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Arrêter de fumer avec le pod Kiwi !

Bon, on ne va pas se mentir dès le début de cette revue, l’idée de tester un pod ne me serait jamais venue à l’esprit sans un déclencheur extérieur particulier. Cela s’est produit lors d’un séjour à Lourdes où j’ai fort inopinément laissé tombé mon setup Hexohm / Arcane XIII sur le sol de la grotte Sainte Bernadette, le dit setup se transformant progressivement en pod sous l’effet de la rotation due à sa chute et à la pente du sol, sous mes yeux ébahis… Naaan j’rigole !

En fait, tout est de la faute de Sandrine, marketing manager chez KiwiVapor et déjà « marraine » de plusieurs articles historiques du Navire. Je dois avouer une certaine panique lorsqu’elle m’a proposé le test du pod Kiwi, déchiré que je fus entre le rejet méprisant d’un matériel pour débutants (pouah !), la curiosité face à un type de machine à vaper contemporaine en plein boum et l’appréhension d’un refus de collaborer opposé à l’aimable proposition d’une partenaire récidiviste du Navire plutôt sympa.

N’étant pas du genre limace molle se noyant dans un verre d’eau, je fonçai donc illico voir la tronche du pod Kiwi chez les marchands du coin, ricanant par avance du haut de mes quelques 10 années de vape et de mes matos qui poutrent leur race pour tomber finalement sur un assez bel objet bâti sur un concept fort de simplicité, dans le but avoué de devenir le premier kit à vaper des nombreux fumeurs de clopes encore en activité. Là je me suis dit « OK, ce truc n’est pas ta vape mais ça ne le rend pas inintéressant pour autant et ouais, tu pourrais en parler le plus objectivement possible à l’humble lumière de ton immense expérience de la vape ». Alors voilà, c’est ce que je vais essayer de faire, considérant d’abord la première version du Kiwi puis la seconde avant d’aviser les cartouches de liquides pré-remplies accompagnant le matériel reçu. Merci beaucoup pour tout cela Sandrine, vous nous avez gâtés !

Le Kiwi v1

Au risque d’en surprendre plus d’un, je me dois de commencer l’exposé par un scoop d’enfer : le Kiwi arrive dans une boîte ! Ah oui, mais pas dans une sale boîte toute moisie, dans une belle boîte élégante comme on le voit parfaitement sur le cliché ci-dessous :

Nous avons ici de gauche à droite un vrai manuel d’utilisation multilingue, un adaptateur secteur, un câble USB, un feuillet de démarrage rapide et derrière l’adaptateur, deux drip-tips ressemblant à des filtres de cigarette, le chargeur ou powerbank et enfin le pod lui-même, équipé par mes soins du réservoir à liquide rechargeable et du drip-tip traditionnel fournis.

Tout ce petit monde respire le sérieux et la volonté de proposer un produit séduisant au premier regard, les différentes pièces métalliques sont parfaitement finies et les assemblages précis. Je ne l’ai pas encore dévoilé mais les plus malins l’auront compris grâce à un indice subtil glissé sur la photo de une, KiwiVapor nous vient d’Italie, patrie des chanteurs paisibles :

… Des motocyclettes Ducati :

L’héritage d’une certaine tradition de sérénité, de design et de caractère !

Le powerbank

C’est bien beau de balancer des fleurs par paquets de 5 kg sur un produit dans une revue sponsorisée, sauf qu’à un moment, il faut des preuves. Et bien jetons donc un œil intéressé à l’élément maladroitement appelé « chargeur » ci-dessus afin éviter d’asséner direct son appellation de « powerbank », d’origine anglo-saxonne.

Le principe d’un powerbank est de se faire gaver la truffe de bon courant électrique puis de glander au fond d’un sac jusqu’à ce qu’un autre matériel plus léger et plus mobile mais doté d’une fonctionnalité opérationnelle consommatrice d’énergie (tel un pod) tombe à sec et vienne s’y recharger. Un genre d’accumulateur, une réserve de courant en quelque sorte. Celui du Kiwi m’est apparu particulièrement léger du haut de ses 60 g par rapport à d’autres powerbanks que j’ai pu avoir entre les mains. Ses dimensions sont de 110,8 x 21,5 x 38,9 mm pour une capacité annoncée de 1450 mAh, son intensité de décharge se situant à 500 mA en 5 V. Enfin, son intensité de charge donnée à 2 A promet un rechargement rapide. Ah, me direz-vous, les caractéristiques techniques c’est bien mais ça nous dit pas ce que sont les 3 bitoniaux visibles à l’intérieur du powerbank, au niveau la courbe ergonomique située à gauche du logo « KIWI »…

À peine demandé, déjà présenté ! Ces trois petits machins et leur socle constituent un connecteur magnétique sur lequel pourra se plaquer le pod en cas de manque d’énergie, à condition bien sûr que notre powerbank soit lui-même en condition d’en fournir. D’après la documentation, les 1450 mAh du powerbank permettent environ trois recharges complètes du pod, un calibrage étudié pour une bonne journée de vape. Toutes ces belles choses n’étant hélas pas magiques, nous nous attendons maintenant à découvrir un panneau de contrôle pour ce powerbank…

Le vapoto débutant sera sans doute rassuré en voyant un panneau de contrôle fort éloigné d’un tableau de bord d’avion, constitué seulement de trois éléments notés A, B et C sur le cliché ci-dessus.

– Hey mon gars, tu crois pas que t’en fais un peu trop là ?
– Ben non, ce matos est destiné aux débutants donc forcément, je détaille…
– Ouais mais faudrait pas les prendre pour des neuneus non plus !

Hum… Nous avons donc en A le connecteur USB-C permettant la recharge du powerbank via l’adaptateur secteur fourni, en B l’indicateur LED du niveau de charge de la batterie et en C, le bouton à effleurement « soft touch ». Cinq appuis (très) légers sur le bouton allument le powerbank qui répond par cinq clignotements des LEDs. En cours d’utilisation, un passage de doigt sur le bouton indiquera l’état de charge courant selon : une LED = 1 – 30%, deux LEDs = 30 – 60%, trois LEDs = 60 – 100%. Ces indications sont également valables lors de la charge du banc où elles permettront de suive l’avancement de l’opération. En fin de capacité, les trois indicateurs clignoteront 10 fois pour appeler l’adaptateur secteur à la rescousse.

Le pod

Bon, et bien maintenant que tout le monde a bien le powerbank en tête, nous allons pouvoir passer au pod… Enfin je sais pas trop comment l’appeler, en fait. C’est quoi le pod au juste ? Le tube seul ? Le tube avec le réservoir ? Le tube, le réservoir et le powerbank ? Le réservoir seul ? Wesh on va faire simple, le pod sera pour nous le tube avec son réservoir et un drip-tip, épicétou.

Ici encore, KiwiVapor a choisi la simplicité puisque les différents éléments du pod s’assemblent par emboîtement. Le réservoir non démontable épouse parfaitement le sommet du tube, maintenu par des aimants tandis que le drip-tip se tient au somment du réservoir par une paire de joints toriques. Signalons au passage que le diamètre interne de ce drip-tip mesuré à 4,9 mm empêche son remplacement par un collègue standard dit « 510 », ce qui est tout de même un peu dommage. À l’insertion du réservoir, le tube émet une vibration tandis que le logo « K » s’allume brièvement en blanc, il s’illuminera de rouge lors du retrait et fournira ensuite par clignotements quelques informations indispensables en cours de vape mais nous y reviendrons.

Le cliché ci-dessus montre l’extrémité haute du tube, dotée de deux contacteurs électriques et de deux aimants destinés à pécho le réservoir. Après avoir constaté le bon niveau de finition de cette pièce, il faudra penser à la maintenir en état de propreté irréprochable pour une vape sereine et sans histoire. On est souvent surpris par la quantité de cochonneries capables de s’infiltrer dans ce type de dispositif, coulures de liquide bien sûr mais aussi poussières, miettes de pain, reliefs de repas, bestioles microscopiques nuisibles, etc… L’autre extrémité du tube nous dévoile un connecteur USB-C laissant présumer d’une possibilité de recharge hors du powerbank, plutôt bienvenue.

Au plan électrique, notre tube affiche une capacité de 400 mAh, une puissance variable de 10 à 13 W, une plage de tension comprise entre 3,3 et 4,2 V classique pour une unité d’alimentation Li-Ion et une intensité de charge de 400 mA. En l’absence d’autres détails au niveau de la documentation produit et n’ayant pas voulu décalquer mon beau Kiwi tout neuf à la recherche d’un éventuel chipset, j’ignore si le dispositif est de type mécanique régulé ou 100% électronique. La puissance variable annoncée peut en effet ne refléter que la décroissance normale de la tension aux bornes de l’accumulateur en cours d’utilisation ou être obtenue à la demande tout au long du processus de décharge grâce à l’intervention d’un circuit électronique capacitif. Gageons tout de même que les ingénieurs de chez KiwiVapor auront opté pour le circuit électronique en conception d’un matériel de cette qualité. Les différentes fonctionnalités offertes par le tube, à savoir protection contre une sollicitation dépassant 8 secondes, vibration après 20 bouffées tirées, signal visuel d’accu faible et alerte en cas de court-circuit, auraient d’ailleurs tendance à conforter cette hypothèse.

Tiens, pendant qu’on en est à causer électricité, j’aimerais bien revenir un peu sur l’adaptateur secteur fourni, destiné à la recharge du powerbank :

La documentation stipule que cet adaptateur peut aussi servir à recharger le tube mais comme précisé ci dessus, ce dernier accepte une intensité de 400 mA alors que notre adaptateur en délivre 2000 (2000 mA = 2 A)…

Certains adaptateurs intelligents négocient une intensité de charge avec leur client avant d’envoyer la gouache et on peut raisonnablement supposer que celui fourni par KiwiVapor en fasse de même mais il faudra sans doute éviter de connecter le tube à un autre adaptateur d’origine téléphonie mobile ou autre, pas nécessairement doté du même talent. Il sera à mon avis plus prudent, en cas d’absence de l’adaptateur Kiwi et du powerbank, de recharger le tube sur une source raisonnable telle un port USB d’ordinateur, normé à 500 mA.

Cette parenthèse étant refermée, nous pouvons poursuivre avec le réservoir rechargeable accompagnant le tube.

La recharge du réservoir s’effectue par la trappe obstruée par le petit clapet caoutchouteux marqué du « K » de Kiwi. L’orifice est suffisant pour accueillir une tête fine genre flacon standard de 10 mL mais se révèlera sans doute un peu étroit pour les fioles brutasses de plus grande contenance dotées de verseurs plus larges. Le remplissage s’effectue réservoir couché et ne pose pas de problème particulier à moins bien sûr de s’obstiner en mode mulet à dépasser sa capacité annoncée de 1,8 mL. La résistance incluse affiche 1,2 ohm, valeur douce et sobre taillée pour une vape peinarde. Ayant péremptoirement affirmé plus haut que ce réservoir se collait facilement au tube, je ne puis m’abstenir de montrer son connecteur conçu à cet effet où l’on identifiera fort aisément deux contacts électriques et deux aimants :

Les mêmes recommandations d’entretien que celles émises au sujet du connecteur de tube s’appliquent bien sûr à ce connecteur de réservoir. Il doit rester parfaitement propre et si d’aventure il chutait dans le pot de Nutella ou pire, dans la terrine de rillettes, il ne faudrait pas hésiter à le frotter avec un chiffon sec jusqu’à éradication complète des matières parasites.

À ce stade de l’exposé, j’entends gronder la remarque qui tue comme un amas de nuages sombres dans un ciel d’orage. Ben non, ce réservoir n’est pas démontable, ben oui il faut jeter et remplacer tout le binz une fois le coton rincé et le goût de merguez brûlée en approche… Que dire ? Le gars ou la fille recherchant un produit susceptible de l’aider à lâcher la clope va se tourner de préférence vers un produit simple et immédiat, on ne peut pas lui dégainer un reconstructible en lui jurant les grands Dieux qu’un tournage de coil est enfantin alors on fait quoi ? Je crains malheureusement que le passage par ces solutions anti-écolos ne soit de mise pour les primo-accédants, qu’ils gardent cependant en tête que d’autres solutions existent pour vaper un peu plus propre, notamment sur DanyVape où un tas de tutos tous mieux torchés les uns que les autres leur expliquera comment s’y prendre lorsqu’ils seront devenus familiers de leur pod Kiwi et qu’une envie d’ailleurs leurs chatouillera nuitamment les orteils. En attendant, revenons à nos moutons !

Ah qu’il est beau, notre Kiwi ! Et léger comme une plume avec ça, puisqu’il n’affiche que 24 g sur la balance (avec drip-tip) pour un diamètre de 15,6 mm et une hauteur (avec réservoir, sans drip-tip) de 101,8 mm. Je ne pense pas utile de préciser que le connecteur à trois contacts visible à mi-hauteur du tube se destine à la rencontre de son homologue du powerbank, il y a maintenant d’autres questions bien plus intéressantes à se poser.

Alors ? J’attends ! Ah purée, ils roupillent tous comme des nouveaux nés, ça encourage grave à se casser la nénette pour faire du didactique. Et bien le switch, bande de larves ! Z’avez pas vu que le tube n’a pas de switch ? Jean-Aldebert, tu veux dire quelque chose ? Pas de boutons « + » et « – » non plus ? C’est bien Jean-Aldebert, tu auras un bon point et n’oublie pas de le dire à ton papa qui est contrôleur général des impôts. Le truc c’est qu’il n’y a pas besoin d’appuyer sur quoi que ce soit pour vaper le Kiwi, il suffit d’aspirer par le drip-tip (et non pas de souffler dedans comme le faisait naguère notre cher Sezni) quand l’envie nous en prend et basta ! Il m’a par ailleurs semblé que le volume de vapeur produite augmentait légèrement avec la vigueur de l’inhalation, ce qui pourrait s’expliquer par la mystérieuse plage de 10 à 13 watts donnée en spécification de puissance. Et ouais, aussi simple qu’une cigarette, le briquet en moins ! Pour accentuer encore l’analogie, les concepteurs de KiwiVapor ont pensé à un drip-tip ressemblant diablement à un filtre de cigarette, déjà évoqué plus haut :

Et bien vous savez quoi ? J’aime bien le contact de ce drip-tip et je pense que c’est une bonne idée pour séduire durablement nos primo-accédants à la vape, au même bémol écolo près que celui levé au chapitre du réservoir non démontable.

Bon ben là, je pense qu’on a à peu près tout dit, il ne reste plus qu’à présenter le pod niché dans son powerbank en précisant que l’on peut très bien le vaper dans cette configuration pour bénéficier de l’autonomie globale du système, y compris lorsque le banc est connecté au secteur via son adaptateur. Inutile donc de tenter la gruge, le Kiwi sera toujours opérationnel et ne vous laissera aucune excuse pour sortir une clope du paquet.

Hey non, l’espèce de machin en caoutchouc tout moche visible à la base du pod ne fait pas partie du Kiwi, je l’ai juste rajouté pour le tenir debout le temps de la photo ! Bien sûr j’aurais pu le photographier couché mais j’ai trouvé plus rigolo de faire comme ça. Soucieux d’éviter le syndrome de la revue académique trop éloignée de la vraie vie, j’ai pris la décision courageuse de terminer par une photo « live » montrant le Kiwi bien ancré dans le réel :

– Wesh gros, t’as que quatre doigts à la main gauche ?
– Ben non, j’en ai cinq pourquoi ?
– Sur la tof’ on en voit que quatre !
– Non non, j’en ai bien cinq.
– Nan t’en as quatre, comme Mickey Mouse !

Le Kiwi v2

On se doute bien qu’après ce laïus fluvial sur le Kiwi v1, je ne vais pas remettre le couvert pour la v2 d’autant que cette nouvelle version s’inscrit parfaitement dans la lignée de la précédente, à quelques détails près.

Le premier détail remarqué dès l’ouverture de la boîte v2 est l’absence d’adaptateur secteur mais gageons que nous saurons nous en passer suite aux différentes considérations électriques fort précises livrées lors de la description du Kiwi v1. Ainsi, nous ferons bien attention de brancher un adaptateur délivrant 2 A sous 5 V pour charger le powerbank v2. Les autres différences existant entre les deux versions méritent certainement quelques clichés pertinents :

Saperlipopette, le pod v2 à gauche sur la photo est plus grand que le pod v1, mon vieux Milou ! Cette différence est confirmée par les mesures, à savoir une hauteur de 104,5 mm pour le pod v2 avec réservoir et sans drip-tip contre 101,8 mm pour le pod v1 dans les mêmes conditions, toutes les autres caractéristiques restant par ailleurs identiques. Malgré la différence de longueur des pods, les powerbanks v1 et v2 gardent les mêmes dimensions, la goulotte d’accueil du pod ayant été redessinée en v2 pour absorber ces quelques millimètres de différence. Malheureusement, si le powerbank v2 peut accueillir le pod v1 sans sourciller, il n’en va pas de même pour le powerbank v1 qui n’aura pas l’espace requis pour accepter le pod v2.

Le powerbank v2 gagne en fluidité esthétique avec le passage du connecteur USB-C sur la face inférieure, la remontée de l’afficheur LED en B sur la photo vers le haut du banc et le placement du bouton à effleurement C sur la face supérieure. Sa capacité évolue de 1450 mAh à 1800 mAh pour un poids passant de 60 à 80 g. Le réservoir rechargeable v2 gagne quant à lui une sécurité enfants :

Cette sécurité est assurée par la bague métallique visible sur le cliché ci-dessus, verrouillant l’opercule de remplissage à gauche et le libérant à droite. Cette délicate attention visant à préserver la santé de nos chères têtes blondes rend hélas le réservoir v2 incompatible avec le pod v1, le pod v2 restant pour sa part capable d’animer le réservoir v1 comme qui rigole.

Si on ajoute à tout ceci un mode vibrant en cours d’inhalation débrayable, un épatant affichage en bleu du logo « K » lorsque le liquide se fait rare dans le réservoir et quelques protections d’usage supplémentaires (élévation de température, surcharge électrique), nous aurons je crois fait le tour des différences existant entre le Kiwi v1 et le Kiwi v2.

Les liquides du Kiwi

Comme nous l’avons vu, le Kiwi est accompagné d’un réservoir rechargeable permettant de vaper les liquides du marché, à condition bien sûr d’éviter les taux de glycérine supérieurs à 50%, trop épais pour le système d’alimentation proposé et les « tueurs de coils », les liquides encrassant fortement la résistance. Le primo-accédant perdu dans les références pléthoriques offertes par son shop de vape appréciera sûrement la proposition de sept liquides emprisonnés dans des réservoirs jetables estampillés « Kiwi », compatibles v1 et v2 pour accompagner ses premiers pas vers la vie sans tabac en mode « plug and vape », au détriment temporaire de toute considération écologique de réutilisabilité.

Chacune de ces boîtes renferme deux cartouches refermables grâce à des bouchons de silicone contenant 1,8 mL de jus et deux drip-tips de type filtre cigarettoïde. Le taux de nicotine des liquides est de 20 mg/mL, valeur élevée qui nécessitera sans doute quelques mots d’explication de la part du vendeur bienveillant afin de rassurer le futur vapoto. Il est en effet illusoire d’envisager un sevrage de la cigarette par sa version électronique sans accepter ce genre de concentration en nicotine car la dépendance existe et elle doit être assumée. Le vapoto tout fier d’avoir tenu une journée sans fumer grâce à un liquide en 20 mg/mL oblitérera gravement ses chances de succès à long terme en décidant dès le lendemain de passer à 10 mg/mL afin d’atteindre au plus vite le graal du 0 mg/mL…

Habitué pour ma part à des liquides titrant 1,5 à 2 mg/mL de nicotine, je dois avouer une certaine appréhension au moment de tirer la première taffe d’un Kiwi équipé de l’une de ces cartouches maison. Et bien non, je n’ai pas été projeté au sol le corps tordu par une monstrueuse quinte de toux à m’en décoller les bronches, le flux léger et le tirage serré du Kiwi obligeant le mode de vape MTL (« Mouth To Lung ») hérité des cigarettes pour une production de vapeur mesurée mais suffisante. Oh bien sûr, j’y suis quand même allé mollo, évitant les grosses barres et le « chain vaping » mais ça s’est finalement très bien passé !

Dry Tobacco

Dry Tobacco m’a agréablement surpris par son réalisme, sa capacité à produire une sensation de tabac sans effet de manche superflu. Il est désormais de notoriété publique qu’aucun liquide de vape estampillé « tabac » ne reproduira le goût issu de la combustion d’une feuille de plante aromatique hachée dans un cylindre de papier et ce Dry Tobacco ne fait pas exception à la règle mais ses concepteurs ont su éviter toute tentative clinquante de produire un « Kmel » ou un « Mboro » menteur pour aguicher le chaland, se contentant d’un liquide sobre, peu marqué en goût mais rappelant tout de même son modèle en parvenant à en reproduire l’esprit. En vapant Dry Tobacco, je me suis juste dit « ah ouais, c’est un goût tabac » !

Smooth Tobacco

Habitué à vaper des NETs et autres macérâts de tabac, Smooth Tobacco m’a fait sourire par son lointain cousinage avec ces vigoureux mélanges issus des feuilles de tabac aromatiques. On y retrouve en effet le goût de cuir et de foin légèrement cendré typique de ces liquides aux multiples facettes mais savamment édulcoré, dégraissé jusqu’à l’os pour n’en laisser qu’une quintessence pacifique et consensuelle à tendance caramel, très agréable à vaper.

Vanilla Tobacco

Les liquides vanillés sont des classiques dans le microcosme qui vape, sans doute à cause du bon rendu de ce type d’arôme en version inhalée. Ils bénéficient même, dans leur version crémeuse à l’anglaise, d’une appelation spécifique de « custards ». Peut-être motivés par cette popularité avérée, les concepteurs de chez KiwiVapor nous ont concocté ici un tabac vanillé flirtant dangereusement avec la pure gourmandise, même si une ossature de tabac proche de Smooth Tobacco charpente tout de même discrètement l’ensemble. La vanille, sobre et parfumée s’y épanouit pleinement et Vanilla Tobacco y gagne un goût assez net de revenez-y.

Mint Tobacco

Tabac et menthe constituent une association qui fonctionne, y compris dans le monde de la combustion où la plupart des marques de cigarettes proposent leur version des « menthol ». Le dosage des deux composants joue bien sûr un rôle déterminant dans le rendu de la mixture, on pourra préférer la saveur brune à l’effet vert et inversement. Mint Tobacco se situe à la croisée des chemins, laissant s’exprimer un tabac brun sec rappelant Dry Tobacco aux bons soins d’une menthe mesurée mais goûteuse prenant en charge une assez belle longueur en bouche.

Blueberry

Assez friand de la saveur myrtille, je n’ai guère tardé à placer une cartouche Blueberry sur le tube d’un Kiwi. Vapeur légère, parfum subtil mais réaliste… Les concepteurs de cette mixture ont su atteindre un consensus non dénué de séduction. Le fruit n’explose pas en bouche mais reste identifiable jusqu’à son petit arrière-goût acidulé, le sucre est présent mais non prégnant, voilà un liquide pensé pour le plus grand nombre, dosé pour ne pas désarçonner nos primo-accédants qui devraient normalement lui succomber pour peu qu’il leur reste un rien de gourmandise compatible avec l’inhalation.

Mango

Pour être franc, je n’ai jamais été attiré par les saveurs de mangue, jusqu’à tomber sur la Mango Tart de Dinner’s Lady lors d’une offre promotionnelle, essorée jusqu’à la dernière goutte en quelques jours à peine. Il faut croire que la consommation de ce fruit sous forme de vapeur inhibe les harmoniques gustatives qui ne m’emballent pas sur le fruit frais ! Pas très étonnant alors d’apprécier ce Mango naturel, goûteux et parfumé à souhait, se permettant de surcroît une légère mais plaisante fantaisie dans la démarche consensuelle de KiwiVapor par un sensible apport de sucre, comme un piège à gourmandise.

Mint

Un liquide à la menthe n’est guère difficile à obtenir pour peu que l’on dispose de quelques cristaux de menthol et d’un peu de propylène glycol pour les dissoudre. Seulement voilà, le résultat obtenu dans ces conditions risque de ne pas être au goût de tout le monde, le vapoto moyen n’appréciant pas forcément de se faire éclater les sinus contre la paroi nasale sous la vigueur du produit. Une bonne menthe de vape nécessite un peu plus de travail pour affaiblir le violent côté poivré du menthol au profit d’une saveur plus verte et plus douce proche de celle des célèbres chewing-gums « à la chlorophylle », composant végétal qui soit dit en passant n’a jamais eu le goût de menthe ni aucun autre goût d’ailleurs. Ce Mint me paraît issu d’une telle démarche et propose en effet une menthe légère, parfumée, presque gourmande.

Et pour finir…

Voilà, je pense avoir fait le tour de ce qu’un vieux vapoto peut dire d’un « starter kit » pensé pour faciliter l’abandon de la cigarette qui consume. KiwiVapor a visiblement travaillé son Kiwi dans une optique de simplicité, d’accessibilité immédiate et je dois m’avouer séduit par le résultat obtenu. Le design du Kiwi et son poids-plume en font un objet plaisant à l’utilisation, élégant et agréable en main, l’effort consenti au niveau de ses diverses possibilité de charge, pod seul, powerbank seul ou pod branché au powerbank lui confère une large disponibilité fort appréciable tandis que le circuit électronique embarqué veille discrètement à la sécurité de son propriétaire, le tout sans prise de tête d’aucune sorte.

Les concepts fondateurs du Kiwi v1, largement commentés ici, s’appliquent en continuité à la v2 du produit, plus autonome encore et dotée de quelques améliorations de sécurité et de confort comme par exemple le signal bleu indiquant un niveau de liquide bas dans le réservoir. Je n’ai pas investigué outre-mesure sur l’état d’avancement du remplacement de la v1 du Kiwi par sa v2, j’espère seulement avoir été suffisamment clair dans l’exposé pour familiariser un peu le lecteur à l’une et l’autre des versions.

Au plan des liquides proposés en « plug and vape », KiwiVapor a su sélectionner des saveurs éprouvées et les traiter avec la mesure, la qualité et l’équilibre convenant autant que je puisse en juger à des nouveaux vapotos, peu enclin me semble-t-il à adhérer aux goûts chimiques, aux jus qui dépotent et aux mixtures excentriques.

Je manque bien sûr de repères dans le monde des pods et ne puis donc prétendre à une quelconque compétence en ce domaine mais il se trouve néanmoins que les Kiwi testés ici traînent encore sur mon bureau, à porté de main pour une bonne taffe de Mango, Blueberry, Dry Tobacco ou Smooth Tobacco, idéale pour lever le nez de l’écran sans déclencher le détecteur de fumée tout proche comme l’aurait fait mon matériel habituel.

Je ne serai pas complet sans souligner que mon tout premier matos de vape fut une sorte de pod Kangertech, de faible contenance, de faible autonomie mais délivrant sa vapeur sans switch et sans réglage comme ces Kiwi… C’était il y a un peu plus de 10 ans et je n’ai jamais plus touché une cigarette depuis.

Encore merci à Sandrine pour ce chouette matériel, bon sevrage de la « tueuse », en pod Kiwi v1 ou v2  à toutes et à tous !

Ecrit par Nesquick

Nesquick, dans la vape depuis 2013.
Intéressé par la découverte de ce nouveau monde de saveurs et de techniques... Bonne vape à tous !

10 Comments

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  1. On ne pouvait pas demander mieux que cette revue sponso, pour un pod, que celle faite par le grand Neskiwik!
    Vous auriez du avoir un tuto sur le build ce soir, mais nous avons pensé qu’un pod, vous conviendrez mieux et le Navire sera désormais exclusivement réservé aux pods. :yahoo:
    Les pods sont l’avenir de la vape en France, donc il faut suivre le courant. :mail:
    Bons pods à tous et bye bye les atos trop compliqués!

  2. Bon j’ai d’abord regardé la date. Pour vérifier qu’on été pas le 1er avril. Puis j’ai chercher un rapport avec le 12 novembre: les obsèques du général? C’est pas ça. Puis j’ai vu la vierge. J’ai donc entrepris de jeter mon verre, puis toutes les bouteilles de mon bar. C’est qu’ils foutent des sacrés trucs maintenant l’indedans. :wacko:

    Bon blague à part, je te félicite (je sais tu n’as pas besoin de moi (oui je fais les questions et les réponses)) pour ta dévotion pour le primo vapoteur. Mais il va falloir quand même que chez Kiwi on m’explique comment on peut faire deux versions et ne pas les rendre plus compatibles. En marketing cela s’appel rendre le prospect captif et pousser à la conso. Comme il l’est déjà avec des cartouches jetables. Et ce sur le dos de l’environnement. Je fais peut être un procès d’intention? Mais pour moi c’est pas glop. :negative:

    Sinon, félicitation à toi, et merci de ta débauche d’énergie pour avoir su captiver l’attention avec une écriture au petits oignons. :mail: :good:

    • Le matos v1 est compatible v2, c’est l’inverse qui pose problème… Si tu achètes un v2, tu pourras y utiliser ton vieux pod et tes réservoirs v1 sans problème, je pense donc que le minimum est assuré…

      À part ça, content que tu aies vu la vierge et merci de ne pas avoir développé l’aspect environnemental qui reste quand-même un vrai problème pour ces matériels jetables. Je pense pour ma part que ce sujet fondamental souffre d’hypocrisies multiples mais continue malgré tout à remplir consciencieusement mon bac jaune même s’il rejoint in fine les gris dans le même incinérateur…

  3. Alors là mon Nes’, un grand BRAVO !

    Vu le produit et vu le contexte « en souvenir du bon vieux temps », c’était casse-gueule sur le papier !! J’étais curieux de voir comment tu allais te dépatouiller de ce traquenard, hé bien tu t’en es magnifiquement bien sorti en évitant tous les pigèes, tel le vieux sioux de la vape que tu es. Sandrine peut être contente, le boulot réalisé est vraiment remarquable ! :yes: Ca mériterait, en guise de remerciement, qu’elle fasse livrer au pied de ta porte un camion entier de Kiwi v2. Et des recharges de jus Blueberry et Smooth Tobacco à vie ! :yahoo:

    Bon, j’avoue que j’me suis un peu endormi sur la partie descriptive de la V1… Heureusement qu’il y avait quelques blagounettes bien placées par-ci par-là pour égayer la présentation d’un matos qui, tu t’en doutes, ne sucite pas chez moi le moindre intérêt.

    Mais petit à petit, j’ai quand même fini par capter l’esprit de la revue, et la grande empathie dont tu as su faire preuve vis-à-vis d’un keum ou d’une meuf encore englué(e) dans l’enfer de la clope et qui chercherait une porte de sortie. :good: On a tous été dans ce cas-là un jour, il ne faut pas l’oublier…
    D’ailleurs, je crois bien que si j’avais été dans cette situation, j’aurais déjà mis un Kiwi v2 au panier. :yes: Ce qui veut dire que le taf est fait, et vraiment bien fait.

    Alors voilà, pour une fois on va jouer le jeu et passer sous silence le problème majeur de ces machines à vaper JETABLES ( :cry: ), et ne retenir que leur côté utile pour lâcher la clope. Disons que c’est déjà pas mal…
    Ceci dit, maintenant que tu as fait du pod et que tu as remis pied sur le pont des auteurs, plus question de te défiler hein, pas de mauvaise blague ! :mail:

    • Oh ça n’a pas été une galère de tester ces pods… N’étant pas moi-même client de ce genre d’article, j’ai regardé en spectateur l’axe choisi par KiwiVapor pour concevoir un matos « starter kit » destiné aux fumeurs : Praticité, simplicité, analogie maximale avec le geste et la sensation de la clope, sans prise de tête.

      J’ignore cependant tout de leur positionnement sur le marché, si la v1 a cartonné la concurrence, si la v2 enfoncera le clou.

      Le fait d’avoir un peu de route vapistique m’a permis je pense d’apprécier le résultat obtenu, et accessoirement de gaver tout le monde avec des mA, des mAh, des V et des W… Sans doute une résurgence douloureuse du jour où j’ai branché ma première Reuleaux sur un chargeur de téléphone qui s’est empressé de me la détruire sans bruit, sans odeur et sans fumée. :cry:

      Le pied sur le pont des auteurs… :scratch:
      Moi je veux bien mais tu sais mieux que quiconque qu’il faut un minimum d’intérêt, de curiosité ou d’enthousiasme pour passer des heures à gratter sur un matos, prendre des photos, faire la mise en page, etc… et que la vraie nouveauté se fait rare ! :unsure:

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