignement du switch et tout revient dans l’ordre. Mais revisser comment ? Serrer à fond condamne le mécanisme de verrouillage car le switch ne pivote plus et produit d’autre part des miss-fires car la tête de vis n’entre plus en contact avec le pôle positif. Laisser légèrement desserré assure le fonctionnement nominal du switch mais ce dernier se dévisse alors inexorablement en cours d’utilisation. Il y a là un petit bricolo à trouver et j’espère très sincèrement que ce défaut n’existe que sur le clone, histoire de ne pas me fâcher encore un peu plus avec les boxes philippines et leur conception à la « one again »…
You know what ?
La Dimitri Box de Ivogo reste un très bel objet, visiblement robuste et délivrant une vape magnifique prompte à faire oublier sa vis de blocage d’accu moisie et son approximation au niveau du switch qui doit cependant pouvoir être assez facilement corrigée. Mais ce qui reste acceptable pour un clone ne le serait en aucun cas pour un original vendu trois fois et demi plus cher. Les pirates intéressés par la Dimitri Box de Ivogo ne devraient donc pas être déçus, à condition de ne pas rechigner à la bricole pour fixer le défaut du switch !
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