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Aston RTA (Aston Vape) : L’outsider

Aston Vape, on ne présente plus, maintenant tout le monde connait : c’est la branche middle-end d’AllianceTech Vapor. Après avoir imposé son staïle d’entrée de jeu avec son sublime petit dripper saveur Aston 22, v’là pas qu’Aston Vape tape maintenant l’incruste sur le créneau des RTA ! Le premier vrai RTA de chez AllianceTech, d’ailleurs, si je ne m’abuse ! Y’a du challenge chez AllianceTech, et de l’audace aussi. J’aime ! Alors quand le Daron a évoqué la sortie imminente du Aston RTA, je n’ai pas hésité une seule seconde : un p’tit coup de fil au fabricant, et hop, emballé pesé, et expédié le jour-même ! Merci les gars, la vie est simple quand ça se passe comme ça ! Bon, malgré tout, on est là pour dire la vérité, alors c’est ce qu’on va faire sans plus tarder, sans complaisance aucune. Ouhhhh, pression !!!

Marque de fabrique d’Aston Vape, le Aston RTA ne s’embarrasse pas avec des packaging aussi foireux que bariolés, et arrive en toute simplicité dans sa désormais traditionnelle pochette de velours noir et sa cloche en plastique. Un manuel utilisateur illustré, un sachet de spares, et un tank en PSU (Polysulfone) viennent compléter l’ensemble.

C’est sobre, solide et efficace, pas besoin d’en dire plus. Passons donc sans plus tarder au RTA.

 

Présentation

Le Aston RTA, disponible en 2 coloris (« Mate SS », et « SS » simple), fait 24 mm de diamètre pour une hauteur hors drip-tip de 31 mm, ce qui en fait un atomiseur trapu et discret. Désolé Daron, ce ne sera pas lui pour ta Créavap’ Gandalf… Tout en inox 304L, il arbore un drip-tip légèrement conique en Delrin, et son tank en pyrex embarque 03 ml de liquide, mesurés à la seringue.

Comme toujours chez AllianceTech, on est sur des courbes sobres : personnellement, j’adore !

Lorsqu’il est désassemblé, l’atomiseur ressemble à ça :

Un drip-tip, un top-cap, une cloche, un tank pyrex, un plateau de montage, et une bague d’airflow. Là encore, on ne prend pas de risque, c’est du grand classique ! Le remontage de l’atomiseur est également tout ce qu’il y a de plus intuitif, je ne m’étends pas. Attardons-nous en revanche quelques instants sur plusieurs points.

 

Le plateau

Pour un RTA single coil, on peut dire que le plateau n’est pas commun : il ressemble plus à un deck de dripper qu’à celui d’un RTA mono coil « classique ». Si les saveurs restituées sont dans la même veine, c’est tout bénèf’, mais nous n’en sommes pas encore là, chaque chose en son temps. Pour l’heure, on découvre donc un plateau situé à mi-chemin entre celui du Flave et celui du Aston 22, les trous d’airflow en moins :

Les emplacements qui accueilleront les pattes de notre coil présentent un léger décrochement, ce qui est évidemment une bonne nouvelle pour ne pas avoir à déplorer de fugues sournoises du fil lors du serrage des vis :

Dans son ensemble, on a donc à faire à un plateau parfaitement bien usiné, rien à redire ! De chaque côté de la base du deck, 2 arrivées de liquide de forme ovoïde viendront alimenter les mèches de coton. On les voit bien en arrière-plan sur le cliché suivant :

Elles sont de format plutôt rikiki, ce qui augure une vape tranquille, tout en finesse. Mais patientons encore un petit peu avant de découvrir tout ça, et remarquons plutôt qu’un tout petit arrondi a été usiné sur le rebord situé juste au-dessus des arrivées de liquide : c’est le guide sur lequel nous poserons notre gabarit lors du montage : simple, mais tellement pratique !!

Voilà, on a fait le tour du plateau, c’était rapide, mais quand le matos est aussi propre que dans le cas présent, il n’y a pas besoin de s’attarder plus que ça. D’autant qu’il y a plus intéressant !

 

La cloche

Joliment gravée du logo d’Aston Vape, elle a la particularité d’être totalement cylindrique !

A l’intérieur, aucun dôme saturateur de saveur : le toit de la cloche est aussi plat que le pays de l’ami Bruce ! En regardant bien, mais on ne le verrait de toute façon pas sur une photo, ce n’est pas tout-à-fait vrai : il me semble qu’il y a un dôme rikiki  (mais faut vraiment avoir le nez dessus !) juste avant l’entrée de la cheminée. Toujours est-il qu’une fois vissée sur le plateau, la cloche forme une chambre d’atomisation minuscule, compte tenu de la configuration des posts de montage. Hé hé, c’est de très bon augure pour les saveurs, tout ça !!! Mais faut-il rappeler qu’une chambre d’atomisation ne fait pas tout sur un ato, et que sans un système de ventilation adapté, elle n’est rien ?

 

Les airflows

Les canaux d’admission d’air du Aston RTA sont au nombre de 2 : un trou latéral d’environ 1.8 mm de chaque côté, au niveau de la base de l’ato. C’est tout !

Alors autant le dire tout de suite : les amateurs de grosse vape, désolé, c’est pas pour vous, vous pouvez retourner à une occupation normale… Bien, nous voilà donc en comité restreint, entre gens civilisés et raffinés…

Comme on peut le constater sur la photo précédente, la bague d’airflow – dont la course est limitée par une petite butée usinée dans le corps du plateau – présente 2 trous d’un côté, et un seul de l’autre, si bien qu’il sera donc possible de vaper soit avec 1 seul trou ouvert d’un côté, soit un trou de chaque côté. Et c’est tout ! Pépère, qu’on a dit !

Mais tout ça ne nous dit toujours rien sur la trajectoire qu’empruntera l’air, ce qui à mon avis est quand même un point essentiel dans le rendu d’un atomiseur ! Pour comprendre, hop, on démonte le pôle positif, et on regarde ce qui se passe :

L’air entre par le bas du pôle positif, et suit une trajectoire ascendante en biais (un peu plus de 45°), qui viendra se croiser juste avant de taper le coil par le dessous. Je ne spoile pas, mais théoriquement, le résultat en terme de rendu devrait être vraiment pas mal ! Voilà, il ne nous reste plus qu’à réassembler notre deck, et à monter l’atomiseur. En musique :

 

Montage

Mettre en œuvre son Aston RTA est vraiment très simple : un seul coil, le gabarit posé sur le guide usiné dans le plateau, et zou, on n’a plus qu’à solliciter l’excellente visserie pour finaliser le montage. L’espacement des 2 vis de montage étant d’environ 6 mm, j’ai immédiatement installé un coil de fused clapton 2*28 Ga, qui fonctionnait bien à la dégustation, sans toutefois me convaincre pleinement. J’ai donc continué à chercher, et me suis finalement arrêté sur un triple twisted de kanthal A1 : 3*28 Ga, 7 tours sur un axe de 3 mm, réz. à 0.60 ohm. On est bien au-dessus de 0.4 ohm, comme le préconise AllianceTech dans son manuel utilisateur.

Les seules choses auxquelles il faut faire gaffe, c’est d’abord de construire son coil en tortillant son fil dans le sens des aiguilles d’une montre (les gauchers seront contents), et ensuite de bien couper les pattes de son coil au ras des posts du deck, pour éviter tout risque de court-jus. Attention sur ce dernier point, car l’espace disponible entre le pôle de montage et la cloche est vraiment infime. C’était mieux foutu sur le Aston 22 je trouve.

Bien que l’ato soit très permissif sur l’épaisseur de la mèche, le cotonnage joue quant à lui un rôle essentiel, car vous l’avez sans doute remarqué, il n’y a aucune gestion des arrivées liquide sur le Aston RTA. Il faudra donc une longueur de mèche suffisante (environ 2 mm de plus que la largeur du plateau) pour qu’une fois inséré jusque dans le fond de la cuve, le coton soit bien en contact direct avec les arrivées de liquide.

Sans ça, vous savez déjà ce qui vous attend : la pi-sci-ne !!! Au global, on est donc en présence, malgré quelques légères précautions à prendre, d’un ato extrêmement simple et rapide à monter. A la portée de n’importe qui, vraiment ! Même correctement cotonné, il ne sera toutefois pas rare d’avoir à essuyer au sopalin, après remplissage par le haut de l’atomiseur, 1 goutte de suintement (pas plus) au niveau de chaque airflow, mais ensuite, plus rien, l’ato est parfaitement étanche. Dernière petite remarque avant de passer à la dégustation, pour être tout à fait pointilleux : le joint noir à la base du deck est assez imposant. C’est sans doute nécessaire pour assurer une étanchéité parfaite du tank, mais du coup, ça gêne parfois un tout petit peu pour attraper correctement le pas de vis lorsque l’on visse la cloche sur le plateau après cotonnage. Mais très franchement, en y allant calmement, on y arrive très bien, il n’y a donc vraiment pas de quoi fouetter un chat, ce qui nous permet d’enchaîner illico sur la vape procurée par le Aston RTA.

 

Ressentis

La première chose à préciser, c’est au niveau du tirage. Ouvert à fond, on est sur un DL vraiment restreint, comparable à un Hypersonic ouvert à fond, pour ceux qui connaissent (c’est-à-dire à peu près tous les pirates récurrents du Navire). Il est bien entendu possible de réduire le tirage, jusqu’à obtenir une vape MTL, avec ½ trou ouvert (la bague d’airflow n’est pas crantée). On sera alors sur un tirage semblable au Leto 24 MTL ouvert à fond. La différence en termes de rendu sera alors vraiment perceptible en fonction du réglage d’air choisi.

Mais dans tous les cas, le Aston procurera une vape démentiellement goûteuse, pas forcément très dense ni épaisse, mais particulièrement riche en saveurs. Que ce soit sur du macérat ou extrait de tabac, du gourmand ou du fruité, il s’exprimera avec grâce et aisance, offrant à son utilisateur une précision de rendu sensationnelle, presque digne du Kayfun Lite 2019, mon champion en la matière. C’est dire le niveau !!

A mesure que l’on réduira l’airflow, on augmentera le niveau de saturation des arômes de manière très significative, jusqu’à obtenir ce que je n’ai jamais obtenu sur aucun RTA saveur EVER ! En la matière, même monseigneur Precisio devra s’avouer vaincu.

Mais ce qui est le plus remarquable avec cet ato, c’est qu’il conserve en toute circonstance un équilibre parfait entre saturation des arômes et précision de rendu.

Au classement combiné, impossible pour moi de dire où se situe précisément le Aston RTA dans ma hiérarchie des RTA MTL, mais une chose est sûre néanmoins : c’est du très très lourd ! Je n’ai plus un podium désormais, mais un Big 4 : sans la moindre gêne, l’outsider s’est taillé une place de choix aux côtés des références du genre.

Aston RTA : Amateurs de saveurs raffinées, foncez les yeux fermés !

Ecrit par Clandestino

Passager clandestin du Navire pendant des années, les rats ont failli avoir ma peau dans les soutes, alors j'ai dû quitter ma planque. Mais maintenant que je suis à découvert, pas le choix, je vais filer un petit coup de main à l'équipage, en toute subjectivité bien-sûr. Pas envie de finir balancé aux requins... Loin d'avoir l'expérience et la roublardise des vieux loups de mer qui sévissent sur ce rafiot, je vais humblement commencer par aller frotter le pont, histoire de pas faire de vagues.

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