Après l’étoile double Mizar, poursuivons notre aventure avec des doubles moins connues, mais tout aussi superbes à observer ! L’intérêt de ces observations est qu’on peut les faire en pleine ville, avec la lune ou pas, un peu comme les planètes. Pour ma part, je souhaite connaitre les limites de ma lunette Perl Halley, je sais qu’elle peut faire aussi bien, voir mieux que les autres télescopes plus grands et actuels.
Il y a deux sortes d’étoiles doubles, les doubles optiques qui ne sont pas proches, mais que l’on voit à côté, et les doubles vraies comme Algieba que l’on va voir. Algebia est l’une des plus belles étoiles doubles

Pour ces observations ponctuelles, j’utilise mes oculaires orthoscopiques avec Barlow, pour une vue la plus nette possible, malgré le champ assez étroit et le fait qu’il faille recentrer l’objet toutes les 20s…
Algieba du Lion
Algieba, également connue sous le nom de Gamma Leonis, est l’une des étoiles les plus brillantes de la constellation du Lion (Leo). Elle se situe à environ 130 années-lumière de la Terre. Algieba est en réalité un système stellaire binaire, ce qui signifie qu’il est composé de deux étoiles qui orbitent l’une autour de l’autre en raison de leur gravité mutuelle.
La composante principale, Algieba A, est une géante orange de type spectral K. Elle est nettement plus massive que notre Soleil et brille avec une intensité remarquable, ce qui en fait l’une des étoiles les plus brillantes de la constellation du Lion. Algieba B, la composante secondaire, est une étoile jaune-blanc de type spectral G, semblable à notre Soleil, mais légèrement plus petite.
La séparation entre les deux étoiles est d’environ 4 secondes d’arc, ce qui signifie qu’elles sont relativement proches l’une de l’autre dans le ciel, du moins vue de la Terre. Cependant, elles sont séparées par une distance réelle assez importante, environ 24 unités astronomiques, soit environ 24 fois la distance entre la Terre et le Soleil.
Elle est facile à repérer, car le Lion est très visible, même en pleine ville.
Utilisez Stellarium pour la localiser.
L’image dans une lunette
Les étoiles doubles ne sont pas les objets que l’on regarde en 1ᵉʳ quand on commence l’astronomie. Il m’a fallu huit mois pour m’y mettre, mais c’est vraiment très joli, avec des couleurs éclatantes et fascinantes à observer.
À faible grossissement, on ne voit qu’une étoile orangée, mais à partir de 80X, elle commence à se dédoubler! Les 2 Algieba sont réellement proches (4″), mais ma lunette n’a aucun mal à les séparer. Dans la doc de 1985, Vixen donne son pouvoir séparateur limite de 1″7, j’ai donc de la marge…
Image superbe avec le 7 mm dans la Barlow et aussi bonne, mais plus grosse avec le 5 mm Barlowté. J’ai essayé avec mon nouvel oculaire grand champ ES 8.8 82°, le résultat est décevant! Il n’y a rien de mieux qu’un bon vieil ortho japonais pour ce genre de cible!
Contrairement à ce qui est écrit au-dessus, je vois la grosse jaune et la petite orangée, les couleurs dépendent aussi souvent des optiques et des conditions atmosphériques. Ma lunette Perl donne aussi un halo sphérique orangée autour de chacune, la tache d’Airy, ce qui est du plus bel effet
C’est plus beau à l’oculaire que sur le dessin, mais ça vous donne une bonne idée tout de même.

C’était une cible facile pour ma Perl, la suite promet d’être plus ardue…