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Azhad’s Elixirs : Il carattere, la vape a de la classe

Sous le signe de Bacchus !
La deuxième ligne des « tabacs » : Baccco & Tobacco.

ازہادازہادازہاد ! Azhad… ! Azhad… ! Azhad libre dans sa tête… Mais que s’est-il passé dans la tête d’Azhad quand cet (al)chimiste de génie a conçu cette extension de l’Hyperion collection ? Eh puis quoi ? À quoi bon spéculer, puisque cette nouvelle ligne « Bacco & Tobacco », série très spéciale, en rajoute à nos plaisirs ? « une ligne entière de liquides préparée avec les meilleurs tabacs. De longs mois de macération avec une extraction à froid, travaillée avec une sélection des meilleurs et des plus réputés spiritueux. Ces arômes ont été extraits à froid pour préserver les saveurs et éliminer toutes traces d’alcool. » Voilà ce qu’on saura d’emblée. Nous sommes, à première vue, en terrain connu, alors que nous abordons la dernière partie de cette série « Azhad Elixirs ». Alors, comment nos sens vont-ils être éveillés, titillés, choyés, envapés… ?

Bacchus dans les vapeurs.

Car, maintenant, après Omar Khayyam, c’est à personne de moins qu’à Bacchus qu’on va avoir affaire… ! Pas une mince, cette affaire-là. Comment va faire Azhad pour nous étonner à nouveau, alors qu’on a déjà dégusté d’excellents tabacs-spiritueux en deuxième partie. Bacco… Tabacco… Si Bacchus était de notre temps, comment aurait-il choisi, parmi les alcools aux meilleures réputations ? Quels « crus » de tabac leur aurait-il associés ? On va faire affaire, Azhad, je le sens… car tes goûts sont toujours pertinents, bien qu’avec cette nouvelle ligne il puisse y avoir un soupçon d’impertinence… Ne serait-ce qu’à jeter un œil sur les étiquettes de tes flacons… mais peu importe, pourvu qu’on ait l’ivresse !

Derniers, mais pas les moindres !

 

LE TENNESSEE JACK

Un bourbon bien subtil, qui se laisse trouver…

C’est un hit prononcé qui me séduit dès la première taffe, accompagné par un picotement bien agréable et une vapeur très sèche du meilleur aloi. Jack ? où te situes-tu ? Jack ? Hit the road, Jack ? Je redémarre. Bon, me voilà de retour en Virginie (qui n’est pas vraiment loin du Kentucky), c’est clair et net. Mais il y a plus, bien plus, dans ce liquide… En aspiration directe, la bouffée me laisse en gorge des saveurs émollientes, une sorte de sucre liquide et goûteux, qui a une traîne assez courte, et… enfin, comme une essence volatile et alcoolique qui touche pile l’arrière-gorge et remonte jusqu’aux fosses nasales. Bourbon. Je n’ai pas de Jack D sous la main, mais j’aimerais bien en déguster un verre pour accompagner ce bon Tennessee Jack, « tabac » bizarrement sec, gourmand et un peu « perché », tout ça à la fois. Et j’enchaîne les taffes, et ces qualificatifs se justifient sur la longueur… avec… ça y est… la sensation, en fin de dripper, d’un léger souffle d’alcool sur les côtés de la langue. Ce Tennessee Jack est un liquide subtil, que je choisirais bien comme un all-day sans risque… ce que je ne ferais pas pour son frère Daniel !

Azhad, if you don’t mind, peux-tu nous dire un mot ? : « Un extrait pur de Jack Daniel assorti au black cavendish soigneusement sélectionné et associé au meilleur des sweet american virginia. Les saveurs du Jack Daniel, les notes de fûts de chêne, du miel et de l’érable se fondent parfaitement avec l’arôme du tabac, créant un liquide dans lequel le cavendish et le bourbon disputent un match au-delà de tout rêve. » Ah ! je savais bien que l’issue du match était incertaine… Pour moi, l’avantage est au tabac, mais le jeu est serré !

 

LE SCOTTISH MIXTURE

Les brumes magiques des Highlands.

Cette foi, nul doute envisageable, nous voilà au pays des Highlands. Du malt et de la tourbe surgissent et, du premier coup, ce goût inimitable d’un vieux scotch de derrière les fagots ! Là encore, j’ai la sensation qu’il va y avoir un match serré entre les substances éthérées et celles d’une terre bien accrochée. Selon la façon de vaper, on voit que ce liquide est extrêmement complexe, et que la première impression de surgissement est loin de persister : en MTL, c’est le terroir qui l’emporte ; en inhalation directe, le bois des fûts et l’alcool rendent leurs meilleures qualités. Le parfum de la vapeur est vraiment ensorcelant… on en demande et redemande ! Ce Scottish Mixture est une réussite à réserver pour des moments contemplatifs, faite pour la rêverie éveillée. Ce liquide, peu sec, humide, est une brume dans laquelle on s’enfonce laissant les zones de mystère se révéler lentement… parfois, on est surpris par un sursaut de nouvelle de saveur… le plus souvent on se laisse guider par des mains douces et fermes. Là encore, l’alcool est présent, et j’aime croire que c’est lui qui tient la mixture en constante variation. Une découverte de plus (et pas la moindre !) dans tes élixirs, my dear Azhad ! : « Prenez un mélange anglais, prenez le Latakia et ajoutez le tourbillon de la tourbe et les saveurs maltées complexes du Ardbeg, oubliez les saveurs classiques des tabacs orientaux, mais sentez le meilleur du Yenidje, puis ressentez la combinaison de ces sélections unie aux trois types de Virginia. Le résultat est un fluide qui perturbe les sens. Percevez tout l’arôme d’un superbe mélange de tabacs anglais avec l’un des meilleurs whisky tourbeux au monde… Notre plus belle création. » Azhad… I believe you… For sure !

 

LE SEÑOR AZHAD

Rhum étonnant, qui ne se laisse pas faire.

Là, notre (al)chimiste Azhad s’introduit subrepticement dans le nom même de son liquide. Ça cach’ quek’chose ? Vais-je entendre crier son nom ? J’prends pas la pause… et j’m’attends à une distorsion ! Eh bien, non. Ce liquide ne se prend pas pour ce qu’il n’est pas : juste un très bon jus de plus… ce qui n’est pas rien, quand on commence à connaître les autres élixirs ! Ce Señor Azhad est un rhum, mais « arrangé » (si tant est qu’il le soit) d’une toute autre façon que le Caribbean Supreme, décrit dans la deuxième partie. Les premières bouffées me sont douces, pleines de rondeur, je sens un hit bien moins présent que sur d’autres liquides… et la canne à sucre, au parfum si particulier, semble un peu dissimulée, l’arrangement, pour une fois, reste un peu « brouillé », même après une chaîne de taffes… hum, hum, que se passe-t-il ? Par contre, la vapeur exhalée, pourtant sèche, à une fragrance puissante, différente des autres… avec un arôme de confiserie. Cette sensation se confirme sur la condensation qui se fait sur le bout de la langue : pas trop de sucre… humide et râpeuse. Le côté volatil de l’alcool est aussi moins facile à cerner que pour les autres « Bacco »… pour tout dire, ce liquide, si bon soit-il — et il l’est ! — me laisse confus… l’avis d’Azhad m’est absolument nécessaire : « La quintessence du rhum, extraite dans ses notes parfumées et chaudes, escortée du Virginia américain, qui résonne avec sa touche aigre-douce, et un Cavendish, préparé avec le Virgina canadien, pour parfaire le trio avec ses profondes rondeurs. Il est dit que le rhum devrait être siroté avec du chocolat noir, probablement par ceux qui n’ont pas encore goûté ce liquide. »  La fève de cacao… le chocolat… alors, là, je ne l’attendais pas, celui-là ! Mais beaucoup s’explique au sujet de la rondeur et de la suavité. Je ne regrette que deux choses : je ne suis pas encore suffisamment arrivé à cerner cette sensation d’alcool, et le tabac macéré ne m’apparaît pas aussi fort que dans les autres « Bacco & Tobacco ». Sans conteste, ce Señor Azhad est, pour moi, le moins clair de tous. Il réjouira quand même de nombreux amateurs.

 

L’AMARETTO

Une liqueur ancestrale revisitée…

Celui-là, c’est peu de dire que je l’ai attendu avec impatience ! La liqueur toute seule est déjà un régal pour mes papilles… et l’amaretto, c’est tellement italien ! L’Amaretto Disaronno est la plus ancienne et célèbre des liqueurs de ce pays au raffinement extrême, la recette est inchangée depuis 1525, fin Renaissance, Baroque… une de mes périodes de prédilection… Le seul hic : cette boisson est vite trop sucrée… et il faut souvent l’utiliser dans des mélanges. Ça tombe bien, Azhad a fait les choses dans les règles de l’art (du moins de son art bien à lui). Allons-y ! Pas l’ombre d’un doute, l’amande est partout dans ce jus succulent. Mais ça ne s’arrête pas là, évidemment, je reconnais tout de suite l’inimitable « signature » de ces élixirs, faite de strates et d’entrelacs complexes. La base de tabacs macérés tient haut la main sa place, et ne se laisse à aucun moment déborder. En témoigne le hit, qui, je le redis, est incroyablement présent, même à 3 mg. En témoigne la sécheresse de la vapeur à l’exhalaison. En témoigne l’amertume douce et la longueur de sa prégnance. Et, à chacune de ces étapes de la taffe : l’amande. Une amande de sacré caractère, en plus ! qui reste sur le bout de la langue, comme après une gorgée d’amaretto. Tiens, paradoxalement, c’est dans ce liquide-là, que je soupçonnais d’être un peu trop sucré, que l’essence volatile de l’alcool de manifeste au plus haut point. À l’inspiration, c’est dans le hit qu’elle se tient et qu’elle « monte à la tête ». Mamma mia ! quel parfum embaume la pièce ! Un rêve é(mer)veillé ! Pour moi, cet Amaretto est proche de la perfection. Dans la série « Bacco & Tabacco », où les quatre jus sont presque impossibles à départager, je penche nettement pour ce nectar d’amande. Naturellement, il n’est pas envisageable d’en faire un all-day, à moins de noyer mon entourage de vapeurs amandines ! Non, encore une fois, ce sera pour les moments de solitude, de contemplation, d’écoute, de lecture… et ce liquide accompagnera avec lenteur mon imaginaire, de la plus amicale façon. Dis-nous, Azhad, qu’en penses-tu ? : « L’arôme indubitable d’Amaretto Disaronno est extrait avec un long processus de triple distillation à froid, combiné avec le Virginia canadien et une pincée de Cavendish. Le résultat est un liquide où l’amande est reine. Toutes les facettes du tabac et de l’amaretto sont perçues dans la bouche et le nez. Pure séduction pour vos sens. » Nous sommes d’accord !

 

Une ligne dans sa splendeur iconoclaste…

 

POUR CONCLURE

Une belle et bonne courbe d’apprentissage.

Toutes ces douze créations de liquides « tabacs » — The Hyperion Collection et Bacco & tobacco — ne peuvent s’appréhender, se refabriquer selon le goût de chaque vaper, révéler leur considérable potentiel, qu’après qu’on a choisi de suivre une courbe d’apprentissage et après avoir habitué ses perceptions gustatives à différentier les strates de saveurs qui constituent ces liquides. Les Azhad’s Elixirs méritent un réel effort pour en apprécier la quintessence… mais c’est un effort bien agréable et, quand on a peu à peu dévoilé quelques-uns des mystères et des nuances, ces élixirs s’offrent à vous en plénitude. Et la satisfaction des sens est gagnée. Des coffrets à bijoux difficiles à ouvrir, mais qui recèlent des merveilles. Je termine sur ce point, à mes yeux très important : Les élixirs d’Azhad, si on n’y prend pas garde, peuvent « se ressembler » de prime abord. Ça, c’est la « signature » des collections, et c’est primordial, de la plus grande importance ! Ce serait toutefois une très grave erreur d’en rester là. Mon dernier conseil serait de choisir un liquide dans chacune des parties de cette revue-feuilleton et, surtout, d’aller en profondeur, de laisser le temps à la découverte. Je serais content de vos retours subjectifs, si vous décidez de passer le pas !

Une fois de plus, je remercie Nes, frère de la côte qui m’a mis sur la piste. Toute ma gratitude va également à Sandrine, avec qui j’ai pu échanger et converser bien agréablement… et qui n’a pas hésité à me confier gracieusement, non pas des micro-échantillons, mais des flacons entiers de ces pures délices ! Je ne peux que m’incliner devant signore Azhad, dont le génie irrigue ses incroyables créations ! Enfin, je vous adresse tous mes remerciements, lectrices et lecteurs, si vous êtes arrivés au bout de cette revue-feuilleton, et, surtout, en ayant envie de tenter l’« AVVENTURA » !

Ecrit par Fil

La vape m'a tiré du mauvais pas de la cigarette et j'ai appris pas mal de choses sur le Navire. Partisan du DIY et de la vape libre, je voudrais tenter d'aider les anciens fumeurs qui ont parfois un peu de difficultés à persévérer…
La preuve : je suis retombé pour un temps dans l'univers impitoyable de la clope...
Mais, une fois de plus, j'ai réussi à lâcher cette habitude mortelle.
Maintenant de nouveau sevré grâce à la vape, me voilà prêt à vous rejoindre toutes et tous ! On m’appelle « L’abominable doctor Fil », dans le milieu !

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