La box Dovpo TC-50

– Bien l’bonjour monsieur Dubidon,  vous avez une tasse, vous avez une tasse,
Bien l’bonjour monsieur Dubidon, vous avez une tasse de café qu’est bon !
– Porky, va falloir arrêter cette chanson niaise et ridicule
– Nan, c’est parce que je suis content !
– Et pourquoi t’es content, Porky ?
– Pasque ton bidule imbécile qui sert à rien, là… Tu l’as pas payé !
– C’est une box Dovpo TC-50 que m’a passée Dany, le Capitaine de DanyVape.
– Ha Ha ! Pendant que tu joueras avec au moins t’achèteras pas d’autres sottises !
– Faut que j’en fasse une revue, Porky. C’est du travail.
– Une revue ! La France entière attend… Ha ha ha !
– Regarde, Porky… Je me rends sur le site AllDay…
– …
– Wakanda, 130 ml… 79,90€ pièce, j’en prends 10… Ajouter au panier… Toujours là, Porky ?
– Aaaaah… (boum !)
– Bon, ben voilà, on va pouvoir bosser peinard.

Le premier abord

La box Dovpo TC-50 se présente comme un parallélépipède d’aluminium de 83 x 39 x 24 mm, léger, au look plutôt sympa. les angles sont adoucis par chanfreinage, la prise en main est agréable. Le tableau de commandes est classique, constitué d’un bouton de mise à feu, d’un afficheur de bonne taille, d’un bouton « plus » et d’un bouton « moins ». L’ensemble ne coupe pas le souffle par sa qualité de fabrication, les trois poussoirs cliquent un peu kitsch mais on reste largement dans le domaine de l’acceptable.

Les bords du connecteur 510 accueillent une sorte de rigole destinée à canaliser les éventuelles fuites de liquide vers… Vers l’accu ? Autant le dire, pour avoir souvent eu à récupérer les dégâts occasionnés par des fuites de liquide issues du pôle positif de certains atomiseurs, je reste très sceptique face à ce type de dispositif. Le plot positif dont la robustesse devra être confirmée par l’épreuve du temps est rétractable, ce qui est un vrai plus.

On ne sera sans doute pas très nombreux à regretter que les organes de commande ne soient pas situés sur l’axe médian de la box mais le manque de lisibilité de l’afficheur dès son passage en lumière solaire frappera par contre tous les utilisateurs. Son aspect miroir peut en effet séduire mais se révélera assez peu pratique à l’usage.

Le bottom de la box est équipé d’un connecteur micro-USB destiné à la charge de l’accu en position forcément couchée durant laquelle il est formellement interdit par la documentation d’essayer de vaper. J’imagine que les risques d’explosion ne sont pas nuls… De chouettes trou-trous garantissent le dégazage serein de l’accu en cas par exemple de vape en cours de charge.

Une trappe en principe coulissante située au dos de la box permet d’accéder aux entrailles de la bête. L’ouverture n’est guère aisée, la dite trappe ne coulissant pas vraiment en mode beurre tiède dans ses rails. L’intérieur de la box est propre, le logement de l’accu est garni de l’indispensable ruban à décoincer l’accu.

Les aimants de maintien de la trappe font sourire tant il est difficile de la faire glisser mais qui sait ? Peut-être deviendront-ils fondamentaux après le rodage de quelques ouvertures. Le cache plastique est maintenu par de petites vis et sera donc démontable en cas de problème. Il est rarement possible d’intervenir sur les micro soudures de ce genre d’appareil mais on se sent quand même rassuré de pouvoir y accéder.

La box n’a pas vraiment de mode off-line, préférant rester en veille. Une pression sur le bouton de mise à feu provoque le bref affichage d’un logo Dovpo, la box étant opérationnelle presque immédiatement. Les informations présentées en mode « power » sont classiques : puissance en watts, résistance mesurée du coil en ohms, voltage appliqué et pictogramme représentant l’état de charge de la batterie. L’affichage des volts n’est valorisé qu’à la pression du bouton de mise à feu, ce qui n’est pas l’option la plus pratique dont on puisse rêver.

En mode « Temperature Control », l’affichage du voltage appliqué est remplacé par celui de la température sélectionnée exprimée dans l’unité choisie, degrés Celsius ou Fahrenheit.

L’enfer des menus

En mode de fonctionnement normal, le bouton de mise à feu met à feu, le bouton « plus » aumente la puissance délivrée par la box tandis que le bouton « moins » la diminue. Woaw ! Il y a quand même une finesse puisque l’appui simultané des boutons « plus » et « moins » verrouille la puissance sur la valeur affichée qui devient alors non modifiable.

Les vraies difficultés commencent avec le mode « locked », obtenu par cinq pressions rapides sur le bouton de mise à feu. Dans ce mode, l’appui simultané de ce même bouton et du bouton « moins » permet par une pression maintenue au moins deux secondes de choisir le mode « normal » ou le mode « stealth ». Dans ce dernier mode, la box cesse quasiment tout affichage sans que l’on en comprenne bien l’intérêt, hormis d’éventuellement permettre aux forces de l’ordre en planque de vaper discrètement.

Toujours depuis la position « locked », un appui simultané sur le bouton de mise à feu et sur le bouton « plus » amène le choix de l’affichage, « left » ou « right », option qui ravira les gauchers si souvent oubliés par les concepteurs de ce type d’appareil.

L’appui prolongé sur les boutons « plus » et « moins » permet d’aborder le choix du mode « power » ou « temperature control » avec en prime le réglage de la température contrôlée. Une fois le réglage accessible par pression prolongée sur les deux boutons, il faudra aller au bout de la plage de fonctionnement supportée soient 300 °C ou 600 °F pour atteindre le choix « OFF » permettant de revenir au mode « power ». La descente au seuil minimum des plages, respectivement 100 °C ou 200 °F permet par une pression supplémentaire du bouton « moins » de changer d’échelle, Celsius ou Fahrenheit. Ouf !

Le fonctionnement

La box détecte tout changement d’atomiseur et demande confirmation pour une mesure de résistance par une pression sur le bouton « plus », la pression du bouton « moins » reprenant la valeur précédente. Cette curieuse fonctionnalité prend tout son sens en mode « contrôle de température » nécessitant un verrouillage de la valeur de résistance pour une efficacité optimale.

En mode « power », la box se comporte plutôt bien, assurant le job sans faillir. Bien sûr, les pirates souhaitant envoyer 10 watts dans un coil en 0,2 ohm ou soucieux d’oxyder leur mesh en méthode « pulse » à 5 watts avec un accu chargé à donf auront intérêt à se tourner de préférence vers un matériel équipé d’un chipset Yihi, Evolv ou Dicodes autant capable de diminuer la puissance fournie que de l’augmenter mais vendu 5 à 6 fois plus cher. Les autres utilisateurs seront sans doute plutôt satisfaits de cette Dovpo TC-50.

J’ai pu, grâce à un montage en Ni200 malencontreusement moisi, tester les limites de cette box en mode température contrôlée. C’est assez basique et violent puisque l’atteinte de la température paramétrée se solde par une simple coupure d’alimentation hachant la vape au point de la rendre impraticable mais néanmoins sans dry-hit. Là encore le boulot est fait en mode minimaliste et il faudra disposer d’un budget nettement plus élevé pour acquérir plus de souplesse d’utilisation.

Dovpo TC-50 or not Dovpo TC-50 ?

Le grand mérite de cette box est de proposer des fonctionnalités correctes dont un contrôle de température pour un prix raisonnable d’environ 35 euros. Elle ne peut bien sûr rivaliser avec les ténors du genre, SX Mini ou VaporShark par exemple, mais constitue une alternative intéressante pour les utilisateurs moyennement exigeant souhaitant un matériel fonctionnellement à jour pour un prix plancher et acceptant le risque de devoir le remplacer au bout de quelques mois d’utilisation pour cause de panne plus ou moins mystérieuse.

Bonne vape thermo-contrôlée, low-cost ou non, à toutes et tous !