Le Aeronaut RDA est arrivé aux alentours de l’année 2015, issu de l’imagination d’un ingénieur en aéronautique anglais lassé des drippers baveux à cuve étriquée. Son système d’aération basé sur deux tubes plus ou moins échancrés traversant diamétralement la base et le drip-top l’avait alors suffisamment singularisé pour attirer l’attention du peuple qui vapote, lui amenant un joli succès commercial. Une tranche d’histoire de ce « gentleman du cloud-chasing » est d’ailleurs consultable sur le navire ici.
J’avais à l’époque bien apprécié ce gros dripper mono-coil goûteux et efficace doté d’une cuve de forte contenance et conçu pour limiter les fuites de liquide. La découverte d’une nouvelle version n’a donc guère traîné à se solder par une commande en bonne et due forme, motivée par trois évolutions majeures du produit initial.
Présentation du Aeronaut v2
Le Aeronaut v2 reste bien sûr dans la lignée directe de son prédécesseur lourd, massif et immédiatement reconnaissable.
L’évolution majeure apportée par cette deuxième version est le passage en 24 mm de diamètre. Le gain de volume inhérent à cet élargissement améliore la circulation de l’air et devrait normalement réduire les phénomènes de chauffe parfois observés sur la précédente version en 22 mm.
Le second changement répond aux doléances d’utilisateurs gênés par une chambre de vaporisation et un drip-tip taillés d’une seule pièce dans la masse. Ici, le haut de la chambre accueille au choix un top-cap autorisant l’utilisation d’un drip-tip personnalisé ou un drip-top permettant de retrouver la configuration antérieure.
La troisième évolution concerne la base du dripper, légèrement redessinée pour l’occasion et accompagnée d’un pin « bottom feed » très à la mode ces temps-ci.
Comme on le voit sur la photo ci-dessus où la base v1 figure à gauche et la base v2 à droite, la position relative des plots a été légèrement décalée en v2, simplifiant de façon assez significative le positionnement de la bobine résistive. Les vis de serrage sont passées d’une empreinte BTR au modèle cruciforme, ce qui n’est à mon avis pas forcément la meilleure idée du monde. La cuve reste exceptionnellement profonde, accueillant selon une estimation pifométrique de premier niveau au moins 2 ml de liquide.
Les deux vis de serrage situées sur les plots positif et négatif ne sont plus identiques en v2. L’une d’entre-elles bénéficie désormais d’une fenêtre montrant son pas dont l’intérêt m’échappe quelque peu. J’imagine cependant volontiers que cet effort d’usinage conséquent consenti par les concepteurs du dripper constitue certainement une avancée majeure dans la vape contemporaine.
La prise d’air par le milieu du tube axial permet certes de ventiler la bobine de façon optimale mais empêche le remplissage de la cuve par le drip-tip puisque toute goutte de liquide tombant à la verticale échouera fatalement dans le tube et par suite, sur les doigts du vapoto. Fort heureusement, la forte contenance de la cuve espace largement les séances d’alimentation, rendant la nécessaire ouverture régulière du dripper limite anecdotique.
Le dripper est livré avec quatre tubes de régulation du flux d’air interchangeables. Le tube largement échancré est visible sur les précédents clichés de la base, la photo ci-dessus montre le tube d’ouverture moyenne et un premier tube plein, le second étant en place en haut de la chambre. Je n’ai jusqu’ici essayé que le tube plein et le tube moyennement ouvert sur l’emplacement haut, obtenant une vape respectivement très aérienne et très très aérienne mais rien n’empêcherait de multiplier les combinaisons à part bien sûr la crainte de déloger les petits joints toriques assurant l’étanchéité au niveau des orifices de passage lors des manipulations, leur replacement étant une authentique épreuve pour les nerfs.
Vaper en Aeronaut v2
Même si tout est toujours possible, il me semble que le Aeronaut est plutôt d’ADN mono-coil affectionnant de surcroît les larges bobines. Les vapotos mécaniques devront donc se gratter la tête pour produire des chaufferettes remplies de spires restant basses en résistances, problématique couramment résolue par l’usage d’un acier 316L de fort diamètre.
Le montage ci-dessus, constitué d’acier en 0,6 mm sur onze tours de 3 mm de diamètre pour une résistance résultante de 0,35 ohm a produit d’excellents résultats. Ah oui, bien sûr au départ je voulais douze tours car onze ne ressemble à rien mais voilà… J’en ai oublié un !
La mèche de coton trouve facilement sa place dans les grands espaces disponibles, le montage du Aeronaut ne présente pas de difficulté notoire. J’avais l’habitude, sur la première version, de placer le coil en oblique pour garder le coton droit et le soulager des contraintes liées à l’évitement du tube d’air-flow, je reprendrai vraisemblablement cette judicieuse précaution dans un prochain montage.
Et pour finir…
Le Aeronaut v2 n’apporte finalement que peu d’évolutions par rapport à sa version précédente et son adoption restera sujette à l’importance que chacun accordera aux améliorations proposées. Utilisant pour ma part le drip-top à la mode v1, n’ayant pas rencontré de problèmes particuliers lors des montages et étant (très) loin de l’addiction au « bottom feed », j’ai surtout apprécié le passage en 24 mm et la limitation sensible des problèmes de chauffe rencontrés en version 1.
Ceci étant, le Aeronaut reste une excellente machine à vaper permettant de multiples paramétrages pour un intérêt de vape accru. Sa production de vapeur est excellente, son rendu des saveurs reste parfaitement correct en toutes circonstances, seul un renversement cuve pleine pourra le faire fuir et sa forte contenance constitue un atout indiscutable pour qui n’apprécie pas particulièrement de vivre le flacon de jus à la main.
Bonne vape à toutes et tous, en Aeronaut RDA !
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