in

J'adoreJ'adore J'aimeJ'aime

BF-1 Squonker (Flash-e-Vapor) : Bijou pour gourmets

« Quoi ? Encore un nouveau ?? Tu vas bientôt pouvoir ouvrir un magasin… La dernière fois, t’avais dit que t’arrêtais… »

Qui n’a jamais entendu ce genre de mots doux de la part de sa chère-et-tendre, à la réception d’un énième colis de vape ? Moi, j’y ai droit quasiment à chaque fois !!

Ohhh, ce n’est jamais dit méchamment, et encore moins sur un ton de mégère mal bai*ée, ce n’est pas son genre, mais les faits sont là : dès que je reçois du nouveau matos, il y a toujours le-petit-mot-pour-faire-plaisir qui va avec.

« Ben ouais, encore un nouveau ! Et alors ?? T’façon, tu veux pas comprendre… »

Ça, c’est c’que j’ai systématiquement envie de lui répondre du tac au tac, mais que je me garde bien de lui dire, histoire de maintenir au sein du foyer un semblant de paix sociale.

Elle, elle ne voit que des cylindres en métal ou en plastoc, c’est tout. Et j’ai beau lui expliquer en long en large et en travers, ce qu’elle n’arrive pas à piger (et moi non plus d’ailleurs, si on y réfléchit bien), c’est qu’au-delà de leur apparence physique, ils sont tous très différents les uns des autres. Et la beauté intérieure alors, ça compte pas ?? Et après, les mecs sont superficiels… Ben voyons…

Bon, tant pis pour les explications, on verra ça une prochaine fois : Madame a déjà tourné les talons et est partie vaquer à d’autres occupations. Tant mieux, ça me laisse le champ libre pour expérimenter trankilou le dernier ovni arrivé à la maison : le BF-1 Squonker de chez Flash-e-Vapor. Version George Clooney, comme d’habitude.

Mais avant de disséquer la bête, remettons rapidement les choses dans leur contexte, pour que tout le monde comprenne : mes premières années de vape, je les ai consacrées quasi exclusivement à chercher le RTA parfait, celui qui allierait esthétisme, fiabilité et surtout, performances. En chemin, il y a bien eu quelques drippers par-ci par-là, mais rien de bien fameux, ni de très cohérent d’ailleurs. Ayant désormais trouvé chaussure à mon pied en terme de RTA – Hallelujah !, je me suis donc le plus logiquement du monde mis en tête de dégoter le dripper « qui va bien ». Tout un programme !! Comme le dit si bien ma moitié, « Ça n’en finit jamais ! » (Si tu nous lis, chérie : moi aussi je t’aime).

Ouais, sauf que là, j’ai vraiment l’impression d’avoir eu la main heureuse !

Des drippers « qui vont bien » (critère qui, on est bien d’accord, ne veut absolument rien dire), assurément, il en existe des centaines. Personnellement, je n’ai rien contre quelques envolées aériennes de temps à autre, bien au contraire. Seulement voilà, moi ma came, c’est le MTL. Et la Saveur.

Mais attention, pas n’importe quel MTL, non Madame ! Pas celui qui creuse les joues, et pas non plus le 1 ohm à 15 watts, ça c’est pour les autres. Moi, faut qu’ça jam, faut qu’ça pulse, sinon j’aime pas. Rock’n Roll, envoie les watts baby !! Yeahhhh !!!

Le FEV BF-1 Squonker

Bon, ceci étant posé, revenons-en à nos moutons : le BF-1.

Déjà, qu’on aime ou qu’on n’aime pas, ce dripper a une gueule, et au premier coup d’œil, même de loin, aucun doute possible : on sait que c’est un FEV ! L’identité visuelle de la marque allemande, si particulière, est ici reprise avec brio, ce qui démarque instantanément le BF-1 de la concurrence. OK, ça peut paraître futile et superficiel, mais c’est quand même pas donné à tout le monde.

Pour ma part, j’aime l’atypique, donc j’aime ce BF-1. D’autant que ce FEV n’a rien de gros (23mm de diamètre, pour 27mm de hauteur, hors drip-tip), ni de moche : on dirait juste une sorte de baril de pétrole. Et plutôt bien rempli d’ailleurs, le baril, puisqu’il affiche 55 grammes sur la balance : on peut être en confiance, c’est du solide cette histoire.

On n’est pas là pour leur faire de la pub, mais à l’exception des gravures, tout juste correctes, cette version ULTON est remarquablement bien finie. Les joints, les vis, RAS, ça fait le boulot. Le reste des pièces ? Irréprochable. Tout s’emboîte parfaitement, rien ne couine. L’usinage global de l’ato est de très haut niveau. Quand je disais que copier, c’est tout un Art… Bref, pas besoin de faire un roman, quand c’est bon, on le dit, et on passe à la suite.

Et la suite, vous l’avez deviné, c’est la rasante mais non moins essentielle photo des éléments séparés.

Avec, de gauche à droite : le baril/top-cap, le plateau, le drip-tip (démonté), et le pin 510.

Autopsie du FEV BF-1 Squonker

Le drip-tip et PIN : format 510 classique, le drip a toutefois la particularité d’être composé d’une base en acier, sur laquelle on aura la possibilité de visser 2 mouthpieces différentes, l’une étant plus large que l’autre. Aucune différence notoire de tirage cependant, ou alors vraiment subtile. Efficace pour faire du MTL, ce drip s’avère très confortable à l’usage. Quant au PIN, on aura le choix : BF, ou plein.  A noter que le pas de vis pour manipuler ces PIN est de type Allen. Globalement, pas de fausse note sur ce module.

Le Baril : là, ça commence à devenir intéressant. Il est doté de 2 trous d’air diamétralement opposés, de 2mm chacun, et situés sur la partie plutôt haute du baril. Trous dans lesquels on aura la possibilité de visser des vis ( ! ) d’airflow de différents diamètre ; en tout, 7 vis : 1 pleine pour boucher complètement un des deux airflows /  1 de 1,2mm / 1 de 1,4mm / 2 de 0,5mm / 2 de 2,1mm.

Attention, la manipulation s’avérant minutieuse, elle sera à réaliser de préférence avant d’être bourré ou d’avoir inhalé un peu trop de THC. Attention également d’être équipé d’un bon tournevis multi-embouts, car rien n’est livré par défaut, même pas un petit tournevis bleu. Pour ces vis d’airflow, ce sera un embout plat.

Sur le bas du baril, on notera la présence d’une petite encoche, qui a toute son importance, on y reviendra un peu plus loin.

Lorsque l’on retourne le baril, on découvre une architecture intérieure un peu tarabiscotée, mais peu importe, l’essentiel n’est pas là. J’ai surtout vissé 2 vis d’airflow, et l’on remarquera instantanément qu’elles dépassent très largement à l’intérieur du baril. On reviendra également sur ce point.

Le Plateau : rien de bien sorcier ; un pôle négatif et à son opposé, le positif, isolé par du peek. Je n’ai pas essayé de les démonter, notamment le positif qui a l’air d’être inséré de force dans le plateau.

La cuve n’est pas hyper profonde, mais pas ridicule non plus : à peu près 4mm. On y mettra facilement 30 à 40 gouttes.

Sur le bas du plateau, juste au-dessus de la bague gravée : une petite butée, qui, vous l’aurez compris, ira se loger dans l’encoche située sur le bas du baril. Je trouve cette idée brillante pour un RDA : même si la bague gravée est déjà très efficace pour ça, l’utilisateur pourra dévisser son ato de la box en attrapant directement celui-ci par le baril. Et ça, c’est vraiment très pratique.

Mais cette butée implique surtout une deuxième chose fondamentale : elle détermine l’emplacement des airflows, puisqu’en effet, lorsque le baril sera enfoncé sur la base du plateau, les trous d’aiflow ne bougeront plus. Faudra donc positionner le coil en conséquence, mais ça, je ne l’ai pas pigé tout de suite…

Le petit trou que l’on voit au centre du plateau, ce n’est pas un airflow, mais bien évidemment l’arrivée de liquide lorsqu’on utilisera le PIN BF. Ça peut paraître évident, mais je le précise quand même, vous verrez pourquoi tout à l’heure.

La base du plateau, elle, se dévisse, ce qui est parfait pour les opérations de nettoyage de l’ato. Le grip procuré par les gravures de la bague inférieure rendra l’opération extrêmement aisée. Une fois démonté l’ensemble, on trouvera une rondelle en plastique blanc, ainsi qu’un joint plutôt épais.

Je suppose que ces pièces sont là pour assurer une étanchéité parfaite à l’ato, toujours est-il que tout est parfaitement calibré lorsque c’est remonté, et que je n’ai eu aucune micro-fuite à déplorer par la suite. Non, rien de rien. Du coup, je ne regrette rien !

Le montage du FEV BF-1 

Maintenant qu’il me semble avoir trouvé le montage idéal pour cet ato, je peux le dire : il est très simple à réaliser. Mais avant d’en arriver là, j’avoue humblement avoir pas mal galéré à essayer divers bidouillages, pour des résultats allant du médiocre au à peine acceptable.

Vous vous rappelez, l’arrivée de liquide au centre du plateau ? Ben lors de mon premier montage, je l’ai tout bonnement confondue avec un airflow. Comme s’il s’agissait d’un RTA ! J’ai donc monté le BF-1  comme on monte n’importe quel RTA. Résultat ? FAIL international ! Je n’illustre pas cette étourderie en photo, trop la honte !

Par contre, je vous livre un montage qu’il est tout à fait possible de réaliser, mais que personnellement, je n’apprécie pas plus que ça. Comme une image est toujours plus parlante que des mots, voilà, ça donne ça :

La bobine est positionnée du côté du plateau où il y a la butée. Ce montage suppose qu’au niveau airflow, une vis ouverte soit placée du côté de la butée, tandis que l’airflow opposé sera occulté complètement par la vis pleine. C’est comme ça que j’ai commencé à vaper le  BF-1, mais si vous voulez mon avis, monté ainsi, l’ato n’exploite pas tout son potentiel.

C’est alors qu’un bout de phrase, écrite récemment sur un autre post par notre ami Nesquick, a résonné dans ma tête : « Si on part du principe que les constructeurs proposent du matos qui marche… » Oh mais c’est clair, vu leur réputation, FEV, ça ne peut pas être ça, c’est pas possible.

J’ai donc fait chauffer un peu ma matière grise, et après avoir essayé de comprendre la logique de ce BF-1, voici ce que j’ai tenté : ouverture des 2 airflows, et retour des bonnes vieilles spires espacées, 6 tours sur un diamètre de 2,5mm , avec un Kanthal 0,5mm. Réz à 0,45 ohm.

Mais surtout, surélévation de la réz’ juste au-dessus des vis du plateau, de façon à ce qu’une fois le baril/top-cap mis en place, le coil soit pile poil au niveau des airflows. Et c’est là que je reviens sur les vis d’airflow qui dépassent à l’intérieur du tank : elles vont procurer un tout petit filet d’air qui viendra taper au plus près le coil, comme 2 petits rayons laser.

Une petite mise en garde cependant : comme le haut du top-cap (la dernière « phalange ») est « plein », méfi de ne pas trop surélever le coil au-dessus des vis du plateau. Sinon, court-jus…

Niveau cotonnage, on laissera dépasser de chaque côté, de 1,5cm depuis le bord du plateau :

Puis on remplira chacune des 2 rigoles pour obtenir un « S » de coton, en veillant bien évidemment à laisser libre l’arrivée de liquide si l’on veut squonker :

Une bonne dose bien généreuse de jus sur le coton pour un bon amorçage, et…. Ouuuuf, nous y voilà. Tout est prêt, on va pouvoir déguster !

La vape du FEV BF-1 

Déguster, c’est vraiment le bon terme. Ici, pas de grosse vape aérienne ou de gros clouds de porkasse comme sur les plages du Sud. Non là, on n’est pas avachi sur le sable comme un vulgaire lion de mer ; on est au resto gastronomique, on se tient correctement et on ne met pas les coudes sur la table. On vape smart en première classe, pas en classé éco. Ici, il est question de raffinement, voyez-vous.

Ok, dégustons alors ! Pour ce faire, je me suis inspiré d’un DIY de notre cher Kanti : j’ai fouillé dans les tiroirs, et fini par pondre un mélange bien gourmand, composé du macérat « Burley » de Azhad’s, agrémenté de quelques gouttes de Cappuccino et de quelques gouttes de Miel.

0,45 ohm, je monte progressivement jusqu’à 45 watts sur ma Minikin Reborn. Les premières barres, je les prends comme sur un RTA MTL, question d’habitude : en 2 temps ; d’abord dans la bouche, j’inspecte les saveurs, je les tâte, je joue avec elles. Puis hop, tout dans les poumons : c’est chaud, dense, lisse, très fin, et sur-sur-saturé en saveurs. Mon Dieu que c’est bon, exquis même ! Je n’ai pas peur de le dire : aucun RTA MTL n’arrive à ce niveau de rendu, du moins pas à ma connaissance.

Très bien tout ça, mais bon, on n’est pas là pour ça. On est sur un dripper, faudrait pas l’oublier. Donc on va vaper en mode dripper.

Ah d’accord, mais techniquement parlant, comment konfèça ? Ben pareil qu’avec un dripper normal : on fait une inhalation directe, tout simplement. Ah oui mais moi, c’que j’veux c’est pas… Taratata ! Pas un mot de plus. Essaye, tu vas voir, tu vas comprendre.

A ce stade-là, pour qui n’a jamais vapé un RDA MTL (ce qui était mon cas), il faudra s’attendre à une sensation tout à fait nouvelle, car l’air inhalé va emprunter un autre circuit que le chemin habituel : un tout petit filet d’air, infime et non-gênant, ira directement dans les poumons, tandis que simultanément, 95% de l’air inspiré restera en bouche, laissant tout loisir au vapoto MTL d’apprécier sa vape comme il en a l’habitude.

Gustativement parlant, le BF-1 magnifiera superbement tout liquide gourmand. Il ne décortiquera pas chaque ingrédient d’une recette, mais mélangera harmonieusement l’ensemble, pour restituer avec force quelque chose de feutré, onctueux et parfaitement équilibré.

Le FEV BF-1 ? Un petit bijou, réservé aux gourmets. Un peu comme cette voix de velours, là, juste en-dessous. Stoppez le temps, fermez les yeux, lâchez prise, et laissez-vous bercer…

Ecrit par Clandestino

Passager clandestin du Navire pendant des années, les rats ont failli avoir ma peau dans les soutes, alors j'ai dû quitter ma planque. Mais maintenant que je suis à découvert, pas le choix, je vais filer un petit coup de main à l'équipage, en toute subjectivité bien-sûr. Pas envie de finir balancé aux requins... Loin d'avoir l'expérience et la roublardise des vieux loups de mer qui sévissent sur ce rafiot, je vais humblement commencer par aller frotter le pont, histoire de pas faire de vagues.

21

La malle aux trésors des 21 commentaires est désormais gardée par notre mascotte. Demandez la clé Log in

Focus Chargeur 2 en 1 Lush Efest 18650

Focus ato Fatality M25 QP Design